young woman thinking d.man thinkingÀ bien y penser... Blogue

Sous cette rubrique, divers thèmes sont abordés. Ils se veulent à la fois intéressants, percutants et, oui, intéressants.

Les textes présentés ici seront un peu plus longs que ceux des autres sections.

Comme tous les autres, ils invitent à une réflexion personnelle et à un échange avec d'autres internautes.

 

L’alphabet du Carême – Lettre W

W pour Wow (Wouah)!

On ne trouve pas dans les textes de l’évangile des mots commençant par W –
pas de wagon, de wapiti, ou de watt comme unité de mesure de puissance électrique!
Mais un mot de nos ami/es anglosaxons, accepté dans des dictionnaires français, peut nous servir: le mot WOW, parfois francisé comme Waouh.

Il ne se trouve pas comme tel dans l’évangile, mais sa signification y est bien révélée dans certaines scènes.
Il exprime quelque chose qui suscite l’enthousiasme.
Une situation, une expérience, qui provoque la surprise, l’admiration, l’émerveillement.
On ne peut s’empêcher de s’exclamer: WOW!

Une scène de l’évangile décrit bien une telle réaction.
Il s’agit du retour des disciples que Jésus avait envoyé prêcher et guérir les malades.
Ils reviennent tout heureux du résultat de leurs efforts apostoliques.

« Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant:
« Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom » (Luc 10:17).

Il semble que leur expérience positive ait été au-delà de ce qu’ils avaient anticipé
et ils décrivent à Jésus leur surprise et leur joie.

Jésus lui-même avait eu, un jour, ce que l’on pourrait nommer son moment ‘wow’.
Il exprimait alors à son Père son admiration devant sa révélation privilégiée aux petits:

« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre,
de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents,
et de ce que tu les as révélées aux enfants.
Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi » (Matthieu 11:25).

Si quelqu’un vous demandait si vous avez déjà eu un ‘moment WOW’…
Pouvez-vous revoir en esprit une situation où, spontanément, vous vous êtes exclamé: ‘Waouh’! ?

Le Carême peut s’avérer une période particulièrement appropriée pour retrouver un esprit d’admiration –
admiration pour ce qui est BIEN, BEAU, et BON…

Et aussi pour rendre grâce à Dieu qui nous donne de vivre de tels moments –
ces moments où nous sommes possédé/es par l’émerveillement, envahi/es par l’enthousiasme!

Le Psalmiste avait goûté à ces moments lorsqu’il affirmait :
« Seigneur, mon Dieu, combien tu as fait de merveilles, de projets pour nous…
Je veux le publier, le redire, il en est trop pour les dénombrer » (Psaume 40:6).

À nous d’en faire une version personnalisée…

Source: Image: pexels.com (Vie Studio)

 

L’alphabet du Carême – Lettre V

V pour Voix

La voix d’une personne est quelque chose de très particulier.
L’intonation, la prononciation, le rythme – tout caractérise cet individu.
Il y a des voix douces, chaleureuses, réconfortantes, séduisantes…
Et il y en a d’autres… qui sont tout à fait à l’opposé!

Même à distance, on peut reconnaître quelqu’un par le timbre de sa voix.
Une voix familière nous invite, ou nous fait rebrousser chemin, selon la relation de la personne avec nous.

Jésus a utilisé cette réalité pour décrire justement notre relation à lui.
Il prend l’exemple d’un berger et il affirme:

« Les brebis le suivent (le berger), car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. 
« Jésus employa cette image pour s’adresser à eux… » (Jean 10:4-6).

Jésus continue en personnalisant la métaphore:
« Mes brebis écoutent ma voix;
moi, je les connais, et elles me suivent » (Jean 10:27).

Cette comparaison avait quelque chose de familier pour les gens qui écoutaient Jésus –
certains d’entre eux étaient probablement des bergers qui connaissaient les habitudes de leurs troupeaux.

Bien que, de nos jours, nous ne pensions pas spontanément à nous-mêmes – disciples du Christ –
comme des brebis, ses paroles nous rejoignent et nous parlent au cœur…
Parce que justement c’est ce qu’il désire: nous rejoindre au plus profond de nous-mêmes.

Évidemment, son message n’est pas audible comme le sont les paroles des gens autour de nous.
On ne peut en calibrer le son de ses paroles avec un nombre précis de décibels!
Ce n’est pas l’aspect sonore qui importe mais… la relation!

