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4è dimanche du Carême, année A

  Il y a ceux qui voient,
Il y a ceux qui ne voient pas
Et il y a… ceux qui ne veulent pas voir…

Ce n’est pas un jugement mais une constatation que nous pouvons faire en différentes situations.
Jésus lui-même l’a fait lors de la question des Pharisiens : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »

«  Jésus leur répondit :
« Si vous étiez aveugles,
vous n’auriez pas de péché ;
mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’,
votre péché demeure. »

 Ce 4è dimanche du Carême nous présente la scène bien connue de L’aveugle-né » (Jn.9 :1-41).
On a peine à imaginer ce que c’est que de ne pas voir, pire encore : de n’avoir jamais vu.
Ne pouvoir qu’imaginer les choses, les paysages, les personnes.
En entendant un chien aboyer, devoir le toucher pour deviner un peu ce à quoi il ressemble.
C’était la situation de cet homme dont parle l’évangile d’aujourd’hui.

Mais cet homme voulait voir, il voulait connaître – connaître la vérité,
connaître surtout celui qui l’avait si soudainement et si complètement guéri de sa cécité physique.
Il l’a rencontré et il a reçu la révélation que nous désirons : VOIR, VOIR Dieu-parmi-nous.

Le dialogue qui l’exprime est si simple : Jésus demande à celui qu’il a guéri :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
 Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »
L’homme dit : « Je crois, Seigneur ! »

 
La vision… de la FOI.
Cette période de Carême est peut-être un temps privilégié pour apprendre à voir – à voir comme Dieu !

C’est ce dont parle la 1ère lecture (1 Sam.16 :1,6-7,10-13) :
« Dieu ne regarde pas comme les hommes :
les hommes regardent l’apparence,
mais le Seigneur regarde le cœur. »

Voir aussi:  http://image-i-nations.com/un-voyant/            http://image-i-nations.com/laveugle-ne-parle/

Source: Images: Dreamstime.com; www.shutterstock.com;  www.lds.org

 

 

4th Sunday of Lent, Year A

Strange things happen among us, people.
Something good can be done for someone and the person who benefits from the good deed is penalized for it!
 
It should not surprise us – this is what happened already in the time of Jesus.
We see it in today’s gospel on this 4th Sunday of Lent, Year A (Jn.9:1-41).

Jesus has cured a man who had been born blind and the religious leaders give this fortunate man – (or, unfortunate?) –
a hard time indeed.
Questions upon questions to him, to his parents, back to him again – evidently trying to find Jesus somehow guilty.
Unable to have the man say anything that would enable them to reach such a verdict, “They drove him away…”

They cannot SEE the good.
They cannot accept the evidence.
They push aside what is plain and clear.
They cannot face the truth.
They blind themselves in the most obvious way.

Why? Why such an attitude? What this kind of reaction?
But the next question is… Can this not be found in… us?
 
We may ‘drive away’ a memory… too painful to face.
We may ‘drive away’ a remark… unpleasant to acknowledge.
We may ‘drive away’ a warning… that would call for a decision.
We may ‘drive away’ a piece of advice… that would ask for a change of attitude.
We may ‘drive away’ some information… that invites me to do something.
So, we do as if the truth were not the truth!

We may fell afraid, ashamed, incompetent, powerful, not equal to a situation.
So, we hide, we pretend, we escape.
We literally ‘drive away’ what is plain to SEE but which threatens us.

LENT may be precisely that: the time to make special efforts to SEE.
And to pray for, yes, vision AND insight!

See also:  http://image-i-nations.com/the-man-born-blind/
Source: Image: request.org.uk
 
 

3è dimanche du Carême, année A

Ce texte de la Samaritaine rencontrant Jésus au puits de Jacob nous est bien connu (Jn 4: 5-15,19-26,39-42).
Les différents aspects de cette scène font l’objet de multiples commentaires et les réflexions d’auteurs spirituels se multiplient pour en faire ressortir ce qui peut nous inspirer.

Pour ma part, ce qui me fascine c’est… ce qui n’est pas dit, plus précisément : les questions qui ne sont pas posées !
Dans la mentalité juive de l’époque, et particulièrement celle des scribes et des Pharisiens du temps, on pourrait s’attendre à ce que Jésus demande à la femme :

  • Pourquoi vis-tu avec cet homme qui n’est pas ton mari ?
  • Pourquoi changes-tu, à tout moment, tes compagnons de vie?
  • Pourquoi n’observes-tu pas les commandements de Dieu – tu les connais !

Mais voilà : Jésus ne partage pas la mentalité – les jugements hâtifs et les condamnations sans appel – des scribes et des Pharisiens !
Il est le messager du Dieu de miséricorde et toute sa personne – ses paroles, ses attitudes, en témoignent.

