young woman thinking d.man thinkingÀ bien y penser... Blogue

Sous cette rubrique, divers thèmes sont abordés. Ils se veulent à la fois intéressants, percutants et, oui, intéressants.

Les textes présentés ici seront un peu plus longs que ceux des autres sections.

Comme tous les autres, ils invitent à une réflexion personnelle et à un échange avec d'autres internautes.

 

L’alphabet du Carême – Lettre I

I pour Invitation

Des invitations – nous en recevons de toutes sortes.
Jadis, elles nous parvenaient par la Poste, ou quelqu’un nous les apportait.
De nos jours, les courriels et les médias sociaux nous les offrent avec une fréquence étonnante!

Invitation à faire partie d’un groupe.
Invitation à se joindre à une célébration.
Invitation à participer à une levée de fonds pour un organisme.
Invitation pour venir en aide à des personnes dans le besoin.
Invitation pour une corvée ici ou là.
Invitation à prendre part à une marche pour, ou contre, une situation quelconque.
Invitation à une rencontre des ancien/nes de tel collège ou association.

Invitations, encore et encore… chacune avec son visage particulier:
réunion de famille, rencontre d’ami/es, assemblée politique, rassemblement à caractère religieux…

Si je vous demandais si vous avais déjà reçu une invitation de… Jésus, quelle serait votre réaction?
Il en a pourtant adressé une qui est présentée clairement dans l’évangile de Matthieu:

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.

Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.

Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Matthieu 11:28-30).

Une invitation absolument unique!
Et elle nous vient de quelqu’un qui nous connaît bien –
quelqu’un qui sait combien nous avons parfois besoin de repos…

Quelqu’un qui comprend combien nous sommes parfois à bout –
à bout d’énergie, de courage, du désir même de vivre…

Il nous invite à être ses disciples car il sait que c’est ce qui donnera un sens à notre vie.
Le suivre, lui, le Maître, donnera une direction à notre quotidien… une vision pour nos engagements…

Un Maître « doux et humble de cœur » une description rare et combien encourageante!
Il ne faudrait pas manquer une telle invitation…

 

Source: Image: The Church of Latter-Day Saints

 

L’alphabet du Carême – Lettre H

H pour Hypocrite

Parmi les membres d’associations religieuses de différentes dénominations,
il existe parfois une maladie qui envenime les relations –
les relations entre les gens et, aussi, la relation… avec Dieu.

Malheureusement, cette affliction demeure souvent sans traitement,
bien qu’elle soit néfaste au plus haut point…
Il s’agit du… ‘pharisaïsme’!

Vous souriez mais vous savez évidemment ce dont il s’agit.
Les symptômes n’en sont que trop évidents.
Jésus les a décrits d’une façon inoubliable dans l’une de ses paraboles bien connues.

« Il dit cette parabole, à l’intention de certaines personnes
qui étaient convaincues d’être justes et qui méprisaient les autres: 

 ‘Deux hommes montèrent au temple pour prier;
l’un était un pharisien, l’autre un collecteur d’impôts. 
Le pharisien, debout, faisait cette prière en lui-même:
‘O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme les autres hommes,
qui sont voleurs, injustes, adultères, ou même comme ce collecteur d’impôts. 
Je jeûne deux fois par semaine et je donne la dîme de tous mes revenus.’ 

Le collecteur d’impôts, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux au ciel,
mais il se frappait la poitrine en disant:
‘O Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur.’ 
Je vous le dis, lorsque ce dernier descendit chez lui, il était considéré comme juste,
mais pas le pharisien.
En effet, toute personne qui s’élève sera abaissée, et celle qui s’abaisse sera élevée’.» (Luc 18:9-14)

Arrogance évidente,
mépris de ses semblables,
ignorance de leurs bonnes intentions,
indifférence à leurs efforts pour faire le bien.

Satisfaction de soi,
de sa conduite irréprochable,
de ses accomplissements personnels admirables,
même de ses pratiques religieuses exemplaires!

