young woman thinking d.man thinkingÀ bien y penser... Blogue

Sous cette rubrique, divers thèmes sont abordés. Ils se veulent à la fois intéressants, percutants et, oui, intéressants.

Les textes présentés ici seront un peu plus longs que ceux des autres sections.

Comme tous les autres, ils invitent à une réflexion personnelle et à un échange avec d'autres internautes.

 

Offre assurée de bonheur…

Si vous receviez ce message dans votre boîte de courriels, un message bien invitant qui vous promet de recevoir un supplément de bonheur quotidien
si seulement vous remplissez le formulaire – que feriez vous?
C’est une offre alléchante, n’est-ce pas?

Bénéficier d’une dose supplémentaire et assurée de cette commodité si rare : le BONHEUR, qui voudrait s’en priver?!
Et elle nous est offerte par nulle autre que La société secrète des gens heureux!
Non, je n’ai pas signé le formulaire et je ne me suis pas inscrite pour retrouver chaque matin dans ma boîte de courriels ce tonique assez spécial.

En fait, j’ai déjà le mien! Vous êtes curieux? Il est bien simple et bien ‘tonifiant’ aussi.
C’est la prescription que je retrouve inscrite dans les 3 Ps : la Parole, la Promesse et la Présence du Seigneur.

Source: Image: sohp.com

Lumino-thérapie

Aimez-vous lire les annonces dans le métro? C’est une occupation intéressante et… révélatrice!
On annonce bien des choses et on nous en promet encore davantage!…

Dernièrement, à la sortie de l’une des stations, mon regard s’est arrêté alors qu’on projetait une annonce pour de la ‘Lumino-thérapie par les contes’. Impossible de lire toute la publicité avant qu’elle ne disparaisse pour céder sa place à une autre offre intéressante. Mais j’étais déjà captivée par la LUMINO-THÉRAPIE.

Nous sommes à la mi-janvier, les jours se succèdent souvent sombres et grisâtres. Il semble que l’astre solaire a disparu pour de bon favorisant désormais de lointaines destinations plus agréables que la nôtre. La luminosité est à la baisse et, souvent, notre courage et notre joie de vivre également. On nous affirme que les journées allongent, mais… il nous semble qu’elles le font… au compte-goutte, ajoutant quelques secondes quotidiennement – ça ne change pas grand-chose à nos paysages mornes et sans attrait.

On égrène les heures dans l’ombre comme on égrène les perles usées d’un vieux chapelet. Il nous manque… de la lumière! C’est la conclusion qui m’est apparue si… clairement (!) pendant le reste du trajet, en autobus cette fois.

Poursuivant ma réflexion, j’ai réalisé que j’avais à ma disposition une source de luminosité toujours disponible, une thérapie offerte gratuitement et en permanence! Les textes sont venus, spontanément, un à un, chacun apportant son éclairage particulier et offrant une vision tellement plus… oui, lumineuse, du quotidien!

Jésus a dit : « Moi, lumière, je suis venu dans le monde
pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. » (Jn.12 :46)

« Je suis la lumière du monde, qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres. »
« Celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va.
Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière,
afin de devenir des êtres de lumière. » (Jn.12 :35-36)

« Une lampe sur mes pas, ta parole,
une lumière sur ma route. » (Ps.119:105)

« Le Seigneur est ma lumière et mon salut; de qui aurais-je crainte? » (Ps.27 :1)

Il suffirait donc de m’exposer à la lumière,
de lui ouvrir mon être
et de la laisser pénétrer jusqu’au plus profond de moi-même
pour que devienne agissante cette thérapie bénéfique?!…

Source: Images: webmobilize.net;  Dan Rupple;  spuzio.libero.it

 

                                                                                                                             

Des ‘étoiles’…


LES ÉTOILES…

Il y en a de toutes les sortes –
Il y a, bien sûr, le firmament étoilé qui attire nos regards et nous fascine.

Il y a toutes ces étoiles suspendues à nos sapins de Noël qui enchantent les enfants.
L’étoile fixée avec grand soin au-dessus de la crèche pour montrer le chemin aux Rois Mages de plâtre ou de papier mâché.

