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L’alphabet du Carême – Lettre C

C pour CALME 

Le quotidien a souvent de quoi chambouler nos plans et nous secouer.
Tout ce qu’on avait anticipé faire et tout l’imprévu qui s’impose soudain – ça dépasse nos limites.
Et en plus des activités du moment il y a celles qu’il faut prévoir…

On se sent bousculé/e, malmené/e, menacé/e.
On se retrouve souvent en proie à la fatigue, l’amertume, l’anxiété.
Un sentiment de… tempête fait rage en nous.
On a tant besoin de CALME…

C’est alors que le texte de l’évangile de Marc vient à notre aide:

« Ils l’emmenèrent dans la barque où il se trouvait…
 Il s’éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu’elle se remplissait déjà.
Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent:
Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons? 
S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer: Silence! tais-toi!
Et le vent cessa, et il y eut un grand calme (Marc 4 :36-39).

Exactement ce dont nous avons besoin à certaines périodes de notre vie.
Et celui qui a apaisé la tempête sur le lac de Galilée peut en faire autant de toutes nos tempêtes –
les tempêtes de nos craintes, nos regrets, nos fragilités, notre culpabilité si lourde soit elle.

Le calme qu’il offre procure paix et sérénité… un grand calme, vraiment!

 

Note : Dans la vidéo qui suit, Teresa Peñafiel nous aide à prolonger cette réflexion: https://youtu.be/54Z7yFrLzyE?si=yQOOtZ1L6jIZnKfA

 

Source: Image: 49 and holding

The Alphabet of Lent – Letter C

C for Calm

Daily life often brings much to upset our plans and shake us.
All that we had foreseen to do and all that suddenly comes up – this is all too much.
And apart from all the activities of the moment, there are those that we must foresee.

We feel upset, threatened, overwhelmed.
We are often tired, bitter, anxious.
We experience the feeling of being caught… in a storm.
We need so much… CALM.  

It is then that the gospel text of Mark comes to our rescue: 
 
“They took him along, just as he was, in the boat…
 A furious squall came up, and the waves broke over the boat, so that it was nearly swamped.   
Jesus was in the stern, sleeping on a cushion.
The disciples woke him and said to him,
“Teacher, don’t you care if we drown?”
 He got up, rebuked the wind and said to the waves, “Quiet! Be still!”  
Then the wind died down and it was completely calm” (Mark 4:36-39).

Exactly what we need at certain periods in our lives.
And the one who calm the storm on the Sea of Galilea can do the same with all our own storms –
the storms of our fears, our regrets, our weaknesses, our guilt no matter how heavy.

The calm that he offers brings peace and serenity… a great calm, indeed!
 

Note: In the following video (in French), Teresa Peñafiel helps us to continue this reflection: https://youtu.be/54Z7yFrLzyE?si=yQOOtZ1L6jIZnKfA

 

Source: Image: Scripture Images

 

« La faille en toute chose… »

Les philosophes et les théologiens peuvent nous inspirer par leurs réflexions, bien sûr.
Mais ils ne sont pas les seuls – les auteur/es et les chanteurs-compositeurs peuvent le faire également.
Ceux de chez nous le font!

En mentionnant à Google le chant Hallelujah de Leonard Cohen j’obtiens plus de 4 millions de références!
Et une auteure des Cantons de l’est – Louise Penny – est bien connue pour ses polars (récits d’aventures policières, suspense) traduits dans 25 langues.
Le titre de l’un deux s’inspire d’un poème de Cohen intitulé Anthem.
En traduction, * deux lignes du texte affirment :

« Il y a une faille en toute chose,
C’est ainsi qu’entre la lumière. »
 
Ces mots, cette pensée est restée avec moi, et… elle a poursuivi son chemin…
C’est le cheminement de cette vérité, à la fois simple et profonde, que vous trouvez ici.

