C’est le Pape François qui a pris l’initiative, dans son message du 6 août 2015, d’instituer cette journée mondiale, dans la droite ligne de sa récente encyclique Laudato Sì.
Je souhaite vous communiquer ma décision d’instituer également dans l’Église catholique une “Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création”. À partir de cette année*, cette journée sera célébrée le 1er septembre, comme cela se produit déjà au sein de l’Église orthodoxe.
Une journée appelée à une très large diffusion
Cette journée de prière offrira à chacun l’opportunité de renouveler son adhésion personnelle à sa vocation de gardien de la création.
En instituant cette journée, le Pape a répondu à une demande de l’église orthodoxe et souhaite également que d’autres églises et communautés ecclésiales rejoignent cette initiative, en particulier pour que cette journée soit célébrée en accord avec les initiatives que le conseil oecuménique des églises organise sur ce thème.
Sauvegarder la maison commune
L’encyclique du Pape est trop long et trop dense pour être résumée ici, mais le lecteur sera frappé par sa portée universelle. Nous ne sommes pas propriétaires de la création mais bien dépositaires et appelés à la sauvegarder et la transmettre… et c’est à Saint François d’Assise que nous laisserons le soin de conclure cette présentation avec une courte citation de son cantique de la création:
Loué sois tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.
Message du Pape François pour la Journée Mondiale pour la sauvegarde de la Création
1er septembre 2023
Chers frères et sœurs!
“Que la justice et la paix jaillissent” est cette année le thème du Temps œcuménique de de la Création, inspiré des paroles du prophète Amos : « Que le droit jaillisse comme une source ; la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais » (5,24).
« Cette image expressive d’Amos nous dit ce que Dieu désire. Dieu veut que règne la justice, essentielle à notre vie d’enfants à l’image de Dieu, comme l’est l’eau à notre survie physique. Cette justice doit émerger là où elle est nécessaire, et non pas se cacher en profondeur ou disparaître comme l’eau qui s’évapore, avant qu’elle n’ait pu nous soutenir. Dieu veut que chacun cherche à être juste en toute situation, qu’il s’efforce toujours de vivre selon ses lois et de permette ainsi à la vie de s’épanouir pleinement. Lorsque nous cherchons d’abord le royaume de Dieu (cf. Mt 6, 33), en maintenant une juste relation avec Dieu, l’humanité et la nature, alors la justice et la paix peuvent jaillir, comme un courant inépuisable d’eau pure, nourrissant l’humanité et toutes les créatures. »
Il y a différentes manières de se saluer.
À travers le monde, les gens s’interpellent de bien des manières.
Izabele de Oliveira a été touchée par celle de Jésus rejoignant ses apôtres.
Elle nous en parle.
Lors de la première édition, le Cardinal Peter Turkson, Président du Conseil pontifical Justice et Paix, avait rappelé que des millions de personnes de par le monde sont privées de liberté et contraintes à vivre pratiquement en esclavage.
Pour ces hommes et ces femmes, sainte Joséphine Bakhita est un modèle d’espérance et l’Eglise Catholique encourage les fidèles à suivre les pas de cette sainte.
Le Pape désire que les hommes de tous pays et toutes origines prennent conscience d’un phénomène global qui dépasse la responsabilité de tel ou tel état. Il appelle à une véritable mobilisation contre ce fléau:
« Nous devons tous mieux analyser la situation et mobiliser les consciences:
De la conscience à la prière, de la prière à la solidarité, de la solidarité à l’action, afin que la traite et les nouvelles formes d’esclavage disparaissent. »Source: Texte: Journée mondiale Image: Unsplash
Chaque année un thème différent est proposé et, pour 2023, le pape François invite à méditer sur « Personne ne peut se sauver tout seul », thème précisé ensuite par « Repartir après la Covid-19 pour tracer ensemble des sentiers de paix »… Vaste programme me direz-vous… le texte du Pape (voir lien en bas de page) est riche et dense, nous le reproduirons pas in extenso dans le site, libre à vous d’aller y jeter un oeil.
Le champ de la science est immense. Chaque année, la Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement permet de rappeler l’importance et la pertinence de la science dans la vie quotidienne, mais aussi d’insister sur la nécessité de faire participer le public aux débats sur les questions scientifiques émergentes.
