young woman thinking d.man thinkingÀ bien y penser... Blogue

Sous cette rubrique, divers thèmes sont abordés. Ils se veulent à la fois intéressants, percutants et, oui, intéressants.

Les textes présentés ici seront un peu plus longs que ceux des autres sections.

Comme tous les autres, ils invitent à une réflexion personnelle et à un échange avec d'autres internautes.

 

Je l’avoue… Je suis atteinte de…

D’ordinaire, quand une personne prononce ces paroles, elle baisse le ton, un ton de confidence.
Souvent son visage reflète une profonde tristesse et une inquiétude troublante…
« Je suis atteinte.. »
On pense immédiatement à une condition grave, à une affliction sérieuse…
L’avenir sans doute incertain pour celui, ou celle, qui parle ainsi.

Présentement, la porte d’entrée d’un Centre d’achats de mon quartier affiche un panneau visuel de grandeur moyenne qui montre une dame prononçant ces mots : « Je suis atteinte… »

Mais son visage ne manifeste aucun signe de regret ou de peine.
Il semblerait même qu’elle considère sa condition comme… enviable!

Et, elle l’est ! Car cette dame affirme « Je suis atteinte d’altruisme. »
Je me demande combien de gens visitant les magasins de ce Centre auront aperçu l’image ET le message…
Personnellement, il m’a fait réfléchir et… je me surprends à désirer contracter la même infection!

L’altruisme: on le définit comme « un sentiment désintéressé d’amour pour autrui » (Larousse).
Il est à l’opposé de l’égoïsme. On dit qu’il peut être instinctif, ou réfléchi, selon les personnes.
Le vocabulaire chrétien utilise le terme: ‘charité’, mais ce mot est employé pour tant de situations qu’il a parfois perdu son sens profond et dynamique.

Penser à l’autre…
Être touché par ce qui lui arrive, se sentir concerné par sa condition quelle qu’elle soit.
Partager sa joie, soulager sa peine, apprécier ses qualités.
Lui redonner courage et l’aider à retrouver l’espérance.
Minimiser ses erreurs, pardonner ses fautes, oublier ses négligences.
Faire valoir ses dons, stimuler ses efforts, récompenser ses succès.
Ne pas l’abandonner quand tous les autres le font.

L’altruisme: à la fois empathie, compassion, indulgence…
Un sérieux virus !

Source: Image: Dissolve

Comprendre… Com-prendre…

Des termes opposés qui disent… la même chose!
Impossible, direz-vous.
Vous serez tenté/es de penser que le texte qui suit est une blague.
Des expressions contraires ne peuvent pas exprimer une même réalité, vous en êtes convaincu/es.   

                                                                                          
Et pourtant ….
Écoutez ces deux ados qui se remémorent une expérience identique.
L’un dit avec une exubérance évidente: « C’est trop COOL! »
Et son compagnon tout aussi ‘enflammé’ s’écrie: « C’est HOT, trop HOT! »

Ils se souviennent avec un enthousiasme ‘débridé’ d’une aventure qui leur a donné plus qu’ils n’auraient pu imaginer!

Les superlatifs sont impuissants à décrire ce souvenir mais, pour eux, ‘trop COOL’ ou ‘trop HOT’… c’est la même chose = c’était tout simplement ‘extra- ordinaire’!
Leur explosion spontanée de plaisir m’a fait rire mais… elle m’a aussi fait réfléchir.

S’en est suivie une prise de conscience importante: pour comprendre quelqu’un il faut écouter au-delà des mots!
Les deux parties du mot ‘com-prendre’ veulent justement dire ‘prendre avec’.
Pour comprendre une personne, il faut prendre avec soi:

  • leur situation présente,
  • leurs antécédents personnels,
  • leur expérience aux multiples facettes
  • et aussi, bien sûr, les émotions qui les animent.

N’est-ce pas ainsi que VOUS aimez être compris/e?
Les temps changent, le vocabulaire aussi, mais…
le désir, le besoin, d’être compris/e demeurent identiques!

