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L’alphabet du Carême – Lettre P

P pour Prier

Prier – on veut bien le faire…
On s’y met… on essaie… mais on ne se sent pas à la hauteur…

Justement, peut-être ne faut-il pas essayer d’être ‘à la hauteur’.
Parce que prier, ce n’est pas une performance, ou un exploit.
Il ne faut pas tenter de… respecter les règles et de réussir.

Il est vrai que les librairies et les bibliothèques ont souvent plusieurs rayons sur ce sujet.
Il y a aussi, bien sûr, les auteurs spirituels et les gurus de tous genres qui en parlent abondamment et savamment.
On se demande souvent quoi choisir et qui suivre…

Il est étonnant que Jésus, oui, Jésus lui-même, ne nous ait enseigné qu’une seule prière.
À ses apôtres qui le questionnaient précisément sur la manière de prier, il a simplement dit (Matthieu 6:9-13):

« Vous donc, priez ainsi: « Notre Père… »

Cette prière nous est bien connue, trop bien peut-être… nous croyons qu’il faut passer à autre chose!
Et pourtant, tout est là!

Un jour, j’ai lu une consigne sur le sujet: ‘Comment prier’ et, à ma grande surprise, l’auteur disait:
« Prier comme le vous pouvez »!
Désarmant et tellement encourageant!

Mais prier, n’est-ce pas cela: tout simplement ‘Être avec Dieu‘?
Et être avec Dieu comme on se trouve à un moment ou un autre – sans manières, ni complication!
Laisser surgir du plus profond de soi ce qui viendra spontanément et laisser cela monter vers lui.

Surtout, ne pas croire qu’il faut se trouver à un endroit précis,
prenant une attitude particulière,
utilisant les paroles prescrites,
pendant une période de temps définie.

Prier comme on peut… Prier comme on est…
Et lui laisser le reste!…

D’ailleurs il nous a bien dit (Matthieu 6:7-8):

« Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens;
 ils s’imaginent qu’en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter…
Votre Père sait bien ce qu’il vous faut,
avant que vous ne lui demandiez. »

À cela, nul besoin d’ajouter…

 

Source: Images: unsplash.com (Patrick Fore, Milada Vigerova)

The Alphabet of Lent – Letter P

P for Pray

To pray – we want to…
We get down to is… we try… but we do not feel up to it..

Precisely, perhaps we should not try to be ‘up to it’.
Because to pray is not to present a performance, or to realize a feat.
We must not attempt to… follow the rules and succeed.

It is true that bookshops and libraries often have many rows of books on this topic.
There are also, of course, many learned spiritual authors and gurus of all kinds who speak at length about this.
We often ask ourselves what to choose and which of them to follow.

It is surprising that Jesus, yes, Jesus himself, has taught us only one prayer.
To his apostles who were asking him how to pray, he simply said (Matthew 6:9-13):

“This, then, is how you should pray: ‘Our Father’…”

This prayer is well known to us, too much so perhaps… we believe that we should move on to something else!
And yet, everything is there!

One day, a read some guideline on the subject: ‘How to pray’ and, to my surprise, the author was saying:
 » attitude, Pray as you can, Pray as you can”!
Surprising and so encouraging!

But praying, is it not this: simply ‘Being with God’?
And being with God as we feel like at any given moment – without fuss, or complication!
Allowing what is deepest within us to surge spontaneously and allowing it to rise towards him.

Not believing that one must be at a precise spot,
taking on a specific attitude,
using prescribed words,
for a definite period of time.

Praying as we can… Praying as we are…
And leaving everything else to him!…

In fact, he has told us clearly (Matthew 6:7-8):
 
“When you pray, do not keep on babbling like pagans,
for they think they will be heard because of their many words… 
Your Father knows what you need before you ask him”.

To this, nothing needs to be added…

 

Source: Images: unsplash.com (Ben White, Diana Simumpande)

24è dimanche de l’année A – 2023

Une histoire qui rend… inconfortables…
Un commandement qui en fait autant!