C’est ce que Dieu désire: une relation d’intimité avec nous – une relation qui exprime
sa proximité,
son attention à tout ce qui nous touche,
son désir de répondre à nos besoins.

Si seulement nous savons percevoir sa voix…
En discerner le message…
Et… y répondre…

Il arrive qu’on entende quelqu’un parler de ‘la petite voix’ qui les interpelle au plus profond d’eux-mêmes…
Elle pourrait se traduire comme un appel intime, une inspiration, une invitation discrète…

La voix de celui qui s’est révélé « Le Bon Pasteur » peut se manifester ainsi…

Il ne reste alors qu’à suivre le conseil du Psalmiste :
« Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Psaume 95:7).

 

Source: Image: Public Domain Pictures

    

L’alphabet du Carême – Lettre U

U pour Unité 

Nous prions, bien sûr, et nous avons tous/toutes nos formules préférées pour nous adresser à Dieu.
Nous lui faisons des requêtes multiples et nous le remercions aussi.
Il se peut que nous nous posions la question: Jésus, lui, quand il priait son Père, comment le faisait-il?

Un jour, ses apôtres l’ayant vu prier, lui demandèrent de leur enseigner à prier.
Nous savons qu’il leur a alors enseigné la prière du Notre Père (Luc 11:1-4).
Mais nous pensons encore: lui-même, comment priait-il?

Outre sa prière à l’agonie, au Jardin des Oliviers, et sa supplication sur la croix, nous savons bien peu de sa prière personnelle…

Un jour, s’émerveillant de la foi des gens simples, il s’est exclamé :
« Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre,
parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents,
et que tu les as révélées aux petits enfants » (Matthieu 11:25-26). 

À une autre occasion, avant de ramener Lazare à la vie, il s’est adressé à son Père en disant:
« Père, je te remercie de ce que tu m’as écouté. 
Pour ma part, je savais que tu m’écoutes toujours,
mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure,
afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé » (Jean 11:41-42).

Ces deux textes sont révélateurs.
Il y en a pourtant un autre que je retiens – c’est la prière que Jésus a prononcée la veille de sa mort, un moment vraiment solennel.

C’était pendant le repas de la pâque juive et, à la fin du repas, Jésus a dit:

« Que tous soient un, comme toi, Père,
comme tu es en moi, et comme je suis en toi,
qu’eux aussi soient un en nous,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17:21). 

Ce texte nous fait connaître clairement le désir de Jésus pour nous, les croyants.
Mais plus de 2,000 ans après qu’il ait prié ainsi, il semble que son désir soit encore… en attente de réalisation…
Les groupes de ceux qui se disent disciples du Christ se sont multipliés d’une manière étonnante…

Les assemblées de chrétiens se sont diversifiées au gré de leurs croyances différentes…
Pire encore, leur façon de se traiter les uns les autres a parfois quelque chose de déplorable…
Il y a, certes, des efforts louables vers un rapprochement vrai mais… il reste une longue distance à parcourir.

Voyageant un jour dans un pays qui m’était étranger, je me suis retrouvée à un carrefour de quatre rues.
Sur l’emplacement de trois d’entre elles, une église était érigée pour des Chrétiens de dénominations différentes.
Évidemment, tous réclamaient la présence du Christ chez eux…

Il nous faut apprendre à prier comme Jésus, avec lui, SA prière…

 

Source: Image: Blog du pasteur Albert – WordPress.com   Image by © Royalty-Free/Corbis

L’alphabet du Carême – Lettre T

T pour Temps

Le temps – nous en parlons de bien des manières:
« Le temps vient… Le temps passe… le temps fuit…
Je n’ai pas le temps… Si vous aviez le temps… Si le temps le permet… »

Évidemment, le temps est mesuré de différentes façons selon les croyances.
Il y a donc les calendriers: Grégorien, Hébraïque, Musulman, Hindou, Chinois, etc.
Pourquoi, au juste, nous efforçons-nous de quantifier le temps?…
Serait-ce que nous avons une relation avec le temps?…

Jésus a parlé du temps justement à différents moments de son existence.
Un jour, il a dit à ses apôtres, d’une manière plutôt mystérieuse:

«Un temps viendra où vous désirerez voir même un seul des jours du Fils de l’homme,
et vous ne le verrez pas »… (Luc 17:22).
Mais au tout début de sa prédication, Jésus s’est rendu en Galilée et il a prononcé ces paroles:

« Le temps est accompli. Le royaume de Dieu est proche.
Repentez-vous et croyez à l’Évangile” (Marc 1:14-15).

