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L’alphabet du Carême – Lettre H

H pour Hypocrite

Parmi les membres d’associations religieuses de différentes dénominations,
il existe parfois une maladie qui envenime les relations –
les relations entre les gens et, aussi, la relation… avec Dieu.

Malheureusement, cette affliction demeure souvent sans traitement,
bien qu’elle soit néfaste au plus haut point…
Il s’agit du… ‘pharisaïsme’!

Vous souriez mais vous savez évidemment ce dont il s’agit.
Les symptômes n’en sont que trop évidents.
Jésus les a décrits d’une façon inoubliable dans l’une de ses paraboles bien connues.

« Il dit cette parabole, à l’intention de certaines personnes
qui étaient convaincues d’être justes et qui méprisaient les autres: 

 ‘Deux hommes montèrent au temple pour prier;
l’un était un pharisien, l’autre un collecteur d’impôts. 
Le pharisien, debout, faisait cette prière en lui-même:
‘O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme les autres hommes,
qui sont voleurs, injustes, adultères, ou même comme ce collecteur d’impôts. 
Je jeûne deux fois par semaine et je donne la dîme de tous mes revenus.’ 

Le collecteur d’impôts, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux au ciel,
mais il se frappait la poitrine en disant:
‘O Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur.’ 
Je vous le dis, lorsque ce dernier descendit chez lui, il était considéré comme juste,
mais pas le pharisien.
En effet, toute personne qui s’élève sera abaissée, et celle qui s’abaisse sera élevée’.» (Luc 18:9-14)

Arrogance évidente,
mépris de ses semblables,
ignorance de leurs bonnes intentions,
indifférence à leurs efforts pour faire le bien.

Satisfaction de soi,
de sa conduite irréprochable,
de ses accomplissements personnels admirables,
même de ses pratiques religieuses exemplaires!

On se vante de son comportement sous tous ses aspects pour… ‘impressionner la galerie’!
Dieu lui-même devrait être fier d’un tel serviteur fidèle à tout ce que l’on peut attendre de lui!

Le problème est que ce prétendu fidèle serviteur se rend gloire à lui-même
plutôt que de remercier Dieu qui l’aide à devenir ce que lui, Dieu, désire.

Cette personne ne prend pas conscience que sa fidélité est due à l’Esprit de Dieu à l’œuvre en lui.
C’est l’une des prises de conscience essentielles qu’il nous est nécessaire de faire en cette période de Carême.

 

Source: Image: https://www.acatholic.org  

1er dimanche de l’Avent, année A – 2022-2023

Le quotidien, et tout ce qu’il nous réserve, est parfois plus que surprenant.
On s’attendait à ceci… on espérait cela… on anticipait autre chose…

Et voilà que nous arrive… l’inattendu, l’imprévu et… pas du tout ce que l’on désirait.
Nous n’étions pas préparé/es pour… ce qui nous tombe dessus soudainement!

Le texte de l’évangile d’aujourd’hui nous présente justement de telles situations (Matthieu 24:37-44).
Des événements se produisant subitement et, le texte dit :

« Les gens ne se sont doutés de rien… »  

Alors que nous entrons dans la période liturgique de l’Avent,
l’évangile nous invite à considérer précisément cela: ce qui peut ‘advenir’ –
c’est le sens du mot ‘Avent’.

C’est un appel à vaincre notre indifférence, à surmonter notre négligence.
Un appel à porter attention, à centrer notre vision sur… le réel, sur l’essentiel…

Le texte de l’évangile aide notre réflexion en nous disant:
« Si le maître de maison avait su… »

Combien de fois n’avons-nous pas utilisé cette expression: « Si j’avais su!… »
Avec regret, nous murmurons : « Si j’avais su… je n’aurais pas dit, je n’aurais pas fait ceci ou cela… »
Ou encore: J’aurais dit telle parole de réconfort, j’aurais fait tel geste de partage, j’aurais… »

Vous l’aurez noté: les verbes sont au conditionnel!
La ‘condition’ est de… se faire présent au présent pour accueillir tout ce que le Seigneur utilisera pour nous y rencontrer…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-advent-year-a-2022-2023/

 

Source: Images: unsplash   WallpaperTip

Journée mondiale des pauvres – 15 novembre 2020

Journée mondiale des pauvres

Une journée mondiale explicitement voulue par le Pape François. Elle a été promulguée par l’Eglise Catholique  en 2017 et, en ce 15 novembre 2020 nous célébrons donc la 4ème édition.

