image-i-nations trésor

L’alphabet du Carême – Lettre E

E pour Ennemis 

Il y a des choses qui ne sont pas faciles à faire…
Il y en a d’autres que nous trouvons vraiment difficiles à réaliser…
Il y en a d’autres que nous considérons absolument impossibles à accomplir!…

Si on demandait à chaque chrétien/ne ce qu’il, ou elle, trouve le plus difficile pour être fidèle au message du Christ,
je crois que chacun/e répondrait sans hésitation: Pardonner ses ennemies.
J’imagine plusieurs lecteurs et lectrices de ce texte approuver intérieurement…

Les paroles de Jésus sont pourtant sans équivoque.
Elles nous rejognent chaun/e personnellement (Matthieu 5:43-45):

« Moi, je vous dis: Aimez vos ennemis,
Priez pour vos persécuteurs. »
 
Il nous semble que cela est vraiment… impossible.
Ceux qui nous persécutent
les traiter à l’opposé de la manière dont eux se comportent envers nous!

Tout notre être se révolte, on ne veut même pas y penser.
Qui peut agir ainsi?

Mais Jésus ajoute :

« Afin que vous soyez fils (filles) de votre Père qui est dans les cieux;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes ».

Voilà la motivation qui peut nous aider: devenir comme notre Père des cieux…
Il sait aussi bien que nous – encore mieux que nous – que laissé/es à nous-même nous ne pouvons pas être comme lui.

S’il nous demande cela, nous pouvons à notre tour lui demander de nous en rendre capables!
Nous en rendre capables en nous donnant son Esprit qui nous rendra comme lui: compatissant et miséricordieux.

 

Note: Dans la vidéo qui suit, Diane Conte nous aide à poursuivre cette réflexion:https://youtu.be/JJQ6-D5w548?si=HQ0aN0xgDlsNIsy3

 

Source: Image: Doyenné Pau-périphérie

Je l’avoue… Je suis atteinte de…

D’ordinaire, quand une personne prononce ces paroles, elle baisse le ton, un ton de confidence.
Souvent son visage reflète une profonde tristesse et une inquiétude troublante…
« Je suis atteinte.. »
On pense immédiatement à une condition grave, à une affliction sérieuse…
L’avenir sans doute incertain pour celui, ou celle, qui parle ainsi.

Présentement, la porte d’entrée d’un Centre d’achats de mon quartier affiche un panneau visuel de grandeur moyenne qui montre une dame prononçant ces mots : « Je suis atteinte… »

Mais son visage ne manifeste aucun signe de regret ou de peine.
Il semblerait même qu’elle considère sa condition comme… enviable!

Et, elle l’est ! Car cette dame affirme « Je suis atteinte d’altruisme. »
Je me demande combien de gens visitant les magasins de ce Centre auront aperçu l’image ET le message…
Personnellement, il m’a fait réfléchir et… je me surprends à désirer contracter la même infection!

L’altruisme: on le définit comme « un sentiment désintéressé d’amour pour autrui » (Larousse).
Il est à l’opposé de l’égoïsme. On dit qu’il peut être instinctif, ou réfléchi, selon les personnes.
Le vocabulaire chrétien utilise le terme: ‘charité’, mais ce mot est employé pour tant de situations qu’il a parfois perdu son sens profond et dynamique.

Penser à l’autre…
Être touché par ce qui lui arrive, se sentir concerné par sa condition quelle qu’elle soit.
Partager sa joie, soulager sa peine, apprécier ses qualités.
Lui redonner courage et l’aider à retrouver l’espérance.
Minimiser ses erreurs, pardonner ses fautes, oublier ses négligences.
Faire valoir ses dons, stimuler ses efforts, récompenser ses succès.
Ne pas l’abandonner quand tous les autres le font.

L’altruisme: à la fois empathie, compassion, indulgence…
Un sérieux virus !

Source: Image: Dissolve

Ce qui est le plus difficile…

Si on vous posait la question:
« Que trouvez-vous le plus difficile pour vivre
à la suite du Christ comme chrétien/ne? »
Personnellement, la réponse jaillit sans délai…

Évidemment, c’est le thème de ce 24è dimanche de l’année A.

L’événement dont Ginette Boivin nous parle dans la vidéo qui suit
a de quoi interpeler et profondément!

 

24è dimanche de l’année A – 2023

Une histoire qui rend… inconfortables…
Un commandement qui en fait autant!