Et Dieu lui-même – j’ose le croire – désire aussi être compris!

COOL? HOT?… COM-PRENDRE!

 

Source : Images : unsplash.com     iLikeWallpaper

 

Les jours sombres de janvier…

Aimez-vous lire les annonces dans le métro? C’est une occupation intéressante et… révélatrice!
On annonce bien des choses et on nous en promet encore davantage!…

Dernièrement, à la sortie de l’une des stations, mon regard s’est arrêté alors qu’on projetait une annonce pour de la ‘Lumino-thérapie par les contes’. Impossible de lire toute la publicité avant qu’elle ne disparaisse pour céder sa place à une autre offre intéressante. Mais j’étais déjà captivée par la LUMINO-THÉRAPIE.

Nous sommes bientôt à la mi-janvier, les jours se succèdent souvent sombres et grisâtres. Il semble que l’astre solaire a disparu pour de bon favorisant désormais de lointaines destinations plus agréables que la nôtre. La luminosité est à la baisse et, souvent, notre courage et notre joie de vivre également. On nous affirme que les journées allongent, mais… il nous semble qu’elles le font… au compte-goutte, ajoutant quelques secondes quotidiennement – ça ne change pas grand-chose à nos paysages mornes et sans attrait.

On égrène les heures dans l’ombre comme on égrène les perles usées d’un vieux chapelet. Il nous manque… de la lumière! C’est la conclusion qui m’est apparue si… clairement (!) pendant le reste du trajet, en autobus cette fois.

Poursuivant ma réflexion, j’ai réalisé que j’avais à ma disposition une source de luminosité toujours disponible, une thérapie offerte gratuitement et en permanence! Les textes sont venus, spontanément, un à un, chacun apportant son éclairage particulier et offrant une vision tellement plus… oui, lumineuse, du quotidien!

Jésus a dit : « Moi, lumière, je suis venu dans le monde
pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. » (Jn.12:46)

« Je suis la lumière du monde, qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres. »
« Celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va.
Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière,
afin de devenir des êtres de lumière. » (Jn.12:35-36)

« Une lampe sur mes pas, ta parole,
une lumière sur ma route. » (Ps.119:105)

« Le Seigneur est ma lumière et mon salut; de qui aurais-je crainte? » (Ps.27:1)

Il suffirait donc de m’exposer à la lumière,
de lui ouvrir mon être
et de la laisser pénétrer jusqu’au plus profond de moi-même
pour que devienne agissante cette thérapie bénéfique?!…

Source: Images: webmobilize.net;  Dan Rupple;  spuzio.libero.it

 

                                                                                                                           

L’étoile des Mages et… les vôtres!


LES ÉTOILES…

Il y en a de toutes les sortes –
Il y a, bien sûr, le firmament étoilé qui attire nos regards et nous fascine.

Il y a toutes ces étoiles suspendues à nos sapins de Noël qui enchantent les enfants.
L’étoile fixée avec grand soin au-dessus de la crèche pour montrer le chemin aux Rois Mages de plâtre ou de papier mâché.

Il y a aussi, comment les oublier? Ces étoiles du monde des sports et les vedettes de cinéma que l’on qualifie de ‘stars’!

Mais mon ciel quotidien me révèle d’autres ‘étoiles’…

  • Le sourire de l’enfant qui illumine ma journée.
  • Le service rendu par cette voisine qu’on ne dérange jamais.
  • L’accueil de la caissière qui me sert avec empressement.
  • Le travail assidu du concierge toujours prêt à aider.
  • La remarque positive de cette dame paraplégique qui ne se plaint jamais.
  • La conversation agréable avec une collègue de travail.
  • Le conseil judicieux du médecin, du comptable, de la préposée aux soins…

Des étoiles… parfois fugitives comme… une étoile filante!
Vite disparue, effacée de mon souvenir, et pourtant…
La lumière de ces ‘étoiles’ me rejoint par une journée de grisaille ou de déprime…

Et si, en cette nouvelle année qui s’amène, je devenais… une ‘étoile’ pour ceux et celles qui m’entourent…

Source: Images: cscgr.geekabit.co.za;  Freepik

Un cocktail de fin d’année… il en faut un!

