young woman thinking d.man thinkingÀ bien y penser... Blogue

Sous cette rubrique, divers thèmes sont abordés. Ils se veulent à la fois intéressants, percutants et, oui, intéressants.

Les textes présentés ici seront un peu plus longs que ceux des autres sections.

Comme tous les autres, ils invitent à une réflexion personnelle et à un échange avec d'autres internautes.

 

Un test de SAGESSE…

 Je suis toujours à l’affut de paroles de SAGESSE – sous quelle que forme qu’elle se présente :
proverbes, paraboles, poèmes, propos de tous genres – je fais feu de tout bois.

Aujourd’hui c’est le bon vieux philosophe Socrate (5è siècles av. J.C.) qui m’offre une réflexion pertinente susceptible à la fois d’instruire et… de faire rire! Je vous la partage. 

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse. 
Quelqu’un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dire:

– Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami?-
– Un instant, répondit Socrate, avant que tu ne me racontes tout cela, j’aimerais te faire passer un test très rapide. 

Ce que tu as à me dire, l’as-tu fait passer par le test des trois passoires?
        – Les trois passoires? 
        – Mais oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires.

La première passoire est celle de la vérité. 
     – As-tu vérifié si ce que tu veux me raconter est vrai?
     – Non, pas vraiment. Je n’ai pas vu la chose moi-même, je l’ai seulement entendu dire…
     – Très bien ! Tu ne sais donc pas si c’est la vérité.

Voyons maintenant. Essayons de filtrer autrement, en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. 
– Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
– Ah non ! Au contraire ! J’ai entendu dire que ton ami avait très mal agi.
– Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es pas sûr si elles sont vraies. Ce n’est pas très prometteur !

Mais tu peux encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l’utilité.
– Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?
– Utile ? Non pas réellement, je ne crois pas que ce soit utile…

Alors, de conclure Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile,  pourquoi vouloir me le dire ? 
Je ne veux rien savoir et, de ton côté, tu ferais mieux d’oublier tout cela !

Source : Texte (anonyme)   Image : tripadvisor.com

 

      

Souffrez-vous de… ‘Nomophobie’?

Il y a ce que l’on nomme les ‘maladies rares’; d’ordinaire, elles ont un nom compliqué, des symptômes inquiétants et, en général, elles sont peu connues.

Puis, il y a les maladies que je qualifie de ‘populaires’; elles sont très répandues et peuvent atteindre une intensité dont peu de gens se préoccupent.
Elles touchent de nombreuses personnes qui ignorent leur condition ou, si elles en sont conscientes, elles ne la jugent aucunement sérieuse.

Récemment, j’ai lu un article au sujet des 10 maladies technologiques qui nous touchent de nos jours.
L’une d’elles a retenu mon attention plus particulièrement.
Elle se nomme (en anglais) la ‘nomophobia’ pour décrire la ‘no mobile phobie’.

On décrit cette condition comme un état permanent:

  • de crainte d’avoir oublié son cellulaire,
  • de ne pas en avoir rechargé la batterie,
  • d’être incapable d’obtenir un signal permettant l’utilisation de ce petit instrument que l’on qualifie de ‘téléphone intelligent’!

Dans des cas extrêmes, il semblerait que certaines personnes sont sujettes à des attaques de panique si elles sont privées de ce compagnon technologique dont elles ne peuvent se séparer.

Vous souriez mais dans un article déjà publié en novembre 2017, l’auteure, Miriam Diez Bosch, posait la question suivante :
« La technologie a-elle usurpé la qualité notre vie? » *

Ceux et celles qui sont atteint/es par ce syndrome le nient la plupart du temps.                    
Ces gens sont convaincus qu’ils et elles n’utilisent cet article que lorsque c’est vraiment nécessaire de le faire.
Aucun n’admettrait passer des heures à ‘surfer’ le ‘net’ selon l’expression courante, encore moins s’adonner à des excursions peut recommandables sur la grande toile technologique…
Et pourtant… certaines ‘caches’ astucieuses et discrètes pourraient donner une version différente!…

Y a-t-il un remède?
Peut-être une prescription de… Discipline-Distance-Détachement?…
Mais qui serait prêt à avaler une potion si amère?

L’œil parcourt les courriels tout juste entrés,
l’oreille s’accroche aux messages dans la boîte vocale,
et les pouces à toute vitesse s’affairent au prochain texto!

HOMOPHOBIE… Maladie chérie!

