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L’alphabet du Carême – Lettre N

N pour Nourrir

La nourriture, c’est un essentiel de la vie quotidienne, sous toutes les latitudes.
De nos jours, la publicité ne manque pas de faire étalage des bonnes pratiques alimentaires.
Conseils et recommandations, suggestions de menus santé, informations diététiques, rien ne manque.

Il est intéressant de constater que ce sujet de la nourriture revient aussi dans… les évangiles!
À plus d’une reprise, Jésus lui-même en parle.

Les textes de l’évangile nous parlent d’au moins deux occasions qui ont suscité un miracle mémorable.

Le texte de Luc nous montre les apôtres, après une longue période d’enseignement, disant à Jésus de renvoyer les gens (Luc 9:12-17).
« Qu’ils aillent dans les villages et fermes d’alentour pour y trouver logis et nourriture ».
 
Nous connaissons la suite: Jésus nourrit la foule de 5000 personnes en multipliant cinq pains et deux poissons.

Un détail intéressant nous est donné à la fin du récit de la petite fille de Jaïre que Jésus a ramenée à la vie.
Le texte précise :

« Jésus ordonna de lui donner à manger » (Luc 8:55).
 
Pourtant, il faut se rappeler ce qui s’est passé durant la retraite de Jésus au désert.
Tenté par Satan de changer des pierres en pain pour se nourrir, Jésus répond au Tentateur:

« L’être humain ne vit pas seulement de pain
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4).
 
Mais plus profonde encore est l’affirmation de Jésus qui dit :
« Je suis le pain de vie,
qui vient à moi n’aura jamais faim » (Jean 6:34).

En cette période de Carême, il est bon de se poser la question sur ce qui nous rassasie vraiment…
La parole de Dieu me nourrit-elle quotidiennement?…
Est-ce que j’accueille sa Présence – pain-de-vie – me donnant la vie en abondance (Jean 10:10)
qu’il m’offre au fil des jours?…

Peut-être me faut-il… ajuster mon menu…

 

Source: Images: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints           

L’alphabet du Carême – Lettre A

A pour Abondance

C’est ce que chacun/e désire: posséder, oui, mais posséder en ABONDANCE.
On pense immédiatement à l’argent, aux biens matériels de toutes sortes.
Mais on imagine aussi: une santé florissante, un pouvoir important, une influence étendue.

Jouir de tout ce que l’on peut acquérir et… sans mesure.
Un peu ne suffit pas. Beaucoup ? Ce n’est pas encore assez !

Un jour, Jésus a dit clairement pourquoi il était venu vivre sur notre planète Terre et partager notre existence.
Il a affirmé :

« Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance » (Jean 10:10).

Les brebis – il faut lire ‘les humains’ – c’est nous !
Et l’abondance qu’il désire pour nous va bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer:
« la vie en abondance ».

Au début de cette période de Carême, que notre imagination – et notre désir – s’élargissent…
Et que notre cœur s’ouvre à toute l’abondance que Lui nous offre !…

Source : Image: pexels.com (Klaus Nielsen)       

 

18è dimanche de l’année C, 2022

Une personne qui possède tout ce qu’on peut désirer et qui n’est satisfaite de rien –
c’est le portrait qui nous est donné dans la 1ère lecture de ce dimanche (Qohélet 1:2; 2:21-23).
Désillusion, découragement, ce qu’on nomme communément ‘la déprime’ quoi!

Rien qui donne la satisfaction anticipée.
Rien qui agisse comme un baume aux blessures quotidiennes.
Rien qui ne dissipe la tristesse lancinante.
Rien qui apporte le bonheur espéré.
RIEN qui vaille – VANITÉ!

Ce mot ne désigne pas la suffisance ou l’orgueil mais plutôt la futilité, l’absence de sens au quotidien.
Le diagnostic est sérieux… et la condition qu’il décrit l’est aussi…

Et il semble que, malheureusement, cette situation soit celle de bien des gens autour de nous.
Certain/es jouissent – non, possèdent – tout ce que l’argent peut procurer mais…
leur malaise persiste…
C’est que justement ce dont ils/elles ont vraiment besoin ne s’obtient pas avec les devises les plus en valeur sur le marché mondial.

