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Je l’avoue… Je suis atteinte de…

D’ordinaire, quand une personne prononce ces paroles, elle baisse le ton, un ton de confidence.
Souvent son visage reflète une profonde tristesse et une inquiétude troublante…
« Je suis atteinte.. »
On pense immédiatement à une condition grave, à une affliction sérieuse…
L’avenir sans doute incertain pour celui, ou celle, qui parle ainsi.

Présentement, la porte d’entrée d’un Centre d’achats de mon quartier affiche un panneau visuel de grandeur moyenne qui montre une dame prononçant ces mots : « Je suis atteinte… »

Mais son visage ne manifeste aucun signe de regret ou de peine.
Il semblerait même qu’elle considère sa condition comme… enviable!

Et, elle l’est ! Car cette dame affirme « Je suis atteinte d’altruisme. »
Je me demande combien de gens visitant les magasins de ce Centre auront aperçu l’image ET le message…
Personnellement, il m’a fait réfléchir et… je me surprends à désirer contracter la même infection!

L’altruisme: on le définit comme « un sentiment désintéressé d’amour pour autrui » (Larousse).
Il est à l’opposé de l’égoïsme. On dit qu’il peut être instinctif, ou réfléchi, selon les personnes.
Le vocabulaire chrétien utilise le terme: ‘charité’, mais ce mot est employé pour tant de situations qu’il a parfois perdu son sens profond et dynamique.

Penser à l’autre…
Être touché par ce qui lui arrive, se sentir concerné par sa condition quelle qu’elle soit.
Partager sa joie, soulager sa peine, apprécier ses qualités.
Lui redonner courage et l’aider à retrouver l’espérance.
Minimiser ses erreurs, pardonner ses fautes, oublier ses négligences.
Faire valoir ses dons, stimuler ses efforts, récompenser ses succès.
Ne pas l’abandonner quand tous les autres le font.

L’altruisme: à la fois empathie, compassion, indulgence…
Un sérieux virus !

Source: Image: Dissolve

31è dimanche de l’année C, 2022

  Il se connaissait petit de taille mais… il se reconnaissait comme fourbe et injuste, un dissimulateur astucieux.

C’est lui, Zachée, « le chef des collecteurs       d’impôts » – un   publicain dans le langage du temps chez les Juifs.

 

Il était curieux aussi, curieux de voir l’Homme de Nazareth.
Pour y arriver, il n’a pas hésité à monter dans un sycomore pour réussir à l’apercevoir.
Mais la situation s’est vite retournée: c’est Zachée qui a été aperçu et interpelé par Jésus.
Une interpellation qui a pris forme de… convocation –
une demande à être reçu par celui que tant d’autres méprisaient.

C’est la scène que nous présente l’évangile de ce dimanche (Luc 19:1-10).
La description est riche de détails et elle nous adresse une invitation –
celle d’une révision des valeurs qui nous guident au quotidien.

Petit de taille, Zachée s’est révélé d’une stature impressionnante…
Lors du repas qu’il a servi à son hôte, il a fait l’expérience d’une transformation inattendue –

  • de la malhonnêteté à l’intégrité
  • de la cupidité à la générosité
  • de l’égoïsme au souci des autres…

Un cheminement inspirant pour tous ceux qui en ont été témoins ce jour-là.
Et pour nous tous et toutes qui en entendons le récit depuis si longtemps…
et qui, pourtant, hésitons peut-être à l’imiter…

Jésus lui a dit:
« Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »

L’écho de cette parole nous rejoint encore maintenant…
C’est l’aujourd’hui de Dieu… si seulement nous acceptons de l’entendre et… de l’accueillir…

 

Note: Le personnage de Zaché, personnifié par Gabriel Couture, est présenté dans la vidéo qui suit: https://youtu.be/SQ5QvJCl0Z0

 Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/31st-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: FreeBibleImages                

 

26è dimanche de l’année C – 2019

Le texte de l’évangile d’aujourd’hui nous présente une de ces paraboles de style typiquement oriental .
Jésus l’utilise pour nous transmettre son message.
Un message important, toujours d’actualité et… un peu dérangeant!

En nous efforçant d’ajuster notre vie quotidienne à ce que Dieu attend de nous, nous examinons parfois notre agir.
Nous regardons nos intentions – les bonnes et les moins bonnes.
Nous portons attention à nos valeurs et à ce qui dicte notre conduite.
Mais il arrive souvent que nous oubliions un secteur important…
C’est celui du… ‘non-dit’, du ‘non fait’…

C’est là que la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare nous rejoint aujourd’hui. (Lc.16:1-13)
En ce qui concerne le pauvre Lazare, l’homme fortuné ne semble pas avoir mal agi à son égard mais…
il n’a rien fait !

Il ne l’a pas roué de coups mais… ne lui a pas donné un coup de main!
Il ne l’a pas abreuvé d’insultes mais… ne lui a donné aucun breuvage pour étancher sa soif!
Il ne semble pas avoir nourri de rancœur envers lui mais… ne lui a offert aucune nourriture!
C’est justement ce qui le condamne : il n’a RIEN FAIT !