*Texte original : “Has technology hijacked our quality of life?”

Source: Image: Alcatel Mobile   Freepik

 

Remettre les pendules à l’heure…

Remettre les pendules à l’heure…      

L’expression peut sembler désuète…

« On change d’heure, » vous entendrez ces mots sur la rue, à l’épicerie, à la sortie de votre bureau.
« Oui, oui, c’est aujourd’hui », certains insisteront pour s’assurer que vous en êtes bien conscient/es.
Mais ça veut dire quoi, au juste?
« C’est remettre les pendules à l’heure », direz-vous.

C’est vrai, c’est ce que nous ferons ici ce soir dans notre coin de la planète.
Nos instruments plus performants, les appareils ‘intelligents’,
eux se corrigeront d’eux-mêmes sans notre intervention.

Mais changer d’heure, est-ce changer… le temps?
Le temps, la température, elle, se déroule selon les prévisions – ou, à l’encontre des pronostiques –
nous n’y pouvons rien; il faut ‘faire avec’ selon l’expression populaire.
 
Mais le temps qui… s’envole, le temps qui fuit comme les poètes le disent,
Le temps perdu qui ne reviendra plus…
Et le temps… à venir, qu’en est-il?
Lui non plus, on ne peut pas le changer mais… peut-être faut-il s’y ajuster… en s’ajustant au présent!

Ajuster nos façons de voir et de concevoir la réalité..
Réajuster, peut-être, nos manières d’agir et de réagir…
Tempérer’, justement, nos emportements, nos essoufflements…

Dernièrement, une publicité à la télévision a retenu mon attention.
On nous enjoignait :
« Partez à la recherche des moments qui font de vous ce que vous êtes… »
 
Une pensée salutaire en ce jour où… on remet les pendules à l’heure.
Et… soit dit en passant, il se peut que la publicité présente parfois des messages qui vont sans doute au-delà de ses prévisions…

Source: Image: Walmart

Fête de l’Action de grâces

« Rendez grâce au Seigneur car il est bon. »  (Ps.135)

M E R C I

Magnifier, certes, et bénir le Seigneur
Multiples ses bienfaits à toute heure
Mille dons reçus pour notre bonheur.
 

Émerveillement devant sa création
Et l’abondance de ses bénédictions
En tout temps ses bienfaits nous recevons.
 

Regarder et lentement réfléchir
Reconnaissance pour tout le plaisir
Riche moisson de souvenirs.
 

Comment ne pas admirer une telle plénitude?
Comment ne pas être rempli de gratitude?
C‘est un jour de joie, vraie béatitude!
 

Il est beau et bon, c’est certain,
Il convient de rendre grâce soir et matin,
Immense son amour qui n’a pas de fin.

 

Source: Images: WallpapersBrowse  lanimg.com

Le CŒUR!…

On célèbre aujourd’hui (29 septembre) la journée mondiale… du CŒUR!

Le CŒUR – cet organe vital de notre anatomie.
Oui, et bien davantage!
On vous dira qu’il s’agit aussi du siège de nos émotions – évidemment!
Et quoi encore?

Ce petit mot de 5 lettres est présent dans notre langage sous de multiples formes
et il est intéressant de scruter le message que nous y découvrons.

Au cœur du monde’ de nombreuses situations nous interpellent.
 
Lors des situations joyeuses qu’offre la vie… on s’en donneà coeur-joie’.
De quelqu’un dont on admire l’énergie et le courage, on dit : il/elle a ‘du cœur au ventre’.
Souvent cette personne se jette dans une expérience ‘à cœur perdu’.
On suggère qu’il faut ‘prendre à cœurune tâche à accomplir.
Pour encourager quelqu’un à agir ainsi on conseille : ‘Mets-y tout ton cœur’.
Il se peut que la personne réponde : ‘J’n’ai pas l’coeur à ça…’
Évidemment, il faut parfois ‘faire contre mauvaise fortune bon cœur’.

D‘une situation touchante et émouvante, on admet que cela nous atteint ‘en plein cœur’.
D’un sujet difficile à comprendre pour quelqu’un d’autre on admettra : ‘C’est ‘une affaire de cœur’.
On identifiera la personne aimée entre toutes comme ‘l’élue de son cœur’ –
quelqu’un avec qui on partage ‘cœur à cœur’,
et on lui demande avec insistance : ‘Garde-ça dans ton cœur’.
Causer de la peine, de la douleur à cette personne c’est vraiment lui ‘briser le coeur…’
 
Quelqu’un qui ne se soucie pas de ce qui touche les autres, on l’accusera d’être ‘sans cœur’,
ou que cette personne a ‘un cœur de pierre’.
Au contraire, de ceux et celles qui sont généreux on affirmera qu’ils et elles ont ‘le cœur sur la main’.
Ces gens aident les autres à ‘reprendre cœur dans une situation éprouvante.