Il ne reste que quelques heures à cette denière journée de l’année, oui, une nouvelle année se pointe déjà. Étonnant comment 365 jours peuvent s’envoler! 2024 est déjà à nos portes – nous l’anticipons avec grand espoir et nous saluons cette Nouvelle Année avec un cocktail assez spécial!

31 décembre La veille du Jour de l’An – il faut bien déguster… un cocktail ! En voici un… plutôt original – il vous faut goûter cet élixir.

Sa concoction exige deux ingrédients essentiels : Le 1er, une chanson de Jacques Brel et, le 2è, une vieille prière de Thomas More que le Pape François aime bien. Et voici…

 

À la bonne vôtre !

 

 

                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Donne-moi une bonne digestion, Seigneur, et aussi quelque chose à digérer. Donne-moi la santé du corps, avec la bonne humeur pour la garder au mieux. Donne-moi une âme sainte, Seigneur, qui ait les yeux sur la beauté et la pureté, afin qu’elle ne s’épouvante pas en voyant le péché, mais qu’elle trouve dans Ta présence la voie pour redresser la situation. Donne-moi une âme qui ignore l’ennui, le gémissement et le soupir, et ne permets pas que je me fasse trop de souci pour cette chose encombrante que j’appelle « moi ». Seigneur, donne-moi l’humour, concède-moi la grâce de comprendre la plaisanterie, pour que je tire quelque bonheur de cette vie et que j’en fasse profiter les autres. Ainsi soit-il ».

 
Source: Images: The Chutney Life   la-croix.com   es.wikipedia.org

As-tu compté les étoiles?

Vous connaissez peut-être la chanson intitulée: « As-tu compté les étoiles? »
Les enfants la fredonnent parfois se rappelant l’avoir apprise lors d’une leçon d’éveil de la foi.

Cette question qui semblerait étonnante est celle-là même que Dieu a adressée à Abraham.
Nous la retrouvons dans la 1ère lecture de la célébration de la fête de la Sainte Famille.
Elle a inspirée le texte de réflexion qui suit…

As-tu compté les étoiles?
Un jésuite américain, Guy Consolmagno, est directeur de l’Observatoire du Vatican. Il fait partie de ce groupe de savants qui étudient les étoiles, les planètes et les ‘habitants’ de ‘l’au-delà’. Il est spécialiste en météorites. Les textes qu’il publie attirent toujours mon attention. Pourquoi? Parce que cet auteur sait faire de la théologie en… regardant les étoiles!

Son nom me vient à l’esprit aujourd’hui alors que je lis la 1ère lecture de ce cette célébration (Gn.15:1-6; 21:1-3). De toutes les invitations de Dieu dans la Bible – et il y en a plusieurs, il faut en convenir – celle mentionnée dans cette lecture est assez spéciale : Dieu invite Abraham à… compter les étoiles, rien de moins!

Des étoiles, nous nous en créons et de toutes sortes. Il y a les artistes qu’on a précisément surnommés les ‘pop stars’. Il y a es personnalités du monde des sports qui nous donnent d’assister justement au ‘Match des étoiles’! Et nous avons tous et toutes des héros et héroïnes qui remplissent ce rôle : ils/elles éveillent en nous admiration et inspiration.

Mais pourquoi Dieu demande-t-il à Abraham de compter les étoiles? Pour lui redonner… ESPOIR! Abraham avançait en âge et il n’avait pas d’enfant – une situation considérée chez les Juifs de ce temps comme une honte sinon une malédiction. Alors Dieu promet à Abraham que ses descendants seront aussi nombreux que les étoiles du ciel que le pauvre homme n’arrive évidemment pas à compter! Et choses absolument étonnante, Abraham y a cru à un tel point que Dieu s’est réjouit de sa foi – dans le langage biblique : « Dieu le lui compta comme justice » (v.6).