Il s’agit, du texte de l’évangile de ce dimanche (Matthieu 18:21-35).
L’histoire est la parabole de Jésus en réponse à la question de Pierre.
Pierre veut savoir exactement combien de fois on doit pardonner à quelqu’un.
Il pose la question à Jésus et suggère une réponse qu’il pense sans doute être généreuse.

Pardonner quelqu’un, pas une ou deux fois, mais à sept reprises – c’est quand même quelque chose.
Mais voilà que Jésus corrige son apôtre en mentionnant un nombre… absolument étonnant: 70 fois sept fois.

Mais le plus ‘dérangeant’ des paroles de Jésus est la dernière ligne du texte
qui demande que l’on pardonne « du fond du cœur ».
Jésus justifie cette exigence en précisant que c’est la manière de faire… de Dieu!

PARDONNER, c’est déjà difficile, il arrive que ce soit même terriblement difficile.
La faute qui nous a atteint personnellement, ou un être cher, est parfois sérieuse.
Le méfait est parfois irréparable, il nous semble qu’il est même injuste de pardonner une telle offense.
La personne coupable peut sembler ne pas réaliser la gravité de la faute.
Dans le pire des cas, elle peut se montrer indifférente au mal causé.

C’est Dieu qui demande de nous une telle attitude de miséricorde…
Pourtant, il nous connaît bien, nous et nos limites…

Peut-être faut-il reconnaître devant lui notre incapacité, dans certaines situations, de pardonner –
pardonner « du fond du cœur ».

Et lui demander de pardonner pour nous…
Qu’il utilise notre désir de pardonner et notre impuissance à le faire.

Jusqu’au jour où, à notre demande, son Esprit répondra en nous libérant de la colère, de l’amertume, qui peuvent encore nous habiter…
pour enfin pardonner à sa manière… « du fond du cœur ».

 

Note: Dans la courte vidéo qui suit, Madeleine Olivier nous partage sa réflexion à ce sujet: https://youtu.be/iY_YObqW_g8?si=UVAw8RMWnUlaStxA

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/24th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Images: pexels (Engin Akyurt)     Scripture Images 

24è dimanche de l’année A – 2020

Si on me demande ce que je trouve le plus difficile pour vivre comme le Christ, je n’ai aucune hésitation à répondre : PARDONNER.
Et pardonner selon son critère à LUI : ‘du fond du cœur!’
C’est ce que le texte de l’évangile de ce dimanche nous rappelle très clairement (Mt.18:21-35).

Cette exigence pour plaire à Dieu ne date pourtant pas du temps de Jésus –
elle remonte loin dans l’histoire du peuple de Dieu.

La 1ère lecture d’aujourd’hui (Si.27:30 – 28:7) le démontre en ces termes :

 

« Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait;
alors, à ta prière, tes péchés seront remis.
Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme,
comment peut-il demander à Dieu la guérison ?
S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable,
comment peut-il supplier pour ses péchés à lui ? 

C’est clair, précis et exigeant au-delà de ce qu’on se sent capable de donner.
Par-donner – c’est justement donner par-dessus le don qu’on est prêt à offrir.

L’apôtre Pierre s’estimait sans doute généreux en étant prêt à pardonner sept fois,
c’est beaucoup, beaucoup plus que bien des gens consentiraient à faire…
Et voilà que Jésus répond avec un chiffre fabuleux : 70 fois 7 fois –
et il n’est pas question ici de mathématique!
Ce nombre traduit le mot… toujours!

Qui peut le faire?
Certaines personnes au cœur généreux et de nature héroïque? Sans doute.
Mais pardonner est une exigence qui s’adresse à chacun/e de nous…

Y a t-il une solution? J’en ai trouvé une que j’emploie au besoin…
Demander à Dieu de transmettre à travers nous son pardon à lui !

 

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais  à: https://image-i-nations.com/24th-sunday-of-year-a-2020/

 

Source: Images: hope1032.com.au  C’est quoi le bonheur pour vous

On m’a dit… 25 jour

Faire la liste de choses… difficiles, ce serait long
parce que des choses difficiles dans la vie, il y en a beaucoup!
Et dans la vie chrétienne, c’est la même chose,
nous en sommes bien conscient/es.
Dans la vidéo qui suit, Madeleine Olivier nous dit
ce qu’elle trouve particulièrement ardu…

 

La leucémie…

Elle le sait… il ne lui reste que peu de temps.
Atteinte de leucémie, Françoise (personnifiée par Diane Dargis)
confie à Judith (Charlotte Franboise)
qu’elle revoit la vidéo de toute sa vie.
C’est alors que Judith lui pose une question qui porte à réfléchir:
En repassant ainsi son vécu, ne se met-elle pas à la place de Dieu?