Mémoriser un texte signifie pour plusieurs l’apprendre par cœur.
 
D’une intervention chirurgicale précise, les gens parlent d’une ‘opération à cœur ouvert’.

Nous savons ce que Dieu attend de nous : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… » (Mt.22:38)
Et… c’est ainsi que LUI nous aime !

C’est vraiment là… le coeur de notre existence et sa signification profonde!

Source: Images: Unsplash   Pngtree
 

« La faille en toute chose… »

Les philosophes et les théologiens peuvent nous inspirer par leurs réflexions, bien sûr.
Mais ils ne sont pas les seuls – les auteur/es et les chanteurs-compositeurs peuvent le faire également.
Ceux de chez nous le font!

En mentionnant à Google le chant Hallelujah de Leonard Cohen j’obtiens plus de 4 millions de références!
Et une auteure des Cantons de l’est – Louise Penny – est bien connue pour ses polars (récits d’aventures policières, suspense) traduits dans 25 langues.
Le titre de l’un deux s’inspire d’un poème de Cohen intitulé Anthem.
En traduction, * deux lignes du texte affirment :

« Il y a une faille en toute chose,
C’est ainsi qu’entre la lumière. »
 
Ces mots, cette pensée est restée avec moi, et… elle a poursuivi son chemin…
C’est le cheminement de cette vérité, à la fois simple et profonde, que vous trouvez ici.

Les FAILLES, il y en a un peu partout… même en nous!
Elles se révèlent alors que nous nous sentons… en manque…
On prend alors conscience de tout ce qui en nous est impuissant, incompétent…
et parfois même impénitent!

Les failles de nos tentations, de nos addictions, de nos abandons…
Les failles de nos échecs, de nos fautes, de nos regrets…

Ces failles multiples peuvent devenir de multiples sources de LUMIÈRE –
lumière qui éclaire nos doutes, nos craintes, nos hésitations,
et nous procure le courage des nouveaux départs et des aventures audacieuses.

Failles bénies et bienvenues!
Quand on ose croire les paroles de celui qui nous assure :
« La puissance se déploie dans la faiblesse. » (2 Cor.12:9)
On peut alors dire avec assurance :
« Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2 Cor.12:10)

On peut ainsi laisser à Dieu la chance de s’immiscer dans la faille….
Laisser à Dieu la chance… Il n’attend que cela!

 

*Traduction (dans le livre de Louise Penny) par Claire Chabalier & Louise Chabalier

Source : Images : youtube.com   Renaud-Bray   Philips Academy

 

Vie parfaite? Ou, vie merveilleuse?…

J’aime les publicités – oh, n’allez pas vous méprendre, je ne parle pas des multiples annonces
qui interrompent nos émissions de télé… au meilleur moment!
Non, j’aime les perles de sagesse qu’on aperçoit dans certaines vitrines de magasins
dont la présentation est à la fois astucieuse et attrayante.

Il fait bon se balader et découvrir non seulement ce qu’on offre
mais aussi comment on attire l’attention des passants et suscite leur désir d’acquérir telle ou telle chose.
Et parfois, c’est l’occasion de donner une petite pensée à approfondir.

Ce fut le cas dernièrement quand j’ai aperçu une affiche au milieu d’une décoration artistique
qui assurait : « La vie n’a pas besoin d’être parfaite pour être merveilleuse. »

Quelle sagesse et combien nécessaire de s’en souvenir!
On est parfois de bien mauvais comptables dans l’appréciation

  • des merveilles qui nous entourent
  • des merveilles qui nous arrivent comme par hasard
  • des merveilles qui se découvrent à nous au fil des jours.

Il se peut que les déboires, les mésaventures, les insuccès de notre quotidien nous fassent oublier
qu’ils ne sont que le côté ‘nuageux’ d’une journée où le soleil était quand même présent!
L’aspect négatif et sombre de notre vécu nous dissimule parfois tout le reste…
Le reste qui est beauté, générosité, créativité – la vie merveilleuse quoi!

