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5è dimanche de Pâques, année C – 2022

La 1ère lecture de ce dimanche nous dit que « Dieu avait… ouvert aux nations la porte de la foi » (Actes 14:21-27).

Croire – on croit à certaines choses, bien sûr.
On croit aussi à certaines personnes et ce qu’elles affirment.

Croire – mettre sa confiance, se fier totalement, absolument… on le fait… parfois…
Mais, en fait, il n’y que Dieu qui puisse… l’exiger de nous.
Cela implique une sorte d’abandon, de remise de soi.

On dit que l’on croit en Dieu, on répète les mots qui le disent.
On se remémore les formules qui font l’objet de notre croyance.

Notre célébration dominicale nous invite à prier ensemble le Credo ­–
le résumé de cette réalité que nous retrouvons chez Dieu, en Dieu:
ce qu’il est: Père, Fils, Esprit,
ce qu’il a fait: sa Création de l’univers, de nous-mêmes, le salut qu’il nous offre, sa promesse de vie éternelle.

Aujourd’hui, ayant lu, écouté, médité le texte de la 2è lecture de ce dimanche (Apocalypse 21:1-5),
j’ose exprimer, d’une manière… inédite peut-être, ma foi en ce Dieu dont l’apôtre Jean nous parle:

Je crois en Dieu – Dieu avec nous, les humains;
je crois que Dieu demeure avec nous,
et que nous sommes son peuple,
et lui-même, Dieu avec nous, est notre Dieu.
Il essuiera toute larme de nos yeux,
et la mort ne sera plus,
et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. 

 
Y croire, c’est en vivre!… Un jour… maintenant déjà!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-easter-year-c-2022/
 

Source: Image: Fotomelia

 

5è dimanche de Pâques, année C – 2019

Il arrive que nous disions que nous voulons vraiment obtenir quelque chose.
Mais il se peut que nous ressemblions à cet homme parcourant l’univers à la recherche d’une espèce de fleur très rare alors qu’elle se trouve cachée dans son jardin!
Il nous arrive d’être à la recherche de quelque chose qui, à notre insu, se trouve chez nous, en nous.

C’est la réflexion qui me vient en lisant le texte de la 2è lecture de ce dimanche (Ap.21:1-5).
L’apôtre Jean nous parle de la Jérusalem céleste et notre imagination offre différentes représentations de cette expression.
Des images que la littérature et l’art peuvent offrir pour décrire cette ville-du-futur que certains s’empressent de qualifier de ‘mythique’.

Mais ne s’agirait-il pas plutôt d’un endroit bien réel et bien… PRÉSENT?
Jean parle au futur mais… il est déjà commencé!
Le texte dit :

 

« Voici la demeure de Dieu avec les hommes ;
il demeurera avec eux,
et ils seront ses peuples,
et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux,
et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. »

Larmes, mort, deuil et douleur – tout cela fait encore partie de notre quotidien, c’est vrai.
Mais Dieu est déjà avec nous, il a déjà établi sa demeure parmi nous.
Il a même choisi un nom qui nous le dit bien clairement.
Il se fait connaître à nous comme : EMMANUEL : DIEU-AVEC-NOUS.

C’est ce que nous célébrons à Noël et…
il est bien dommage que nous l’oubliions si tôt terminées les célébrations de cette fête.
Mais au risque de frôler le style publicitaire, une théologie authentique peut affirmer :
‘C’est Noël tous les jours!’

Oui, c’est là la signification profonde de ce que les théologiens nomment ‘le mystère de l’Incarnation’.
Dieu ‘l’un-de-nous’ est avec nous en permanence!
Nul besoin de parcourir l’univers pour le chercher – il est là… si près!…

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-easter-year-c-2019/

Source : Images : fr.wikipedia.org   lds.org

4è dimanche de l’année, A

Si on vous demandait quel est le mot le plus souvent utilisé… sans doute plusieurs penseraient au mot : AMOUR.
D’autres affirmeraient que c’est le mot BONHEUR qui a la première place dans nos conversations.

Personnellement, je n’ai pas de peine à le croire.
Nous venons de conclure la période de Noël avec ses échanges multiples de bons souhaits.
Le mot BONHEUR était rarement absent de nos vœux; oui, on désire tous et pour tous : une ‘Bonne et HEUREUSE année.’
Santé, Succès et, certainement BONHEUR se retrouvaient dans les cartes – virtuelles où réelles!

La grande toile de l’internet semble donner raison à la théorie du bonheur comme concept… primordial. Demandez à Google ce qu’il a à vous offrir et vous serez littéralement inondé de suggestions. On vous recommande les Recettes du bonheur, les Défis du bonheur, les Étapes vers le bonheur. Il y a même une Avenue du bonheur, ou un Boulevard du bonheur. Et ne manquez surtout pas : La clé du bonheur – elle y est aussi! Oh, on vous offre évidemment une Bulle de bonheur d’où seront absents, bien sûr, les mauvais moments, les difficultés, les problèmes, et les troubles de toutes sortes. Bien au chaud dans votre ‘bulle’, vous serez à l’abri des misères de l’humanité, vous serez ‘bienheureux’.

On associe le bonheur à la joie, le plaisir, la satisfaction, l’accomplissement, le succès, la réalisation de soi, et quoi encore? En parcourant tout ce panorama, je serais tentée de demander à l’un et à l’autre de ces internautes enthousiastes si eux sont… heureux, vraiment heureux!

