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Hier et aujourd'hui . . .

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Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

21è dimanche de l’année, C

43_i-am-the-bread-of-life_1800x1200_300dpi_2J’admire la pédagogie de Jésus! Un aspect de cette pédagogie est ce que j’appelle : ‘L’art de ne pas répondre aux questions’… mais de faire bien plus!
Le texte de l’évangile d’aujourd’hui (21è de l’année, C – Luc 13 :22-30) en est un exemple typique. Quelqu’un approche Jésus et lui demande : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »

Question importante s’il en est une! Et Jésus qui est venu ‘pour le salut du monde’ doit la reconnaître comme une question essentielle mais… il ne donne pas l’information attendue de la personne qui a posé la question. Sa réponse vient claire et exigeante : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas. »

Ce qu’il dit, en fait, est : « Peu importe le nombre des élus, assurez-vous d’être parmi eux! » C’est là l’essentiel! Quelqu’un disait récemment : ‘L’évangile est si simple et nous pouvons être si compliqués!’ Oui, nos vies sont parfois compliquées, enchevêtrées, débordées et… désordonnées! Il y manque l’ordre de… la justice.

Jésus continue son enseignement en donnant comme exemple les gens qui tenteront d’entrer dans le royaume sans passer par cette ‘porte étroite’. Ils affirment avoir mangé et bu avec lui et l’avoir entendu prêcher dans leur village mais il leur répondra : « Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice. »

Qu’est-ce donc que la justice que le Seigneur attend de nous? Plusieurs définitions peuvent se présenter à l’esprit. Pour moi, la justice c’est de faire justement – précisément – ce qu’il convient de faire dans telle ou telle situation envers les personnes concernées et y mettant tout ce dont je suis capable. Voilà!

Et qui dira ce qu’il convient de faire dans cette situation – ici et maintenant? La Parole de Dieu et son Esprit ne peuvent manquer de guider quiconque le demande...

Source: Image: johnib.wordpress.com

20è dimanche de l’année, C

En cette saison, un poste de télévision étrangère fait la publicité d’une série d’émissions avec des expressions qui suscitent l’intérêt. On nous promet la rencontre avec des personnes qui ont réalisé quelque chose de spécial dans leur vie et on nous propose leur exemple comme inspiration en nous disant de ces gens:
Certains relèvent des défis; d’autres surmontent les obstacles, d’autres encore vainquent la peur; nombreux sont ceux et celles qui réussissent des exploits extraordinaires; tous et toutes se surpassent.running-track-athletics-competition-49413938

Notre monde nous offre des exemples frappants d’hommes et de femmes qui excellent dans le domaine de leur compétence : les athlètes qui participent aux Jeux Olympiques ont un but bien défini : obtenir les médailles tant convoitées et monter sur le podium célébrant ainsi leur victoire. Les artistes de cinéma qui se méritent un ‘Oscar’ reçoivent le prix de leurs performance exceptionnelle, la reconnaissance de leurs collègues et l’adulation de leur public.

Les mots entendus à la télévision me sont venus à l’esprit en lisant les lectures de ce 20è dimanche (année C). Chacun des trois textes nous présentent justement des personnes qui ont réalisé une mission spécifique qui exigeait à la fois audace, courage, endurance. La lettre aux Hébreux en parle comme « Une immense nuée de témoins. » Témoins du Christ qui, le premier, a accompli jusqu’au bout la mission qu’il avait assumée – celle « d’allumer un feu sur la terre. »

Et nous, disciples du Christ, où en sommes-nous de notre performance? Il ne s’agit pas, bien sûr, de l’accomplissement d’une tâche dans le but d’épater les gens ou de s’attirer une gloire passagère. Notre quotidien est sans doute assez banal. Les occasions de prouver notre fidélité, au jour le jour, n’ont sans doute rien de bien extraordinaire. Ce qui nous occupe et nous préoccupe est tout à fait prosaïque. Mais le banal, l’ordinaire et le prosaïque peuvent être le lieu d’une fidélité exceptionnelle – et c’est vraiment ce qui compte!