Il y a des ‘pépins’ dans la vie – on ne peut le nier :
les difficultés, les problèmes, les échecs – ça fait partie de la vie.
MAIS une difficulté n’est pas nécessairement un désastre…
Une difficulté peut causer un détour mais – la sérendipité* aidant –
un détour peut devenir source de découverte, découverte des petits bonheurs de la vie!

Si je suis tentée de critiquer, de me plaindre, de me décourager…
je retournerai à la vitrine de ce magasin pour me souvenir que… vraiment
« La vie n’a pas besoin d’être parfaite pour être merveilleuse. »

* Pour ceux et celles qui se demandent ce qu’est la… sérendipité : Un mot fabriqué par Horace Walpole, qui l’inventa
sur la base d’un conte populaire dont les héros ne cessaient de découvrir des choses qu’ils ne cherchaient pas. »
Ergo : sérendipité, le don de faire par hasard des découvertes heureuses.

Source : Image : spiritpathways.co.za

Le carnaval… Les masques

Tout est prêt! Le Carnaval est à nos portes – ou du moins aux portes de RIO !
C’est une célébration annuelle qu’il ne faut pas manquer car suivra de près… le Carême!
Perspective plus austère, monastique, diront certains.

Il y a un élément souvent associé au Carnaval, un élément intéressant, intriguant : ce sont les MASQUES.
À travers l’histoire, les masques sont présents – présents dans différents cultures.
Présents aussi dans l’art, particulièrement celui de la scène : théâtre, opéra.
D’âge en âge, le masque a été utilisé pour dissimuler un visage et en représenter un autre.
Il pouvait être un objet associé au divertissement ou à un rituel particulier.

Voilà que dernièrement, ma pensée sur ce sujet a été stimulée par un livre intitulé : Les masques de Dieu, (Olivier Le Gendre).

La lecture terminée, j’ai poursuivi ma réflexion…
Il n’est déjà pas facile de connaître Dieu, se pourrait-il que notre recherche pour découvrir sa présence soit rendue plus compliquée du fait qu’il se dissimule derrière un masque, des masques?!

Et si ce n’était pas lui qui se cachait mais nous qui lui prêtions des masques?
Et ceux-ci peuvent être d’une multiplicité effarante…

  • Le masque du Dieu lointain et indifférent à ce que nous vivons…
  • Le masque du Dieu qui épie nos moindres actes pour en relever les imperfections…
  • Le masque du Dieu exigeant et jamais satisfait de notre performance…
  • Le masque du Dieu facilement en colère à nos prétendus manques de respect…
  • Le masque du Dieu justicier d’une justice qui nous demeure impénétrable…
  • Le masque du Dieu bon grand-papa toujours prêt à satisfaire nos caprices…
  • Le masque du Dieu que l’on peut apaiser avec des rituels strictement fidèles aux prescriptions…
  • Le masque du Dieu qui est l’idole de notre imagination édifiée à la mesure de nos désirs…

Je vous laisse le loisir d’ajouter à cette liste, car il est toujours possible d’en créer de plus astucieux et aussi faux les uns que les autres!

Mais Dieu peut-il être aperçu sans être caché, pire encore défiguré par des masques?
Le visage de Dieu est-il visible quelque part sans masque?

Oui, cette image sans caricature et sans bavure nous est offerte, non, donnée, directement, précisément, éternellement.
Donnée par celui-là même qui en est l’effigie humaine incarnée (Col.1:15).

La peinture verbale, unique, que lui continue de nous donner est nulle autre que celle que l’on trouve dans le texte de l’évangile de Luc au chapitre 15, versets 11 à 32 –
tous les masques à jamais disparus, devenus sans signification, inutiles!

Source: Images: riocarnaval.org   mrpgvwrinkler.wordpress.com   theatrelitwiki.wikispaces.com

Si on avait su…

Trouvez-vous l’évangile… dérangeant?
Autant dire : Trouvez-vous Jésus dérangeant?…

Certains textes de l’évangile sont encourageants, réconfortants.
Mais il y en a d’autres qui sont positivement, oui, dérangeants – parce qu’ils nous posent un défi.
Ils nous font sortir de notre zone de confort et… pas à peu près!
Ils exigent que nous donnions TOUT ce dont nous sommes capables – et même plus!