On se vante de son comportement sous tous ses aspects pour… ‘impressionner la galerie’!
Dieu lui-même devrait être fier d’un tel serviteur fidèle à tout ce que l’on peut attendre de lui!

Le problème est que ce prétendu fidèle serviteur se rend gloire à lui-même
plutôt que de remercier Dieu qui l’aide à devenir ce que lui, Dieu, désire.

Cette personne ne prend pas conscience que sa fidélité est due à l’Esprit de Dieu à l’œuvre en lui.
C’est l’une des prises de conscience essentielles qu’il nous est nécessaire de faire en cette période de Carême.

 

Source: Image: https://www.acatholic.org  

L’alphabet du Carême – Lettre G

G pour GRAND

Les scènes de l’évangile ont parfois quelque chose de bien contemporain.
On pourrait parfois s’y reconnaître comme dans un miroir.
Il faut avouer que les imperfections et les limitations des personnages se retrouvent parfois… en nous!

Le texte qui suit l’exprime bien :

« Ils (Jésus et ses apôtres) arrivèrent à Capernaüm.
Lorsqu’il fut dans la maison, Jésus leur demanda:
‘De quoi discutiez-vous en chemin?’

Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
 Alors il s’assit, appela les douze, et leur dit:
‘Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous’. » (Marc 9:33-35).

 

Être grand/e, non, être le/la plus grand/e – c’est ce que nous désirons, n’est-ce pas?
Se distinguer…
Devancer les autres…
Être plus apprécié/e que les gens qui nous entourent…
Prendre la première place…
Avoir une réputation qui dépasse celle des autres…
Être traité/e avec un respect qui nous mette à part…

Tout comme les apôtres, nous ne voudrions pas le dire à haute voix.
Il vaut mieux ne pas le proclamer ouvertement mais… atteindre quand même le statut convoité!

Mais voilà que Jésus donne une consigne qui va à l’encontre de notre façon de penser.
Une seule phrase qui nous interpelle fortement :

« Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Les apôtres ne choisissaient pas spontanément ce chemin vers la grandeur.
Et, d’ordinaire, nous ne sommes pas plus disposé/es à le faire…

Il nous faut en faire l’apprentissage… jour après jour…
Nous mettre à l’école du Maître… à l’écoute de son Esprit qui nous rappelle ce message

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

 

L’alphabet du Carême – Lettre F

F pour FOI

Avoir la FOI, c’est… croire, direz-vous.

Sans doute… Mais encore?
C’est accepter un ensemble de propositions sur un sujet donné.
Vous avez raison mais… seulement cela?

Un court texte de l’évangile nous révèle davantage:

« Jésus fut suivi par deux aveugles, qui criaient: ‘Aie pitié de nous, Fils de David!’
Lorsqu’il fut arrivé à la maison, les aveugles s’approchèrent de lui,
et Jésus leur dit: ‘Croyez-vous que je puisse faire cela?’
‘Oui, Seigneur’, lui répondirent-ils.
Alors il leur toucha leurs yeux, en disant: ‘Qu’il vous soit fait selon votre foi.’
Et leurs yeux s’ouvrirent. »  (Matthieu 9:27-30).

La question de Jésus était précise : « Croyez-vous que je puisse faire cela? »
Les deux aveugles n’ont pas affirmé leur foi en certaines formules.
Ils n’ont pas accepté une liste de croyances auxquelles ils devaient adhérer.
Ils ont simplement répondu « Oui » à quelqu’un.

Ils se sont fiés à quelqu’un – c’est cela la foi – s’en remettre à quelqu’un de fiable!
Oser se fier, oser s’abandonner… à Dieu.

Lui qui, depuis longtemps nous a affirmé par le prophète Isaïe :
« Tu as du prix à mes yeux… je t’aime. » (Isaïe 43:4).

