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4è dimanche de l’Avent, année A – 2019

On l’a dit et écrit, mais il faut le répéter :
Les scènes de l’évangile nous sont parfois trop connues!
Nous les avons lues et entendues bien souvent et nous pensons les connaître.
Nous prétendons savoir le message qu’elles nous donnent… mais…

Oui, il y a un MAIS!
La ‘leçon’ que nous croyons avoir reçue nous empêche peut-être de découvrir un aspect différent du message.
Nous pensons que les choses ne pouvaient pas se passer autrement que ce qui nous est rapporté.
Et pourtant…

La scène de l’évangile de ce dimanche (Mt.1:18-24),
celle où nous voyons Joseph averti par un ange de prendre Marie comme épouse,
est un bon exemple de notre interprétation trop hâtive.

Nous concluons qu’il fallait que Joseph accepte,
il n’avait pas le choix,
il ne pouvait faire autrement!

Si nous tentons de ‘décoder’ ce texte bien connu,
si nous le lisons dans un langage du 21è siècle, la scène pourrait devenir la suivante.

Une jeune couple marié depuis 5 ans, toujours amoureux l’un de l’autre,
ne parviennent pas, malgré tous leurs efforts, à avoir un enfant.
La femme craint que le problème réside en elle, l’homme se demande si c’est lui qui en est la cause.
Mais voilà que, soudain, des signes bien visibles montrent que… quelque chose se développe chez la femme.
Une forme ‘caractéristique’, penserait-on, se manifeste.

Le mari en proie à la peine, au regret, maîtrise difficilement sa colère.
Il est certain que ce que ‘porte’ sa femme n’est pas de lui.
Un jour, il suit sa femme et la voit entrer dans une clinique –
il est en proie à une amertume proche du désespoir.
Il voit sa femme sortir en pleur.

Après avoir lui-même rencontré le médecin, il saura la vérité.
Ce que porte sa femme est une tumeur qui menace sa vie… une intervention est requise d’urgence…

À la lecture de cette ‘histoire’ cette forme d’adaptation, certains demanderont : ‘Mais où est la morale’?
Il n’y a PAS de morale, simplement une invitation – une invitation à…’humaniser’, je dirais, le texte de l’évangile.
Nous comprendrons alors le questionnement, le doute, l’angoisse, l’hésitation…
Et, finalement, oui, finalement, la FOI de Joseph et son acceptation d’une ‘mission impossible’!

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en englais à : https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-advent-year-a-2019/

 

Source : Image : fineartamerica.com (painting Francisco Goya)

 

4th Sunday of Advent, Year A – 2019

Do you have in your life some… ‘wingless angels’?
You smile, but they can be very REAL!

We are used to the representation of old showing us cherubim and seraphim angelic messengers.
It was the imagery of ancient times and it has made its way up to our days.
The illustration of today’s gospel – the dream of Saint Joseph – is one such picture (Mt.1:18-24).

Some may find it helpful, others not.
But the identity and the mission of such messengers remain valid and meaningful.

If you pause for a moment and look at your daily life, you will most probably recognize some people who are there –
there precisely when you need them!

  • There with some information you are looking for.
  • There with some help in a given situation.
  • There with some useful suggestion.
  • There with some discrete friendly advice.
  • And always there with compassion and comfort!

They are the ‘wingless angels’ you can count on – the very manifestation of a presence –
that of the One who made himself: “God-with-us”.

Note: Another reflection is available on a different theme in French at: https://image-i-nations.com/4e-dimanche-de-lavent-annee-a-2019/
 

Source: Images: russ-ramsey.com   topofart.com (painting, Georges de la Tour)

 

 

 

 

 

 

 

4è dimanche de l’Avent, année A

‘Parole du Seigneur’ – ces mots reviennent après chaque lecture durant notre célébration.Nous y sommes bien habitués, elles ne nous surprennent plus. Et nous ne penserions pas à en douter. Le lecteur, ou la lectrice, a lu les paroles du texte sacré, qui oserait douter que c’est Dieu lui-même qui nous parle?

En réfléchissant ainsi, je regarde Joseph que nous rencontrons dans l’évangile d’aujourd’hui (4è A, Mt.1 :18-24) et je me dis que, pour lui, cela n’allait pas de soi de reconnaître que le message qui lui était adressé était vraiment ‘Parole du Seigneur’.

La ‘version des faits’ qu’on lui présentait était assez extraordinaire, c’est le moins qu’on puisse dire.
La femme qui allait être son épouse était enceinte, et pas de lui.
Mais pas d’un autre homme non plus!
L’enfant avait été conçu par l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu – une conception comme nulle autre vous allez dire, et Joseph devait bien le dire aussi…

Était-ce seulement possible?
Ce message était-il vraiment de Dieu?
Peut-être que son imagination lui suggérait cette explication pour lui épargner la douleur de la réalité : Marie ENCEINTE!
N’était-ce pas… un rêve?Oui, justement, c’était un rêve mais la sorte de rêve qui est porteuse d’un message authentique.
Le rêve présentait un visiteur céleste, un ange, qui, au nom de Dieu, disait à Joseph ce qu’il devait faire.

Les dernières lignes de l’évangile disent : « Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. »
Pas de doute, pas d’hésitation, pas de délai… ‘Parole du Seigneur…’Le questionnement fait place à la confiance.

Face à de telles situations (et il y en a, de bien réelles dans nos vies à nous aussi), je me demande si j’aurais la même audacieuse confiance de Joseph – celle qui est adhésion pure et simple à ce que la ‘Parole du Seigneur’ demande.

Source: Image: Wikimedia Commons,  Rembrandt ‘Dream f Joseph’ (Le rêve de Joseph)

 

 

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