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11è dimanche de l’année A – 2023

En marchant sur la rue, on peut parfois être frappé – frappé par l’apparence de certaines personnes.
Ce qui retient notre attention n’est pas leur âge ou leurs vêtements,
mais plutôt… leur attitude: les épaules tombantes, le regard anxieux, ou dépourvu de toute expression.

Tristesse? Regret? Anxiété? Désespoir?
On n’oserait mettre l’accent sur l’un au l’autre sentiment qui peut habiter ces personnes.
Pour moi, elles évoquent celles mentionnées dans l’évangile d’aujourd’hui (Matthieu 9:36 – 10:8).
Le texte nous dit :

« Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles
parce qu’elles étaient désemparées et abattues… »

Désemparées et abattues – il n’y a pas que les personnes du temps de Jésus qui l’étaient…
Notre société n’en manque pas…
L’évangile précise que Jésus les voyait « comme des brebis sans berger. »

Des gens qui ont perdu un sens de direction…
Ils ont perdu le sens de la vie, ils n’ont plus le goût de vivre, tout simplement.
L’un d’eux s’exprimait ainsi : « Y’a plus rien qui m’dit rien… »

Pour les foules de sa génération, Jésus a choisi de leur envoyer des messagers –
des messagers avec un message… en action.
La compassion qui s’exprime en guérison et libération
c’est ce que ces envoyés doivent apporter à tous ceux et toutes celles qu’ils rencontrent.

Ne serait-ce pas la même mission qui nous est confiée à nous, envoyé/es dans le monde d’aujourd’hui?
Envoyé/es tout simplement parce que nous sommes disciples du Christ,
lui dont la compassion demeure la même en ce 21è siècle, identique à celle du 1er siècle…

 

Note: Dans la courte vidéo qui suit, Mario Falardeau nous offre sa réflexion sur ce sujet à: https://youtu.be/PpWeulhMf-s

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/11th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Images:   pexels (Min An)     pexels (Despoina Apostolidou) 

 

 

16è dimanche de l’année C – 2022

Un échange… On en parle au singulier, au pluriel…

Des échanges, il y en a de toutes sortes et entre toutes sortes de gens –
échange de paroles, ou de produits,
échange de connaissances, ou de services,
échange de talents, ou d’expériences…

Échanges entre générations et populations,
Échanges entre bien nantis et démunis,
Échanges entre voisins et inconnus…

Mais peut-il y avoir un échange entre Dieu et les humains?…
Pourrions-nous offrir à Dieu quoi que ce soit qu’il ne possède déjà?
Étonnamment, OUI, Dieu désire échanger avec nous!

C’est ce que je retiens de la scène de Jésus chez Martha et Marie (Luc 10:38-42).
Plusieurs s’attardent à la parole de Jésus regrettant ce qui est considéré comme un reproche à Martha – comme si Jésus prenait la part de Marie…

Et si on changeait la perspective et ajustait notre regard…
Si on découvrait que les paroles de Jésus expriment, non un reproche, mais… un regret!…

Martha désire tellement offrir à Jésus l’hospitalité d’un repas exceptionnel qu’elle n’est pas attentive à ce que Jésus lui offre à elle…
Martha veut donner sans recevoir ce qui lui est offert… l’échange que Jésus attend ne peut se réaliser…

Ne serait-ce pas cela « la meilleure part »: l’échange – toujours possible – entre Dieu et nous?…

 

Note: Une vidéo présente la scène de ce texte de l’évangile à: https://youtu.be/YCgHIneOfNc

Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/16th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Church of Jesus Christ   

 

4th Sunday of Lent, Year C – 2022

In many ways, feelings and emotions mold our personalities.
They mark our actions and reactions.
They influence much of what we live, for better or for worse.

Today’s gospel is filled with emotions (Luke 15:1-3,11-32):
The eagerness of sinners to hear Jesus.
The frustration of the Pharisees seeing them at the table.
The desire for freedom of the younger son.
The compassion and generosity of the father.
The anger of the jealous brother.

In this whole panorama describing human attitudes, there is one verse that stands out.
It refers to the young man and says:
“He came to himself” (v.17).
 
And this has been quite a long journey indeed!
He has gone through a whole landscape of feelings.

 

His desire for freedom, his enjoyment of life’s pleasures,
his hunger and need, the awareness of what he has lost,
his regret, his planning to return home,
the preparation of his ‘confession’ to his father,
and… finally setting on the road…
with, probably, more than a little bitterness.

This was the l o n g  process of ‘coming to himself’…
And, strangely enough, it had to take place before he could come to his father!

This may be the experience we need to make in this period of Lent:
We have to come to ourselves.
We have to become aware of what lies deep within us –
become aware and acknowledge what makes us act and react as we do.

Then, with all that ‘inhabits’ the depths of our being,
we will be able to set on the way to return to our Father.

