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Dimanche de Pâques, Résurrection du Seigneur, année B -2024

Trois femmes, deux hommes, une expérience commune, un message unique:

« Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié?…
Il n’est pas ici… »

Les femmes, en route vers le tombeau de Jésus, avaient connu l’anxiété :
« Qui nous roulera la pierre? »
Elles étaient maintenant effrayées à la vue du messager qui leur adressait un message déconcertant :
« Il vous précède…en Galilée » (Marc 16:1-7 – évangile de la veillée pascale).

Les hommes – incrédules à la nouvelle apportée par les femmes:
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau »,
sans délai, ils partent à la course, pour vérifier les faits.
« Jusque là ils n’avaient pas compris… » (Jean 20:1-9 – évangile du jour).

Nous nous arrêtons peut-être ici…
Soudainement étonné/es de… nous reconnaître si justement…
L’anxiété et l’effroi, font partie de notre expérience…
L’incrédulité et le manque de compréhension, nous sont aussi bien connus…

Les cinq disciples – femmes et hommes – cherchaient Jésus là où il n’était pas…
Lui était tellement plus près, plus vrai, plus présent au cœur de leur expérience humaine…

« Ils n’avaient pas compris que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ».

L’avons-nous compris?
L’Écriture nous parle-t-elle d’une manière qui nous rejoint?
Cherchons-nous le Ressuscité là où il n’est pas?

Le Christ Ressuscité veut être présent avec nous au fil des jours…
Où que nous soyons… quelle que soit notre expérience ou la situation qui est nôtre…
Présence bien réelle… permanente… indéfectible…

Tout est là…

 

Note : Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/easter-sunday-the-resurrection-of-the-lord-year-b-2024/

 

Source: Images: https://freeministryresources.org/    Diana Leagh Matthew

L’alphabet du Carême – Lettre C

C pour CALME 

Le quotidien a souvent de quoi chambouler nos plans et nous secouer.
Tout ce qu’on avait anticipé faire et tout l’imprévu qui s’impose soudain – ça dépasse nos limites.
Et en plus des activités du moment il y a celles qu’il faut prévoir…

On se sent bousculé/e, malmené/e, menacé/e.
On se retrouve souvent en proie à la fatigue, l’amertume, l’anxiété.
Un sentiment de… tempête fait rage en nous.
On a tant besoin de CALME…

C’est alors que le texte de l’évangile de Marc vient à notre aide:

« Ils l’emmenèrent dans la barque où il se trouvait…
 Il s’éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu’elle se remplissait déjà.
Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent:
Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons? 
S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer: Silence! tais-toi!
Et le vent cessa, et il y eut un grand calme (Marc 4 :36-39).

Exactement ce dont nous avons besoin à certaines périodes de notre vie.
Et celui qui a apaisé la tempête sur le lac de Galilée peut en faire autant de toutes nos tempêtes –
les tempêtes de nos craintes, nos regrets, nos fragilités, notre culpabilité si lourde soit elle.

Le calme qu’il offre procure paix et sérénité… un grand calme, vraiment!

 

Note : Dans la vidéo qui suit, Teresa Peñafiel nous aide à prolonger cette réflexion: https://youtu.be/54Z7yFrLzyE?si=yQOOtZ1L6jIZnKfA

 

Source: Image: 49 and holding

11è dimanche de l’année A – 2023

En marchant sur la rue, on peut parfois être frappé – frappé par l’apparence de certaines personnes.
Ce qui retient notre attention n’est pas leur âge ou leurs vêtements,
mais plutôt… leur attitude: les épaules tombantes, le regard anxieux, ou dépourvu de toute expression.

Tristesse? Regret? Anxiété? Désespoir?
On n’oserait mettre l’accent sur l’un au l’autre sentiment qui peut habiter ces personnes.
Pour moi, elles évoquent celles mentionnées dans l’évangile d’aujourd’hui (Matthieu 9:36 – 10:8).
Le texte nous dit :

« Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles
parce qu’elles étaient désemparées et abattues… »

Désemparées et abattues – il n’y a pas que les personnes du temps de Jésus qui l’étaient…
Notre société n’en manque pas…
L’évangile précise que Jésus les voyait « comme des brebis sans berger. »

Des gens qui ont perdu un sens de direction…
Ils ont perdu le sens de la vie, ils n’ont plus le goût de vivre, tout simplement.
L’un d’eux s’exprimait ainsi : « Y’a plus rien qui m’dit rien… »

Pour les foules de sa génération, Jésus a choisi de leur envoyer des messagers –
des messagers avec un message… en action.
La compassion qui s’exprime en guérison et libération
c’est ce que ces envoyés doivent apporter à tous ceux et toutes celles qu’ils rencontrent.

Ne serait-ce pas la même mission qui nous est confiée à nous, envoyé/es dans le monde d’aujourd’hui?
Envoyé/es tout simplement parce que nous sommes disciples du Christ,
lui dont la compassion demeure la même en ce 21è siècle, identique à celle du 1er siècle…

 

Note: Dans la courte vidéo qui suit, Mario Falardeau nous offre sa réflexion sur ce sujet à: https://youtu.be/PpWeulhMf-s

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/11th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Images:   pexels (Min An)     pexels (Despoina Apostolidou) 

 

 

Dimanche de Pâques, année C – 2022

L’évangile de… la hâte!
C’est ainsi que je qualifie le texte de ce dimanche (Jean 20:1-9) – tout le monde s’empresse!

