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3è dimanche de l’année A – 2023

En lisant les textes de la Bible, on se trouve parfois devant des mots qui… accrochent!
Certaines expressions nous forcent à suspendre la lecture et à nous concentrer sur une idée précise.
On voudrait poursuivre, mais notre attention revient à ce qui nous a frappé/es.

C’est le cas pour moi dans l’évangile de ce dimanche.
Nous y rencontrons Jésus qui aborde des pêcheurs au bord du lac (Matthieu 4:12-23).
La scène est décrite clairement et on peut facilement imaginer ce qui se passe.
Les hommes sont occupés à leur travail quotidien et voilà que Jésus les approche et les invite à le suivre.

Les termes de l’invitation ont même un peu le ton d’un commandement.
« Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »

Le texte continue:
« Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent. »

À deux reprises, ce petit mot est répété: « Aussitôt…
Le petit mot qui ‘accroche’…

Les deux premiers pêcheurs, puis leurs deux compagnons, se mettent à la suite de Jésus.
Sans délai, sans hésitation, sans se poser de question, il semble – comme si cela allait de soi!
Ils font confiance à cet homme – un inconnu qui les interpelle.

Il arrive que nous nous sentions aussi interpelé/es… par Dieu – puisque c’est bien de lui qu’il s’agit.
Son invitation nous rejoint alors que nous sommes occupé/es à nos ‘filets’ – nos activités quotidiennes.

Mais… notre réponse se fait parfois attendre…
Nous hésitons…
Nous envisageons les conséquences…
Nous tentons de prévoir ce qui peut résulter d’un tel engagement…

Il nous en coûte de faire confiance, totalement confiance, à celui qui nous demande de le suivre.
Et pourtant…
Nous pressentons, confusément peut-être, que rien d’autre ne répondra à notre recherche d’un sens à la vie.

Alors, à quand NOTRE ‘aussitôt’?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Image: Free Bible Images

3è dimanche de l’année C – 2022

La 1ère lecture de ce dimanche nous donne une description imagée d’une célébration liturgique chez les Israelites, le peuple que Dieu a choisi (Néhémie 8:2-6,8-10).
Revenus dans leur pays après l’exil, ceux-ci peuvent désormais continuer d’honorer Dieu selon les prescriptions que, bien des siècles auparavant, Moïse leur a léguées.

De ce long texte, une phrase m’a frappée:
« Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu,
puis les Lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre. »

Il y a bien longtemps j’ai lu un texte d’un auteur de livres de spiritualité.
L’une de ses paroles est demeurée avec moi jusqu’à ce jour.
Il s’exprimait en des termes semblables à ceux-ci:

« Plus que la nourriture et le breuvage,
plus que la détente et le repos,
plus que quoi que ce soit que l’on juge essentiel pour l’être humain,
ce qu’il lui faut absolument c’est de découvrir un sens à son existence. »

Si vous considérez ce que ce texte affirme, j’ose croire que vous serez bien vite convaincu/es. 
Et peut-être une question surgira-t-elle à votre esprit vous interpelant et vous incitant à vous demander:
‘Ai-je découvert un sens à MA vie sur cette planète?…’

Il en va de notre équilibre et de notre bonheur au quotidien – rien de moins!
Le taux de suicides chez les gens qui, selon l’expression courante ‘ont tout pour être heureux’, en est la preuve évidente.

Si l’on manque cet élément essentiel: la signification de l’existence sur cette planète,
alors, pourquoi se lever chaque matin, vaquer aux occupations du quotidien, s’abandonner au repos et… recommencer le lendemain?

La parole de Dieu nous livre ce secret.
Le message de Dieu qui nous rejoint personnellement nous révèle le pourquoi de notre être, la raison de notre existence.

Et alors, une joie indicible peut devenir nôtre –celle-là dont le sage disait:
« La joie du Seigneur est votre rempart ! »
 
Un rempart… symbole de protection et de sécurité…
Une sécurité qui procure la sérénité à travers tout…
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: Redeedming God   unsplash.com

Un synode… pour les jeunes

Le pape François a présidé, mercredi matin 3 octobre sur la place Saint-Pierre, la messe d’ouverture du Synode sur les jeunes dont les travaux commenceront dans l’après-midi.

« Élargir les horizons, dilater le cœur et transformer ces structures qui, aujourd’hui, nous paralysent, nous séparent et nous éloignent des jeunes, les laissant exposés aux intempéries et orphelins d’une communauté de foi qui les soutienne, d’un horizon de sens et de vie. »

En quelques mots, mercredi matin 3 octobre, le pape François a exposé l’objectif du Synode des jeunes dont il présidait, sur la place Saint-Pierre, la messe d’ouverture.

