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L’Alphabet du Carême – Lettre X

X pour xénophobie

Un mot qui, vous l’avez deviné, ne se trouve pas dans les textes de l’évangile.
Mais la réalité à laquelle il réfère s’y trouve bien et Jésus l’a adressée clairement.
Il s’agit d’une scène peut-être moins connue de l’évangile mais elle nous réserve un message important (Marc 9:38-39).

« Jean, l’un des Douze, dit à Jésus:
« Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom;
nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »

Certain/es d’entre nous – plusieurs d’entre nous? – réagiraient peut-être comme Jean l’a fait…
Jean était pourtant reconnu comme le disciple que Jésus aimait…
Mais il avait encore une leçon importante à apprendre de son Maître.

Nous nous sentons peut-être mal à l’aise devant l’initiative de Jean.
Interdire quelqu’un d’expulser les démons au nom de Jésus, ce n’est pas un geste sans conséquence.
Ce qui suscite ce geste, la motivation qui l’inspire est un acte répréhensible.
Jésus ne manque pas de corriger son apôtre:

« Jésus répondit: « Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom
ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi;
celui qui n’est pas contre nous est pour nous ».

Une définition simple de la xénophobie la décrit comme une hostilité envers les étrangers.
Autrement dit: on tient à distance ceux/celles qui n’appartiennent pas à notre groupe.

Ces gens ne sont pas des nôtres et on ne veut pas qu’ils/elles s’immiscent dans nos affaires!
Leur manière de parler, leur façon d’agir, nous déplaisent.
On les soupçonne, on les considère comme ‘étranges’ – ne sont-ils pas justement des ‘étrangers’?
Il se peut même que, secrètement, les voyant différents de nous, nous les jugions… moins bons que nous!

Les paroles de Jésus demeurent toujours aussi appropriées au 21è siècle qu’elles ne l’étaient au 1er siècle:
« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous ».

Une leçon qu’il nous faut apprendre, nous aussi, et non seulement en ce qui concerne la pratique religieuse.
Les relations sociales, les interactions de groupe, les rencontres quotidiennes –
c’est tout notre agir humain qui doit être inspiré par l’enseignement du Christ.

Il n’attend rien de moins de ceux/celles qui se nomment ses disciples…

Source: Image: FreeBibleimages

The Alphabet of Lent – Letter X

X for xenophobia

A word that, you have guessed, is not found in the texts of the gospel.
But the reality to which it refers is really there, and Jesus has addressed it openly.
It is about a scene which is perhaps less known, but it has an important message for us (Mark 9:38-40).

“Teacher,” said John, “we saw someone driving out demons in your name
and we told him to stop,
because he was not one of us.”

Some of us – many of us perhaps? – would react as John did.
John was known as the disciple Jesus especially loved…
Yet, he still needed to learn an important lesson from his Master.

We may feel uneasy at John’s initiative.
To forbid someone to drives out demons in the name of Jesus is not an attitude that is without consequence.
What prompts this act, the motivation that inspires it, is reprehensible.
Jesus does not fail to correct his apostle:

“Do not stop him,” Jesus said.
“For no one who does a miracle in my name
can in the next moment say anything bad about me,
for whoever is not against us is for us”.

A definition of xenophobia, easy to understand, describes it as hostility towards strangers.
In other words: we keep at a distance from those who do not belong to our own group.

Those people are not from among us, and we do not want them to meddle in what concerns us!
Their way of speaking, their manners, displease us.
We suspect them, we consider them ‘strange’ – are they not precisely ‘strangers’?
It can even be that, secretly, seeing them different from us, we may judge them… less good than we are!

The words of Jesus remain as appropriate in this 21st century as they were in the first century:
“Whoever is not against us is for us”.

A lesson that we need to learn and not only as regards religious practice.
Social relations, group interactions, daily meetings –
it is our whole human interaction that must be inspired by the teaching of Christ.

