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  Jongler…

 Il y a des gens qui aiment jongler avec des balles.
Ils/elles fascinent leur auditoire avec toutes sortes de gestes adroits pour maintenir dans l’espace de nombreuses boules de textures différentes.

Il y en a d’autres qui, diront certains, aiment ‘jouer avec le feu’ – en fait, ils/elles jonglent justement avec le feu sous différentes formes.

Quant à moi, j’aime aussi jongler mais avec… les mots!
Les mots me parlent – c’est leur fonction évidente, non?
Ils me parlent à leur façon…

Le mot ‘jongler’ a aussi la signification de : ‘Être perdu/e dans ses pensées’.
Alors, perdue dans mes pensées, je ‘jongle’ avec des mots comme…

DON – PARDON – ABANDON.

DONNER peut sembler facile; certaines personnes sont généreuses de nature.
C’est un plaisir pour eux/elles d’offrir quelque chose à un autre.
Il se peut qu’il leur en coûte et que leur offrande soit, en fait, un sacrifice –
mais peu importe, faire un DON leur est bénéfique autant qu’à autrui.

Mais PARDONNER est beaucoup plus exigeant, nous le savons.
Cela demande d’abord d’oublier une offense, ou du moins de passer outre au mal ressenti.
Il faut considérer, non plus la faute, mais l’auteur du délit qui mérite – il faut le croire –
compassion et, oui, PARDON.

Cette attitude exige de regarder au-delà de l’action qui a causé du tort.
Regarder plus loin, plus profond.

Il est nécessaire d’ABANDONNER un sens de supériorité néfaste.
ABANDONNER aussi la conviction que l’on a droit à des excuses et que la réparation est requise.
ABANDONNER, évidemment, le scénario mental qui joue en boucle la scène de l’incident.

Impossible, croit-on parfois… certainement bien difficile dans la plupart des cas.
C’est alors qu’il faut faire un pas de plus et… S’ABANDONNER soi-même –
s’en remettre à Celui qui est la compassion incarnée – Jésus.

C’est parfois, le plus souvent même, la seule méthode – lui permettre de laisser couler à travers notre être
le courant combien thérapeutique, pour nous autant que pour l’autre, de son pardon à lui…

S’y être abandonné en donne la certitude… et le goût!

 

Source : Images : iStock  Le Républicain Lorrain

Tourner la page…

L’expression est bien connue : ‘Tourner la page’.

Sur un événement douloureux… on tourne la page.
Sur une expérience pénible… on tourne la page.
Sur un échec humiliant… on tourne la page.
Sur un épisode désolant… on tourne la page.
Sur une séparation déchirante… on tourne la page.

L’expression est simple, le geste symbolique – symbolique de ce qu’on doit laisser aller, laisser passer et… oui, passer à autre chose.
Lâcher prise, abandonner, s’abandonner aussi.

On le fait chaque soir, inconsciemment peut-être, avant de s’abandonner au sommeil – on tourne la page sur ce que ce jour a été avec toutes ses activités, ses anxiétés, ses loisirs et ses plaisirs.
Et on le fait aussi… quand, comme maintenant, une année tire à sa fin… on tourne la page…
On laisse derrière soi ce que ces 365 parcelles de vie ont été…

Il se peut qu’on les égrène, une à une pour en revivre les périodes importantes.
On veut parfois s’accrocher aux moments signifiants – toutes ces expériences enrichissantes, ces beaux souvenirs.
Et il y a les autres… les autres moments éprouvants, ceux qui ont provoqué regrets et larmes, ceux-là qui avaient le goût amer de la défaite et qui ont frôlé le désespoir…

Tourner la page, une page toute neuve, toute pure, toute riche de possibilités, où rien n’a encore été écrit.
L’écriture, l’aventure de la vie commencera, recommencera encore une fois ce premier jour de l’année nouvelle pour laquelle on échange tant de bons souhaits : on la veut : Belle, Bonne et Bénie cette Nouvelle Année!

Et elle le sera si, au matin de chaque jour, on se met à l’oeuvre avec confiance, abandon et… une bonne dose de détermination, pour écrire cette nouvelle page avec tout ce qu’elle nous offre d’imprévu et d’opportunité – ce que certains nomment ‘sérendipité’: une rencontre avec ‘Dieu-en-habit-de-camouflage’, a-t-on dit!

Source: Image: OxfordWords Blog