image-i-nations trésor

Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains – 8 février

Cette journée mondiale a été instituée en 2015 à l’initiative du Pape François.
Le choix du 8 février ne doit rien au hasard puisque cette date correspond à la fête de Sainte Joséphine Bakhita, une Soudanaise qui a été vendue comme esclave, maltraitée puis rendue libre.

Des millions de personnes concernées

Lors de la première édition, le Cardinal Peter Turkson, Président du Conseil pontifical Justice et Paix, avait rappelé que des millions de personnes de par le monde sont privées de liberté et contraintes à vivre pratiquement en esclavage.

Pour ces hommes et ces femmes, sainte Joséphine Bakhita est un modèle d’espérance et l’Eglise Catholique encourage les fidèles à suivre les pas de cette sainte.

De la prise de conscience à l’action

Le Pape désire que les hommes de tous pays et toutes origines prennent conscience d’un phénomène global qui dépasse la responsabilité de tel ou tel état. Il appelle à une véritable mobilisation contre ce fléau:

« Nous devons tous mieux analyser la situation et mobiliser les consciences:
De la conscience à la prière, de la prière à la solidarité, de la solidarité à l’action, afin que la traite et les nouvelles formes d’esclavage disparaissent. »

Source: Texte: Journée mondiale    Image: Unsplash

18è dimanche de l’année C – 2019

La semaine dernière, le texte de l’évangile nous présentait Martha qui voulait gagner Jésus à sa cause contre sa sœur, Marie (Lc.11:1-13).
Cette semaine, un scénario semblable nous est offert alors qu’un homme approche Jésus pour qu’il prenne sa défense
contre son frère qui refuse de partager un héritage (Lc.12:13-21).

Dans les deux cas, Jésus aide la personne qui l’approche à changer de perspective.
La ‘méthode’ de Jésus demeure la même :
il nous aide à nous libérer des tracas, des soucis et des préoccupations qui nous accaparent
et nous privent de ce que la vie a de meilleur à nous offrir!

Ce que Jésus désire nous faire découvrir c’est que :
« La vie de quelqu’un, même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »

 
C’est là un principe de sagesse qu’il nous est parfois bien difficile d’accepter.
Il semble qu’un désir compulsif nous rend esclave – le désir de posséder :

  • des biens matériels, de la richesse, oui,
  • mais aussi une réputation enviable,
  • un pouvoir qui s’exerce avec autorité sur les gens,
  • de l’influence indéniable sur les personnes qui nous entourent.

Et, non contents de posséder, nous voulons posséder toujours davantage !
Ce qui mérite l’apostrophe de Dieu et en terme bien clair : « Fous ! »
 
Si ce soir, on venait nous informer que notre nuit ne débouchera pas sur l’aube de demain…
Qu’en serait-il de nos possessions chèrement acquises ?…

On raconte qu’à partir du 13è siècle, lors de l’élection d’un pape, avant son couronnement,*
à trois reprises un moine se présentait devant lui et, faisant brûler une pièce d’étoffe, il répétait :
« Sic transit gloria mundi » ainsi passe la gloire du monde. »

De toute la richesse et la gloriole dûrement acquises, il ne reste que… des cendres !
À moins que nous n’ayons appris à… « être riche en vue de Dieu », comme le dit Jésus.

 

* N.B. Cette coutume s’est terminée en 1978 avec le Pape Jean Paul 1er qui a aboli le couronnement.

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/18th-sunday-of-year-c-2019/

Et, dans une vidéo, Rachel (personnifiée par Nathalie Ménard) se pose la question: ‘Est-ce tout ce qu’il y a dans la vie?’  https://youtu.be/k6wStCaBH6U

Source : Image : fr.wikipedia.org

 

 

Prix Nobel de la Paix 2018

Denis Mukwege et Nadia Murad, prix Nobel de la Paix

Le prix Nobel de la Paix a été attribué vendredi 5 octobre à deux personnalités qui luttent contre les violences sexuelles et la persécution des femmes.

Le gynécologue congolais Denis Mukwege, maintes fois nominé dans le passé, et la jeune Yazidie Nadia Murad, ex-esclave sexuelle de Daech, ont ainsi été désignés, vendredi 5 octobre, pour recevoir la prestigieuse récompense. 

Le choix s’inscrit sans doute dans le sillage du mouvement de libération de la parole des femmes qui agite, depuis des mois, la planète entière avec le hashtag #MeToo. Décerné vendredi 5 octobre, le prix Nobel de la Paix récompense cette année deux grandes personnalités qui luttent contre les violences sexuelles et la persécution des femmes, notamment sur les théâtres de guerre.