Se distinguer par l’attention aux petites choses, se surpasser dans ce qui semble sans importance, savoir durer alors que tout invite au découragement, n’est-ce pas l’essence même de… l’excellence? N’est-ce pas là aussi la nature même de l’engagement à suivre le Christ à travers tout, malgré tout, jusqu’au bout?

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19è dimanche de l’année, C

abraham-face-starsjpg“Immigrés, étrangers, voyageurs…”
Vous pensez sans doute que cette réflexion – une autre qui s’ajoute aux articles sans nombre de l’actualité – portera sur les sinistrés syriens, les immigrés d’Iraq, les étrangers venant de l’Afghanistan, de la Lybie, du Yemen, et de tant d’autres endroits ou la guerre et la persécution sévissent sans relâche…

Mais non, je pense à un peuple qui a vécu cette expérience quelques 18 siècles avant la venue de Jésus sur cette terre – terre où eux aussi ont été migrants, étrangers, pèlerins quoi!
Et… c’est ce que nous sommes aussi! Oui, sans nous rendre en Terre Sainte, à Rome, à Lourdes, ou à Compostelle, nous sommes des pèlerins vers… une ‘terre promise’.

Dans le monde de ‘Ur en Chaldée’ – patrie d’Abraham – la cartographie était inexistante, la boussole était inconnue et le GPS ne faisait pas partie de l’alphabet des gens de ce temps-là.
Alors qu’avaient-ils pour les guider? Ils avaient comme seul guide et soutien : leur FOI – c’est tout.
Mais voilà : c’est TOUT!

Le début de la 2è lecture de ce 19è dimanche (année C, – He.11 :1-2,8-19) affirme avec force :old-hand
 « La foi est une façon de posséder ce que l’on espère,
un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. »

Il ne s’agit pas de définition dogmatique, d’adhérence à une longue liste de croyances ou d’énoncé de formules précises – c’est tout autre chose!
C’est être sûr de quelqu’un – Paul le dira sans hésitation :
« Je sais en qui j’ai mis ma foi » (2 Tim 1 :12).

D’Abraham il est dit : « Il partit sans savoir où il allait… »  « Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu… »!

Formule à la fois… étrange et… bien réconfortante!
¸

Source: Images: Abraham : nuoctroi.org   Marcheur: publicdomainpictures.net

18è dimanche de l’année, C

child hands sunsetVoyant un enfant courir dans le vent et ouvrir grand ses bras pour les refermer ensuite espérant y engouffrer le vent, on sourit et on peut dire: « Il est encore jeune; il apprendra bientôt qu’on ne peut ainsi emprisonner le vent! »
Mais si on apercevait un adulte en faire autant, que dirait-on? Sans en prononcer les mots, on penserait sans doute que la personne n’est plus… en contact avec la réalité, avec la ‘vraie vie’…

C’est un peu ce qu’exprime la 1ère lecture de ce dimanche (18è dimanche, année C – Qohélet 1 :2; 2 :21-23). L’auteur de ce livre exprimant la sagesse hébraïque, répète à qui veut bien l’entendre que : « Tout est vanité! » Un mot que l’on n’entend pas très souvent de nos jours. Et dans un verset qui n’apparaît pas dans la lecture d’aujourd’hui (2 :11), l’auteur répète ces mots et ajoute : « Tout est vanité et poursuite de vent, il n’y a pas de profit sous le soleil! »

Certains diront que ce texte biblique révèle que l’auteur est pessimiste. Mais peut-être est-il plus réaliste qu’il ne paraît à prime abord. Un peu plus tôt, il a avoué avoir recherché et acquis tout ce qui peut apporter le bonheur sur cette terre mais… sans en retirer satisfaction. « Poursuite de vent… »

Il se peut que nous en ayons fait l’expérience à certaines périodes de nos vies… Rêves basés sur des illusions… Attente du partenaire idéal, qui évidemment n’existe pas… Projets dont l’issue est vouée à l’échec… Aventures folles enfantant multiples regrets… Recherche de gains illicites qui n’entraîne que déboires… Poursuite du bonheur là où il est impossible de le  trouver… et quoi encore? Chacun/e dissimule sa liste secrète, et cache aussi habilement les regrets, le désappointement, le cynisme qui l’habitent peut-être.