Une conviction qui s’ouvre à une relation absolument unique… avec Dieu lui-même.
Oser… y croire…

 

Source: Image: Image: Orthodox Christianity 

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L’alphabet du Carême – Lettre E

E pour Ennemis 

Il y a des choses qui ne sont pas faciles à faire…
Il y en a d’autres que nous trouvons vraiment difficiles à réaliser…
Il y en a d’autres que nous considérons absolument impossibles à accomplir!…

Si on demandait à chaque chrétien/ne ce qu’il, ou elle, trouve le plus difficile pour être fidèle au message du Christ,
je crois que chacun/e répondrait sans hésitation: Pardonner ses ennemies.
J’imagine plusieurs lecteurs et lectrices de ce texte approuver intérieurement…

Les paroles de Jésus sont pourtant sans équivoque.
Elles nous rejognent chaun/e personnellement (Matthieu 5:43-45):

« Moi, je vous dis: Aimez vos ennemis,
Priez pour vos persécuteurs. »
 
Il nous semble que cela est vraiment… impossible.
Ceux qui nous persécutent
les traiter à l’opposé de la manière dont eux se comportent envers nous!

Tout notre être se révolte, on ne veut même pas y penser.
Qui peut agir ainsi?

Mais Jésus ajoute :

« Afin que vous soyez fils (filles) de votre Père qui est dans les cieux;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes ».

Voilà la motivation qui peut nous aider: devenir comme notre Père des cieux…
Il sait aussi bien que nous – encore mieux que nous – que laissé/es à nous-même nous ne pouvons pas être comme lui.

S’il nous demande cela, nous pouvons à notre tour lui demander de nous en rendre capables!
Nous en rendre capables en nous donnant son Esprit qui nous rendra comme lui: compatissant et miséricordieux.

 

Note: Dans la vidéo qui suit, Diane Conte nous aide à poursuivre cette réflexion:https://youtu.be/JJQ6-D5w548?si=HQ0aN0xgDlsNIsy3

 

Source: Image: Doyenné Pau-périphérie

L’alphabet du Carême – Lettre D

D pour Disciples 

L’expression nous est familière: ‘Les DISCIPLES de Jésus’.
Outre les douze apôtres dont nous connaissons les noms, l’évangile nous parle aussi de soixante-douze disciples (Luc 10:1-24).

Nous les imaginons à l’écoute de Jésus et le suivant sur les chemins qu’il emprunte.
Notre imagination ne nous induits pas en erreur: être à l’écoute de Jésus et le suivre, c’est essentiellement le sens d’être un disciple.

Un autre élément est pourtant requis pour être un disciple authentique du Christ.
Ayant entendu son message et marchant sur ses traces, il faut alors vivre selon son enseignement.

Mais alors quelque chose de merveilleux se produit.
L’évangéliste Luc en parle en ces termes:

« Il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier:
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare:
beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu » (Luc 10:1-24).

Être chrétien, n’est-ce pas être disciple du Christ? Évidemment!
Pourrions-nous dire que notre expérience à la suite du Maître, nous permet de voir ce dont Jésus parle?

Avons-nous reconnu en lui l’image de Dieu incarné?
Avons-nous reçu les paroles qu’il adresse à chacun/e de nous?
Avons-nous fait l’expérience de l’amour et de la compassion qu’il a pour nous personnellement?

Alors, oui vraiment, heureux sommes-nous!

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter Saints

L’alphabet du Carême – Lettre C

C pour CALME 

Le quotidien a souvent de quoi chambouler nos plans et nous secouer.
Tout ce qu’on avait anticipé faire et tout l’imprévu qui s’impose soudain – ça dépasse nos limites.
Et en plus des activités du moment il y a celles qu’il faut prévoir…

On se sent bousculé/e, malmené/e, menacé/e.
On se retrouve souvent en proie à la fatigue, l’amertume, l’anxiété.
Un sentiment de… tempête fait rage en nous.
On a tant besoin de CALME…

C’est alors que le texte de l’évangile de Marc vient à notre aide:

« Ils l’emmenèrent dans la barque où il se trouvait…
 Il s’éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu’elle se remplissait déjà.
Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent:
Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons? 
S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer: Silence! tais-toi!
Et le vent cessa, et il y eut un grand calme (Marc 4 :36-39).

