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L’alphabet du Carême – Lettre E

E pour Ennemis 

Il y a des choses qui ne sont pas faciles à faire…
Il y en a d’autres que nous trouvons vraiment difficiles à réaliser…
Il y en a d’autres que nous considérons absolument impossibles à accomplir!…

Si on demandait à chaque chrétien/ne ce qu’il, ou elle, trouve le plus difficile pour être fidèle au message du Christ,
je crois que chacun/e répondrait sans hésitation: Pardonner ses ennemies.
J’imagine plusieurs lecteurs et lectrices de ce texte approuver intérieurement…

Les paroles de Jésus sont pourtant sans équivoque.
Elles nous rejognent chaun/e personnellement (Matthieu 5:43-45):

« Moi, je vous dis: Aimez vos ennemis,
Priez pour vos persécuteurs. »
 
Il nous semble que cela est vraiment… impossible.
Ceux qui nous persécutent
les traiter à l’opposé de la manière dont eux se comportent envers nous!

Tout notre être se révolte, on ne veut même pas y penser.
Qui peut agir ainsi?

Mais Jésus ajoute :

« Afin que vous soyez fils (filles) de votre Père qui est dans les cieux;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes ».

Voilà la motivation qui peut nous aider: devenir comme notre Père des cieux…
Il sait aussi bien que nous – encore mieux que nous – que laissé/es à nous-même nous ne pouvons pas être comme lui.

S’il nous demande cela, nous pouvons à notre tour lui demander de nous en rendre capables!
Nous en rendre capables en nous donnant son Esprit qui nous rendra comme lui: compatissant et miséricordieux.

 

Note: Dans la vidéo qui suit, Diane Conte nous aide à poursuivre cette réflexion:https://youtu.be/JJQ6-D5w548?si=HQ0aN0xgDlsNIsy3

 

Source: Image: Doyenné Pau-périphérie

Fête de la Pentecôte, année A – 2023

Nous, les humains, sommes des créatures étranges et plutôt compliquées!
Tant d’éléments contribuent à former notre personnalité!
Des facteurs multiples forgent notre identité respective.

Cette réflexion m’est venue à l’esprit en lisant la 1ère lecture de ce dimanche. (Actes 2:1-11)
Le texte présente la scène de la venue de l’Esprit-Saint chez les apôtres réunis.
On y retrouve ces paroles qui décrivent l’attitude de ceux qui en sont témoins:

« Ils étaient en pleine confusion…
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient:
« Comment se fait-il…? »

C’est ainsi que réagissent ceux qui deviendront les premiers chrétiens.
Ils perçoivent un bruit insolite,
ils voient des langues de feux se placer au-dessus des apôtres,
ils les entendent prêcher dans un langage que chacun reconnaît comme le sien…
« Comment se fait-il…? »

Se pourrait-il que leur réaction soit la nôtre en présence de Dieu?
Leurs émotions ne sont-elles pas ce que nous éprouvons nous-mêmes en rencontrant Dieu?

Il est tout autre que ce que nous avions envisagé.
Sa présence défie nos concepts et déjoue notre imagination.
Sa proximité nous étonne et provoque peut-être confusion, stupéfaction…
Mais elle éveille aussi… notre émerveillement!

Dieu à la fois si grand et si proche!
Si puissant et si compatissant!
Dieu si autre et pourtant l’un de nous!

La fête de Noël nous l’avait révélé.
La fête de la Pentecôte nous le manifeste d’une manière éclatante!

Seul l’Esprit de Dieu peut faire de nous des « adorateurs en esprit et en vérité »
ceux-là/celles-là mêmes que Dieu désire (Jean 4:23).

 

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-pentecost-year-a-2023/

 

Source: Images: pexels.com (Engin Akyurt)   pexels.com (Meruyet Gonullu) 

4è dimanche de l’Avent, année A – 2022-2023

On peut dire que les textes bibliques de ce jour offrent signes, songes et… surprises!

Un roi refuse d’obéir à un prophète mais recevra quand même le signe que Dieu veut donner (Isaïe 7:10-16).