Alors quand je suis en manque… en manque d’espoir, je compte les étoiles – les étoiles des multiples interventions de Dieu dans ma vie – en ‘comptant’ aussi que ma foi, à son tour, réjouira Dieu!

Source: Image: absfreepic.com

C’est la journée du blog… vous bloguez?

Eh oui, c’est bien aujourd’hui la Journée Mondiale du BLOG (31 août) –
il ne faut surtout pas manquer l’occasion de… bloguer!
Vous serez tenté/es de le faire en lisant le texte qui suit…

 

B L O G U E . . .

 
Je blogue…
Tu blogues…
Il blogue…

C’est à la mode!

Sur des thèmes variés
Laisser venir les idées
Et la pensée s’envoler
En toute liberté.

On se met à lire
Voilà qu’une phrase inspire
Un mot fait sourire
Il suffit de se laisser conduire.

Se laisser conduire par Lui
Toujours présent, l’Esprit
Qui au cœur murmure et dit
Le message qui réconforte, réjouit…
 

Nous bloguons
Vous bloguez
Ils bloguent…

Ils voguent
C’est la mode!

 

N.B. Le blogue est une forme de littérature assez récente. Il présent, tout particulièrement sur la grande toile de l’internet (world wide web = www)
L’office québecois de la langue française dit ceci au sujet des blogues :
« Dans les blogues, on peut donner son point de vue, publier des billets (courts textes) ou des articles (textes plus longs) dont le contenu et la forme, très libres, restent à l’entière discrétion des auteurs, qui peuvent ainsi communiquer leurs idées et leurs impressions.

Mois de mai… tapis doré…

Le mois de mai s’installe déjà.
Certains disent ‘le mois du muguet’, mais d’autres pensent bien vite… aux pissenlits!
Ces humbles fleurs que l’on ose parfois qualifier – quelle horreur –de ‘mauvaise herbe’, elles qui recouvrent si joliment le terrain d’un tapis doré.

Quel plaisir de voir un enfant souffler sur un pissenlit pour y lancer tout haut ses aigrettes.
Les pistils s’envolent dans le ciel aux cris joyeux du petit qui en cueille un autre, et un autre encore!
Les plus grands vous diront le nom de la fleur qui les égaient: ‘Dent-de-lion’, assurent-ils avec fierté.

Je m’émerveille de leur entrain et je me surprends à les imiter avec… mes pissenlits.
Votre surprise s’affiche bien vite… et votre front esquisse… un point d’interrogation!
Mes pissenlits à moi, ce sont… des mots, des mots qui lancent à tout venant… des pensées!

Mes pensées s’envolent et vous rejoignent… Elles murmurent…

Souvent, on s’af-faire : il faut faire ceci et faire cela.
L’enfant doit faire ses devoirs, et le comptable faire ses comptes.
La mère s’empresse de faire ses emplettes.
Le chirurgien, lui, doit faire des opérations.
Quant à l’athlète, il lui faut faire son entraînement.
Et, bien sûr, le religieux doit, religieusement (!), faire ses prières!

Mais… il arrive qu’on doit dé-faire
On a fait trop vite, sans application, sans précision – le résultat n’est pas ce qu’on avait espéré.
Oui, il faut dé-faire et… re-faire!
 
Re-faire: se mettre de nouveau à la tâche, recommencer et, cette fois, y mettre tout son cœur.
C’est coûteux, c’est pénible, c’est exigeant… mais on sent bien que c’est ce à quoi il faut s’engager.
Ce qui est important, disent les sages, c’est de s’investir soi-même dans ce que l’on fait.

Au fond, ce qu’il faut c’est par-faire ce que l’on avait ébauché maladroitement.
On avait fait sans le souci d’accomplir quelque chose qui vaille, qui vaille vraiment la peine.
On n’avait pas fait l’effort requis, la discipline manquait, on a bâclé l’entreprise et gâché le résultat.

