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20è dimanche de l’année A

Les auteurs spirituels, les mystiques spécialement, ont écrit sur ‘Le silence de Dieu’ – des choses profondes, des choses parfois difficiles à comprendre et peut-être… déroutantes.

Et voici que l’évangile d’aujourd’hui (20è dimanche de l’année A – Mt.15 :21-28) nous présente… le silence de Jésus et lui aussi est déroutant.
C’est d’abord la réponse – silencieuse – qu’il donne à une femme païenne (une non-juive, dans le langage du temps) qui l’a approché en lui demandant de guérir sa fille.
« Il ne lui répondit pas un mot. »
 
Déroutant, ça l’est vraiment, et cette attitude nous semble hors-caractère chez Jésus que l’on voit constamment guérir les gens qui viennent à lui.
Plus déconcertante encore est la réponse qu’il adresse ensuite à la femme en disant :
« Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

Plusieurs jugent ces paroles de Jésus très dures, dénuées de toute compassion pour une mère qui craint pour la vie de son enfant.
Mais la réplique de la femme est si juste et dénote un tel à-propos qu’elle ne peut que susciter notre admiration :
« Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
 
Sa réplique lui a valu de recevoir ce qu’elle désirait si ardemment : la guérison de sa fille.
Mais ce n’est pas surtout la justesse et l’à-propos de sa réponse qui ont obtenu cette faveur mais… sa FOI !
« Grande est ta foi… »

Une FOI capable de faire face à l’apparente distance de Dieu…
Une FOI capable de soutenir un silence qui a goût de rejet…
Une FOI capable de recevoir une rebuffade évidente… 

Une FOI qui sait braver tout ce qui pourrait décourager et ose s’exprimer d’une façon qui interpelle Dieu.
Quelle FOI qui peut émerveiller Dieu lui-même !

Source: Images: LDS.org

On peut voir aussi la vidéo sur ce texte de l’Évangile à: https://youtu.be/QfU0_xapiGA

La Cananéenne…

 

 

 

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6è dimanche de Pâques, année A

Dans la vie quotidienne, nous nous retrouvons souvent dans des situations de… manque et de besoin.
Et souvent aussi, nous ne savons pas où nous tourner pour obtenir de l’aide.
Nous nous demandons à qui nous adresser pour une assistance qui soulagera nos divers besoins.

On pense à quelqu’un de la famille mais… eux aussi se retrouvent avec des obligations de toutes sortes et des contraintes qui ne leur permettent pas toujours de venir à notre secours.
Nous avons des ami/es, certes, et on peut parfois faire appel à eux et obtenir une réponse favorable, mais ce n’est pas toujours le cas.
Et les voisin/es ne sont pas toujours disponibles ou disposé/es…

Il est rare, oui, bien rare, que quelqu’un nous fasse la promesse d’être là avec nous, pour nous, quoiqu’il arrive…
Une promesse sans condition ni restriction, ce n’est pas quelque chose qui nous est offert bien souvent.
Et pourtant… elle est là !

Oui, mentionnée très clairement dans l’évangile de ce dimanche (6è dimanche de Pâques, année A – Jn.14 :15-21).
Elle est formulée dans des expressions sans équivoque et des termes qui nous sont familiers.

« Moi, je prierai le Père,
Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.

Celui qui m’aime, moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

Le Père… vous donnera un autre Défenseur
(Ce) Défenseur sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité,
il sera en vous. »

Je relis chaque phrase et je me dis : ‘Est-ce possible ?’
Je me redis : ‘C’est une promesse et une promesse de Jésus lui-même…’
Alors…

Les difficultés ne disparaîtront pas, les obstacles ne se dissiperont pas comme la rosée du matin…
Des contrariétés, des contretemps et des contradictions, il y en aura toujours…
Des tragédies inexplicables se produiront…

MAIS, désormais nous ne serons plus seuls pour y faire face.
C’est là toute la différence…

Source: Image: You Tube

Pâques, année A

« Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres… » (Jn.20:1)

Bien sûr, à l’aube, c’est encore la noirceur qui définit le paysage.
La lueur du jour prépare son apparition… mais l’obscurité domine encore.
Marie-Madeleine est déjà en route.

En l’imaginant sur le chemin, je me dis qu’il y avait sans doute d’autres ‘ténèbres’ en elle…
La douleur alors qu’elle se remémore les événements de l’avant-veille.
La crainte des gardes postés au tombeau.
L’inquiétude à la pensée de son impuissance à pousser la pierre pour y pénétrer.
Peut-être aussi l’incertitude en imaginant l’avenir… sans Lui.
L’obscurité domine, oui…

Je m’émerveille devant le courage, l’audace, la détermination de cette femme.
La littérature, l’art, la scène et le cinéma – sans parler des enseignements et des prédications – nous en donnent des descriptions de toutes sortes.

La mienne est bien simple : Elle était là… là, au pied de la croix, là, au tombeau… Là, dans le jardin… pour Lui.

Elle est une inspiration pour nos moments de ténèbres…
Doute… Anxiété… Situations éprouvantes…
Courage – Audace – Détermination… Le chemin est devant nous… lieu privilégié de la Rencontre!

Source: Images: muc1.framepool.com; Ray Dawning