Marie-Madeleine part avant l’aube, il est dit clairement:
« de grand matin ; c’était encore les ténèbres. »
Elle se met en route pour se rendre à l’endroit où l’on a déposé le corps de Jésus.

En arrivant, elle trouve la pierre enlevée de l’entrée et le corps a disparu.
Sans tarder – je l’imagine, à la course – elle va trouver Pierre et Jean pour les informer.

Partageant sa hâte, ils partent sans délai et l’évangile précise :
« Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. »

On court, on s’empresse, on fait vite, on ne peut attendre…

En Afrique, on répète des paroles de sagesse qui affirment :
« Haraka, haraka, haina baraka. » (Swahili, Tanzania)
« La hâte n’apporte pas de bénédiction. »

Mais… il y a hâte et… hâte.
La hâte intense et empreinte d’anxiété,
la hâte inspirée par la crainte et générée par la compulsion,
cette crainte-là ne peut pas produire de résultat positif – pas de bénédiction!

Mais la hâte de Marie-Madeleine, de Pierre et de Jean –
la hâte d’une découverte, celle-là même qui débouche sur la rencontre…
Cette hâte est bénie, abondamment!
 
Elle peut conduire à la foi qui ouvre à…
 
   – L’intuition d’une découverte…
   – L’anticipation d’une rencontre…
   – La révélation d’une présence…

Cette présence peut demeurer invisible mais elle demeure bien réelle –
C’est celle de Jésus ressuscité à jamais présent avec nous
dans la réalité de notre quotidien… si prosaïque ou déconcertant soit-il!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/easter-sunday-year-c-2022/

 

Source: Images: Grace of the Race    bliblique.blogspirit.com

1er dimanche de l’Avent, année C – 2021

On le répète souvent: notre corps exprime souvent nos sentiments profonds.
On pourrait dire que nos mimiques et nos gestes trahissent les sentiments qui nous habitent.
Notre interaction avec les gens et les événements auxquels nous sommes confrontés suscitent souvent des réactions physiques.
Par exemple, la peur et l’anxiété peuvent pousser quelqu’un à fuir, à se cacher, à dissimuler sa présence et ses activités.

Cette réalité se présente à mon esprit alors que je lis l’évangile de ce 1er dimanche de l’Avent (Luc 21:25-28,34-36).
Ce texte est une description littéralement apocalyptique –
c’est le style de langage utilisé dans la littérature juive pour décrire les événements de la fin du monde.
La nature et les créatures se soulèveront et menaceront les humains.

Il s’agit d’une menace qui fera que :
« Les nations seront affolées et désemparées…
 Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde. »
 
Menaçant, stupéfiant, effarant…
La réaction naturelle serait sans doute de se courber, de se jeter par terre comme foudroyé.
On veut fuir, se dérober au désastre qui menace.
Mais voilà que l’évangile nous dit:

« Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »

Ne pas craindre au point de démissionner.
Ne pas tenter de s’évader dans l’oubli ou la dépendance.
Ne pas fuir devant les événements menaçants.
Ne pas ignorer la réalité mais y faire face.
Ne pas se dérober alors qu’il faut résister.

Mais… comment y parvenir?
L’évangile l’indique clairement:

« Restez éveillés et priez en tout temps:
ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver,
et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. » 

Se tenir debout, oui, devant Dieu lui-même puisque c’est lui qui est notre Rédemption qui approche!
  
 

Note: Dans une courte présentation vidéo, Ghislaine Deslières nous partage sa réflexion pour ce 1er dimanche de l’Avent à: https://youtu.be/lpkMLsxne3s

Et une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-advent-year-c-2021/

 

Source: Images: ekklesia.pro    Dreamstime.com

Dimanche de Pâques, C

worshipsounds.wordpress.comTrois femmes sont en route… un peu en déroute aussi…

– « Qui nous roulera la grosse pierre qui ferme le tombeau? » (Mc.16 :3)
– « Il y a les soldats qui montent la garde – nous laisseront-ils seulement approcher? »
– « C’est déjà le troisième jour depuis sa mort – ne sommes-nous pas trop tard avec les aromates? »

Trop peu… trop risqué… trop tard…
Sans soutien… sans influence… sans confiance…

Questions, inquiétudes, anxiétés – ne sont-elles pas nos compagnes de toujours?
Elles réveillent en nous le doute…
Elles suscitent l’hésitation…
Elles redoublent les obstacles…
Mauvaises conseillères qui font naître en nous la méfiance et le trouble.

Et voilà que toutes ces imaginations et ces suppositions se révèlent inutiles!
La pierre est roulée, les soldats absents et… le corps disparu.

La réaction spontanée de ces femmes-disciples – les audacieuses et courageuses du petit matin – est d’aller informer les hommes-disciples de cette situation absolument, absolument ??
Il n’y a pas de mot pour décrire ce qui se passe………..

Et la réaction spontanée de ces hommes-disciples – logiques et réalistes – c’est la conclusion évidente : « radotage de femme » (Lc.24 :11) qu’ils ne crurent évidemment pas!
Sûrement ces femmes sont aveuglées par la douleur, elles imaginent des choses, elles ne peuvent voir la situation… objectivement!

Eux non plus ne verront pas – ils ne verront pas « l’évidence » autre que le tombeau vide, les linges laissés au tombeau et … l’absence de celui qui y était enseveli.
Cette absence deviendra PRÉSENCE sous peu… en fait, il est déjà là, il le sera toujours – présence visible ou invisible – elle demeure infaillible pour nous comme pour eux…

Source: Image: worshipsounds.wordpress.com