Il y a aussi, comment les oublier? Ces étoiles du monde des sports et les vedettes de cinéma que l’on qualifie de ‘stars’!

Mais mon ciel quotidien me révèle d’autres ‘étoiles’…

  • Le sourire de l’enfant qui illumine ma journée.
  • Le service rendu par cette voisine qu’on ne dérange jamais.
  • L’accueil de la caissière qui me sert avec empressement.
  • Le travail assidu du concierge toujours prêt à aider.
  • La remarque positive de cette dame paraplégique qui ne se plaint jamais.
  • La conversation agréable avec une collègue de travail.
  • Le conseil judicieux du médecin, du comptable, de la préposée aux soins…

Des étoiles… parfois fugitives comme… une étoile filante!
Vite disparue, effacée de mon souvenir, et pourtant…
La lumière de ces ‘étoiles’ me rejoint par une journée de grisaille ou de déprime…

Et si, en cette nouvelle année qui s’amène, je devenais… une ‘étoile’ pour ceux et celles qui m’entourent…

Source: Images: cscgr.geekabit.co.za;  Freepik

Tourner la page…

L’expression est bien connue : ‘Tourner la page’.

Sur un événement douloureux… on tourne la page.
Sur une expérience pénible… on tourne la page.
Sur un échec humiliant… on tourne la page.
Sur un épisode désolant… on tourne la page.
Sur une séparation déchirante… on tourne la page.

L’expression est simple, le geste symbolique – symbolique de ce qu’on doit laisser aller, laisser passer et… oui, passer à autre chose.
Lâcher prise, abandonner, s’abandonner aussi.

On le fait chaque soir, inconsciemment peut-être, avant de s’abandonner au sommeil – on tourne la page sur ce que ce jour a été avec toutes ses activités, ses anxiétés, ses loisirs et ses plaisirs.
Et on le fait aussi… quand, comme maintenant, une année tire à sa fin… on tourne la page…
On laisse derrière soi ce que ces 365 parcelles de vie ont été…

Il se peut qu’on les égrène, une à une pour en revivre les périodes importantes.
On veut parfois s’accrocher aux moments signifiants – toutes ces expériences enrichissantes, ces beaux souvenirs.
Et il y a les autres… les autres moments éprouvants, ceux qui ont provoqué regrets et larmes, ceux-là qui avaient le goût amer de la défaite et qui ont frôlé le désespoir…

Tourner la page, une page toute neuve, toute pure, toute riche de possibilités, où rien n’a encore été écrit.
L’écriture, l’aventure de la vie commencera, recommencera encore une fois ce premier jour de l’année nouvelle pour laquelle on échange tant de bons souhaits : on la veut : Belle, Bonne et Bénie cette Nouvelle Année!

Et elle le sera si, au matin de chaque jour, on se met à l’oeuvre avec confiance, abandon et… une bonne dose de détermination, pour écrire cette nouvelle page avec tout ce qu’elle nous offre d’imprévu et d’opportunité – ce que certains nomment ‘sérendipité’: une rencontre avec ‘Dieu-en-habit-de-camouflage’, a-t-on dit!

Source: Image: OxfordWords Blog

 

 

 

 

« Il était une fois… »

Qui n’aime pas les histoires et les contes?il-etait-une-fois-livres-acces-fr
Les enfants les adorent, les adultes les inventent!
On aime tous entendre les mots magiques : « Il était une fois… »

« Il était une fois… »
Des contes de fée…
Des fables fantastiques…
Des récits d’aventure…

Il y a même des épisodes intitulés : « il était une fois… la vie. »
Et moi je dis : « Il était une fois… MA vie… avec… »

Ses secrets, ses succès, ses excès…
Ses questions, ses suggestions, ses tentations…
Ses ambitions, ses aspirations, ses dévotions…
Ses sentiments, ses pressentiments, ses assentiments…
Ses effrois, ses joies, ses émois…
Ses quêtes, ses requêtes, ses enquêtes…
Ses peurs, ses ardeurs, ses petits et grands bonheurs…
Ses attentes et ses ententes…
Ses déboires, ses espoirs, ses ‘Aurevoirs’…

Innocence… Patience… Silence…

Mon Dieu! Une vie humaine, est-ce tout cela?
Tout cela et… tellement plus encore!…

Se pourrait-il alors que chaque situation, chaque sensation, devienne à son tour le chapitre d’une histoire sainte où chaque moment façonne l’image de la personne que Dieu anticipe de voir paraître devant lui?…

Et… si ce n’était pas un conte ?!