Une vierge est enceinte, non de la manière humaine, mais par l’intervention de l’Esprit –
l’Esprit de Dieu même.
L’enfant qui naîtra en portera la marque à jamais – il sera Dieu fait homme (Matthieu 1:18-24).

Le messager de Dieu qui l’apprend à Joseph, le fiancé de la jeune femme, révèle déjà le double nom de cet enfant-Dieu:

« Emmanuel: Dieu-avec nous. »
« Jésus: Dieu-sauve. »

Grâce à lui – et il s’agit vraiment de ‘grâce’ – Dieu sera, Dieu EST avec nous à jamais.
En lui, nous sommes sauvé/es, délivré/es, libéré/es, ‘gracié/es’ – littéralement, absolument!

Ayant dit cela, que pourrait-on ajouter?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-advent-year-a-2022-2023/

  

Source: Images: preach brother bob   Pinterest

3è dimanche de l’Avent, année B – 2020

Certains textes de la Bible provoquent chez des gens une réaction spontanée.
C’est sans doute le cas pour la 1ère ligne de la 2è lecture de ce dimanche.
L’apôtre Paul écrit aux Thessaloniciens et leur dit (1 Th.5:16-24):

« Soyez toujours dans la joie. »
 
On objectera possiblement: ‘Plus facile à dire qu’à faire’ – et c’est bien vrai.
Il y a tant de situations qui semblent nous priver de joie,
tant d’expériences qui n’ont vraiment rien de joyeux.
Le quotidien apporte son lot de difficultés et de problèmes
et plusieurs diront qu’ils et elles ne peuvent plus croire à la joie!

Mais il y a un autre verset qui a retenu mon attention dans cette 2è lecture et c’est celui-ci:
« N’éteignez pas l’Esprit. »

Une expression plutôt étrange et qui n’est pas utilisée fréquemment.
De quoi s’agit-il au juste?
Serait-il possible que l’apôtre Paul recommande aux Thessaloniciens de ne pas aller à l’encontre de ce que Dieu leur dicte pas son Esprit – l’Esprit Saint?
Ce conseil nous serait bien salutaire à nous aussi.
Car l’Esprit de Dieu est justement celui qui peut nous révéler la vraie source de la joie.

Le texte continue avec une autre phrase riche de sens :
« Discernez la valeur de toute chose. 
 
Une recommandation des plus appropriées en cette période de pandémie!
Une période qui peut nous donner l’occasion de réaliser ce qui a de la valeur et ce qui n’en a pas.
Un moment de grâce qui nous permet de prendre conscience de ce qui compte vraiment dans la vie et… l’après-vie…

Période de pandémie, période de l’Avent, période de… patient apprentissage de la signification de la vie…
J’ose croire que cela peut mener aux sources de la joie, la vraie!…

Note: Une vidéo sur les thèmes de ce dimanche est disponible à: https://youtu.be/FkbFjFQHFvQ

Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-advent-year-b-2020/

 

 

Source: Image: Facebook

27è dimanche de l’année A – 2020

Vol, violence, homicide – des détails de l’information quotidienne à la radio, la télé, ou les médias sociaux?
Oui, évidemment, mais en ce dimanche c’est un texte vieux de plus de 2000 qui rapporte de telles actions (Mt.21:33-43).
C’est Jésus lui-même qui les mentionne dans une parabole.

On définit parfois les paraboles comme ‘de petites histoires avec un message’.
C’est en effet ce que sont les paraboles.
Jésus les utilisait fréquemment pour faire passer son message d’une manière qui pouvait facilement rejoindre son auditoire.

Certain/es diront que le texte d’aujourd’hui n’est pas très édifiant, bien au contraire.
Mais il offre quand même un message significatif pour nous, oui, pour nous en ce 21è siècle.
En fait, c’est un message qui nous interpelle –
il nous invite à passer à un autre niveau que celui qui est évident.

Le texte nous présente des vignerons attaquant les serviteurs envoyés par le propriétaire du vignoble pour collecter ce qui lui est dû.
Tour à tour maltraités, les serviteurs perdent la vie les uns à la suite des autres.
Le fils du propriétaire envoyé lui aussi avec la même mission subira un sort identique.