L’homme riche ne voulait pas voir Lazare pour ne pas perce-voir son besoin…
Percevoir peut conduire à la compassion, c’est évident!
Cela peut percer notre carapace d’insouciance…

Notre 21è siècles ne manque pas de ‘Lazares’ bien présents à nos portes :

  • les itinérant/es qui demandent notre attention avant notre assistance…
  • les personnes seules qui espèrent une visite amicale…
  • les migrant/es – ils semblent toujours augmenter en nombre, et leurs besoins aussi…
  • les personnes esclaves – littéralement – de cette horreur qu’est le trafic humain…

C’en est trop… trop pour nous, trop pour nos ressources limitées…
Limitées peut-être par… l’indifférence et l’égoïsme…

La parabole et son message continuera de nous interpeler…
C’est Jésus lui-même qui le fait.

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/26th-sunday-of-the-year-c-2019/

 

Source : Image : homepdxnet 

1er dimanche du Carême, année C – 2019

Premier dimanche du Carême, on pense déjà : évangile des ‘tentations’!
D’année en année, il en est ainsi et le thème nous revient d’emblée à la mémoire.

On évoque les tentations de Jésus, évidemment, et l’esprit glisse doucement vers… nos tentations.
Un léger mouvement… d’agacement surgit parfois…
‘Ce n’est pas là un sujet bien… réjouissant’, diront certains.

‘Ça m’tente’, ‘Ça n’me tente pas’ – on entend ces expressions bien souvent.
Une personne exprime ainsi ce qui l’attire ou pas, ce qu’elle désire faire ou éviter.

Essayant de porter un regard nouveau sur le sujet, je me demande :
Se pourrait-il que ce qui ne me ‘tente pas’ soit en fait une… tentation déguisée?
Si je tourne les choses ‘à l’envers’ il se peut que je découvre une nouvelle perspective
sur ma vie, sur mon quotidien, sur moi-même…

  • Ça ne me tente pas de me mettre au travail – tentation de paresse?
  • Ça ne me tente pas de consulter mon conjoint sur ce qui nous concerne tous deux – tentation d’indépendance?
  • Ça ne me tente pas de prendre le temps de visiter une personne malade – tentation d’indifférence?
  • Ça ne me tente pas d’aider une voisine handicapée à faire ses achats – tentation d’égoïsme?
  • Ça ne me tente pas de prendre le temps d’expliquer une décision à mes enfants – tentation d’impatience?
  • Ça ne me tente pas de mettre un peu d’ordre dans mes affaires, dans la maison – tentation d’indiscipline?

Ça ne me tente pas… Ça ne me tente pas…

Je réalise qu’il me faut alors creuser – creuser pour découvrir ce qui me tente vraiment!
En cette période de Carême, identifier la source de mon désir profond…

  • Le désir de grandir et devenir une meilleure personne.
  • Le désir d’être attentif à la présence de Dieu.
  • Le désir de faire l’expérience de sa proximité.
  • Le désir de le rencontrer dans tout ce qui m’arrive.
  • Le désir de lui permettre d’être Dieu dans ma vie au fil des jours…

Si mes tentations ‘retournées à l’envers’ me conduisaient ainsi à aller au fond de moi-même et faire cette découverte… ne seraient-elles pas … positives et… source de joie?!  

Étonnant ce que le Carême peut réaliser!…

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-lent-year-c-2019/

Source : Images : Wired   Pexels

Je suis atteinte…

D’ordinaire, quand une personne prononce ces paroles, elle baisse le ton, un ton de confidence.
Souvent son visage reflète une profonde tristesse et une inquiétude troublante…
« Je suis atteinte.. »
On pense immédiatement à une condition grave et à une affliction sérieuse…
L’avenir sans doute incertain pour celui ou celle qui parle ainsi.

Présentement, la porte d’entrée d’un Centre d’achats de mon quartier affiche un panneau visuel de grandeur moyenne qui montre une dame prononçant ces mots : « Je suis atteinte… »

Mais son visage ne manifeste aucun signe de regret ou de peine.
Il semblerait même qu’elle considère sa condition comme… enviable!

Et, elle l’est ! Car cette dame affirme « Je suis atteinte d’altruisme. »
Je me demande combien de gens visitant les magasins de ce Centre auront aperçu l’image ET le message…
Personnellement, il m’a fait réfléchir et… je me surprends à désirer contracter la même infection!

L’altruisme : on le définit comme « un sentiment désintéressé d’amour pour autrui » (Larousse).
Il est à l’opposé de l’égoïsme. On dit qu’il peut être instinctif ou réfléchi selon les personnes.
Le vocabulaire chrétien utilise le terme : ‘charité’ mais ce mot est employé si souvent et pout tant de situations qu’il a parfois perdu son sens profond et dynamique.

Penser à l’autre…
Être touché par ce qui lui arrive, se sentir concerné par sa condition quelle qu’elle soit.
Partager sa joie, soulager sa peine, apprécier ses qualités.
Lui redonner courage et l’aider à retrouver l’espérance.
Minimiser ses erreurs, pardonner ses fautes, oublier ses négligences.
Faire valoir ses dons, stimuler ses efforts, récompenser ses succès.
Ne pas l’abandonner quand tous les autres le font.

L’altruisme : à la fois empathie, compassion, indulgence…
Un sérieux virus !

Source: Image: Dissolve