Et si… notre vie allait prendre fin… bientôt, très bientôt… comme celle de l’homme que Jésus nous propose en exemple dans le récit de l’évangile. Si « cette nuit même »  toutes nos poursuites, nos recherches, nos attentes allaient se terminer, où en serions-nous?

Il est bon d’y réfléchir et  de prier le Psaume d’aujourd’hui (Ps.90) : « Que nos cœurs pénètrent la sagesse… Rassasie-nous de ton amour au matin…. »
Seule la Sagesse, Dieu lui-même, peut redonner « à nos jours leur vraie mesure » (Ps.90).


Source: Image: breakopenword.blogspot.com

17è dimanche de l’année, C

Des promesses… Les gens prudents n’en font pas spontanément. Hésitation et délibération précèdent leur engagement à faire ceci ou cela.
Quand on nous  promet quelque chose de désirable ou d’agréable, on se réjouit si la personne qui a promis est fiable. Si, par le passé, elle a fait ses preuves qu’elle ne manque pas à sa parole.

Et si… la promesse vient de Dieu lui-même? Alors, pourrait-on douter que ce qu’il affirme se réalisera?ManPraying-2
Dans le texte de l’évangile de ce dimanche (17è, année C – Lc.11 :1-13), Jésus lui-même nous donne une promesse répétée en trois images bien claires :

« Moi, je vous dis:
 Demandez, on vous donnera;
 cherchez, vous trouverez; 
frappez, on vous ouvrira. »

C’est simple, peut-être trop simple pour nos esprits compliqués!
Jésus devine – non, il connaît – notre hésitation à croire, notre crainte de nous fier trop facilement à de belles paroles pour être ensuite déçus amèrement. Alors, pour éveiller notre confiance et faire naître notre conviction, il ajoute :

«  En effet, quiconque demande reçoit;
 qui cherche trouve;
 à qui frappe, on ouvrira. »

Et comme si cela ne suffisait pas, selon sa pédagogie ordinaire, Jésus nous offre un récit. Il fait alors appel à ce que nous sommes, nous les humains, dont la compassion et la générosité ne peuvent se comparer à celles de Dieu et qui pourtant savons donner une réponse à un besoin.

Que dire après cela? Une seule attitude est possible… Prendre Dieu au mot, miser sur sa promesse avec une audace telle que le doute devient impossible! 


Source: Image: www.newlifespiritrecovery.com

16è dimanche de l’année, C

Marthe et Marie: la scène nous est familière (Luc 10:38-42).martha, mary, painting-like
Malgré tout, chaque fois qu’on nous la représente, il se peut qu’un malaise surgisse en nous…
On  y retrouve quelque chose de choquant, quelque chose qui ne va pas…

Une requête et… une rebuffade.
Une requête à Jésus et une rebuffade de Jésus!
Inouï ! Inédit !
De Jésus? Impossible, ça ne ‘cadre pas avec son caractère,’ direz-vous, et avec raison.
C’est bien lui qui a dit : « Celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas » (Jn.6 :37).

Martha demande tout simplement à Jésus de se ranger de son côté et voilà qu’il prend la défense de Marie!
La pauvre Martha trop occupée, surchargée, demande à être un peu soulagée et… elle ne reçoit pas la sympathie de Jésus – du moins c’est ce que plusieurs remarquent dans ce texte.