L’évangile d’aujourd’hui (4è dimanche, année A – Mt.5 :1-12) nous présente ce que certains nommeraient : ‘La charte du bonheur’. Elle est proclamée par Jésus lui-même au début des années de sa vie consacrées à l’enseignement des foules. Mais, à vrai dire, pour des oreilles modernes, le vocabulaire de ce texte est assez rébarbatif et la perspective plutôt rebutante…

La pauvreté, les larmes, l’injustice, la calomnie des autres, la misère, la faim et la soif (de la justice bien sûr), la lutte pour la paix, la persécution – c’est ça le bonheur?
C’est ça… si on ose s’en remettre à… la deuxième partie de chaque phrase – c’est ce qui fait toute la différence!

Mais il s’agit d’une différence que l’on peut appréhender seulement dans la foi… l’espérance… et la confiance dans celui qui a prononcé ces paroles.
Et certains seront tentés de dire : ‘C’est le monde à l’envers!’
Mais peut-être est-ce justement à l’envers que l’on peut découvrir le vrai bonheur – là où se trouve la compassion, la justice, la consolation, la paix qui sont l’essence même de la ‘béatitude’.

Autrement… autrement il ne reste que des paroles et des promesses aussi peu tangibles et aussi éphémères que le vent qui les emporte!

Source: Images: www.clker.com;   Pinterest;    www.lds.org

Tourner la page…

L’expression est bien connue : ‘Tourner la page’.

Sur un événement douloureux… on tourne la page.
Sur une expérience pénible… on tourne la page.
Sur un échec humiliant… on tourne la page.
Sur un épisode désolant… on tourne la page.
Sur une séparation déchirante… on tourne la page.

L’expression est simple, le geste symbolique – symbolique de ce qu’on doit laisser aller, laisser passer et… oui, passer à autre chose.
Lâcher prise, abandonner, s’abandonner aussi.

On le fait chaque soir, inconsciemment peut-être, avant de s’abandonner au sommeil – on tourne la page sur ce que ce jour a été avec toutes ses activités, ses anxiétés, ses loisirs et ses plaisirs.
Et on le fait aussi… quand, comme maintenant, une année tire à sa fin… on tourne la page…
On laisse derrière soi ce que ces 365 parcelles de vie ont été…

Il se peut qu’on les égrène, une à une pour en revivre les périodes importantes.
On veut parfois s’accrocher aux moments signifiants – toutes ces expériences enrichissantes, ces beaux souvenirs.
Et il y a les autres… les autres moments éprouvants, ceux qui ont provoqué regrets et larmes, ceux-là qui avaient le goût amer de la défaite et qui ont frôlé le désespoir…

Tourner la page, une page toute neuve, toute pure, toute riche de possibilités, où rien n’a encore été écrit.
L’écriture, l’aventure de la vie commencera, recommencera encore une fois ce premier jour de l’année nouvelle pour laquelle on échange tant de bons souhaits : on la veut : Belle, Bonne et Bénie cette Nouvelle Année!

Et elle le sera si, au matin de chaque jour, on se met à l’oeuvre avec confiance, abandon et… une bonne dose de détermination, pour écrire cette nouvelle page avec tout ce qu’elle nous offre d’imprévu et d’opportunité – ce que certains nomment ‘sérendipité’: une rencontre avec ‘Dieu-en-habit-de-camouflage’, a-t-on dit!

Source: Image: OxfordWords Blog

 

 

 

 

5è dimanche de Pâques, C

« Tu rêves en couleur! »
On vous l’a peut-être dit, ou vous avez entendu ces mots adressés à quelqu’un de votre entourage.
Une voisine décrivait la soirée anticipée – les ami/es, les activités, la bouffe – tout serait absolument parfait!
Et les paroles furent prononcées : « Tu rêves en couleur! »
Un collègue de travail projetait une excursion en montagne ou rien ne laisserait à désirer. À lui aussi, on a dit : « Tu rêves en couleur! »

Si notre imagination nous présente une situation où tout répond à nos désirs et nos souhaits sont exaucés jusque dans les moindre détails, alors il est peut-être vrai de dire que « nous rêvons en couleur » – car il est rare que la vie s’ajuste aussi fidèlement à nos attentes et… nos caprices!

20-Things-Which-Make-Women-So-Women-9, gloryonbyekere.blogspotEn lisant la 2è lecture de ce 5è dimanche de Pâques (année C) du livre de la Révélation ou Apocalypse (Ap.21 :1-5) cette expression m’est soudainement venue à l’esprit – oui, cette lecture nous invite à… « rêver en couleur! »

« Dieu aura sa demeure avec les humains…
Lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux,
De mort, il n’y en aura plus;
De pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus… »

Oui, on a l’impression de rêver et toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ne suffisent pas à peindre une telle situation de bonheur intense et durable. Et ici, notre imagination n’est pas coupable d’outrepasser la réalité. Dieu lui-même se porte garant de cet état qui nous comblera au-delà de nos rêves les plus audacieux! Le texte se termine en nous assurant : « Ces paroles sont certaines et vraies. »

Peut-être qu’avec Dieu « rêver en couleur »  c’est tout simplement anticiper ce qu’il a déjà préparé pour nous… C’est là, la nature même de l’ESPÉRANCE !

Source: Image: gloryonyekere.blogspot