Il s’agit, du texte de l’évangile de ce dimanche (Matthieu 18:21-35).
L’histoire est la parabole de Jésus en réponse à la question de Pierre.
Pierre veut savoir exactement combien de fois on doit pardonner à quelqu’un.
Il pose la question à Jésus et suggère une réponse qu’il pense sans doute être généreuse.

Pardonner quelqu’un, pas une ou deux fois, mais à sept reprises – c’est quand même quelque chose.
Mais voilà que Jésus corrige son apôtre en mentionnant un nombre… absolument étonnant: 70 fois sept fois.

Mais le plus ‘dérangeant’ des paroles de Jésus est la dernière ligne du texte
qui demande que l’on pardonne « du fond du cœur ».
Jésus justifie cette exigence en précisant que c’est la manière de faire… de Dieu!

PARDONNER, c’est déjà difficile, il arrive que ce soit même terriblement difficile.
La faute qui nous a atteint personnellement, ou un être cher, est parfois sérieuse.
Le méfait est parfois irréparable, il nous semble qu’il est même injuste de pardonner une telle offense.
La personne coupable peut sembler ne pas réaliser la gravité de la faute.
Dans le pire des cas, elle peut se montrer indifférente au mal causé.

C’est Dieu qui demande de nous une telle attitude de miséricorde…
Pourtant, il nous connaît bien, nous et nos limites…

Peut-être faut-il reconnaître devant lui notre incapacité, dans certaines situations, de pardonner –
pardonner « du fond du cœur ».

Et lui demander de pardonner pour nous…
Qu’il utilise notre désir de pardonner et notre impuissance à le faire.

Jusqu’au jour où, à notre demande, son Esprit répondra en nous libérant de la colère, de l’amertume, qui peuvent encore nous habiter…
pour enfin pardonner à sa manière… « du fond du cœur ».

 

Note: Dans la courte vidéo qui suit, Madeleine Olivier nous partage sa réflexion à ce sujet: https://youtu.be/iY_YObqW_g8?si=UVAw8RMWnUlaStxA

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/24th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Images: pexels (Engin Akyurt)     Scripture Images 

26th Sunday of Year A – 2020

At times, it happens that we honestly wonder what God expects from us.
We ask ourselves what would be pleasing to him in our way of living from day to day.

The first Christians of Philippi may have also been asking themselves the same question.
In today’s 2nd reading, we read Paul’s words to them as he gives them a guideline which is fitting for us as well.
In simple words it demands of us: BE LIKE CHRIST.

It seems that Paul’s words are not easy to translate as different versions of the text (Ph.2:5) give us a somewhat different advice:

In your relationships with one another, have the same mindset as Christ Jesus.” (New International Version)
Or:
“Let this mind be in you, which was also in Christ Jesus:” (King James version)
Or:
Adopt the same attitude as that of Christ Jesus.” (Christian Standard Version)

But, if we think about it, the three versions come to the simple 3-word text above: BE LIKE CHRIST –
in the way you think, the way you behave, the way you relate to others!

A demanding programme of life… the one pleasing to him in the very way that Christ did!
 

Note: Another reflection on a similar theme in French can be found at: https://image-i-nations.com/26e-dimanche-de-lannee-a-2020/

 

Source: Image: wisdomandinstruction.org
 

Dimanche des Rameaux, année A – 2020

UNE FOIS DANS SA VIE…

Bien des gens rêvent de faire – une fois dans leur vie – quelque chose de… spécial –

  • Courir un marathon
  • Escalader une haute montagne
  • Écrire un livre
  • Composer une chanson
  • Faire un safari en Afrique…

Ou peut-être quelque chose de plus prosaïque:
retourner à l’endroit précis où ils/elles ont pris une décision importante qui a changé le cours de leur vie.

Une fois dans sa vie…
C’est l’expression qui me vient à l’esprit en lisant le texte de l’évangile de Jésus qui entre à Jérusalem sur un âne.
On ne peut évidemment pas affirmer que Jésus avait rêvé de le faire.
Mais ce qu’on doit reconnaître c’est qu’il a orchestré tous les détails de cette scène.