Étrange aussi, pour notre mentalité parfois strictement légaliste, Jésus n’attend pas que la femme fasse une… confession : il la fait pour elle !
« L’homme avec qui tu vis n’est pas ton mari, » – pas une condamnation, mais une invitation à continuer la conversation dans la vérité.

Et, de son côté, la femme ne pose pas à Jésus la question qui semblerait évidente dans la situation : « Mais, qui es-tu… pour lire ainsi en moi ? »
Elle mentionne simplement la foi de son peuple, les Samaritains. Elle affirme :

« Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ.
Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »

 
Et alors, c’est Jésus qui fait une… ‘confession’ et dit à la Samaritaine :
« Je le suis, moi qui te parle. »

Il se révèle à une femme, à CETTE femme, une non-juive, et une femme qui vit une relation coupable, dirait-on en langage moderne !
Les personnages religieux du temps lui avaient demandé avec insistance :
« Pourquoi nous garder en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le nous ! «  (Jn.10:24)
Il ne l’avait pas fait, mais à cette femme il dévoile qui il est vraiment.
Il affirmait que Dieu est son Père, mais il ne proclamait jamais : « Je suis le fils de Dieu », se disant toujours : « le fils de l’Homme ».

Mais aujourd’hui il ne dissimule pas son identité réelle : « Je le suis » – un écho à l’identité de Dieu : « Je suis celui qui est. » (Ex.3:14)
 
Moment de vérité s’il en est un!
Pour lui, pour elle…
Et pour nous… si nous consentons à la même démarche de vérité…
Et si, du plus profond de nous même, là où se trouve… la Source, nous osons faire la même demande :
« Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif. »

Voir aussi: http://image-i-nations.com/la-samaritaine-2/

Source: Image: You Tube

 

 

4th Sunday of the Year, A

Advertising has taken on a very important place in business and it has an impact on our daily life, there is no doubt about it.
Newspapers are filled with ads of all kinds, and our TV programmes are interrupted by much publicity that we could do without!
As for the web, it offers a constant flow of things to buy, programmes to join in, clubs to be part of, etc.

What all these have in common is that they describe in a very positive way what they offer. They present a glossy picture of what they want us to choose, to obtain, to adopt.

Those who design the ads, entice us to see things from their point of view and they aim at convincing us that, if we want to be happy, yes, really happy, there is no other way but to take on what is on display!

On this Sunday (4th of the Year, A) we see Jesus, early on in his life of teaching the crowds. In today’s gospel (Mt.5:1-12), we hear him address the people about that very topic: HAPPINESS. But his words do not describe an appealing picture of what will provide happiness. His speech does not resemble in any way what we are used to when someone wants to have us take on his ways!

Who are the happy people according to Jesus?

  • « The poor in spirit,
  • the gentle,
  • those who mourn,
  • those who hunger and thirst for justice,
  • the merciful,
  • the pure in heart,
  • the peacemakers,
  • those persecuted in the cause of right. »

The standard definition of happiness is definitely NOT this one!
Fame, riches, power, are most often part of a description of the happy life, not deprivation and persecution.

But then, perhaps our standard needs to be corrected…
Perhaps our values need to be readjusted…
Perhaps our search for happiness needs to be given a new direction…
Perhaps our way of life needs to be more attuned to Jesus’ message… perhaps…

Today may be a good day to start doing that!
And, ‘by the way’ happiness may just find us… in HIS way!

Source: Images: www.dreamstime.com;  Pinterest

4è dimanche de l’année, A

Si on vous demandait quel est le mot le plus souvent utilisé… sans doute plusieurs penseraient au mot : AMOUR.
D’autres affirmeraient que c’est le mot BONHEUR qui a la première place dans nos conversations.

Personnellement, je n’ai pas de peine à le croire.
Nous venons de conclure la période de Noël avec ses échanges multiples de bons souhaits.
Le mot BONHEUR était rarement absent de nos vœux; oui, on désire tous et pour tous : une ‘Bonne et HEUREUSE année.’
Santé, Succès et, certainement BONHEUR se retrouvaient dans les cartes – virtuelles où réelles!

La grande toile de l’internet semble donner raison à la théorie du bonheur comme concept… primordial. Demandez à Google ce qu’il a à vous offrir et vous serez littéralement inondé de suggestions. On vous recommande les Recettes du bonheur, les Défis du bonheur, les Étapes vers le bonheur. Il y a même une Avenue du bonheur, ou un Boulevard du bonheur. Et ne manquez surtout pas : La clé du bonheur – elle y est aussi! Oh, on vous offre évidemment une Bulle de bonheur d’où seront absents, bien sûr, les mauvais moments, les difficultés, les problèmes, et les troubles de toutes sortes. Bien au chaud dans votre ‘bulle’, vous serez à l’abri des misères de l’humanité, vous serez ‘bienheureux’.