Source: Image: acces.fr

                                  

On change d’heure…

scoop-itOn change d’heure!… On entend ces mots à gauche et à droite ces jours-ci. Oui, nous ajusterons montres, cadrans et horloges pour nous donner une heure additionnelle. Une heure de plus – qu’en ferons-nous? Une heure de plus pour… dormir? Partager entre ami/es? Faire une visite à une personne seule? Ou simplement… nous retrouver nous-mêmes?…

Une journée de… 25 heures, ça n’arrive qu’une fois l’an! Certains voudraient bénéficier d’une journée entière en surplus, d’un mois ou d’une année, et pourquoi pas… d’une éternité?!

youtubeEt justement, c’est ce qui nous est offert : une éternité commencée dans le temps et s’échelonnant au fil des jours. En cherchant des images sur Google, j’ai fait une découverte étonnante. J’ai trouvé ‘une horloge pour apprendre’!

Apprendre peut-être le sens du temps… se transformant en ÉTERNITÉ! Un apprentissage toujours nécessaire…

Source: Images: Scoop.it   YouTube

L’or…

medal_lead_1471850187Les Jeux Olympiques de Rio se sont terminés hier. Plusieurs athlètes retournent dans leur pays avec la grande joie d’avoir atteint l’objectif qu’ils ou elles s’étaient fixé : la conquête de… l’or! Ils et elles ont obtenu une – ou même plusieurs, médailles d’or. Bien sûr, on accepte l’argent, on se console avec le bronze, mais ce que tous visent c’est l’or.
king-midas
Dans la mythologie grecque, le mythe de Midas est bien connu. Roi de Phrygie, il avait la réputation d’un souverain cupide et un peu stupide. Il avait un désir insatiable pour l’or. En récompense d’une faveur rendue à un ami du dieu Dionysos, celui-ci promit à Midas promit de réaliser pour lui un vœu. Sans hésitation, Midas demanda que tout ce qu’il toucherait tourne en or. La suite est facile à deviner : Midas allai bientôt mourir car il ne pouvait même plus se nourrir – la grappe de raisin qu’il touchait se changeait en billes d’or, la cuisse de poulet qu’il essayait de croquer allait lui briser les dents. Il dut implorer le dieu de le libérer de sa folle requête.

Même lorsqu’on obtient quelque chose que l’on convoitait depuis longtemps notre joie est parfois de courte durée et fait place à l’insatisfaction. À ce sujet, l’exemple de Michael Phelps est inspirant. Lui, phelps_200mim_rio-olympics-swimming_webf-2le nageur le plus médaillé de tous les Jeux Olympiques a connu d’expérience ce que le dicton populaire affirme – notamment que tout l’or du monde n’achète pas le bonheur. Par le passé, il a avoué ne pas avoir d’estime de lui-même et de devoir dépendre de l’alcool et des drogues pour vivre d’un jour à l’autre. Tous ses succès, sa réputation, l’admiration de tant de gens, ne réussissaient pas à donner un sens à sa vie.

Une tentative de suicide, puis un emprisonnement s’ensuivent. Un livre donné par un ami le mettre sur le chemin de la guérison : The Purpose Driven Life de Rick Warren. Cette lecture lui sert de révélation et dans une entrevue il dira plus tard : « Ce livre m’a incité à croire en une force supérieure. Il m’a montré que j’avais ma place sur terre ». C’était là l’or qu’il n’avait pas obtenu en compétition mais reçu en pur don.
Et… cet or, ce pur don, nous est aussi offert… pas à Rio, ni à Tokyo, mais là où nous sommes en ce moment…

Source: Images: daily.bhaskar.com;  nuclear-news.net;    nbcolympics.com

Une question… d’importance!

huge_2_14393Dans l’évangile de dimanche dernier (17è dimanche, année C – Luc 11:1-13) nous avons rencontré Marthe de Béthanie qui tentait de persuader Jésus de prendre sa part, de se mettre de son côté, pour convaincre sa sœur, Marie, de l’aider dans les tâches domestiques qui l’occupaient. Ce dimanche (18è dimanche, année C – Luc 12:13-21) un individu approche Jésus et, lui aussi, s’efforce de gagner la collaboration de Jésus. Comme Marthe, il veut que Jésus se range de son côté pour convaincre son frère de partager l’héritage reçu.