« Le temps accompli c’est Dieu qui est proche » – c’est cela « la Bonne Nouvelle de l’Évangile qui vient de Dieu »
En Jésus, Dieu s’est fait proche – année après année, en ce temps qui est nôtre,
c’est ce que nous célébrons à Noël.
La proximité de Dieu, une bonne nouvelle comme nulle autre!

Elle demeure une invitation permanente à changer nos manières, nos attitudes, nos comportements,
pour les ajuster aux siens!
Ne nous a-t-il pas créé/es à son image?

La période du Carême représente ce dont parle l’apôtre Paul:
« Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6:2).

« Le temps accompli… le temps favorable… » nous y sommes!

 

Source : Images: Scripture Images    pexels.com (Fauzan Fitria)

 

 

L’alphabet du Carême – Lettre S

S pour Signes

Les signes font partie de la communication.
Nous agitons la main en prenant congé.
Nous secouons la tête pour nier quelque chose.
Nous faisons un clin d’œil soulignant un mot d’humour.
Nous ouvrons grand les yeux en surprise.
Nous fronçons les sourcils pour exprimer reproche.

Toutes ces signes forment ce que nous nommons le langage corporel.

Mais il y a les autres signes –
ceux des attitudes qui expriment une conviction, ou une décision.
En colère, on abandonne soudainement une discussion entre collègues.
Ou, on sort d’un appartement en claquant la porte.

Jésus a occasionnellement fait usage de cette sorte de signes dans ses relations avec son entourage.

Aux Pharisiens qui lui demandent justement un signe venant du ciel, Jésus répond qu’ils n’obtiendront pas de tels signes; il les quitte sans plus et se remet en barque (Marc 8:13).
Un autre exemple très parlant est celui qui le montre chassant les vendeurs du Temple (Matthieu 21:12-13).

Il y a encore les signes que l’on pourrait décrire comme symboliques
peut-être plus difficiles à interpréter, ils peuvent avoir une signification profonde.

L’évangile de Jean nous propose une scène typique mais qui ouvre une perspective inattendue.
C’est celle des Noces de Cana (Jean 2:1-11).

Le récit nous est bien connu où l’on voit Jésus qui, à la demande de sa mère, va changer l’eau en vin pour la fête.
L’évangéliste utilise précisément ce terme: « Tel fut le premier des signes de Jésus ».

Il s’agissait évidemment d’un miracle et les autres évangélistes nomment ainsi ce que Jean appelle un ‘signe’.
Ce signe annonce ce que Jésus sera pour nous:
la présence de Dieu parmi nous pour nous venir en aide.
Dieu qui partage notre quotidien – celui-là même d’une célébration de mariage – pour nous révéler sa présence.

Et tous les signes qu’il nous donne au fil des jours…
Savons-nous les identifier et en découvrir le message?…

La période du Carême est un bon moment pour nous y initier…

 

Note : Dans la vidéo qui suit, Nadia Labrecque poursuit la réflexion sur cette scène des Noces de Cana: https://youtu.be/j1zn0Tp3B58?si=eHy6N9VdMokPmYz5

 

Source: Images: pexels.com (Seyma. D.)     The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

L’alphabet du Carême – Lettre R

R pour Retour

Retour… LE retour…
Ce retour auquel la période du Carême nous propose.
C’est l’un des thèmes importants de cette saison particulière.

Un texte inspirant de l’évangile de Luc illustre la démarche à laquelle nous sommes invité/es.
La parabole nous est bien connue – c’est celle qui a pour titre: L’enfant prodigue (Luc 15:11-32).

Le récit familier précise qu’ayant dilapidé son héritage, le jeune homme se trouve sans ressources.
Il regrette amèrement tout ce dont il jouissait dans la maison de son père.
C’est alors que le retour-nement se produit!

Le texte précise: « Il est revenu à lui ».