Mais peut-être la réponse de Jésus est-elle une invitation à Marthe…
Le genre d’invitation qu’il avait, un jour, adressée à ses apôtres en leur disant :
« Passons sur l’autre rive » (Mc.4 :35).
Pour les apôtres, il y avait eu un temps pour l’enseignement et les miracles et il y avait maintenant un temps pour ‘lâcher prise’, selon l’expression courante.

Et il pourrait en être ainsi pour Martha. Une invitation à un temps de répit, un moment pour reprendre haleine. Un temps de ‘relâche’… Les tâches, les corvées, les ‘devoirs’ suspendus momentanément font place à la présence à Sa Présence…

La tension de bien des situations, la pression de gauche et de droite, l’agitation : on y est soumis bon gré mal gré.
Mais vient le moment où il faut tout simplement… ‘passer sur l’autre rive’ et se mettre à l’écoute, à l’écoute de celui qui a tant à nous partager, tant à nous donner pour que nous connaissions vraiment « la meilleure part »!

Martha l’a sûrement compris, même si l’évangile ne nous le révèle pas!

Source: Image: godswordforwomen.wordpress.com

 

15è dimanche de l’année, C

bom-samaritano-820x450La plupart d’entre nous ont fait cette expérience : quelqu’un nous aborde pour nous poser une question. Mais l’attitude de la personne démontre que la réponse lui est déjà connue. Peut-être ne s’agit-il pas précisément d’un piège mais… il est évident qu’on veut tout au moins tester notre savoir ou notre mémoire! D’ordinaire, une telle situation n’a rien d’agréable.

L’évangile de ce dimanche (15è, année C, Lc.10 :25-37) nous présente Jésus dans une telle situation et, dans son cas, il s’agit bien d’un piège, l’évangéliste l’indique clairement : « Un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve. » Le scribe, un spécialiste de la Loi, connaît sûrement le texte qui répondrait à sa question.

En observant Jésus dans l’évangile, on ne peut manquer de remarquer qu’il répond rarement à de telles questions. De lui, on obtient jamais un ‘Oui’ ou un ‘Non’, et rarement une réponse directe. Sa réplique vient d’ordinaire dans une autre question à son interlocuteur, ou bien par un exemple, ou encore une parabole. C’est ce qu’il fait dans le texte d’aujourd’hui avec sa double technique coutumière : d’abord un récit – cette parabole qui nous est bien familière du Bon Samaritain – et ensuite la question adressée à celui qui en avait posé une : « Lequel des trois, à ton avis…? »
   
Le scribe est confronté à une situation qui le remet lui-même en cause, Il ne pourra pas juger Jésus, encore moins le condamner par ses propres paroles, mais il est devenu celui qui est en jugement. 017-parable-good-samaritanUn prêtre et un légiste n’ont pas fait bonne figure alors qu’un Samaritain détesté a mis en pratique ce que la Loi requiert. Et lui, un scribe à la science éprouvée, ou prend-il place?

Il est trop facile de penser : ‘Tout cela s’est passé il y a bien longtemps. De nos jours, les choses sont différentes.’ C’est évident, mais le cœur humain, lui, a souvent les même résonnances que par le passé et, on ne peut le nier, les gens du 21è siècle on souvent des réactions bien proches de celles des personnages de l’évangile!

En relisant la parabole, je regarde un prêtre passer outre, un spécialiste en liturgie faire de même, et je me pose la question : ‘SI j’avais été la 3è personne sur la route qui descend de Jérusalem à Jéricho, comment la parabole se terminerait-elle?…’

Source: Images: lds.org      www.freebibleimages.org

14è dimanche de l’année, C

Il se peut qu’un jour on vous ait offert en cadeau une belle plante. Fixé à l’emballage décoratif se trouvait un petit feuillet avec… les instructions sur les soins à lui donner – ‘la marche à suivre’, si on veut. C’est l’image qui me vient à l’esprit en lisant l’évangile de ce dimanche (14è dimanche, année C : Lc.10 :1-9). On y retrouve Jésus en présence, non seulement de ses apôtres, mais aussi d’un christ-teachinggroupe de disciples. Alors qu’il les envoie ‘en mission’, il leur donne ses instructions sur, oui, ‘la marche à suivre’. L’une de ses paroles retient mon attention plus particulièrement : « Dans toute maison où vous entrerez,
 dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’
 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui;
 sinon, elle reviendra sur vous. »