Le texte le précise (Mt.21:1-11):
Jésus dit à deux de ses apôtres où aller, quoi faire, et même quoi dire à quiconque pourrait tenter de les empêcher de suivre ses consignes.
Ce qui en résulte est bien étonnant, en fait la scène qui se déroule est à l’opposé de la façon dont Jésus a agi tout au long de sa vie.

Ce qu’il vit ce jour-là est… un moment de gloire –
cette gloire qu’il avait toujours refusée:
à la suite de bien des miracles, on le voit dire au gens présents de ne pas en parler;
et quand les gens émerveillés de ce qu’il a accompli cherchent à le faire roi, il s’échappe et déjoue leur plan (Jn.6:15).

Mais ce jour-là, en cette occasion unique, il senble heureux de l’ovation qu’on lui fait.
Il accepte spontanéement l’honneur qu’on lui rend en l’accueillant comme le descendant de David, le grand roi du peuple d’Israël.

Son attitude inusitée est déconcertante pour nous…
Cet événement suscite notre réflexion, il éveille notre questionnement: POURQUOI?
Pourquoi Jésus a-t-il agi ainsi?

La ou les réponses que l’on peut donner appartiennent à la spéculation – théologique, exégétique.
Le fait demeure: Jésus n’a pas expliqué son geste.

Le texte le décrit comme un geste prophétique et c’est là le message:
dans un signe, un geste symbolique, Jésus révèle qui il est:
‘Dieu-avec-nous’, il va au milieu de nous en messager de paix.

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/psalm-sunday-year-a-2020/
 

Source: Images: latterdaysaintmag.com

 

15th Sunday of Year C – 2019

Some of Jesus’ parables are well-known, nearly too well-known, yet not known well enough…
We may be tempted to think that his message is equally familiar but…
Intellectual knowledge is one thing, daily living is another – we are aware of this!

This Sunday’s parable of The Good Samaritan (Lk.10:25-37) is one of those in danger of a… simple and hasty adaptation!
The levite and the priest are no longer among us, but we may easily picture that among the members of…
this Catholic grouping, that pious association, those participants in a prayerful gathering…
well, surely there are some who would personify the attitude of… non-involvement of those two people of old.

Simple and hasty adaptation and… condemnation.
Yet, in mentally attributing blame to others, we may be missing the point altogether…
What if there were hidden within us – each one of us –
a modern-day levite and a contemporary of the priest in the time of Jesus?

Perhaps, we must admit that there are moments when soft voices within us suggest:

  • This is none of your business.
  • You have a more urgent commitment just now.
  • Someone is waiting for you, you can’t upset him.
  • Let someone else, more qualified, take care of this situation.
  • Surely you have more important things to see to.
  • After all, he’s not, she’s not, of us, really…

The words have a familiar and contemporary accent, and yet, they echo faithfully the Aramaic unspoken thoughts of the two people of Jesus’ parable.
Yes, they are sometimes part of a statement we may not dare to utter but which inspire our attitude to the one in need.

Strange how the 21st century may resemble so much… the 1st!

Note: Another reflection is available on a similar theme in French at: https://image-i-nations.com/15e-dimanche-de-lannee-c-2019/

 

Source: Image: Pinterest

4è dimanche de Pâques, année C – 2019

En ce dimanche, le texte de l’évangile est très court : seulement 4 versets (Jn.10:27-30) mais ils sont riches de sens et… d’exigences !
Jésus lui-même nous dit clairement :

« Mes brebis me connaissent.
Mes brebis écoutent ma voix…
et elles me suivent. »

Je m’arrête et je regarde mon vécu, je considère mon attitude envers lui – celui qui se nomme le Bon pasteur.

  • Est-ce que je le connais vraiment ?
  • Sa voix, je la perçois… je l’écoute… sans me laisser distraire par d’autres voix ?…
  • Est-ce que je marche à sa suite… de près… de loin… de temps à autre… en tout temps ?…

Mais voilà que je deviens consciente qu’il me faut plutôt inverser le mouvement !
Ne pas centrer l’attention sur moi, mon vécu, mon attitude mais… sur lui !
Parce que si je peux le connaître, percevoir sa voix, le suivre…
c’est qu’il a d’abord dit : « Je connais mes brebis… »

Il me connaît d’une connaissance unique, absolue, qui englobe tout –

  • tout ce que je suis et m’efforce de devenir
  • tout ce que j’espère et anticipe
  • tout ce que je tente d’accomplir et de réaliser
  • tous mes déboires et mes échecs aussi… tout !