Écoutons-les…

Je suis atteinte…

D’ordinaire, quand une personne prononce ces paroles, elle baisse le ton, un ton de confidence.
Souvent son visage reflète une profonde tristesse et une inquiétude troublante…
« Je suis atteinte.. »
On pense immédiatement à une condition grave et à une affliction sérieuse…
L’avenir sans doute incertain pour celui ou celle qui parle ainsi.

Présentement, la porte d’entrée d’un Centre d’achats de mon quartier affiche un panneau visuel de grandeur moyenne qui montre une dame prononçant ces mots : « Je suis atteinte… »

Mais son visage ne manifeste aucun signe de regret ou de peine.
Il semblerait même qu’elle considère sa condition comme… enviable!

Et, elle l’est ! Car cette dame affirme « Je suis atteinte d’altruisme. »
Je me demande combien de gens visitant les magasins de ce Centre auront aperçu l’image ET le message…
Personnellement, il m’a fait réfléchir et… je me surprends à désirer contracter la même infection!

L’altruisme : on le définit comme « un sentiment désintéressé d’amour pour autrui » (Larousse).
Il est à l’opposé de l’égoïsme. On dit qu’il peut être instinctif ou réfléchi selon les personnes.
Le vocabulaire chrétien utilise le terme : ‘charité’ mais ce mot est employé si souvent et pout tant de situations qu’il a parfois perdu son sens profond et dynamique.

Penser à l’autre…
Être touché par ce qui lui arrive, se sentir concerné par sa condition quelle qu’elle soit.
Partager sa joie, soulager sa peine, apprécier ses qualités.
Lui redonner courage et l’aider à retrouver l’espérance.
Minimiser ses erreurs, pardonner ses fautes, oublier ses négligences.
Faire valoir ses dons, stimuler ses efforts, récompenser ses succès.
Ne pas l’abandonner quand tous les autres le font.

L’altruisme : à la fois empathie, compassion, indulgence…
Un sérieux virus !

Source: Image: Dissolve

24è dimanche de l’année, A

L’Évangile de ce dimanche (24è, année A – Mt. 18 :21-35) nous présente Jésus qui, encore une fois, enseigne à l’aide d’une parabole.
C’est Pierre qui a provoqué cet enseignement avec une question, une question pour laquelle il suggère une réponse lui- même, croyant déjà savoir quoi penser.

Mais… Jésus corrige ce que Pierre croyait savoir avec justesse!
Pardonner sept fois : qui pourrait demander davantage?
Dieu le fait! C’est Jésus qui l’affirme en disant à Pierre :

« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois,
mais jusqu’à 70 fois sept fois. ».

À quiconque me demanderait ce que je trouve le plus difficile pour être fidèle à l’évangile, je répondrais sans hésiter : PARDONNER!
J’imagine que bien des gens seraient de mon avis!
De tout ce que Jésus peut nous demander quand nous marchons à sa suite, c’est ce que je trouve le plus ‘coûteux’, le plus… ‘dérangeant’, le plus exigeant.

Le texte de la 1ère lecture du sage Ben Sira (Si 27 :30 – 28 :7) nous montre que le peuple d’Israël avait déjà reçu cette ligne de conduite : 
« Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ;
alors, à ta prière, tes péchés seront remis. »

Quand j’entends la parabole de Jésus, j’ai souvent la tentation de lui dire : « Seigneur, ce que tu nous demandes est… impossible! »
Et, j’ai raison!

Non, je ne suis pas insolente – j’ai raison car, laissés à nous-mêmes, il nous est impossible de pardonner comme Jésus nous demande de le faire :
«… pardonner à son frère
du fond du cœur. »

 
Et… au fond, Jésus le sait aussi bien que nous !
C’est pour cela qu’il nous a promis son Esprit – celui-là qui peut pardonner en nous.

Pardonner comme Jésus nous demande de le faire, et d’une manière sans équivoque, en insistant :
« C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera… »
Il nous pardonnera si nous pardonnons !

Par-donner : donner par-delà le don ordinaire, pardonner comme Dieu le fait pour nous.
Certains diront en eux-mêmes : ‘Ce n’est pas évident !…’
Certainement pas… Etre comme Dieu, rien de moins !

Source: Image: LDS