Par-faire, faire plus parfait… Mais c’est quoi au juste?
C’est poursuivre la consigne que Jésus nous a donnée:
« Vous, soyez parfait comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5:48).

On s’écrie: ‘Impossible! On n’y arrivera jamais! Qui pourrait tenter une telle aventure?’

C’est qu’on n’a pas compris qu’être parfait ce n’est PAS

  • ne jamais se tromper,
  • ne jamais faire d’erreur,
  • ne jamais flancher ou s’égarer…

C’est tout simplement faire de son mieux, quoi que l’on fasse, où que l’on soit, quoiqu’il arrive…
Tout simplement… tout bonnement… comme un enfant qui souffle sur le pissenlit qu’il a cueilli!…

 

Source: Image: Pixabay   pexels.com

Savoir ce qu’on dit de quelqu’un, oui mais…

Les évangiles du temps pascal nous remettent souvent en présence du Christ ressuscité que ses disciples ont peine à reconnaître.
Je suppose qu’il en est de même de nos jours… pour certain/es d’entre nous!…
Alors, j’aimerais vous présenter… Maggi et vous comprendrez pourquoi son histoire me vient à l’esprit en cette première semaine de Pâques.

Aujourd’hui, je veux vous parler de Maggi. J’ai lu son histoire, il y a de cela bien longtemps. J’ai oublié et le titre du livre et le nom de l’auteur. Mais je n’ai  Maggi jamais oublié Maggi. Bien des gens disaient d’elle qu’elle était un caractère. D’autres, plus critiques, disaient qu’elle avait un caractère! Ce qui est certain c’est que Maggi savait ce qu’elle voulait et ce qu’elle ne voulait pas. Et l’une des choses qu’elle ne voulait pas c’était ce qu’elle nommait ‘les affaires de religion’! Dans un rare moment de confidences murmurées à sa voisine, Thérèse, elle avait avoué être née dans une famille où l’on ne parlait pas de religion et on ne faisait pas de religion.

Un jour, Maggi tomba malade et sa condition se détériorait au point où elle dû être hospitalisée. Elle fut inconsciente pendant deux jours et quand elle ouvrit les yeux, elle put reconnaître, assise près du lit, sa fidèle voisine, Thérèse. Celle-ci vit que Maggi refermait vite les yeux mais Thérèse constata que ses lèvres bougeaient. Après une dizaine de minutes, Maggi regarda Thérèse droit dans les yeux et lui dit : « Je suis prête; tu peux dire à ton Monsieur le Curé que je suis prête à avoir de l’eau sur ma tête. »

Thérèse se demandait si elle avait bien compris. Avec hésitation, elle se rapprocha du lit et demanda à Maggi : « Tu veux dire que… tu es prête à être baptisée? Tu veux recevoir le baptême?! » D’un signe de tête, Maggi indiqua que c’était bien ce qu’elle désirait. À vrai dire, cela lui trottait dans la tête depuis plusieurs mois mais elle savait que si elle demandait le baptême alors qu’elle était en bonne santé, il lui faudrait remplir certaines conditions : d’abord, assister à certaines rencontres de préparation, puis mémoriser des prières, etc. Elle se disait qu’à son âge « les méninges ne fonctionnent plus comme quand on est jeune. » Mais maintenant, la situation était différente. Qui demanderait à une vieille dame bien malade de mémoriser des prières?

Monsieur le Curé vint rendre visite à Maggi et il fut vite conscient que son état était sérieux. La catéchèse en fut réduite à sa plus simple expression. Il s’assura que Maggi fît connaissance avec Dieu le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Il dit quelques mots sur la naissance de Jésus de la Vierge Marie. Il expliqua que, par le baptême, Maggi allait devenir enfant de Dieu et que les chrétiens seraient ses frères et sœurs. Il ajouta que, lorsqu’ils quittent cette terre, Dieu prépare à ses enfants une place où ils peuvent être avec lui pour toujours. Maggi pouvait espérer.