« Tends ta main au pauvre » (Si 7, 32). La sagesse antique a fait de ces mots comme un code sacré à suivre dans la vie. Ils résonnent encore aujourd’hui, avec tout leur poids de signification, pour nous aider, nous aussi, à concentrer notre regard sur l’essentiel et à surmonter les barrières de l’indifférence. La pauvreté prend toujours des visages différents qui demandent une attention à chaque condition particulière.

Extrait du message du pape François pour la quatrième Journée mondiale des pauvres.

Il peut paraître provoquant à premier abord de célébrer le pauvre… mais dans la proposition de l’Eglise se retrouve une certaine vision de l’humanité.

Tends ta main au pauvre

Notre société où la consommation effrénée a été érigée en valeur suprême, aura certainement un peu de mal à faire sienne ce regard à offrir au pauvre. Mais qu’importe, il faut le proposer et redonner à chaque femme, chaque homme, vivant dans la précarité, la conscience de sa propre dignité humaine. « Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez… »

Un site à visiter : www.vatican.va   Source: Texte & Image: Journée mondiale

3rd Sunday of Easter, Year A – 2020

The scene of the disciples on the road to Emmaus, today’s gospel (Luke 24:13-35)
offers many interesting aspects for reflection.

One especially retains my attention; the text says:
“Jesus himself came up and walked along with them; 
but they were kept from recognizing him. »

Many writers have been speculating on the cause of this:
what was it that prevented the disciples from recognizing Jesus?
What caused them to be blind in this way, unable to see that the man walking with them was Jesus?

Different commentators have proposed different reasons.
As far as their explanations are concerned, the usual expression can be used:
‘On this matter, the jury is still out.’
In other words, nobody knows for sure! 

The reason why this verse keeps me thinking does not belong to exegesis.
It is more personal, much closer to ‘home’, one could say.
The question then becomes formulated in a different way,
and it is addressed to me directly:
‘What is it that prevents ME from recognizing Jesus in my own life?

What prevents me from perceiving Christ, the Risen Lord, present with me from day to day?
What is the cause if this unusual blindness,
this failure to be aware of the obvious presence –
even though hidden from the eyes of my body?

An impediment of what kind?
An obstacle of what sort?

Fear of seeing something within myself that I would prefer not to see?
Shame for something of the past which I do not want to acknowledge?
Inattention? Indifference?

Perhaps simply forgetfulness?
Whenever I walk alone on whatever road or path, perhaps I could find out?…
 

Note: A video presentation of this scene can be found at: https://youtu.be/4QwKU442-80

And another reflection is available on a different theme in French at: https://image-i-nations.com/3e-dimanche-de-paques-annee-a-2020/

 

Source: Image: Catholic online

26è dimanche de l’année C – 2019

Le texte de l’évangile d’aujourd’hui nous présente une de ces paraboles de style typiquement oriental .
Jésus l’utilise pour nous transmettre son message.
Un message important, toujours d’actualité et… un peu dérangeant!

En nous efforçant d’ajuster notre vie quotidienne à ce que Dieu attend de nous, nous examinons parfois notre agir.
Nous regardons nos intentions – les bonnes et les moins bonnes.
Nous portons attention à nos valeurs et à ce qui dicte notre conduite.
Mais il arrive souvent que nous oubliions un secteur important…
C’est celui du… ‘non-dit’, du ‘non fait’…

C’est là que la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare nous rejoint aujourd’hui. (Lc.16:1-13)
En ce qui concerne le pauvre Lazare, l’homme fortuné ne semble pas avoir mal agi à son égard mais…
il n’a rien fait !

Il ne l’a pas roué de coups mais… ne lui a pas donné un coup de main!
Il ne l’a pas abreuvé d’insultes mais… ne lui a donné aucun breuvage pour étancher sa soif!
Il ne semble pas avoir nourri de rancœur envers lui mais… ne lui a offert aucune nourriture!
C’est justement ce qui le condamne : il n’a RIEN FAIT !

L’homme riche ne voulait pas voir Lazare pour ne pas perce-voir son besoin…
Percevoir peut conduire à la compassion, c’est évident!
Cela peut percer notre carapace d’insouciance…

Notre 21è siècles ne manque pas de ‘Lazares’ bien présents à nos portes :

  • les itinérant/es qui demandent notre attention avant notre assistance…
  • les personnes seules qui espèrent une visite amicale…
  • les migrant/es – ils semblent toujours augmenter en nombre, et leurs besoins aussi…
  • les personnes esclaves – littéralement – de cette horreur qu’est le trafic humain…

C’en est trop… trop pour nous, trop pour nos ressources limitées…
Limitées peut-être par… l’indifférence et l’égoïsme…

La parabole et son message continuera de nous interpeler…
C’est Jésus lui-même qui le fait.