En rapprochant la science de la société, la Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement vise à faire en sorte que les citoyens soient informés des développements scientifiques. Elle met aussi en lumière le rôle que les scientifiques jouent dans notre compréhension de la planète, système remarquable et fragile, et dans la consolidation de nos sociétés. Cette journée offre l’occasion de mobiliser tous les acteurs – des responsables gouvernementaux aux médias, en passant par les étudiants – autour d’un thème scientifique en faveur de la paix et du développement.
Le thème de la Journée mondiale de la science du 10 novembre 2022 est Les sciences fondamentales pour le développement durable. Elle est célébrée dans le cadre de l’Année internationale des sciences fondamentales pour le développement durable, qui a débuté le 8 juillet 2022.
Le Pape au Bahreïn, un signe d’unité et de dialogue en temps d’épreuve
Le Pape sera au Bahreïn du 3 au 6 novembre. Il se rendra dans les villes de Manama et d’Awali, où il participera au « Forum de Bahreïn pour le dialogue: Orient et Occident pour la coexistence humaine ».
Parmi les principaux événements, la Sainte Messe au stade national de Bahreïn et la rencontre avec les jeunes à l’école du Sacré-Cœur.
Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, dans une interview à L’Osservatore Romano et à Radio-Vatican News, réaffirme que «dans un monde caractérisé par des tensions, des oppositions, des conflits», la visite du Pape et les événements à Bahreïn auxquels il participera sont «un message d’unité, de cohésion et de paix».
Depuis 2005, en prolongement de la journée mondiale de l’habitat, l’Alliance Internationale des Habitants a lancé la campagne expulsion zéro ainsi que la journée mondiale expulsion zéro.
Afin de réagir à l’augmentation des expulsions à travers le monde (15% de la population mondiale est menacée) pour les raisons suivantes:
L’idée est de faire réagir l’ONU qui vise l’amélioration des conditions d’habitations de 100 millions de personnes, tandis que le risque de mal logés devrait augmenter lui aussi.
L’Alliance Internationale des Habitants se base sur le droit de vivre en paix, en sécurité, avec dignité et pour un coût supportable.
L’Institution Nationale de Jeunes Sourds de Paris est un lieu riche d’histoire. A l’origine, l’Institution des Sourds de naissance fut créée sous la Constituante, par la loi du 21 et 29 juillet 1791. Elle avait pour finalité la poursuite de l’œuvre philanthropique de l’abbé Charles-Michel de l’Epée (1712-1789). Cette loi honorait ce bienfaiteur en portant son nom au rang des citoyens ayant mérité de la Patrie.
L’abbé de l’Épée qui était avocat au Parlement de Paris, s’était dévoué pour les pauvres et les indigents. Il dispensait à l’occasion des enseignements à des étudiants entendants. Il advint qu’une rencontre fortuite changea le cours de sa destinée, lorsqu’en 1760 il fut mis en présence de sœurs jumelles sourdes et muettes. Leur précepteur, le Père Vanin venait de décéder fin 1759. Jacob Rodrigues Péreire, précepteur oraliste d’enfants sourds, ayant acquis une notoriété à la cour du roi, n’enseignait alors qu’à quelques sourds et sourdes privilégiés par leur rang social. L’abbé de l’Epée venait de découvrir deux nouvelles élèves, pour lesquelles les voies traditionnelles de l’enseignement restaient lettre morte.
Sa philosophie augustinienne l’autorisait à voir dans les gestes de ses deux protégées des signes représentant directement les idées. Il imagina donc une langue de signes gestuels naturels, ordonnés selon la syntaxe française, cette syntaxe étant aperçue comme la représentation de la logique universelle humaine.
L’abbé de l’Epée comprit les enjeux de la langue gestuelle. Il ignorait la langue des signes que pratiquait la communauté des sourds parisiens. Cette langue existait bien, ainsi qu’en témoigne un « devenu sourd », Pierre Desloges, dans le livre qu’il fit éditer en 1779. Le projet de l’abbé de l’Epée portait bien au-delà de la classe qu’il ouvrit au 14 rue des Moulins à Paris. Ayant réuni les enfants sourds de plusieurs pensions de son quartier il conçut de développer une langue gestuelle universelle que les entendants de toutes les nations pourraient apprendre dans des collèges.