He expects no less from those who call themselves his disciples…

 

Source: Image: Scripture Images

The Alphabet of Lent – Letter I

I for Invitation

Invitations – we receive all kinds of them.
In times past, we used to receive them in the mail, or someone brought them to us.
Nowadays, the emails and social media bring them to us with an amazing frequency!

Invitation to join a group.
Invitation to take part in a celebration.
Invitation to collect funds for a certain cause.
Invitation to help some people in need.
Invitation for some teamwork here, or there.
Invitation to walk for, or against, a given situation.
Invitation to a meeting of former students of this college, or that association.

Invitations, again and again… each with its own face:
family reunion, gathering of friends, political meeting, religious celebration…

If I asked you if you ever received an invitation from… Jesus, what would your reaction be?
He has indeed addressed one which is clearly presented in the gospel of Matthew:

“Come to me, all who labor and are heavy laden,
and I will give you rest.
Take my yoke upon you, and learn from me;
for I am gentle and lowly in heart,
and you will find rest for your souls.
For my yoke is easy, and my burden is light  » (Matthew 11:28-30).

An invitation that is absolutely unique.
And it comes from someone who knows us well –
someone who knows how much we sometimes need rest…

Someone who understands how we are sometimes exhausted –
with no energy, no courage, not even with the desire to go on living…

He invites us to be his disciples because he knows that this is what will give meaning to our life.
To follow him, the Master, will give a direction to our daily experiences… a vision to our commitments…

A Master who is gentle and lowly in heart– a description that is rare and so encouraging!
We should not miss such an invitation…

 

Source: Image: pexels.com (amine)

 

L’alphabet du Carême – Lettre I

I pour Invitation

Des invitations – nous en recevons de toutes sortes.
Jadis, elles nous parvenaient par la Poste, ou quelqu’un nous les apportait.
De nos jours, les courriels et les médias sociaux nous les offrent avec une fréquence étonnante!

Invitation à faire partie d’un groupe.
Invitation à se joindre à une célébration.
Invitation à participer à une levée de fonds pour un organisme.
Invitation pour venir en aide à des personnes dans le besoin.
Invitation pour une corvée ici ou là.
Invitation à prendre part à une marche pour, ou contre, une situation quelconque.
Invitation à une rencontre des ancien/nes de tel collège ou association.

Invitations, encore et encore… chacune avec son visage particulier:
réunion de famille, rencontre d’ami/es, assemblée politique, rassemblement à caractère religieux…

Si je vous demandais si vous avais déjà reçu une invitation de… Jésus, quelle serait votre réaction?
Il en a pourtant adressé une qui est présentée clairement dans l’évangile de Matthieu:

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.

Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.

Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Matthieu 11:28-30).

Une invitation absolument unique!
Et elle nous vient de quelqu’un qui nous connaît bien –
quelqu’un qui sait combien nous avons parfois besoin de repos…

Quelqu’un qui comprend combien nous sommes parfois à bout –
à bout d’énergie, de courage, du désir même de vivre…

Il nous invite à être ses disciples car il sait que c’est ce qui donnera un sens à notre vie.
Le suivre, lui, le Maître, donnera une direction à notre quotidien… une vision pour nos engagements…

Un Maître « doux et humble de cœur » une description rare et combien encourageante!
Il ne faudrait pas manquer une telle invitation…

 

Source: Image: The Church of Latter-Day Saints

 

L’alphabet du Carême – Lettre D

D pour Disciples 

L’expression nous est familière: ‘Les DISCIPLES de Jésus’.
Outre les douze apôtres dont nous connaissons les noms, l’évangile nous parle aussi de soixante-douze disciples (Luc 10:1-24).

Nous les imaginons à l’écoute de Jésus et le suivant sur les chemins qu’il emprunte.
Notre imagination ne nous induits pas en erreur: être à l’écoute de Jésus et le suivre, c’est essentiellement le sens d’être un disciple.

Un autre élément est pourtant requis pour être un disciple authentique du Christ.
Ayant entendu son message et marchant sur ses traces, il faut alors vivre selon son enseignement.