D’une telle personne, Qohélet, le sage affirme:
« Même la nuit, son cœur n’a pas de repos. »
 
Le texte de l’évangile nous donne le message de Jésus lui-même qui rappelle à ses auditeurs,
et à nous également:
« La vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. »

La vie, la vraie, celle qui est riche non de possession mais de signification,
c’est celle que lui-même nous offre, la vie en abondance (Jean 10:10).
Cette vie qui nous permet d’être, dans les mots de Jésus: « riche en vue de Dieu » (Luc 12:13-21).

Être riche… à la manière de Dieu!
Richesse de partage et de compassion.
Richesse de sympathie et de compréhension.
Richesse d’attention aux autres et de disponibilité pour leur venir en aide.

Cette richesse ne s’évalue pas en termes monétaires, elle ne se perd pas, elle ne s’épuise pas…
mais elle est si précieuse que… seul Dieu en connaît vraiment la valeur!
 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème semblable mais présenté différemment en anglais à: https://image-i-nations.com/18th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: iStock  L’Évangile de Dieu

 

2è dimanche de l’année, C

Le marriage de Cana

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En consultant un répertoire de d’images, j’ai trouvé cette photo des vignobles du Québec. Non! Je ne veux pas faire de publicité mais je me suis rendu compte que le vin a bien sa place chez nous! Plusieurs d’entre nous agrémentent l’ambiance d’un anniveraire, d’une célébration, avec une bouteille de vin, n’est-ce pas? Vous pensez: une bouteille… d’un litre de vin. Pouvez vous imaginer ce que seraient 600 litres de vin?!1_0_670965

C’est ce qui a été offert par Jésus aux hôtes et aux invités à Cana ce jour mémorable de l’eau changée en vin: six grosses urnes contenant chacune 100 litres… d’eau, oui, devenue le meilleur vin qui soit. Cet aspect est souvent celui qui nous fascine le plus.

De mon côté, c’est quelque chose d’autre qui retient mon attention. Je m’émerveille de la situation que Jésus a choisie pour faire son premier miracle une célébration de mariage! Comme premier ‘signe’ de ce qu’il était, (comme le dit Jean dans ce chapitre de son évangile: Jn.2:1-11) Jésus n’a pas guéri un malade, il n’a pas ressuscité un mort, il n’a pas pardonné un pécheur. Il a tout simplement donné – et en surabondance – quelque chose pour réjouir les gens. Et aussi, il faut le dire, pour épargner la honte aux nouveaux mariés et à ceux qui avaient organisé la fête.

Jesus Turning Water into winePourtant, cela ne m’étonne pas vraiment parce que je vois dans ce choix de Jésus ce que j’appelle ‘la logique de l’incarnation’. Trop souvent, on imagine Jésus uniquement préoccupé, si je peux dire, du salut de l’humanité en général.

Mais l’Incarnation – Dieu-fait-homme – que nous avons célébrée tout au long de la période de Noël, c’est ‘Jésus-en-chair-et-en-os’. L’expression peut choquer quelques-uns mais elle est fondamentalement théologique.

Le Dieu-incarné authentique – non la caricature que nous en faisons parfois – est celui qui a tout pris de notre humanité, sauf le péché. Alors, dans ce ‘tout’ il y a évidemment les célébrations, les réjouissances, les relations humaines et tout spécialement la relation des conjoints dans le mariage!

Dans ce texte de l’évangile de Jean (ch.2) je vois l’anticipation en action de ce qu’au chapitre 10 Jésus lui même affirmera: « Moi, je suis venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait surabondante » (Jn.10:10). Une vie sans joie ne serait pas celle que Dieu veut pour nous et qu’il nous donne – aujourd’hui comme à Cana en Galilée!

Source: Images: La route des vins; photo: Jean-François Bergeron; urnes, news.va; Jesus, genius.com;