Par l’instruction dispensée, l’abbé de l’Epée rendait ses élèves sourds de tout âge non seulement à la citoyenneté, mais les intégrait aussi à un projet de paix, les gestes avaient la faculté de traverser des frontières que les langues orales franchissent difficilement. À son décès, l’abbé de l’Epée instruisait près d’une centaine d’élèves.
Citoyens à part entière
Controverses et disputes furent pour l’abbé de l’Epée des sujets de réflexion : devait-on préférer la dactylologie, l’alphabet manuel espagnol, aux signes gestuels, pour permettre une meilleure appropriation de la langue française ? Péreire était un dactylologiste avisé ; il avait conçu un alphabet phonétique plus expéditif que l’alphabet manuel figurant les lettres traditionnelles : deux représentations visuelles de la langue française s’affrontaient donc en France, à la fin du 18 ème siècle ; l’une représentait les idées par des signes, et l’autre ne figurait manuellement que la forme des mots par l’épellation alphabétique. Ainsi commençait la querelle des dactylologistes : l’abbé de l’Epée leur opposait une représentation des entités spirituelles, préférable à la simple restitution d’une enveloppe vide de sens.
Ailleurs, en Prusse, Samuel Heinicke fut le promoteur d’une méthode fondée sur l’enseignement de la parole aux muets. Heinicke reprenant la tradition de la méthode orale pure, développée en Hollande en 1700 par jean Conrad Amman. Heinicke soutînt contre l’abbé de l’Epée, que les signes gestuels ne pouvaient se graver dans la mémoire. L’écriture elle-même ne pouvait s’acquérir sans un apprentissage préalable de la parole ou de l’articulation. Ceci reposait une question fondamentale de puis l’antiquité : l’homme privé de parole possédait-il une raison ? Les sourds sans l’écriture possédaient-ils seulement une mémoire visuelle ? Les signes suffisaient-ils à vaincre les obstacles du silence ?
L’abbé de l’Epée soutenait l’importance des gestes pour l’essor de l’intelligence et l’existence d’une mémoire visuelle suppléant la mémoire auditive. Son action prouva l’éducabilité des sourds dans différents domaines, car ses traités pédagogiques, publiés anonymement en 1776 et 17843, abordaient déjà la lecture sur les lèvres et l’apprentissage de l’articulation chez le petit enfant sourd.
L’abbé de l’Epée proposait une méthode ouverte, dans la mesure où il sut tenir compte des critiques de ses concurrents. il invitait d’ailleurs tout instituteur à perfectionner la voie qu’il ouvrit. Il forma de nombreux maîtres qui portèrent sa méthode en Espagne, en Autriche, en Italie, en Hollande… Sa langue universelle se constituait de signes naturels assujettis à des signes de son invention, à savoir, les signes méthodiques traduisant les désinences et les flexions verbales, les catégories du discours, les conjonctions… Elle fut pratiquée dans de nombreux pays jusqu’en 1830. Mais n’oublions pas que cette technique de visualisation gestuelle des langues orales connaît périodiquement de nouvelles versions, avec des anglais signés divers et de nouvelles versions du français signé.
Vers la même époque, la langue des signes, celle des sourds, langue à part entière, avec une syntaxe et une grammaire indépendantes des langues orales, s’était considérablement perfectionnée sous l’action conjuguée d’un pédagogue entendant, Augustin Bébian (1789-1839), et des premiers enseignants sourds. Bébian avait appris le langage naturel des Sourds-et-Muets dans son enfance : c’était le filleul de l’abbé Sicard, qui succédera à l’abbé de l’Épée. Bébian fut l’auteur d’ouvrages remarquables sur la gestualité. Il publia en 1824 une Mimographie, essai d’écriture des signes naturels.
[…] Pour parvenir à une paix véritable, il faut bien plus que déposer les armes. Il faut construire des sociétés où tous les membres ont le sentiment de pouvoir s’épanouir. Il s’agit de créer un monde dans lequel les gens sont traités de manière égale, quelle que soit leur race.
Comme l’a déclaré le Secrétaire général António Guterres, « Aujourd’hui encore, le racisme continue de gangréner les institutions, les structures sociales et le quotidien de toutes les sociétés. Il reste un facteur d’inégalité persistant et continue de priver des personnes de leurs droits humains fondamentaux. Il déstabilise les sociétés, sape les démocraties, porte atteinte à la légitimité de l’État et […] les liens entre racisme et inégalité de genre sont indéniables.».