En bons Juifs qu’ils étaient, ils connaissaient sûrement le Psaume 56 :10 : « Je le sais : Dieu est pour moi. »
Pourtant… leur tentative à chacun n’a pas eu de succès et l’un et l’autre ont reçu de Jésus un message personnel pour les aider à… changer de perspective!

Mais, peut-être leur attitude reflète-elle la nôtre à certains moments… Ne désirons-nous pas… avoir Dieu de notre côté? Contre tout ce qui met entrave à nos attentes…

On désire qu’il nous protège contre les injustices, qu’il guérisse les maladies, qu’il prévienne les accidents, qu’il empêche les attaques terroristes, qu’il nous épargne des tremblements de terre, qu’il nous sauve des déboires qui nous arrivent si souvent, qu’il… Qu’attendons-nous encore de lui?
C’est simple, qu’il soit pour nous – envers et contre tout et tous! Oui, on veut que Dieu se mette de notre côté, ni plus ni moins.

Et s’il fallait plutôt NOUS mettre de SON côté? Adopter sa vision des événements et des gens, faire nôtre sa perspective sur la réalité, sur notre vécu qui se déroule au fil des jours… Je me pose la question !

Source: Image: www.illustrationsource.com
 

Elle LE connaissait…

MaggiAujourd’hui, je veux vous parler de Maggi. J’ai lu son histoire, il y a de cela bien longtemps. J’ai oublié et le titre du livre et le nom de l’auteur. Mais je n’ai jamais oublié Maggi. Bien des gens disaient d’elle qu’elle était un caractère. D’autres, plus critiques, disaient qu’elle avait un caractère! Ce qui est certain c’est que Maggi savait ce qu’elle voulait et ce qu’elle ne voulait pas. Et l’une des choses qu’elle ne voulait pas c’était ce qu’elle nommait ‘les affaires de religion’! Dans un rare moment de confidences murmurées à sa voisine, Thérèse, elle avait avoué être née dans une famille où l’on ne parlait pas de religion et on ne faisait pas de religion.

Un jour, Maggi tomba malade et sa condition se détériorait au point où elle dû être hospitalisée. Elle fut inconsciente pendant deux jours et quand elle ouvrit les yeux, elle put reconnaître, assise près du lit, sa fidèle voisine, Thérèse. Celle-ci vit que Maggi refermait vite les yeux mais Thérèse constata que ses lèvres bougeaient. Après une dizaine de minutes, Maggi regarda Thérèse droit dans les yeux et lui dit : « Je suis prête; tu peux dire à ton Monsieur le Curé que je suis prête à avoir de l’eau sur ma tête. »

Thérèse se demandait si elle avait bien compris. Avec hésitation, elle se rapprocha du lit et demanda à Maggi : « Tu veux dire que… tu es prête à être baptisée? Tu veux recevoir le baptême?! » D’un signe de tête, Maggi indiqua que c’était bien ce qu’elle désirait. À vrai dire, cela lui trottait dans la tête depuis plusieurs mois mais elle savait que si elle demandait le baptême alors qu’elle était en bonne santé, il lui faudrait remplir certaines conditions : d’abord, assister à certaines rencontres de préparation, puis mémoriser des prières, etc. Elle se disait qu’à son âge « les méninges ne fonctionnent plus comme quand on est jeune. » Mais maintenant, la situation était différente. Qui demanderait à une vieille dame bien malade de mémoriser des prières?

Monsieur le Curé vint rendre visite à Maggi et il fut vite conscient que son état était sérieux. La catéchèse en fut réduite à sa plus simple expression. Il s’assura que Maggi fît connaissance avec Dieu le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Il dit quelques mots sur la naissance de Jésus de la Vierge Marie. Il expliqua que, par le baptême, Maggi allait devenir enfant de Dieu et que les chrétiens seraient ses frères et sœurs. Il ajouta que, lorsqu’ils quittent cette terre, Dieu prépare à ses enfants une place où ils peuvent être avec lui pour toujours. Maggi pouvait espérer.