Mais alors quelque chose de merveilleux se produit.
L’évangéliste Luc en parle en ces termes:

« Il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier:
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare:
beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu » (Luc 10:1-24).

Être chrétien, n’est-ce pas être disciple du Christ? Évidemment!
Pourrions-nous dire que notre expérience à la suite du Maître, nous permet de voir ce dont Jésus parle?

Avons-nous reconnu en lui l’image de Dieu incarné?
Avons-nous reçu les paroles qu’il adresse à chacun/e de nous?
Avons-nous fait l’expérience de l’amour et de la compassion qu’il a pour nous personnellement?

Alors, oui vraiment, heureux sommes-nous!

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter Saints

The Alphabet of Lent – Letter D

D for DISCIPLES

The expression: ‘The DISCIPLES of Jesus’ is familiar to us.
Apart from the twelve apostles whose names we know, the gospel speaks also of seventy-two disciples (Luke 10:1-24).

We imagine them listening to Jesus and following him on the roads where he walks.
Our imagination does not lead us astray: to listen to Jesus and to follow him, this is the true meaning of being a disciple.  

However, there is another aspect that is required to be an authentic disciple of Christ.
Having listened to his message and walking in his steps, we then need to live according to his teaching.

But then, something wonderful takes place.
The gospel writer, Luke, speaks about it in these terms:

“He turned to his disciples and said privately, 
“Blessed are the eyes that see what you see. 
For I tell you that many prophets and kings wanted to see what you see but did not see it,
and to hear what you hear but did not hear it” (Luke 10:1-24).

To be a Christian, is it not to be a disciple of Christ? Of course, it is!
Could we say that our experience following the Master allows us to see what Jesus speaks about?

Have we recognized in him the image of God made flesh?
Have we received the words that he addresses to each one of us?
Have we experienced the love and compassion that he has for us personally?

If so, then we are indeed happy!!

 

Source: Image: The Wandering Shepherd

 

 

 

Semaine Sainte… un cheminement…

Hier, Dimanche des Rameaux, nous sommes entré/es dans ce que l’on nomme la ‘Semaine Sainte’ –
la période qui marque les derniers jours et les actions ultimes de la vie de celui qui était connu comme ‘l’Homme de Nazareth’.
Mon esprit s’est mis à l’oeuvre, stimulé par mon imagination – en voici le résultat!

Pour apprendre à lire, on commence par… l‘A, B, C – ça va de soi !
Et pour apprendre à VIVRE… à la suite du Christ, on commence par l’A…

Alors que débute la Semaine Sainte, cette réflexion m’est venue à l’esprit et je vous la partage –
Réflexion sur les attitudes du disciple du Seigneur…
 
A ccueillir les imprévus, les entrevues, les inconnus, les bévues…

A cepter ce qui plaît ou déplaît, ce qui se fait ou défait…

A vancer quoi qu’il en coûte, sur la route, malgré le doute…

A bandonner ce qui, à nos yeux, est précieux, faire de son mieux…

A nticiper ce qui est promis, attente de confiance et d’espérance…

A ssuré que Lui est là en tout, partout, à travers tout…

A vant-goût d’un ‘je-ne-sais-quoi’… à saveur d’éternité!

 

C’est simple… Euh…  
Exigeant? Assurément,
Mystérieux et merveilleux…
                                                         comme Dieu peut nous paraître à l’aube de la RÉSURRECTION !
  

Source : Images : YouTube   Crosswalk.com   Pinterest  

Feast of Christ the King of the Universe, Year C – 2022

   

 

 

 

 

There was the day when, after multiplying the loaves, Jesus escaped from the people who wanted to make him king (John 6:14).

On another day, he entered Jerusalem, sitting on a donkey acclaimed by the crowd as “the king of Israel” (John 12:13).
A moment of glory that lasted precisely that… a moment, a few hours of a day.

And there was the event described in today’s gospel (Luke 23:35-43).
It is worth pondering that for this solemn celebration, the gospel text presented to our meditation is the one where we find:

    • People watching…
    • Leaders jeering at him…
    • Soldiers mocking him…
    • One of the criminals hanging beside abusing him…

Him – the one whose inscription on the cross pointed to as: “King of the Jews”.