D’ordinaire, on croit que la PAIX est un DON de Dieu. La veille de sa mort, Jésus a donné sa paix à ses amis réunis autour de lui. Il a insisté en disant : « Je vous laisse ma paix, je vous DONNE ma paix » (Jn.14 :27). On s’attendrait à ce que ses disciples en fassent autant! Mais le texte dit : « S’il y a là un ami de la paix… » C’est un… conditionnel! Pour recevoir la paix, pour en jouir, il faut justement être « un ami de la paix ».

Dans les manchettes de l’actualité quotidienne, le mot PAIX se retrouve constamment mais… non comme quelque chose d’acquis mais bien plutôt comme quelque chose qu’il faut s’efforcer d’obtenir –  non, quelque chose qu’il faut s’efforcer de RÉALISER! Une formule revient souvent dans le bulletin de nouvelles internationales : « Il y aura cessation des hostilités pour discuter d’accords de paix. » Quand ces discussions portent fruit et qu’un accord de paix est finalement déclaré, on a souvent l’impression qu’il s’agit d’une situation précaire, quelque chose de fragile dont il faut prendre soin – comme la plante reçue en cadeau!

Voilà : la PAIX est à bâtir, à bâtir avec la bonne volonté et les efforts de tous et de toutes. Et on ne peut envisager une paix durable sans éliminer la suspicion mutuelle, le désir de dominer, la rancune, l’ambition égoïste, et j’en passe. Dans la 1ère lecture (Is.66 :10-14), au nom de Dieu le prophète Isaïe proclame : « Car le Seigneur le déclare : ‘Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve’. » Un fleuve de paix qui nous enveloppe et engloutit la peur, le doute, la culpabilité, les regrets qui laissent place à la sérénité.

Le Seigneur nous assure qu’il soutiendra nos efforts et il les fera aboutir SI seulement nous devenons des ‘amis de la paix’. Le devenir… tout un projet de vie!



Source: Image: www.nothingwavering.org

13è dimanche de l’Année, C

jesus-walks-with-his-disciples-ldsChaque dimanche, de nouveaux textes bibliques sont proposés à notre réflexion. Pour ma part, je suis souvent à la recherche de l’expression, de la phrase qui risque de passer inaperçue! Les grands thèmes et les idées maîtresses retiennent facilement notre attention. Plusieurs commentaires nous sont offerts pour les méditer.

Par contre, il y a parfois des passages très courts qui se révèlent porteurs d’un message particulier et important. C’est le cas en ce 13è dimanche de l’Année C (Lc.9 :51-62) où l’évangéliste Luc dit : « Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem ». Il ne s’agit pas là d’un enseignement de Jésus et pourtant Luc a cru bon de faire cette remarque. Pourquoi? On ne peut que deviner certaines raisons mais, pour moi, il s’agit là du thème de ce dimanche : Détermination!

Une qualité importante, essentielle même chez le disciple du Christ. Ne pas commencer quelque chose qu’on laisse ensuite inachevée. Ne pas entreprendre une tâche et l’abandonner. Ne pas initier un travail puis laisser ce labeur incomplet. Le texte de cet évangile nous invite à ce que je nommerais : l’entêtement salutaire!003-elijah-anoints-elisha

Jésus utilise un exemple familier à ses auditeurs : celui de l’homme qui met la mais à la charrue. Jésus affirme : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » Une affirmation claire et catégorique. Et elle s’adresse à nous aussi bien qu’aux gens du temps de Jésus.

