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24è dimanche de l’année A – 2023

Une histoire qui rend… inconfortables…
Un commandement qui en fait autant!

Il s’agit, du texte de l’évangile de ce dimanche (Matthieu 18:21-35).
L’histoire est la parabole de Jésus en réponse à la question de Pierre.
Pierre veut savoir exactement combien de fois on doit pardonner à quelqu’un.
Il pose la question à Jésus et suggère une réponse qu’il pense sans doute être généreuse.

Pardonner quelqu’un, pas une ou deux fois, mais à sept reprises – c’est quand même quelque chose.
Mais voilà que Jésus corrige son apôtre en mentionnant un nombre… absolument étonnant: 70 fois sept fois.

Mais le plus ‘dérangeant’ des paroles de Jésus est la dernière ligne du texte
qui demande que l’on pardonne « du fond du cœur ».
Jésus justifie cette exigence en précisant que c’est la manière de faire… de Dieu!

PARDONNER, c’est déjà difficile, il arrive que ce soit même terriblement difficile.
La faute qui nous a atteint personnellement, ou un être cher, est parfois sérieuse.
Le méfait est parfois irréparable, il nous semble qu’il est même injuste de pardonner une telle offense.
La personne coupable peut sembler ne pas réaliser la gravité de la faute.
Dans le pire des cas, elle peut se montrer indifférente au mal causé.

C’est Dieu qui demande de nous une telle attitude de miséricorde…
Pourtant, il nous connaît bien, nous et nos limites…

Peut-être faut-il reconnaître devant lui notre incapacité, dans certaines situations, de pardonner –
pardonner « du fond du cœur ».

Et lui demander de pardonner pour nous…
Qu’il utilise notre désir de pardonner et notre impuissance à le faire.

Jusqu’au jour où, à notre demande, son Esprit répondra en nous libérant de la colère, de l’amertume, qui peuvent encore nous habiter…
pour enfin pardonner à sa manière… « du fond du cœur ».

 

Note: Dans la courte vidéo qui suit, Madeleine Olivier nous partage sa réflexion à ce sujet: https://youtu.be/iY_YObqW_g8?si=UVAw8RMWnUlaStxA

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/24th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Images: pexels (Engin Akyurt)     Scripture Images 

4è dimanche de l’année C – 2022

Lire les textes de la Bible peut susciter toutes sortes de pensées et… de réactions.
Et, des réactions, il y en a aussi dans les textes eux-mêmes!

Le chemin est parfois court entre l’admiration et… la condamnation –
c’est ce qui me vient à l’esprit à la lecture de l’évangile de ce dimanche (Luc 4:21-30).

À la suite de la lecture du prophète Isaïe, Jésus adresse les gens présents dans la synagogue.
Le texte dit:
« Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. »
 
Mais quelques versets plus tard, on peut lire:
« Dans la synagogue, tous devinrent furieux…
Ils poussèrent Jésus hors de la ville, jusqu’à un escarpement… pour le précipiter en bas. »

 
Les gens sont passés de l’émerveillement à la colère, et pourquoi?
Parce qu’ils ont été… interpelés!

Il ne s’agit plus de texte abstrait mais d’un message… personnalisé.
Ce ne sont plus uniquement de belles paroles inspirantes, mais un appel à l’acceptation –
l’acceptation de Jésus comme Messager de Dieu.

Inspirantes, les paroles le demeurent mais elles sont devenues… exigeantes – de l’exigence même de Dieu!
Reconnaître Dieu et accepter ses interpellations, quelle que soit la forme qu’elles prennent…

Être prêt à passer de l’admiration à l’action qu’il désire de nous, ici, maintenant…
Accepter les circonstances que nous n’aurions pas choisies, les situations que nous n’apprécions guère…
Tout simplement parce que c’est précisément là que Dieu nous attend.

Il attend… Il attendra… jusqu’à ce que nous lui prêtions attention et que nous acceptions, sans condition, ce qu’il nous propose.
Évidemment, cela est toujours le mieux qui puisse nous arriver mais…
il nous faut parfois cheminer longuement avant de… nous rendre à l’évidence!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Christ Church Lanark

La tempête… la peur… le calme…

La Covid-19 – simplement prononcer ce mot éveille de l’anxiété.
La mention du Coronavirus, comme on le nomme aussi,
évoque restrictions, perturbations, distanciation,
pire encore: il présente l’image de souffrance et de mort.

Le 27 mars dernier, le Pape François a donné
une bénédiction spéciale ‘à la Ville et au Monde’ – urbi et orbi.
Il a alors fait une homélie riche de signification pour notre temps.
Ses paroles portaient sur un texte de l’évangile (Marc 4:35-41)
qui nous rejoint en cette période où nous connaissons
notre ‘tempête’ et la peur bien particulière qui est la nôtre.