Durant tout ce temps, Maggi avait gardé les yeux fermés. À la question de Monsieur le curé lui demandant si elle comprenait et si elle était d’accord avec tout cela, un signe de tête silencieux apporta une réponse positive. C’est ainsi que Maggi fut baptisée. Deux semaines plus tard, Maggi était assise dans son appartement, encore faible mais beaucoup mieux. Comme d’habitude, Thérèse vint la visiter et lui dit : « Tu as reçu de très bons soins à l’hôpital, tu es maintenant beaucoup mieux et tu reprends des forces. » « Oui, et je suppose que le baptême n’a pas fait de tort… » Une profession de foi pas très conventionnelle, vous direz, mais profession de foi tout de même.

Un an plus tard, Maggi reçut une visite inattendue; sa cousine, Claire, arriva des États-Unis. Elles avaient grandi ensemble mais depuis plusieurs années Maggi disait que sa cousine était allée s’exiler aux États. » Après avoir épuisé bien des sujets de conversation couvrant une période de plusieurs années, Claire baissa la voix et dit à Maggi : « J’ai entendu dire que tu as été baptisée. Tu as dû apprendre bien des choses sur le bon Dieu… » Maggi est demeurée silencieuse pendant un moment puis, lentement, elle a dit à Claire : « Pour te dire la franche vérité, tu sais, j’connais pas bien des choses sur Lui, mais… LUI, j’LE connais! »

Source: Image: www.theepochtime.com » by Tara MacIsaac

Sage, bien sage…

petite fille sageDans ma petite enfance, j’ai maintes fois entendu ces paroles : « Il faut être sage, bien sage. » Il y avait tant de raisons d’être sage et beaucoup de situations où il fallait l’être! « Il faut être sage pour faire plaisir à maman… » « Il faut être sage pour ne pas déranger grand-maman… »

Puis le temps est venu d’aller à l’école où j’ai vite appris à réciter les dons du Saint-Esprit. Il y en avait un qui retenait toujours mon attention plus que les autres : le don de… SAGESSE! L’Esprit-Saint était-il donc ‘complice’ de ceux et celles qui me répétaient d’être sage?

Mais au fil des ans, ma compréhension de cette prescription d’être sage évoluait dans une direction insoupçonnée des personnes qui m’avaient dirigée dans la voie d’une petit fille bien sage. Il devenait de plus en plus évident pour moi qu’être sage et avoir la sagesse étaient des réalités différentes et témoignaient de valeurs d’un ordre différent aussi.

Voici que dernièrement, un prophète de notre monde moderne, l’Abbé Pierre, venait apporter un soutien non équivoque à ma compréhension d’une personne vraiment sage. Je vous partage ici ses paroles :

« La sagesse, ce n’est pas ‘être sage’. Sagesse, ça vient du mot latin sapere : savourer, déguster. Je l’expliquais autrefois à l’un ou l’autre de mes compagnons. Tu me demandes : Dieu, qu’est-ce que ça veut dire? Rappelle-toi, il y a un mois, tous les deux, on s’est crevés pendant toute une journée pour arranger un local où allait être logé un vieux couple; quand tout a été fini, on a mis des fleurs, on a accroché des rideaux, on a fait la soupe, et puis on a été les chercher. Tu te souviens de leur joie!

On est rentré, on avait froid, on avait faim… et tu m’as dit : ‘Père, comme je suis heureux de ma journée’. Cette sorte de bonheur, cette joie-là qui ne ressemble à aucune autre… N’oublie jamais cette joie, car tu viens de recevoir le don le plus parfait qui puisse exister, tu viens de recevoir le don de sagesse – le don de savourer, le don de goûter comme c’est bon de s’être donné du mal pour que d’autres aient moins de mal. À ce moment-là, tu as rencontré Dieu. »

Alors, je veux bien « être sage » de cette façon!…

Abbé Pierre, Dieu Merci, pp.71-72       Source: pixabay.com