Durant tout ce temps, Maggi avait gardé les yeux fermés. À la question de Monsieur le curé lui demandant si elle comprenait et si elle était d’accord avec tout cela, un signe de tête silencieux apporta une réponse positive. C’est ainsi que Maggi fut baptisée. Deux semaines plus tard, Maggi était assise dans son appartement, encore faible mais beaucoup mieux. Comme d’habitude, Thérèse vint la visiter et lui dit : « Tu as reçu de très bons soins à l’hôpital, tu es maintenant beaucoup mieux et tu reprends des forces. » « Oui, et je suppose que le baptême n’a pas fait de tort… » Une profession de foi pas très conventionnelle, vous direz, mais profession de foi tout de même.

Un an plus tard, Maggi reçut une visite inattendue; sa cousine, Claire, arriva des États-Unis. Elles avaient grandi ensemble mais depuis plusieurs années Maggi disait que sa cousine était allée s’exiler aux États. » Après avoir épuisé bien des sujets de conversation couvrant une période de plusieurs années, Claire baissa la voix et dit à Maggi : « J’ai entendu dire que tu as été baptisée. Tu as dû apprendre bien des choses sur le bon Dieu… » Maggi est demeurée silencieuse pendant un moment puis, lentement, elle a dit à Claire : « Pour te dire la franche vérité, tu sais, j’connais pas bien des choses sur Lui, mais… LUI, j’LE connais! »

Pourrions-nous en dire autant?…

Source: Image: www.theepochtime.com » by Tara MacIsaac

Un ami… qui pose des questions…

pixabay.com, man streetC’était la veille de Pâques. Et, tout à coup, il était là devant moi, mon ami, l’homme de la rue. Après les salutations initiales, son regard inquisiteur m’a adressé des paroles qui ne l’étaient pas moins : « Vous n’allez plus à l’église? » En fait, il questionnait le fait qu’il ne m’avait pas vue depuis un bon moment.

J’ai répondu en l’assurant que je suis encore une ‘catholique pratiquante’ mais que je vais parfois prier à une autre église et que nous avions ainsi manqué de nous rencontrer. Il a vite poursuivi en disant – moitié affirmation, moitié question: «Demain… c’est Pâques?… » – « Oui… » Puis, en baissant la tête, il a ajouté : « Dans l’temps, j’faisais mes pâques… » Et sans plus attendre, il a enchaîné : « Bon ben, Joyeuses Pâques là! »

Il était déjà parti, boitant légèrement en avançant sur la rue transversale. J’ai poursuivi ma route le suivant en pensée. Je n’énumérais pas mentalement les raisons pour lesquelles il avait utilisé le verbe à l’imparfait référant à cette période passée : ‘Dans l’temps’ – ce temps-là où il faisait ses pâques, selon son expression. Non.

Je pensais plutôt – avec regret – à un article lu il y a longtemps mais qui est resté avec moi depuis. L’auteur traitait de la ‘réification’ des réalités de la foi. Un mot savant qui cache bien des choses, vous allez dire avec raison. Mais dans notre langage quotidien cela veut simplement dire: faire des ‘choses’ de réalités abstraites…

En ce qui concerne la FOI, cela peut amener à la considérer comme des vérités à croire, des dogmes à accepter, des attitudes à adopter ou à éviter, des comportements à assumer… comme ‘faire ses Pâques’… – oui, tout cela MAIS… sans l’exigence essentielle de la rencontre personnelle de quelqu’un…

Car, la FOI, n’est-ce pas cela: la rencontre personnelle de quelqu’un, quelqu’un à qui je me fie absolument?… Celui-là même que certains ont rencontré sur les sentiers de Galilée, les rues de Jérusalem, le chemin d’Emmaüs… et qui est présent certainement aussi sur cette rue transversale qu’a empruntée mon ami, l’homme de la rue…

Source: Image: pixabay.com