Dans la vidéo qui suit, Teresa Penafiel, revoit cette scène de l’évangile…

4è dimanche de l’Avent, année A – 2019

On l’a dit et écrit, mais il faut le répéter :
Les scènes de l’évangile nous sont parfois trop connues!
Nous les avons lues et entendues bien souvent et nous pensons les connaître.
Nous prétendons savoir le message qu’elles nous donnent… mais…

Oui, il y a un MAIS!
La ‘leçon’ que nous croyons avoir reçue nous empêche peut-être de découvrir un aspect différent du message.
Nous pensons que les choses ne pouvaient pas se passer autrement que ce qui nous est rapporté.
Et pourtant…

La scène de l’évangile de ce dimanche (Mt.1:18-24),
celle où nous voyons Joseph averti par un ange de prendre Marie comme épouse,
est un bon exemple de notre interprétation trop hâtive.

Nous concluons qu’il fallait que Joseph accepte,
il n’avait pas le choix,
il ne pouvait faire autrement!

Si nous tentons de ‘décoder’ ce texte bien connu,
si nous le lisons dans un langage du 21è siècle, la scène pourrait devenir la suivante.

Une jeune couple marié depuis 5 ans, toujours amoureux l’un de l’autre,
ne parviennent pas, malgré tous leurs efforts, à avoir un enfant.
La femme craint que le problème réside en elle, l’homme se demande si c’est lui qui en est la cause.
Mais voilà que, soudain, des signes bien visibles montrent que… quelque chose se développe chez la femme.
Une forme ‘caractéristique’, penserait-on, se manifeste.

Le mari en proie à la peine, au regret, maîtrise difficilement sa colère.
Il est certain que ce que ‘porte’ sa femme n’est pas de lui.
Un jour, il suit sa femme et la voit entrer dans une clinique –
il est en proie à une amertume proche du désespoir.
Il voit sa femme sortir en pleur.

Après avoir lui-même rencontré le médecin, il saura la vérité.
Ce que porte sa femme est une tumeur qui menace sa vie… une intervention est requise d’urgence…

À la lecture de cette ‘histoire’ cette forme d’adaptation, certains demanderont : ‘Mais où est la morale’?
Il n’y a PAS de morale, simplement une invitation – une invitation à…’humaniser’, je dirais, le texte de l’évangile.
Nous comprendrons alors le questionnement, le doute, l’angoisse, l’hésitation…
Et, finalement, oui, finalement, la FOI de Joseph et son acceptation d’une ‘mission impossible’!

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en englais à : https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-advent-year-a-2019/

 

Source : Image : fineartamerica.com (painting Francisco Goya)

 

4è dimanche de Pâques – année B

Les multiples panneaux visuels qui longent les routes nous sont bien familiers.
Et leurs différents messages le sont également.
Certains sont bien dérangeants mais… on ne peut passer outre – leur avertissement est impérieux :
ATTENTION !

Cette image m’est venue à l’esprit en lisant les textes de ce dimanche – 4è dimanche de Pâques, année B.
Et avec cette représentation visuelle, une anecdote m’est venue aussi.
Je vous la partage.

Une personne qui avait une réputation de sainteté avait néanmoins parfois des sautes d’humeur peu exemplaires, c’est le moins qu’on puisse dire!
Alors que plusieurs la pensaient ‘proche de Dieu’, d’autres se demandaient comment cela était possible avec un tel caractère.
Un jour, une amie bien intentionnée l’a approchée pour lui en faire la remarque, dans le but, bien sûr, de l’aider sur la voie de la sainteté!…
Avec délicatesse, cette amie lui a dit gentiment :
« Est-ce que tu ne crois pas que tu plairais davantage à Dieu si tu maîtrisais un peu tes… explosions de colère? »
Alors, avec son plus beau sourire, la personne ainsi interpellée a répondu :
« Mais attends donc un peu, Dieu n’en n’a pas encore fini avec moi! »

Dieu n’en n’a pas fini avec moi!
C’est exactement la réflexion qui se dégage, selon moi, de la 2è lecture d’aujourd’hui – 1 Jn.3:1-2 –
où l’apôtre Jean écrit aux premiers chrétiens :

« Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
 »

Autrement dit : le Seigneur continue, au fil des jours et des expériences de notre quotidien, de nous façonner et de nous rendre de plus en plus comme il désire que nous devenions.
Il faut le répéter – pour nous en convaincre nous-mêmes – nous sommes des saint/es-en-devenir!