« Alors, il se mit à réfléchir sur lui-même et se dit :
« Tous les ouvriers de mon père peuvent manger autant qu’ils veulent,
alors que moi, je suis ici à mourir de faim ! 
Je vais me mettre en route, j’irai trouver mon père et je lui dirai:
‘Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi. 
Je ne mérite plus d’être considéré comme ton fils.
Accepte-moi comme l’un de tes ouvriers’. »

Revenu à lui, il décide de retourner vers son père.
L’accueil qui lui est réservé va bien au-delà de tout ce qu’il pouvait anticiper – un festin, oui,
mais surtout la relation à son père renouvelée à la manière du Père auquel Jésus fait allusion.

« Comme il se trouvait encore à une bonne distance de la maison,
son père l’aperçut et fut pris d’une profonde pitié pour lui.
Il courut à la rencontre de son fils, se jeta à son cou et l’embrassa longuement ».

C’est justement ce Père – le Père de Jésus – qui attend NOTRE retour.
Le retour… de notre suffisance… de nos errances… de nos déviances…

Il nous faut d’abord revenir à nous-mêmes…
Puis, pas à pas, nous mettre en route sur le chemin qui ramène ‘chez nous’ – chez LUI.

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

 

 

L’heure – Reculer… Avancer… Recommencer…

On avance l’heure… On recule l’heure – deux fois l’an, on le fait sans y manquer!
Un pas en avant, un pas en arrière – une sorte de ‘dance techno’ un peu exotique!
Une choréographie temporelle à laquelle on doit se plier.

Mais… on avance parfois… à reculons, ou on recule à regret…
Serait-ce un peu l’image de notre quotidien?
Il révèle souvent une ambivalence dont nous sommes parfois les complices!…

Parce qu’il faut bien le dire…
le temps est souvent exigeant à sa manière.
On nous dit qu’il ne faut pas perdre son temps.
Mais on nous conseille aussi de prendre son temps.
 
Perdre son temps
en le donnant à autrui,
en l’offrant au bénéfice d’une autre personne,
en s’efforçant de redécouvrir l’essentiel –
ce n’est plus perdre mais valoriser le temps!

Prendre son temps
pour remarquer la beauté d’un paysage,
pour s’émerveiller devant le sourire d’un enfant,
pour apprécier la sagesse d’une personne agée,
ou, pour simplement… redevenir soi-même –
n’est-ce pas magnifier le temps?!

Il faut l’avouer, toutes les heures n’ont pas la même texture ni la même couleur,
l’horloge ci-contre l’indique clairement. 
Il y a, bien sûr,
les heures dorées du succès,
les heures bleues de la sérénité,
les heures vertes de l’espoir,
les heures rouges de la joie…

Mais elles sont là aussi, les heures plus sombres,
celles de la souffrance, de l’incompréhension, de la peine, du deuil…

Et lorsqu’elle font leur apparition, il faut alors… TEMPORISER.

Ce mot plutôt vieillot indique l’attitude qui nous fait choisir
le moment favorable,
l’heure appropriée,
le temps qu’il faut!

On avance l’heure? Alors…

“Oubliant le chemin parcouru, je vais droit de l’avant,
tendu de tout mon être, et je cours vers le but…” (Philippiens 3:13-14)

 

Source: Image: favpng.com

L’alphabet du Carême – Lettre Q

Q pour Questions

Les questions – elles font partie de notre vie sous bien des formes.
Dès notre enfance, nous apprenons à les décliner dans toutes sortes de situations:
Où, Quand, Comment, Qui, Quoi, Pourquoi?

Nous désirons savoir, connaître, comprendre.
Nous adressons des questions aux gens qui nous entourent, et ils/elles en font autant!
Mais vous-est-il déjà arrivé de penser aux questions que… Dieu nous adresse?…

Les premiers chapitres de la Bible nous présente l’homme soumit au questionnement de Dieu:
« Dieu appela l’homme: ‘Où es-tu’? » (Genèse 3:9) – question existentielle s’il en est…

Dans l’évangile nous voyons Jésus utiliser ce mode de communication qui interpelle son entourage:

« Qui d’entre vous, si son âne ou son bœuf tombe dans la fosse,
ne l’en retire pas aussitôt le jour même du sabbat? »
Et ils ne pouvaient rien répondre à cela ». (Luc 14:5-6).

« Une fois à la maison, Jésus demanda à ses disciples: « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand » (Marc 9:33).

À une autre occasion, Jésus interpelle ses apôtres en les interrogeant à son sujet:
« Et vous, qui dites-vous que je suis? » (Matthieu 16:15).