On associe le bonheur à la joie, le plaisir, la satisfaction, l’accomplissement, le succès, la réalisation de soi, et quoi encore? En parcourant tout ce panorama, je serais tentée de demander à l’un et à l’autre de ces internautes enthousiastes si eux sont… heureux, vraiment heureux!

L’évangile d’aujourd’hui (4è dimanche, année A – Mt.5 :1-12) nous présente ce que certains nommeraient : ‘La charte du bonheur’. Elle est proclamée par Jésus lui-même au début des années de sa vie consacrées à l’enseignement des foules. Mais, à vrai dire, pour des oreilles modernes, le vocabulaire de ce texte est assez rébarbatif et la perspective plutôt rebutante…

La pauvreté, les larmes, l’injustice, la calomnie des autres, la misère, la faim et la soif (de la justice bien sûr), la lutte pour la paix, la persécution – c’est ça le bonheur?
C’est ça… si on ose s’en remettre à… la deuxième partie de chaque phrase – c’est ce qui fait toute la différence!

Mais il s’agit d’une différence que l’on peut appréhender seulement dans la foi… l’espérance… et la confiance dans celui qui a prononcé ces paroles.
Et certains seront tentés de dire : ‘C’est le monde à l’envers!’
Mais peut-être est-ce justement à l’envers que l’on peut découvrir le vrai bonheur – là où se trouve la compassion, la justice, la consolation, la paix qui sont l’essence même de la ‘béatitude’.

Autrement… autrement il ne reste que des paroles et des promesses aussi peu tangibles et aussi éphémères que le vent qui les emporte!

Source: Images: www.clker.com;   Pinterest;    www.lds.org

19th Sunday of the Year, C

be ready« Are you ready? » A question that is familiar indeed.
The husband will ask his wife, or the wife her husband, as they wait for the partner to go somewhere.
A group of friends will call out the same words to one who has still to join the group leaving for an outing.
And the words will be heard by students asked by the teacher the same question about the coming exams.

Ready for a journey, an excursion, a meeting, a gathering, a feast, an adventure – so many occasions awaiting our presence, our readiness.
But this Sunday’s gospel message (19th, Year C – Lk.12:35-40) is about more that readiness for something.
Jesus speaks of being ready… for someone – someone’s coming, someone’s sudden arrival.
The unexpected return of the one who should find us waiting, expecting, attending to the tasks confided to us.

The long text of Luke can be summarised in the key sentence in the middle of those 14 verses: “You too must stand ready, because the Son of Man is coming at an hour you do not expect.”

This theme of ‘expectation’ comes back three times and is expressed in a contrast: the attitude of the servant who does not expect his master’s return and what is expected from the person who “has been given a great deal on trust.”
So, perhaps our life is meant to be a coming together of two sets of expections… ours and … that of God!

Source: Image: www.pinterest.com

Une question… d’importance!

huge_2_14393Dans l’évangile de dimanche dernier (17è dimanche, année C – Luc 11:1-13) nous avons rencontré Marthe de Béthanie qui tentait de persuader Jésus de prendre sa part, de se mettre de son côté, pour convaincre sa sœur, Marie, de l’aider dans les tâches domestiques qui l’occupaient. Ce dimanche (18è dimanche, année C – Luc 12:13-21) un individu approche Jésus et, lui aussi, s’efforce de gagner la collaboration de Jésus. Comme Marthe, il veut que Jésus se range de son côté pour convaincre son frère de partager l’héritage reçu.

En bons Juifs qu’ils étaient, ils connaissaient sûrement le Psaume 56 :10 : « Je le sais : Dieu est pour moi. »
Pourtant… leur tentative à chacun n’a pas eu de succès et l’un et l’autre ont reçu de Jésus un message personnel pour les aider à… changer de perspective!

Mais, peut-être leur attitude reflète-elle la nôtre à certains moments… Ne désirons-nous pas… avoir Dieu de notre côté? Contre tout ce qui met entrave à nos attentes…

On désire qu’il nous protège contre les injustices, qu’il guérisse les maladies, qu’il prévienne les accidents, qu’il empêche les attaques terroristes, qu’il nous épargne des tremblements de terre, qu’il nous sauve des déboires qui nous arrivent si souvent, qu’il… Qu’attendons-nous encore de lui?
C’est simple, qu’il soit pour nous – envers et contre tout et tous! Oui, on veut que Dieu se mette de notre côté, ni plus ni moins.

Et s’il fallait plutôt NOUS mettre de SON côté? Adopter sa vision des événements et des gens, faire nôtre sa perspective sur la réalité, sur notre vécu qui se déroule au fil des jours… Je me pose la question !

Source: Image: www.illustrationsource.com