Et le message dans tout cela?
« Le royaume de Dieu » sera enlevé à ceux qui prétendent en être maîtres (les chefs religieux qui réclament une telle prérogative, évidemment).
C’est le message que Jésus donne bien clairement ce jour-là.

Et le message demeure le même aujourd’hui :
le royaume de Dieu n’est pas quelque chose que l’on possède, que l’on gagne, que l’on s’approprie avec force ou astuce.

Il est un don, il est plus exactement l’œuvre de Dieu lui-même par son Esprit qui nous habite et nous transforme en citoyens du royaume.
Cette nouvelle identité nous est conférée si nous permettons à l’Esprit de nous façonner à l’image du Fils.
De vignerons indignes, nous devenons héritiers privilégiés!
 

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/27th-sunday-of-year-a-2020/

 

Source: Image : A CHRISTIAN PILGRIMAGE – WordPress.com

13è dimanche de l’année A – 2020

Aimer le Christ plus que tout autre personne…
Perdre sa vie…
Prendre sa croix…
Accueillir le Christ, accueillir l’autre…
Donner, ne fut-ce qu’un verre d’eau feaîche…

En résumé, l’évangile de ce dimanche et… le portrait du chrétien (Mt.10:37-42).
Dans toutes ses exigences…
Un appel, une interpellation, une vocation.
On n’y arrive pas – évidemment!
On ne réussit pas – ce n’est pas étonnant!
C’est l’humain qui devient à l’image de Dieu, de plus en plus, au jour le jour.

Cela n’est pas à notre portée, c’est bien au-delà de nos forces.
Cela ne sera jamais notre oeuvre.
Seul l’Esprit en nous peut nous y porter…
Et il le fait, si seulement nous le lui permettons.

 

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/13th-sunday-of-year-a-2020/

 

Source: Image: Paroisse Saint-Stanislas d’Ascot Corner

 

 

 

 

Fête de la Pentecôte, année A – 2020

En ce dimanche de la Pentecôte, la 1ère ligne de la 2è lecture (1 Co.12:3-7,12-13) nous dit,
mieux encore, le texte nous avertit :

« Personne n’est capable de dire : « Jésus est Seigneur »
sinon dans l’Esprit Saint. »

Comment exprimer l’inexprimable?
Par définition, ce n’est pas possible.
Comment parler… de Dieu, oui, DIEU?
Et comment parler… à Dieu?

Les humains que nous sommes ne peuvent que balbutier.
Mais un humain parmi nous – Emmanuel, l’Homme-Dieu – a bien su le faire.
Il a nommé Dieu de son vrai nom : ‘Père’, avec l’accent unique qui était le sien.

Et il nous rend capable de le faire nous aussi.
Il le fait en nous donnant – et sans réserve – SON Esprit.

En écrivant aux premiers chrétiens de Rome, l’apôtre Paul les assure:

« L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut.
L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. » (Rom.8:26)
 
Et si c’était cela le secret de la Pentecôte… permettre à Dieu d’être Dieu en nous?
La SAGESSE de la Pentecôte, l’Esprit de Dieu –
Dieu avec nous, Dien en nous, Dieu pour nous…

Un secret à découvrir… une sagesse à s’approprier…

 

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/feast-of-pentecost-year-a-2020/

 

Source: Image: Pxfuel

13è dimanche de l’année C – 2019

Les textes de l’évangile sont riches – riches de mots, riches de descriptions, riches d’évocations…
À un point tel que nous risquons souvent de manquer l’une ou l’autre de ces richesses
qui, à prime abord, semblent ordinaires.

Dans le texte d’aujourd’hui, l’évangéliste Luc mentionne (Lc.9:51-62) :
« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. »

La détermination – une qualité assez exceptionnelle !
Et il en fallait à Jésus, et plus qu’un peu, pour monter à Jérusalem où l’attendait… sa Passion.