Exactement ce dont nous avons besoin à certaines périodes de notre vie.
Et celui qui a apaisé la tempête sur le lac de Galilée peut en faire autant de toutes nos tempêtes –
les tempêtes de nos craintes, nos regrets, nos fragilités, notre culpabilité si lourde soit elle.

Le calme qu’il offre procure paix et sérénité… un grand calme, vraiment!

 

Note : Dans la vidéo qui suit, Teresa Peñafiel nous aide à prolonger cette réflexion: https://youtu.be/54Z7yFrLzyE?si=yQOOtZ1L6jIZnKfA

 

Source: Image: 49 and holding

L’alphabet du Carême – Lettre B

B pour Bâtir

Dans la vie, on bâtit bien des choses.
On assemble des charpentes.
On construit des maisons et des édifices.
On érige des structures de toutes sortes.
On échafaude des plans aussi.
On élabore en esprit une argumentation.

Oui, dans la vie, on bâtit, mais…
Il faut aussi bâtir sa vie, son avenir…

C’est ici que les paroles de Jésus nous rejoignent et nous interpellent:

« Celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison;
la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison;
la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. » (Matthieu 7:24-27)

Un avenir solide, prometteur, ou…
Un écrasement spectaculaire?…
Le choix demeure le nôtre.
 

Source: Image: DailyVerses.net

L’alphabet du Carême – Lettre A

A pour Abondance

C’est ce que chacun/e désire: posséder, oui, mais posséder en ABONDANCE.
On pense immédiatement à l’argent, aux biens matériels de toutes sortes.
Mais on imagine aussi: une santé florissante, un pouvoir important, une influence étendue.

Jouir de tout ce que l’on peut acquérir et… sans mesure.
Un peu ne suffit pas. Beaucoup ? Ce n’est pas encore assez !

Un jour, Jésus a dit clairement pourquoi il était venu vivre sur notre planète Terre et partager notre existence.
Il a affirmé :

« Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance » (Jean 10:10).

Les brebis – il faut lire ‘les humains’ – c’est nous !
Et l’abondance qu’il désire pour nous va bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer:
« la vie en abondance ».

Au début de cette période de Carême, que notre imagination – et notre désir – s’élargissent…
Et que notre cœur s’ouvre à toute l’abondance que Lui nous offre !…

Source : Image: pexels.com (Klaus Nielsen)       

 

Les cendres… et nous…

Les cendres … on les retrouve…

partout, ou à peu près!   

– Cendres du foyer…
– Cendres du feu de camp…
– Cendres des souvenirs qu’on a brûlés…   
– Cendres des arbres calcinés du feu de forêt…

Cendres aux multiples usages : engrais, contrôle des insectes en été, fonte accélérée de la neige en hiver.
Et, bien sûr, nos grands-mères les utilisaient pour la fabrication du savon!

Il y a aussi… il y aura… les cendres de… ce que nous avons été…
LES CENDRES… C’EST NOUS !

Alors que j’écris ces mots, mon esprit se rebelle.
Je m’arrête pour en prendre conscience et… tout mon être en nie la possibilité!

NON! On ne peut réduire en cendres une personnalité!
On ne peut détruire un être spirituel.

Les cendres ce n’est que l’écorce, la coquille, l’enveloppe – pas le moi profond,
l’identité de ce que je suis demeure à jamais indemne.

Nous ne sommes pas destiné/es au néant – nous sommes promis/es à l’immortalité!
L’ancienne légende pressentait cette réalité en présentant l’image du phoenix qui renaît de ses cendres.

Ce qui était un pressentiment confus, une croyance imprécise, sont devenus pour notre foi promesse de vie transformée,
oui, et débouchant sur… l’éternité!
Que vienne la Résurrection!

Source: Images: pexels.com (Sarah;  Vlad Bagacian; Oscar Sanchez)   www.keyword-suggestions.com