Ces questions représentent à la fois:
un défi,
un appel à la prise de conscience,
une interrogation qui invite à la relation…

Puis, un jour, à ceux qui partagent sa vie au quotidien, Jésus adresse une série de questions
qui les appellent à se reconnaître eux-mêmes:

« Ayant des yeux, ne voyez-vous pas?
Ayant des oreilles, n’entendez-vous pas? » (Marc 8:18).

Vous y voyez peut-être un élément de thérapie de choc!
Jésus voyait sans doute que ses apôtres en avaient besoin…
Se pourrait-il que nous en ayons besoin, nous aussi parfois?…

Et la méthode de Dieu qui questionne peut nous ramener à nous-mêmes… et à lui!

 

Source: Image: pexels.com (Leeloo the first)

L’alphabet du Carême – Lettre P

P pour Prier

Prier – on veut bien le faire…
On s’y met… on essaie… mais on ne se sent pas à la hauteur…

Justement, peut-être ne faut-il pas essayer d’être ‘à la hauteur’.
Parce que prier, ce n’est pas une performance, ou un exploit.
Il ne faut pas tenter de… respecter les règles et de réussir.

Il est vrai que les librairies et les bibliothèques ont souvent plusieurs rayons sur ce sujet.
Il y a aussi, bien sûr, les auteurs spirituels et les gurus de tous genres qui en parlent abondamment et savamment.
On se demande souvent quoi choisir et qui suivre…

Il est étonnant que Jésus, oui, Jésus lui-même, ne nous ait enseigné qu’une seule prière.
À ses apôtres qui le questionnaient précisément sur la manière de prier, il a simplement dit (Matthieu 6:9-13):

« Vous donc, priez ainsi: « Notre Père… »

Cette prière nous est bien connue, trop bien peut-être… nous croyons qu’il faut passer à autre chose!
Et pourtant, tout est là!

Un jour, j’ai lu une consigne sur le sujet: ‘Comment prier’ et, à ma grande surprise, l’auteur disait:
« Prier comme le vous pouvez »!
Désarmant et tellement encourageant!

Mais prier, n’est-ce pas cela: tout simplement ‘Être avec Dieu‘?
Et être avec Dieu comme on se trouve à un moment ou un autre – sans manières, ni complication!
Laisser surgir du plus profond de soi ce qui viendra spontanément et laisser cela monter vers lui.

Surtout, ne pas croire qu’il faut se trouver à un endroit précis,
prenant une attitude particulière,
utilisant les paroles prescrites,
pendant une période de temps définie.

Prier comme on peut… Prier comme on est…
Et lui laisser le reste!…

D’ailleurs il nous a bien dit (Matthieu 6:7-8):

« Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens;
 ils s’imaginent qu’en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter…
Votre Père sait bien ce qu’il vous faut,
avant que vous ne lui demandiez. »

À cela, nul besoin d’ajouter…

 

Source: Images: unsplash.com (Patrick Fore, Milada Vigerova)

L’alphabet du Carême – Lettre O

O pour OUVRIR

Il y a des choses qui nous sont connues – nous avons lu et entendu ces propos.
On nous a adressé ces informations, on nous a répété cesrecommandations, mais…
Mais… il semble que nous ayons besoin qu’on nous rappelle ce qui a été dit.

Cela s’applique précisément à l’enseignement de Jésus sur… la prière.
Il nous assure:

« Demandez, et vous recevrez;
cherchez, et vous trouverez;
frappez, et l’on vous ouvrira.

Car celui qui demande reçoit;
celui qui cherche trouve;
et l’on ouvre à celui qui frappe ». (Matthieu 7:7-12).

 

Une affirmation répétée trois fois d’une manière différente.
Un commandement ‘martelé’, dirait-on, avec trois exemples de la vie courante.
Serait-ce que Jésus connaît trop bien notre hésitation à présenter nos besoins à Dieu?…

Il cite même en exemple notre propre comportement, nous parents, envers nos enfants:
 
« Si donc, méchants comme vous l’êtes,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux
donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ».

Nous hésitons, nous remettons à plus tard, nous avons des doutes…
Même ces paroles de Jésus ne suffisent pas à nous convaincre – qu’attendons-nous d’autre?…

«On ouvre à celui qui frappe »… pourvu qu’on frappe, évidemment…
 

Source: Image: auteure