On pourrait dire que la détermination est la sœur jumelle de la persévérance. La fidélité de celui qui se met à la suite du Christ se prouve dans la durée – malgré les difficultés, les obstacles, le manque d’encouragement de nos proches, l’opposition des gens, et tout ce qui pourrait se dresser sur notre route et tempérer notre enthousiasme des débuts. Tenir bon, tenir en dépit de tout et de tous et cela… jusqu’au bout! À inscrire dans mon carnet de route!…

Source: Images: www.lds.org    www.freebibleimages.org

12è dimanche de l’année, C

Notre société est centrée sur ‘l’image’ – politiciens, artistes, athlètes et vedettes de cinéma investissent énormément de temps et d’argent à cultiver, précisément, leur image. Ces personnalités veulent se présenter à leur public de la manière qui mettra le mieux en relief leur apparence, leurs talents et leurs succès. Oui, le ‘paraître’ est d’une importance capitale : la popularité en dépend!

Qu’en était-il au temps de Jésus? Les moyens de se mettre en valeur et d’afficher sa personnalité variaient, c’est évident, mais le phénomène était le même. Pensons aux scribes et aux Pharisiens dont Jésus affirmait : « En tout ils agissent pour se faire remarquer des hommes… Ils font bien larges leurs phylactères et bien longues leurs franges. Ils aiment à occuper le premier divan dans les festins et les premiers sièges dans les synagogues, à recevoir les salutations sur les places publiques…» (Mt.23 :5-7). Et il les accusait ainsi : « Vous, au-dehors, vous offrez aux yeux des hommes, l’apparence de justes… » (M.23 :28). Encore là, le ‘paraître’ était primordial!

Et ces réflexions nous amènent à l’évangile de ce 12è dimanche de l’année C (Lc.9 :18-24) où l’on voit Jésus avec ses apôtres – ceux qui partageaient sa vie quotidienne et qui devaient le connaîtreScene 07/53 Exterior Galilee Riverside; Jesus (DIOGO MORCALDO) is going to die and tells Peter (DARWIN SHAW) and the other disciples this not the end. plus intimement. Voilà qu’il leur demande : « Qui suis-je au dire des foules? » Cette question de Jésus ne semble-t-elle pas… étrange? Lui qui a toujours paru libre de l’opinion publique et ne craignait personne ni dans ses paroles ni dans ses actions, le voilà qu’il semble s’inquiéter de ce que les gens pensent de lui! Se préoccupe-t-il tout à coup de… son image?

Il avait déjà proclamé : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt.11:29). La question de sa réputation n’est donc certainement pas ce qui l’incite à interroger ainsi ses apôtres. Cette question soudaine – et qui étonnamment surgit alors qu’il priait (v.18) – doit avoir un but particulier. D’autant plus que cet épisode est relaté aussi dans le texte de l’évangile de Matthieu (16:13-20) et dans celui de Marc (8:27-30).

Personnellement, je crois que la réponse tient dans la question qui suit : « Mais POUR VOUS, qui suis-je? » Voilà! Ceux qu’il a lui-même choisis, ceux qui le suivent depuis quelques années, ceux-là qui, jour après jour, écoutent son enseignement et sont témoins de ses miracles, qui est-il pour eux? La réponse de Pierre – procalamation de foi admirable – est déjà insérée dans le texte pour inviter notre méditation. Sa signification profonde sera vraiment perçue lors de la venue de l’Esprit après la résurrection de Jésus.

Pour le moment, tout comme nous, les apôtres doivent se questionner, contempler ce Maître qui les déroute si souvent, et apprendre de lui : « Mettez-vous à mon école… » (Mt.11:29), c’est le message de ce dimanche. Un message approprié pour nous autant qu’il l’était il y a plus de 2,000 ans… Alors que la question posée nous est adressée à nous également : Qui est le Christ POUR NOUS?

Source: Image: Scene 07/53 Exterior Gelilee Riverside; Jesus (DIOGO MORCALDO) is going to die and tells Peter (DARWIN SHAW) and the other disciples.