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/26th-sunday-of-the-year-c-2019/

 

Source : Image : homepdxnet 

1er dimanche du Carême, année C – 2019

Premier dimanche du Carême, on pense déjà : évangile des ‘tentations’!
D’année en année, il en est ainsi et le thème nous revient d’emblée à la mémoire.

On évoque les tentations de Jésus, évidemment, et l’esprit glisse doucement vers… nos tentations.
Un léger mouvement… d’agacement surgit parfois…
‘Ce n’est pas là un sujet bien… réjouissant’, diront certains.

‘Ça m’tente’, ‘Ça n’me tente pas’ – on entend ces expressions bien souvent.
Une personne exprime ainsi ce qui l’attire ou pas, ce qu’elle désire faire ou éviter.

Essayant de porter un regard nouveau sur le sujet, je me demande :
Se pourrait-il que ce qui ne me ‘tente pas’ soit en fait une… tentation déguisée?
Si je tourne les choses ‘à l’envers’ il se peut que je découvre une nouvelle perspective
sur ma vie, sur mon quotidien, sur moi-même…

  • Ça ne me tente pas de me mettre au travail – tentation de paresse?
  • Ça ne me tente pas de consulter mon conjoint sur ce qui nous concerne tous deux – tentation d’indépendance?
  • Ça ne me tente pas de prendre le temps de visiter une personne malade – tentation d’indifférence?
  • Ça ne me tente pas d’aider une voisine handicapée à faire ses achats – tentation d’égoïsme?
  • Ça ne me tente pas de prendre le temps d’expliquer une décision à mes enfants – tentation d’impatience?
  • Ça ne me tente pas de mettre un peu d’ordre dans mes affaires, dans la maison – tentation d’indiscipline?

Ça ne me tente pas… Ça ne me tente pas…

Je réalise qu’il me faut alors creuser – creuser pour découvrir ce qui me tente vraiment!
En cette période de Carême, identifier la source de mon désir profond…

  • Le désir de grandir et devenir une meilleure personne.
  • Le désir d’être attentif à la présence de Dieu.
  • Le désir de faire l’expérience de sa proximité.
  • Le désir de le rencontrer dans tout ce qui m’arrive.
  • Le désir de lui permettre d’être Dieu dans ma vie au fil des jours…

Si mes tentations ‘retournées à l’envers’ me conduisaient ainsi à aller au fond de moi-même et faire cette découverte… ne seraient-elles pas … positives et… source de joie?!  

Étonnant ce que le Carême peut réaliser!…

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-lent-year-c-2019/

Source : Images : Wired   Pexels

Mercredi des Cendres – année B

La publicité pendant les émissions de télévision, ça peut être… dérangeant, agaçant!
Ça l’est spécialement ces jours-ci alors que nous sommes intéressé/es, même fasciné/es, par la performance des athlètes aux Jeux Olympiques de Corée.
Voilà que ‘les annonces’ nous présentent toutes sortes de produits qu’on devrait se procurer alors qu’on ne désire que visionner les prestations et s’émerveiller devant les prouesses des olympiens!

Mais voilà que pendant la présentation de l’une de ces publicités indésirables, j’ai reçu un message qui m’a fait prendre conscience de la raison d’être du Carême!
On apercevait à l’écran un personne qui, avec effort et détermination, levait des haltères et, à répétition, un message apparaissait: RÉCUPÈRE-RECOMMENCE, RÉCUPÈRE-RECOMMENCE.
Je me suis dit que c’était un message approprié pour cette saison liturgique qui s’ouvre devant nous : le Carême.

Récupérer…
Récupérer la vision qui donne sens à notre vie.
Récupérer la motivation qui nous animait et que nous avons peut-être perdue en chemin.
Récupérer le désir de se surpasse… et

Recommencer…
À s’efforcer de vaincre ce que je nomme les 4 ‘i’ :
Inertie, insouciance, indifférence, insensibilité.
 