Les FAILLES, il y en a un peu partout… même en nous!
Elles se révèlent alors que nous nous sentons… en manque…
On prend alors conscience de tout ce qui en nous est impuissant, incompétent…
et parfois même impénitent!

Les failles de nos tentations, de nos addictions, de nos abandons…
Les failles de nos échecs, de nos fautes, de nos regrets…

Ces failles multiples peuvent devenir de multiples sources de LUMIÈRE –
lumière qui éclaire nos doutes, nos craintes, nos hésitations,
et nous procure le courage des nouveaux départs et des aventures audacieuses.

Failles bénies et bienvenues!
Quand on ose croire les paroles de celui qui nous assure :
« La puissance se déploie dans la faiblesse. » (2 Cor.12:9)
On peut alors dire avec assurance :
« Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2 Cor.12:10)

On peut ainsi laisser à Dieu la chance de s’immiscer dans la faille….
Laisser à Dieu la chance… Il n’attend que cela!

 

*Traduction (dans le livre de Louise Penny) par Claire Chabalier & Louise Chabalier

Source : Images : youtube.com   Renaud-Bray   Philips Academy

 

31 décembre…

Le mois de décembre tire à sa fin –
certains regrettent les bons moments passés…
d’autres anticipent l’avenir avec appréhension…
Plusieurs se posent des questions…

Rachel (personnifiée par Nathalie Ménard) est de ceux-là.
Elle se pose une question fondamentale –
une question qui vient l’inquiéter, la troubler même à certains moments.

‘N’y a-t-il que cela dans la vie?’

Peut-être la même question s’impose-t-elle à vous?…

Tourner la page…

L’expression est bien connue : ‘Tourner la page’.

Sur un événement douloureux… on tourne la page.
Sur une expérience pénible… on tourne la page.
Sur un échec humiliant… on tourne la page.
Sur un épisode désolant… on tourne la page.
Sur une séparation déchirante… on tourne la page.

L’expression est simple, le geste symbolique – symbolique de ce qu’on doit laisser aller, laisser passer et… oui, passer à autre chose.
Lâcher prise, abandonner, s’abandonner aussi.

On le fait chaque soir, inconsciemment peut-être, avant de s’abandonner au sommeil – on tourne la page sur ce que ce jour a été avec toutes ses activités, ses anxiétés, ses loisirs et ses plaisirs.
Et on le fait aussi… quand, comme maintenant, une année tire à sa fin… on tourne la page…
On laisse derrière soi ce que ces 365 parcelles de vie ont été…

Il se peut qu’on les égrène, une à une pour en revivre les périodes importantes.
On veut parfois s’accrocher aux moments signifiants – toutes ces expériences enrichissantes, ces beaux souvenirs.
Et il y a les autres… les autres moments éprouvants, ceux qui ont provoqué regrets et larmes, ceux-là qui avaient le goût amer de la défaite et qui ont frôlé le désespoir…

Tourner la page, une page toute neuve, toute pure, toute riche de possibilités, où rien n’a encore été écrit.
L’écriture, l’aventure de la vie commencera, recommencera encore une fois ce premier jour de l’année nouvelle pour laquelle on échange tant de bons souhaits : on la veut : Belle, Bonne et Bénie cette Nouvelle Année!

Et elle le sera si, au matin de chaque jour, on se met à l’oeuvre avec confiance, abandon et… une bonne dose de détermination, pour écrire cette nouvelle page avec tout ce qu’elle nous offre d’imprévu et d’opportunité – ce que certains nomment ‘sérendipité’: une rencontre avec ‘Dieu-en-habit-de-camouflage’, a-t-on dit!