Le gynécologue congolais Denis Mukwege, maintes fois nominé dans le passé, et la jeune Yazidie Nadia Murad, ex-esclave sexuelle de Daech, ont ainsi été désignés, vendredi 5 octobre, pour recevoir la prestigieuse récompense.

Deux voix pour défendre la cause des femmes

Nadia Murad Basee Taha, née en 1993 à Kocho, un village près de Sinjar en Irak, est une activiste irakienne des droits de l’homme issue de la communauté yézidie. Depuis septembre 2016, la jeune femme de 25 ans, déjà lauréate du prix Sakharov, est aussi ambassadrice de bonne volonté des Nations unies pour la dignité des victimes du trafic d’êtres humains.

Nadia Murad, porte-voix des femmes yézidies et prix Nobel de la Paix

Né en mars 1955, à Bukavu dans le Sud-Kivu en République démocratique du Congo, Denis Mukwege est un gynécologue et militant des droits humains congolais. Il est surnommé « L’homme qui répare les femmes », pour avoir notamment soigné les femmes violées et victimes d’excisions du Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), depuis 1999. Il est aussi pasteur chrétien évangélique de courant pentecôtiste dans une église de Bukavu.

Source : Texte : Malo Tresca , le 05/10/2018 publié dans LA CROIX   Image : BBC

 

 

Jeudi-Saint: Serviteur, esclave?

basin water

Serviteur, qui veut-l’être? Peu d’entre nous…

Esclave? Encore moins!

Ce fut pourtant le choix du Dieu-fait-homme!…

 « Le Christ Jésus, de condition divine… s’étant comporté comme un homme, il s’anéantit lui-même, il s’humilia plus encore, prenant la condition d’esclave » (Ph.2 :7-8).

Source: Image: oslhermosa.com

La sandale de Jésus

En France, les Dominicains de Lille ont publié un site internet très riche et inspirant. Ils offrent des retraites en ligne pour l’Avent et le Carême et, durant l’année, des méditations sur différents thèmes de la Bible. Pour la période de l’Avent cette année (Avent dans la ville), ils ont fait appel à des représentant/es d’autres congrégations religieuses qui présentent leurs réflexions.

Depuis longtemps déjà, je suis abonnée à leur site et, il y a quelques jours j’ai reçu par courriel le texte du Père Nicolas Rousselot, s,j, sur LA SANDALE DE JÉSUS. Un texte original et intéressant que je vous partage ici.

sandale de JésusJe ne suis pas digne de défaire
 la courroie de ses sandales.  (Évangile selon Saint Luc, chapitre 3, verset 16)    

Saviez-vous que la parole de Jean-Baptiste au sujet de la sandale de Jésus dont il ne peut dénouer la courroie se retrouve chez Matthieu, Marc, Luc, Jean et Paul ? C’est même le seul verset commun aux cinq témoins.
Pourquoi les cinq ont-ils été frappés à ce point par cette image apparemment banale de la courroie déliée d’une sandale ? Une petite enquête nous apprend qu’au temps de Jésus, les disciples qui choisissaient de se mettre à l’école d’un rabbin faisaient avec lui cette sorte de contrat : « Rabbin, si tu acceptes de m’enseigner, de mon côté, je m’engage à faire ta vaisselle, ton ménage, ton linge et tes achats. 
Mais lorsque tu reviendras de pérégrinations, ne compte pas sur moi pour me mettre à genoux et te laver les pieds. En bon juif, je ne veux être l’esclave de personne. » 


Tout d’un coup, la parole de Jean-Baptiste s’éclaire. C’est comme s’il disait : « Celui que je viens de baptiser était l’un de mes disciples. Il était “derrière moi”, alors que c’est à moi de devenir son disciple. Or, je n’en suis pas digne. Plutôt que devenir son disciple, je devrais être son esclave, dépendre entièrement de lui, me mettre à genoux à ses pieds. Mais en fait, je ne suis même pas digne d’être choisi comme son esclave, je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. »
Cette image de la sandale nous permet d’être les témoins privilégiés d’une visitation chez Jean le Baptiste. Une immense lumière d’espérance vient l’envahir, une lumière indescriptible : L’Astre d’en haut vient de le visiter. Nous comprenons d’autant mieux pourquoi cette parole de vie a tant frappé Paul et les quatre évangélistes, au lendemain de la résurrection.