En y pensant bien, notre quotidien nous place souvent dans des situations
où nous avons besoin, nous aussi, d’une bonne dose de détermination !

DÉTERMINATION : se décider et se mettre à la tâche… et aller jusqu’au bout !
Choisir une façon d’agir, une ligne de conduite, une manière de procéder et, justement : procéder.
Ne ne pas rester à mi-chemin, ne pas abandonner, ne pas se laisser décourager.

On nous a promis : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » (Mt.24:13)
Vous pensez : ‘Sauvé… de quoi ?’
De tout ce qui nous empêche de devenir la personne que Dieu désire que nous devenions…
Et que son Esprit est prêt à façonner en nous… si nous lui permettons de le faire.

Il est bon de nous le rappeler alors que nous reprenons la longue lignée des dimanches ‘ordinaires’ –
la vie ordinaire, quoi !
Ayant célébré Pâques et les grandes fêtes qui complètent cette période liturgique,
nous en revenons au quotidien parfois bien ordinaire et un peu morne…

C’est maintenant qu’il nous faut de nous mettre en route avec détermination.

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/13th-sunday-of-year-c-2019/

Source : Image : lds.org

Transformation secrète… mystérieuse

       Confrontation – Acceptation – réconciliation

         

L’Esprit de Dieu à l’œuvre…

                                                  Secrètement – Mystérieusement – Merveilleusement!

            Si seulement… nous y consentons!

 

Source: Images: sogdia.blovkablovk.info   Adobe Stock   imagenesmy.com

26è dimanche de l’Année B

Chez nous, les humains, il y a… EUX… et NOUS –
et entre les deux, il existe un abîme très profond : l’abîme de la différence!

Différence de pays, de nationalité, de langue, de couleur, de religion – c’est la scène globale.
Différence de région, de traditions, d’éducation, de valeurs, de pratiques – c’est la scène régionale.
Mais toujours il y a quelque chose de DIFFÉRENT – quelque chose qui différencie, qui sépare, qui exclut.

C’est comme si ‘DIFFÉRENT’ signifiait ‘DÉFICIENT’ !…
Si les lèvres n’osent prononcer le mot, les attitudes le crient.
Les réactions le proclament à qui veut bien l’entendre – et ils sont nombreux à vouloir l’entendre.
Cela justifie que l’on mette à l’écart, que l’on garde ses distances.

À ceux et celles qui ne sont pas des nôtres, on attribue…
un manque, une insuffisance, une carence, une incapacité foncière…

C’est cette réalité à la fois vieille comme le monde et tellement contemporaine que
deux des lectures de ce dimanche décrivent (26è dimanche de l’année B).

La 1ère lecture du livre des Nombres (Nb.11:25-29) nous met en présence de gens qui s’opposent à ce que deux personnes prophétisent.
Ils ne veulent pas les accepter comme étant des leurs ayant reçu le même esprit que le groupe des 70 ‘officiellement’ reconnus.
Nul autre que Josué, l’assistant de Moïse depuis sa jeunesse, nous dit-on, 
veut convaincre son chef qu’il faut intervenir et empêcher cette activité.

« Moïse lui dit :
‘ Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes !
Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux !’ »

 
Voilà l’esprit authentique – l’Esprit de Dieu – le Dieu qui accepte tout un chacun !

La première section de l’évangile d’aujourd’hui (Mt.9:38-40) nous présente une scène tout à fait similaire.
Cette fois c’est l’apôtre Jean qui parle au nom des autres – lui que l’on nommait : ‘le disciple que Jésus aimait’ (Jn.19:26).
Mais il n’échappe pas au piège du jugement de celui qui, dit-il,
« n’est pas de ceux qui nous suivent. »

« Jésus répondit : ‘Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas,

aussitôt après, mal parler de moi ;
 celui qui n’est pas contre nous est pour nous’. »

La leçon si difficile à comprendre, à accepter, à mettre en pratique… même pour NOUS !
Et si… DIFFÉRENT signifiait COMPLÉMENT et possibilité d’ENRICHISSEMENT?!

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/26th-sunday-of-year-b/

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