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Journée mondiale des écrivains en prison – 15 novembre

Cette journée est organisée depuis 1981 afin d’attirer l’attention mondiale sur des écrivains et des journalistes dont le travail leur attire des représailles.

Il n’y a pas si longtemps, le 10 novembre 1995 très exactement, l’écrivain nigérian Ken SaroWiwa a été pendu pour avoir défendu les droits de son ethnie minoritaire dans une région d’agriculture et de pêche spoliée et dévastée par l’exploitation pétrolière. Ses convictions l’avaient amené à plaider jusque devant la Commission des Droits de l’Homme.

Ecrivain en danger

Le 15 novembre a lieu la Journée pour les Écrivains en prison, organisée par une dizaine de milliers de membres du P.E.N. International. Pour mémoire, fondée en 1921, l’association mondiale de poètes, de romanciers et de journalistes s’engage à défendre la libre circulation des idées entre toutes les nations, à promouvoir une littérature sans frontières et à s’opposer à toute restriction de la liberté d’expression. Au siège du P.E.N. International à Londres, le Comité des Ecrivains emprisonnés a recensé 775 cas de femmes et d’hommes de lettres persécutés et réprimés pour délit d’opinion pendant le premier semestre de l’an 2003. Nombre d’entre eux ont été arrêtés, torturés, emprisonnés ou contraints à l’exil. 22 personnes ont été tuées ou assassinées, 13 portées disparues. Le Comité a établi une liste non exhaustive des Etats à haut risque: Algérie, Bangladesh, Chine, Cuba, Iran, Birmanie, Syrie, Turquie, Vietnam…

Aussi, cette Journée pour les Ecrivains en prison, s’est-elle manifestée sous le signe de solidarité et de soutien envers tous les écrivains victimes de l’intolérance et de la dictature, sans oublier leurs familles harcelées, intimidées ou menacées.

Quelques chiffres…

Depuis novembre 2004, d’après le Comité de PEN International pour les écrivains en prison (WIPC), pas moins de 699 écrivains ou journalistes ont été attaqués, harcelés, enlevés, jetés en prison ou menacés de mort, 12 ont disparu, 28 ont été tués.

Pensons aux prisonniers d’opinion et de conscience qui n’ont pas le droit de chanter la Liberté de Paul Eluard, l’Espoir d’André Malraux, les Eloges – Exil, Pluies, Neiges, Vents… de Saint John Perse, entre sang et souffrance. Réduire les gens de lettres au silence, briser leur plume, confisquer et brûler leurs œuvres, c’est la pire des tortures.

Un site à visiter : pen-international.org    Source: Texte & Image: Journée Mondiale

L’or…

medal_lead_1471850187Les Jeux Olympiques de Rio se sont terminés hier. Plusieurs athlètes retournent dans leur pays avec la grande joie d’avoir atteint l’objectif qu’ils ou elles s’étaient fixé : la conquête de… l’or! Ils et elles ont obtenu une – ou même plusieurs, médailles d’or. Bien sûr, on accepte l’argent, on se console avec le bronze, mais ce que tous visent c’est l’or.
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Dans la mythologie grecque, le mythe de Midas est bien connu. Roi de Phrygie, il avait la réputation d’un souverain cupide et un peu stupide. Il avait un désir insatiable pour l’or. En récompense d’une faveur rendue à un ami du dieu Dionysos, celui-ci promit à Midas promit de réaliser pour lui un vœu. Sans hésitation, Midas demanda que tout ce qu’il toucherait tourne en or. La suite est facile à deviner : Midas allai bientôt mourir car il ne pouvait même plus se nourrir – la grappe de raisin qu’il touchait se changeait en billes d’or, la cuisse de poulet qu’il essayait de croquer allait lui briser les dents. Il dut implorer le dieu de le libérer de sa folle requête.

Même lorsqu’on obtient quelque chose que l’on convoitait depuis longtemps notre joie est parfois de courte durée et fait place à l’insatisfaction. À ce sujet, l’exemple de Michael Phelps est inspirant. Lui, phelps_200mim_rio-olympics-swimming_webf-2le nageur le plus médaillé de tous les Jeux Olympiques a connu d’expérience ce que le dicton populaire affirme – notamment que tout l’or du monde n’achète pas le bonheur. Par le passé, il a avoué ne pas avoir d’estime de lui-même et de devoir dépendre de l’alcool et des drogues pour vivre d’un jour à l’autre. Tous ses succès, sa réputation, l’admiration de tant de gens, ne réussissaient pas à donner un sens à sa vie.

Une tentative de suicide, puis un emprisonnement s’ensuivent. Un livre donné par un ami le mettre sur le chemin de la guérison : The Purpose Driven Life de Rick Warren. Cette lecture lui sert de révélation et dans une entrevue il dira plus tard : « Ce livre m’a incité à croire en une force supérieure. Il m’a montré que j’avais ma place sur terre ». C’était là l’or qu’il n’avait pas obtenu en compétition mais reçu en pur don.
Et… cet or, ce pur don, nous est aussi offert… pas à Rio, ni à Tokyo, mais là où nous sommes en ce moment…

Source: Images: daily.bhaskar.com;  nuclear-news.net;    nbcolympics.com