Dans une homélie courte et directe, il a appelé chacun des 267 pères synodaux, qu’il a longuement pris le temps de saluer un à un à la fin de messe, à ne pas être « préoccupé de ses propres intérêts » et à penser « aussi à ceux des autres ».

« Élargir le regard »

« Avec cet esprit, nous chercherons à nous mettre à l’écoute les uns des autres pour discerner ensemble ce que le Seigneur demande à son Église », a-t-il souligné. Il les a exhortés à ce « que ne prévale pas la logique de l’auto-préservation et de l’autoréférentialité, qui finit par faire devenir important ce qui est secondaire et secondaire ce qui est important ».

« Sans cette attitude, tous nos efforts seront vains », a-t-il insisté, demandant aussi d’éviter « la tentation de tomber dans une position moralisante ou élitiste, comme aussi de l’attraction pour des idéologies abstraites qui ne correspondent jamais à la réalité des gens ».

« Ne laissons pas les jeunes seuls »

Demandant de « rompre avec le conformisme du “on a toujours fait ainsi” » et de « regarder directement le visage des jeunes et les situations dans lesquelles ils se trouvent », il a espéré des pères synodaux « un dévouement créatif, une dynamique intelligente, enthousiaste et pleine d’espérance, et que nous ne les laissions pas seuls aux mains de tant de marchands de mort qui oppriment leur vie et obscurcissent leur vision ».

Une exigence qu’il a rattachée à Vatican II dont, à la fin de son homélie, il a lu un long extrait du Message aux jeunes, l’ultime texte  conciliaire. Une sorte de passage de témoin, en quelque sorte, entre la génération de ceux qui étaient jeunes pendant le concile et la jeunesse actuelle, appelée, elle aussi, à « allumer une lumière qui éclaire l’avenir ».

Voici un événement qui se veut: UN SYNODE POUR RAJEUNIR L’ÉGLISE.

 Source: Texte: Messe d’ouverture du synode des jeunes, Vatican le 3 octobre 2018. / Alessandro Di Meo/EPA/MaxPPP publié dans LA CROIX, 3 octobre 2018
Photo: Conférence à l’Institut catholique de Paris, samedi 29 septembre, lors de la 4e édition du Congrès Mission sur le thème « Par amour il nous a relevés, pour l’amour il nous a envoyés ». / Corinne

L’or…

medal_lead_1471850187Les Jeux Olympiques de Rio se sont terminés hier. Plusieurs athlètes retournent dans leur pays avec la grande joie d’avoir atteint l’objectif qu’ils ou elles s’étaient fixé : la conquête de… l’or! Ils et elles ont obtenu une – ou même plusieurs, médailles d’or. Bien sûr, on accepte l’argent, on se console avec le bronze, mais ce que tous visent c’est l’or.
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Dans la mythologie grecque, le mythe de Midas est bien connu. Roi de Phrygie, il avait la réputation d’un souverain cupide et un peu stupide. Il avait un désir insatiable pour l’or. En récompense d’une faveur rendue à un ami du dieu Dionysos, celui-ci promit à Midas promit de réaliser pour lui un vœu. Sans hésitation, Midas demanda que tout ce qu’il toucherait tourne en or. La suite est facile à deviner : Midas allai bientôt mourir car il ne pouvait même plus se nourrir – la grappe de raisin qu’il touchait se changeait en billes d’or, la cuisse de poulet qu’il essayait de croquer allait lui briser les dents. Il dut implorer le dieu de le libérer de sa folle requête.

Même lorsqu’on obtient quelque chose que l’on convoitait depuis longtemps notre joie est parfois de courte durée et fait place à l’insatisfaction. À ce sujet, l’exemple de Michael Phelps est inspirant. Lui, phelps_200mim_rio-olympics-swimming_webf-2le nageur le plus médaillé de tous les Jeux Olympiques a connu d’expérience ce que le dicton populaire affirme – notamment que tout l’or du monde n’achète pas le bonheur. Par le passé, il a avoué ne pas avoir d’estime de lui-même et de devoir dépendre de l’alcool et des drogues pour vivre d’un jour à l’autre. Tous ses succès, sa réputation, l’admiration de tant de gens, ne réussissaient pas à donner un sens à sa vie.

Une tentative de suicide, puis un emprisonnement s’ensuivent. Un livre donné par un ami le mettre sur le chemin de la guérison : The Purpose Driven Life de Rick Warren. Cette lecture lui sert de révélation et dans une entrevue il dira plus tard : « Ce livre m’a incité à croire en une force supérieure. Il m’a montré que j’avais ma place sur terre ». C’était là l’or qu’il n’avait pas obtenu en compétition mais reçu en pur don.
Et… cet or, ce pur don, nous est aussi offert… pas à Rio, ni à Tokyo, mais là où nous sommes en ce moment…

Source: Images: daily.bhaskar.com;  nuclear-news.net;    nbcolympics.com