Source: Image: OxfordWords Blog

 

 

 

 

18è dimanche de l’année, C

child hands sunsetVoyant un enfant courir dans le vent et ouvrir grand ses bras pour les refermer ensuite espérant y engouffrer le vent, on sourit et on peut dire: « Il est encore jeune; il apprendra bientôt qu’on ne peut ainsi emprisonner le vent! »
Mais si on apercevait un adulte en faire autant, que dirait-on? Sans en prononcer les mots, on penserait sans doute que la personne n’est plus… en contact avec la réalité, avec la ‘vraie vie’…

C’est un peu ce qu’exprime la 1ère lecture de ce dimanche (18è dimanche, année C – Qohélet 1 :2; 2 :21-23). L’auteur de ce livre exprimant la sagesse hébraïque, répète à qui veut bien l’entendre que : « Tout est vanité! » Un mot que l’on n’entend pas très souvent de nos jours. Et dans un verset qui n’apparaît pas dans la lecture d’aujourd’hui (2 :11), l’auteur répète ces mots et ajoute : « Tout est vanité et poursuite de vent, il n’y a pas de profit sous le soleil! »

Certains diront que ce texte biblique révèle que l’auteur est pessimiste. Mais peut-être est-il plus réaliste qu’il ne paraît à prime abord. Un peu plus tôt, il a avoué avoir recherché et acquis tout ce qui peut apporter le bonheur sur cette terre mais… sans en retirer satisfaction. « Poursuite de vent… »

Il se peut que nous en ayons fait l’expérience à certaines périodes de nos vies… Rêves basés sur des illusions… Attente du partenaire idéal, qui évidemment n’existe pas… Projets dont l’issue est vouée à l’échec… Aventures folles enfantant multiples regrets… Recherche de gains illicites qui n’entraîne que déboires… Poursuite du bonheur là où il est impossible de le  trouver… et quoi encore? Chacun/e dissimule sa liste secrète, et cache aussi habilement les regrets, le désappointement, le cynisme qui l’habitent peut-être.

Et si… notre vie allait prendre fin… bientôt, très bientôt… comme celle de l’homme que Jésus nous propose en exemple dans le récit de l’évangile. Si « cette nuit même »  toutes nos poursuites, nos recherches, nos attentes allaient se terminer, où en serions-nous?

Il est bon d’y réfléchir et  de prier le Psaume d’aujourd’hui (Ps.90) : « Que nos cœurs pénètrent la sagesse… Rassasie-nous de ton amour au matin…. »
Seule la Sagesse, Dieu lui-même, peut redonner « à nos jours leur vraie mesure » (Ps.90).


Source: Image: breakopenword.blogspot.com

1st Sunday of ADVENT, C

When walking on the streets, I observe people around. Even on the move, some are busy keying in a texto! Others are hurrying, running to catch a bus or rushing to meet a deadline. Sad to say, many people are walking with stooped shoulders and sad faces. Their steps seem heavy, and their hearts even more so!… They move with their heads down seeming overwhelmed with negative feelings of all kinds.

As I read the gospel for this 1st SundGroup of multi racial business people looking up at copyspaceay of Advent (Lk.21:25-28,34-36), I thought of those people when I read the words: « Hold your heads high » (v.28). There is no denying that life can be hard at times – difficulties of all kinds keep coming at us: sickness, financial problems, strained relationships with the people we live and work with. Add to that the bitter regrets, dashed hopes, guilty feelings, lack of incentive, broken promises from those we love, and your list and mine could go on…

We really don’t feel like ‘lifting our heads high’ in such situations. We would be more inclined to bury our heads in the sand like the proverbial ostrich! How can we hold our heads high? We don’t feel the energy even to attempt doing that…

But the second part of verse 28 opens up a new perspective when it assures us: « Because your liberation is near at hand. »

People talk much of liberty, but liberation? Yet, is it not what we most need, all of us? Being freed from our fears and regrets, our obsessions, our tensions and frustrations – all that prevents us from being as God meant us to be. All too often, we find ourselves in a land of slavery – a slavery we may have grown accustomed to. This is what ADVENT is about: it is a time when we allow Someone to take over as he tells us: « I am coming, I am already here to free you from what is not your true self. » And it is the time to allow him to do so . . .