This may involve a long pilgrimage but the Spirit can accompany us every step of the way…
If we allow him to do so…

                                                              

And another reflection, on a different theme, is available in French at: https://image-i-nations.com/4e-dimanche-du-careme-annee-c-2022/

 

Source: Images: Free Bible Images   

 

 

 

4è dimanche de l’Avent, année A – 2019

On l’a dit et écrit, mais il faut le répéter :
Les scènes de l’évangile nous sont parfois trop connues!
Nous les avons lues et entendues bien souvent et nous pensons les connaître.
Nous prétendons savoir le message qu’elles nous donnent… mais…

Oui, il y a un MAIS!
La ‘leçon’ que nous croyons avoir reçue nous empêche peut-être de découvrir un aspect différent du message.
Nous pensons que les choses ne pouvaient pas se passer autrement que ce qui nous est rapporté.
Et pourtant…

La scène de l’évangile de ce dimanche (Mt.1:18-24),
celle où nous voyons Joseph averti par un ange de prendre Marie comme épouse,
est un bon exemple de notre interprétation trop hâtive.

Nous concluons qu’il fallait que Joseph accepte,
il n’avait pas le choix,
il ne pouvait faire autrement!

Si nous tentons de ‘décoder’ ce texte bien connu,
si nous le lisons dans un langage du 21è siècle, la scène pourrait devenir la suivante.

Une jeune couple marié depuis 5 ans, toujours amoureux l’un de l’autre,
ne parviennent pas, malgré tous leurs efforts, à avoir un enfant.
La femme craint que le problème réside en elle, l’homme se demande si c’est lui qui en est la cause.
Mais voilà que, soudain, des signes bien visibles montrent que… quelque chose se développe chez la femme.
Une forme ‘caractéristique’, penserait-on, se manifeste.

Le mari en proie à la peine, au regret, maîtrise difficilement sa colère.
Il est certain que ce que ‘porte’ sa femme n’est pas de lui.
Un jour, il suit sa femme et la voit entrer dans une clinique –
il est en proie à une amertume proche du désespoir.
Il voit sa femme sortir en pleur.

Après avoir lui-même rencontré le médecin, il saura la vérité.
Ce que porte sa femme est une tumeur qui menace sa vie… une intervention est requise d’urgence…

À la lecture de cette ‘histoire’ cette forme d’adaptation, certains demanderont : ‘Mais où est la morale’?
Il n’y a PAS de morale, simplement une invitation – une invitation à…’humaniser’, je dirais, le texte de l’évangile.
Nous comprendrons alors le questionnement, le doute, l’angoisse, l’hésitation…
Et, finalement, oui, finalement, la FOI de Joseph et son acceptation d’une ‘mission impossible’!

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en englais à : https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-advent-year-a-2019/

 

Source : Image : fineartamerica.com (painting Francisco Goya)

 

28th Sunday of Year B

We are used to hearing about and speaking of the TWELVE apostles of Jesus.
But was it not possible that the group could have counted… thirteen apostles, or even fifteen?

There is a text in Luke’s gospel (Lk.9:59-61) where we see Jesus calling some people who are not ready to follow him.
And today’s gospel text (28th Sunday of Year B – Mk.10:17-22) shows us another scene where, again, Jesus invites a young man to follow him but… this call is not answered.

The young man wanted a better life, a life closer to God and more faithful to him.
But his existence was already filled with too many things, with too many of the rewards that wealth can provide.
He was not ready to part with all his riches…
We are told: “He went away sad.”

The sadness of holding on to what should be given up…
The regret of not being able to let go…
The heaviness of heart that is clinging to what should be abandoned…
The sorrow of being attached to what causes slavery…
The misery of being possessed by one’s possessions…

A bitter taste: that of delusion, thinking that one is what one has…
A person has become what he/she owns when so much more is offered…

May we overcome such a temptation and be spared such a fate.

Note: another reflection is available on a different theme in French at: https://image-i-nations.com/28e-dimanche-de-lannee-b/

Source : Image : lds.org

5è dimanche du Carême, année B

En nous adressant à Dieu, nous lui demandons souvent de se souvenir –
se souvenir de nous, de nos besoins, de notre misère.
De nombreux Psaumes nous font répéter ces demandes.
Et le Psalmiste ose même demander à Dieu de se souvenir de son amour! (Ps.25:6)

Il y a pourtant une chose dont nous espérons que Dieu ne gardera pas le souvenir : ce sont nos fautes.
Nos faiblesses, nos manquements, nos infidélité multiples –
si seulement Dieu pouvait ne pas les garder en mémoire!

La bonne nouvelle c’est que justement c’est l’attitude de Dieu à ce sujet bien sombre de nos péchés.
Et c’est lui-même qui nous en assure dans la 1ère lecture de ce 5è dimanche du Carême (Jer.31:31-34) :

« Je pardonnerai leurs fautes,
je ne me rappellerai plus leurs péchés. »

C’est presque trop beau pour être vrai mais c’est la RÉALITÉ –
Oui, la réalité d’un Dieu miséricordieux.

N’y a-t-il pas de conditions pour que cela se produise ?
Évidemment ! C’est que NOUS nous souvenions de nos péchés pour les lui abandonner…
Les lui abandonner ‘enveloppés’, si on peut dire, de notre regret sincère et nos efforts pour lui être fidèle à l’avenir.
Et alors ils disparaissent un peu comme l’écriture ‘lavée’ d’une vieille carte postale !

C’est cela « apprendre à connaître » Dieu – le vrai –comme en parle Jérémie…
Pas de meilleur moment que cette période de Carême pour NOUS souvenir et apprendre !

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est offerte en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-lent-year-b/

Source : Image : Fiveprime