C’est le cas de l’évangile de ce dimanche (30è de l’année A – Mt.22 :34-40) qui nous dit justement « d’aimer Dieu de TOUT notre esprit, de TOUT notre cœur, de TOUTES nos forces ».
Et la 2è partie de la réponse de Jésus semble encore plus exigeante : « Et notre prochain COMME nous-mêmes! »

En réfléchissant à ce texte, une anecdote me revient à l’esprit.
Un groupe de pèlerins s’est rendu à Rome pour une cérémonie de canonisation.
Ils se tiennent sur la Place Saint-Pierre et, tout en observant ce qui se passe, l’un d’eux demande à ses voisins :

« Est-ce que vous le connaissiez le saint qu’on va canoniser? »
Les gens à ses côtés secouent négativement de la tête.
« Je pensais l’avoir vu dans notre quartier, je pensais même l’avoir aperçu frappant aux portes. »
« Oui, il était souvent dans les environs… »
« Vous ne lui avez jamais ouvert la porte? »
« Euh… Non… »
« Et maintenant… c’est lui qu’on canonise! »

Et la répartie ne se fait pas attendre :
« Ah, mais si on avait su que c’était un saint, nous lui aurions ouvert la porte, bien sûr »!

Si on avait su…

  • Le mendiant toujours là sur notre chemin…
  • Le voisin importun…
  • Le jeune bruyant et pas toujours poli…
  • La cousine quémandeuse…
  • Le visiteur qui s’amène au mauvais moment…

On est parfois prêt à venir en aide à des personnes de notre choix.
Qu’en est-il des personnes… du choix de Dieu – ceux et celles qu’il nous envoie sans révéler son identité?!

Si on savait…………

Source: Images: seletlumieretv.org   vegasimmigrationlawyer.com

Un ‘Merci’… exceptionnel

Chez nous au Canada, c’est la fin de semaine de l’Action de Grâces.
Nos voisins du sud auront la leur au mois de novembre.
Que fait-on en ces jours-là?
On pense : une l o n g u e fin de semaine, davantage de temps libre.

Pense-t-on : ‘Action de Grâces’ = Merci?
C’est pourtant la réalité à l’origine de cette célébration : REMERCIER.
Rendre grâce pour tout ce que la vie nous a réservé de beau et de bon.
Tout ce que cette année nous a prodigué de bénédictions symbolisées par la moisson de produits richement savoureux.

Des ‘Mercis’, il y en a de toutes les sortes –

  • Ceux qu’on dit à la hâte, pressé de se mettre en route.
  • Ceux que l’on formule par habitude, parce qu’on est poli!
  • Ceux qu’on murmure parce qu’il le faut bien, mais le cœur n’y est pas.
  • Ceux qu’on prononce avec le sourire et une chaleureuse poignée de main.
  • Et… ceux qu’on oublie de dire parce qu’on est trop préoccupé/e avec soi-même, ‘on est dans sa bulle’, comme disent les gens…

Il y a…

  • les ‘Mercis’ pour services rendus,
  • les ‘Mercis pour dons reçus,
  • les ‘Mercis’ pour l’aide apportée,
  • les ‘Mercis’ pour les conseils dont on a bénéficié – et tant d’autres.

Dernièrement, j’ai lu un texte qui m’a secouée.
Oui, j’ai été soudainement interpelée à la lecture des paroles d’un testament.
Il s’agit du testament de Christian de Chergé, le prieur du monastère des moines de Tibhirine, en Algérie.
En 1996, sept moines trappistes y ont été assassinés.
Les détails du massacre n’ont jamais fait jour mais il a été attribué au GIA (Groupe islamique armé).

Ce qui nous est parvenu c’est le texte de son testament que le Père Christian avait confié à sa mère à Paris.
« Dans ce testament, il remercie ses parents, sa famille, ses frères moines, ses amis – et quelqu’un d’inattendu :

‘Dans ce ‘MERCI’ où tout est dit désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui… et toi aussi l’ami de la dernière minute, qui n’a pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux, ce MERCI et cet ‘À-DIEU’ envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous les deux. Amen ! Inch Allah !’ *

Un tel… MERCI a quelque chose d’absolument extraordinaire !
Une telle re-connaissance qui reconnaît un frère dans l’assassin étant convaincu qu’il ne sait ce qu’il fait.
Le Christ avait prononcé ces paroles (Luc 23:34), et Christian – qui portait le nom même du Christ – les a répétées à sa manière dans ce testament exceptionnel !

* (Christian de Chergé, l’invincible espérance, p. 204, cité par Jean Vanier, Recherche la PAIX, p. 67.)

Source: Image: dissolve