The solemn celebration of today, mentioned above, is that of the Feast of “Christ, King of the Universe”.
And in this, our universe, there are:

    • those who do not know him…
    • those who do not recognize him for who he is…
    • those who do not believe in him…
    • those who pass by him, unconcerned…
    • those who think his message is not relevant…
    • those who laugh at such a king…
    • those who doubt…
    • those who wonder…

And there are also those who…
Yes, they are there too, those who have accepted to be counted among his friends and disciples.
Those for whom he is truly “the Way, the Truth and the Life” (John 14:6),
and who are ready to walk with him until the end…

Of course, each one chooses for himself, or herself, to which group one belongs…

 

Note: Another reflection is available on a different theme in French at: https://image-i-nations.com/fete-du-christ-roi-de-lunivers-annee-c-2022/

 

Source: Images: Church of Jesus Christ  Jesus.net

 

34è dimanche de l’année B, Fête du Christ Roi – 2021

Dieu devient homme, né d’une femme de notre humanité.
De métier, il est charpentier-menuisier.
Il se présente comme un berger qui prend soin de son troupeau.
Il affirme être un serviteur et exige de ses disciples qu’ils le soient aussi.
Dieu-homme meurt sur une croix, condamné par ses compatriotes, exécuté par le pouvoir Romain.

Sa vie sur notre planète aura duré à peine trente-trois ans…
Trente années durant lesquelles il est à peine connu dans le village qui est le sien.
Puis, trois ans à cheminer sur les sentiers de son pays sans être reconnu pour ce qu’il est, pour qui il est.

Simon le Pharisien, notable Juif, l’invite à sa table.
Mais Jésus, lui, s’invite à la table de Zachée, le collecteur d’impôts que l’on qualifie de pécheur.
Simon ne daigne pas lui donner aucun signe de l’hospitalité traditionnelle.
Marie, la pécheresse le fait avec une abondance qui choque autant que sa présence dans cette salle de convives masculins.

Lui, qu’on nomme: ‘le Maître’, proclame que le Sabbat a été créé pour l’homme et non l’inverse.
Il défend ses apôtres qui ne jeûnent pas comme les disciples de Jean le Baptiste et qui ne se lavent pas les mains comme il le faut.
Il n’hésite pas à demander à boire à une étrangère dont la réputation d’une succession de conjoints est sans doute bien connue.

Il répond aux questions par ses questions à lui.
Il ne décourage pas son peuple de payer l’impôt à César, l’empereur païen au pouvoir.
Il ose prendre un fouet pour chasser du Temple ceux dont le commerce assure le rituel prescrit.
Ce Nazaréen affirme que trois jours lui suffiraient pour rebâtir le Temple dont la construction a exigé plus de quatre décennies.

Il ne réclame ni serviteurs ni soldats, il invite seulement des disciples qui gardent sa parole et qu’il considère comme mère, frères et sœurs.
Il ne ménage pas sa louange pour un Samaritain bienveillant,
un Centurion plus croyant que ses compatriotes
et une Cananéenne qui ose lui répondre sur le même ton.

Il demeure silencieux devant Hérode qui le considère comme magicien.
Mais il brise le silence pour mettre au défi le garde qui le frappe en l’accusant d’insulter le procureur.

Et à ce procureur, Pilate, qui solennellement lui demande (Jean 18:33-37):
« Alors, tu es roi? »
La réponse ne se fait pas attendre à lui qui se fait à la fois juge et juré:
« C’est toi qui dis que je suis roi. »

Si, un jour, dans notre vie, nous l’avons rencontré, LUI, et s’il nous a donné de le reconnaître,
oserions-nous lui poser la question?…
 
Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/34th-sunday-of-year-b-feast-of-christ-the-king-2021/
 

Source: Images: redeeminggod.com   IStock   www.turnbacktogod.com   Church of Jesus Christ    freebibleimages.org