Inertie : On ne fait plus d’effort, on a cessé de vouloir surmonter les obstacles, on s’avoue vaincu d’avance.
Insouciance : On a perdu le désir d’avancer, rien ne nous dit plus rien, le but à atteindre a disparu de notre horizon.
Indifférence à notre entourage – les besoins des gens ne nous touchent pas et les événements ne nous font pas réagir positivement.
Insensibilité à Dieu, oui, même lui semble avoir disparu de notre radar de foi, sa présence ne s’enregistre plus, ou si peu, à l’altimètre de notre quotidien!

Je m’empresse de préciser que chaque condition a évidemment des degrés – tout n’est pas disparu, perdu, oublié, abandonné.
Mais il y a des demi-mesures, des ‘J’en-ai-fait-assez’, des ‘C’est- assez-bien-comme-ça’, qu’il faut redresser, peut-être…
Il se peut que le reproche du livre de la Révélation s’adresse à nous :
« Ce que j’ai contre toi, c’est que ta ferveur première, tu l’as abandonnée.
Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi. » (Ap.2:4)
 
Repens-toi, RECOMMENCE.
C’est le message de ce Mercredi des Cendres.
Et ce qui est encourageant c’est que, contrairement aux Olympiques où chacun/e des participant/es veut être meilleur/e que les autres,
pour nous il s’agit uniquement d’être le meilleur que nous puissions devenir nous-mêmes!

Sourec: Image: greatist.com

4è dimanche de l’année B

De tous temps, les messagers de Dieu ont exhorté son peuple à faire bien des choses.
Leurs paroles et leurs écrits présentent le message de Dieu dans toute son exigence.
À temps et à contretemps, ils rappellent ce que l’on doit faire… et ne PAS faire!

En ce dimanche (4è dimanche de l’année B) l’auteur du Psaume (Ps.94(95):1-2,6-7,9) redit avec insistance :
« Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.»
 
Un conseil? Un commandement? Une mise en garde? Une ligne de conduite à suivre?
Sans doute un peu de tout cela, mais surtout une règle de vie qui peut favoriser une rencontre –
la rencontre de Dieu lui-même dont la voix nous rejoint au plus intime.

De nos jours, ils sont probablement peu nombreux les gens qui pensent qu’ils, ou elles, entendront la voix de Dieu d’une manière tangible.
Mais peut-être sont-ils aussi peu nombreux – malheureusement – à croire qu’on peut pas entendre la voix de Dieu de quelle que manière que ce soit!

Fermer son cœur? On le fait de bien des manières…
Distraction… Indifférence… Lassitude… Routine… Découragement… et quoi encore?
Ah oui, manque de temps!
Nos occupations et nos préoccupations multiples ferment notre cœur à tout ce qui n’est pas… immédiatement présent et… essentiel!
Et si nous manquions ainsi l’Essentiel?!

La voix de Dieu peut prendre bien des formes et des nuances…

Oui, bien des formes et des nuances.
Ne PAS fermer son cœur, surtout pas!

Source : Image : YouTube

Note: Un autre texte de réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à:  https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-year-b/

Prendre conscience que…

Note de l’éditrice…

Oui, prendre conscience que…
À l’approche de cette rencontre des puissances économiques de la planète, on nous a fourni des statistiques… scandaleuses. L’une d’elles nous informe que 1% des richissimes personnalités de ce monde jouissent de 82% des richesses globales de notre univers.

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À Davos, l’appel du Pape pour un monde entrepreneurial humain

Alors que s’ouvre dans la petite commune des Alpes suisses de Davos, le plus grand forum économique du monde du 23 au 26 janvier 2018, le Pape François a adressé un message à ses 3 000 participants, dans une lettre lue par le cardinal Peter Turkson, préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral.

Citant son allocution devant le Parlement européen de Strasbourg, le 25 novembre 2014, le Pape a renouvelé son désarroi quant à la prédominance des questions techniques et économiques dans le débat politique, «au détriment de l’intérêt véritable pour les êtres humains». Une prévalence technico-économique, non sans risques: «Les hommes et les femmes risquent d’être réduits à de simples rouages ​​dans une machine qui les traite comme des objets de consommation à exploiter, de sorte que, comme c’est tragiquement apparent, chaque fois qu’une vie humaine ne s’avère plus utile pour cette machine, elle est jetée avec quelques hésitations», a alerté le Saint-Père, qui ne cesse d’appeler au refus de «la culture du prêt-à-jeter» et de la mentalité d’indifférence.

Source : Texte : Vatican NEWS Image : NDTV.com