Connaissance qui est acceptation sans condition et sans limite.

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-easter-year-c-2019/

Source : Image : MonSeigneur et MonDIeu – overblog

5th Sunday of Lent, Year C – 2019

This gospel scene of the woman caught committing adultery is presented in a manner at once vivid and truly inspiring (Jn.8:1-11).
There is even (for those who would not know the story) a touch of… suspense!

About this text, spiritual writers and Bible exegetes have published many articles and commentaries.
Yet, there is one aspect I have never seen referred to…
You could say it is ‘a matter of… attitude’!

While the scribes and Pharisees accuse the woman, Jesus has bent down and is writing in the sand.
To reply to the accusers who are now questioning him, Jesus gets up, looking straight at them.
His reply catches them unawares, or rather all too aware of their own past conduct!

But having spoken to them, Jesus stoops down again.
He had placed himself at the level of the accusers, now he returns to the level of the woman –
a woman surely very ashamed and probably trembling with the fear that her life may be coming to an end.

God coming down to our level… is this not essentially the meaning of what theologians call ‘Incarnation’ –
God becoming one of us “in all things but sin”, we are told (He.4:15).
Yes, God has come down to our level and… he remains there – with us and for us.
 
This woman would possibly not have been able to put this reality into words,
but she had made the experience of it and would never forget it!
Yet, it seems that many of us… forget it, or is it that… we cannot believe it?!
 
Note: Another reflection is available on a different theme in French at: https://image-i-nations.com/5e-dimanche-du-careme-annee-c-2019/
And, in a video, Jeannie Calavrias presents the meeting of Jesus with the adulterous woman at: https://image-i-nations.com/the-woman-caught-in-adultery/

Source: Image: bilderbe

 

Journée internationale de l’épilepsie – 12 février 2019

L’épilepsie reste une maladie encore mal connue. C’est pourquoi, malades et médecins ont décidé de sortir l’épilepsie de l’ombre en organisant, depuis l’an 2000 une Journée nationale dédiée à l’épilepsie. La Journée Internationale de l’Epilepsie se déroule, depuis 2015, le 2ème lundi de février, et ce dans plus de 120 pays.

La plupart d’entre nous confondent l’épilepsie avec sa manifestation la plus spectaculaire, la crise tonico-clonique ou généralisée ; et seulement 20 % savent qu’elle traduit un dysfonctionnement du cerveau.

Il n’y a pas une mais des épilepsies…
L’épilepsie est une maladie neurologique. Elle est l’expression d’un fonctionnement anormal de l’activité du cerveau. Les influx naviguent depuis le corps de la cellule nerveuse via le nerf jusqu’au muscle à activer. Ils peuvent être assimilés à une activité électrique, qui est anormale chez les sujets épileptiques. Cet influx électrique excessif et anormal gagne toutes les cellules nerveuses de proche en proche et provoque la crise d’épilepsie. Cependant compte-tenu des diverses formes de ces crises et de leur évolution, il n’existe pas une mais des épilepsies.

Apprendre les bons gestes
Un des buts de cette journée est d’informer tout un chacun sur les bons gestes devant une personne en crise ; en particulier il est inutile de mettre un objet dans la bouche, ni de l’empêcher de se débattre. La meilleure attitude est de la placer en position latérale de sécurité et de la protéger des regards curieux ou effrayés.

Un traitement efficace
Les épileptologues (médecins neurologues spécialistes de l’épilepsie) se réjouissent de la panoplie de médicaments désormais à la disposition des malades. Une vingtaine de molécules actives ont été mises au point, qui agissent sur les différents types d’épilepsie. Aujourd’hui, 70 % des cas d’épilepsie peuvent être soignés avec succès. Après 2 à 5 ans sans nouvelle crise, environ 70 % des enfants et 60 % des adultes pourront suspendre, sous contrôle médical, le traitement sans risque de rechute.

Source: Texte & Image: Journée mondiale