Imaginez la surprise et le regard ébahi de ceux et celles qui verraient un panneau visuel ‘adapté’ qui indiquerait :
« ATTENTION : DIEU à l’œuvre »!
Mais c’est pourtant le cas, et en ce qui me concerne, j’en suis convaincue.

Et… saint Paul en est certain lui aussi:
« J’en suis bien sûr d’ailleurs, Celui qui a commencé en vous cette oeuvre excellente
en poursuivra l’accomplissement. »  (Ph.1:6)

Note: Une autre réflexion est offerte en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-easter-year-b/

Source : Images (original adapté) : keysigns.co.uk   safetysignsandnotices.co.uk
 

 

 

5è dimanche de l’année B

Récemment, lors d’une visite, une personne me disait :
« Qu’est-ce qu’on fait ici dans ce monde? Tout ce qu’on récolte, c’est misère après misère. »
La tristesse était palpable, le découragement à peine dissimulé…

Cette conversation m’est revenue à l’esprit en lisant la 1ère lecture de ce dimanche
(5è dimanche de l’année B – Jb.7:1-4,6-7).
On y rencontre Job qui s’exclame :
« Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée…
Depuis des mois je n’ai en partage que le néant,
je ne compte que des nuits de souffrance.
 »

Cette expression de souffrance pourrait se retrouver…

  • Sur les lèvres des parents d’un enfant atteint de l’une ou l’autre de ces maladies que l’on nomme ‘maladies rares’.
  • Dans la bouche de celui ou celle qui accompagne un conjoint/e en proie à la dystrophie musculaire ou autre maladie dégénérative.
  • Dans les paroles prononcées à voix basse d’une personne qui prend soin d’un/e proche souffrant d’Alzheimer.
  • Dans le soupir exténué de ceux et celles qui tentent d’aider une personne aimée ayant maintenant besoin de soins palliatifs…
  • Ceux-là, celles-là, et tant d’autres !…

Et voilà qu’à la suite des lamentations de Job, l’évangile (Mc.1:29-39) nous présente Jésus
qui « guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies. »

En cette période qui est la nôtre, il se trouve des gens qui n’hésitent pas à exprimer leur colère.
Ils nous demandent avec véhémence :
« Où est-il ce Jésus dont vous parlez, lui qui faisait des choses si extraordinaires.
Les malades – il ne s’en occupe plus ; son pouvoir est peut-être épuisé de nos jours… »

Il serait trop facile de qualifier cette réaction de manque de foi proche du blasphème.
Ces gens ressentent profondément leur impuissance et ils voudraient pouvoir compter sur la puissance
de celui dont on leur a enseigné qu’il est ‘tout-puissant’.
Celui dont le Psaume d’aujourd’hui (Ps. 147) affirme :
« Il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. »

Que dire ? Quelle réponse pourrait apporter soulagement et réconfort ?
Peut-être seulement être là, présent, avec toute la compassion dont on est capable
celle-là même que l’on obtient de lui…

Et suggérer… bien discrètement… si la situation le permet… de lui confier à Lui
– dans un cri ou un silence – tout ce qui écrase et anéantit.
Lui dont l’un de ses apôtres a osé dire :
« Le Christ a pris nos souffrances, il a porté nos maladies ». (Mt.8:17)

Source: Images: icelandreview.com   Free Bible Images   alisonkimball.com

Note: Une autre réflexion est offerte en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-year-b/
 

6è dimanche de l’année, A

Dialogue (s i l e n c i e u x) avec… le Seigneur…

Tu sais ce que j’attends de toi, dit Dieu…   (Mt.5:17-37)

Ne pas te mettre en colère contre ton frère,
Ne pas l’insulter,

Ne pas le traiter de fou…

– Mais, Seigneur, parfois…

Pardonner avant de venir me présenter ton offrande…

 – Vraiment, je ne…

Ne pas regarder une femme avec convoitise…
Ne pas abandonner ta femme…

– Mais, alors…

Ne pas faire de serment…

– Seigneur, vous ne pouvez pas me demander tout cela.
Vous ne comprenez pas !
Seigneur, il y a des moments où c’est plus fort que moi.
Vous ne vous attendez quand même pas à…

À ce que tu Me ressembles, oui, tout à fait.

– C’est impossible, je ne peux pas, je n’y arriverai jamais !

Évidemment, tu n’y arriveras jamais… seul/e.
Mais il a toujours quelqu’Un qui peut t’en rendre capable.
Mon Esprit est toujours là… attentif à ta demande…

Les objections s’apaisent et… disparaissent…

Source: Image: Ponds5