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15è dimanche de l’année C – 2019

J’intitulerais ainsi le texte de l’évangile de ce dimanche (Lc.10:25-37):
‘UNE HISTOIRE DE… QUESTIONS!’

Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
D’abord un docteur de la Loi, rien de moins, pose une question à Jésus –
une question des plus sérieuses car elle concerne la vie éternelle.
Mais c’est une question-piège, et Jésus en est bien conscient.

La réponse vient dans une histoire, une histoire de Jésus –
ces histoires avec un message que l’on nomme ‘paraboles’.
Une parabole qui réserve à ce docteur ce la Loi, une QUESTION,
elle aussi des plus importantes.

Les mots nous sont bien connus :
« Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain
de l’homme tombé aux mains des bandits ? »

Nous sommes tous prêts à répondre :
‘Le Samaritain, évidemment.’

Mais c’est justement la réponse que le docteur de la Loi ne voulait pas donner,
la réponse qu’en bon Juif, il ne pouvait pas donner –
il se serait renier lui-même en faisant l’éloge d’un personnage méprisable à ses yeux.
L’évangéliste Jean nous l’a indiqué clairement :
« Les Juifs , en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains » (Jn.4:9))
 
Le docteur de la Loi choisit la formule qui ne le compromet pas –
une paraphrase impersonnelle : « Celui qui a fait preuve de pitié… »
 
Mais le texte ne se termine pas avec cette réponse, non.
La conclusion est donnée dans les paroles de Jésus :
« Va, et toi aussi, fais de même. »
 
Mais… faire quoi, au juste ?
Simplement ceci : Ne plus demander ‘Qui est mon prochain ?’
mais me faire, moi, le prochain de quiconque, sur ma route, est dans le besoin.
 
Un défi qui est tout aussi exigeant et oui, engageant, pour chacun et chacune de nous.
On ne peut s’y soustraire si… la question de la vie éternelle nous préoccupe le moindrement.

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème semblable en anglais à : https://image-i-nations.com/15th-sunday-of-year-c-2019/

  

Source : Image : Studiu-biblic.ro  

 

15th Sunday of Year C – 2019

Some of Jesus’ parables are well-known, nearly too well-known, yet not known well enough…
We may be tempted to think that his message is equally familiar but…
Intellectual knowledge is one thing, daily living is another – we are aware of this!

This Sunday’s parable of The Good Samaritan (Lk.10:25-37) is one of those in danger of a… simple and hasty adaptation!
The levite and the priest are no longer among us, but we may easily picture that among the members of…
this Catholic grouping, that pious association, those participants in a prayerful gathering…
well, surely there are some who would personify the attitude of… non-involvement of those two people of old.

Simple and hasty adaptation and… condemnation.
Yet, in mentally attributing blame to others, we may be missing the point altogether…
What if there were hidden within us – each one of us –
a modern-day levite and a contemporary of the priest in the time of Jesus?

Perhaps, we must admit that there are moments when soft voices within us suggest:

  • This is none of your business.
  • You have a more urgent commitment just now.
  • Someone is waiting for you, you can’t upset him.
  • Let someone else, more qualified, take care of this situation.
  • Surely you have more important things to see to.
  • After all, he’s not, she’s not, of us, really…

The words have a familiar and contemporary accent, and yet, they echo faithfully the Aramaic unspoken thoughts of the two people of Jesus’ parable.
Yes, they are sometimes part of a statement we may not dare to utter but which inspire our attitude to the one in need.

Strange how the 21st century may resemble so much… the 1st!

Note: Another reflection is available on a similar theme in French at: https://image-i-nations.com/15e-dimanche-de-lannee-c-2019/

 

Source: Image: Pinterest

28th Sunday of Year A

On this Sunday (28th of Year A) we are given another of those parables well-known to us: the invitation to a wedding party (Mt.22:1-14).
Who would want to miss this? But, obviously, some people are not keen on the idea…
The gospel text says as much: “They were not interested…” (v.5)

Looking at the gospel narratives as a whole, I realize that many of the texts show us scenes of… INVITATIONS.
It is obvious for the first disciples, Andrew and John, who were told: “Come and see… (Jn.1:39).”
 
The invitation was addressed, in one form or another, to all the apostles.
Matthew, among others, was asked to leave his tax collector work and follow Jesus (Mt.9:9).
And all the others accepted as well to join the group of Jesus’ close followers.

Much later, Thomas was invited to a life of a faith which no longer admits of doubt: “Doubt no longer but believe” (Jn.21:27).

Nicodemus (Jn.3:1-16) was invited to be born anew…

The Samaritan woman (Jn.4:5-30) was invited (requested…) to give Jesus water so that, in turn, he may do the same for her, but giving water of a different kind.

The adulterous woman (Jn.8:1-11) was invited to a new life leaving behind her old ways: “Go away, and don’t sin anymore.”

The scribe asking the question (Lc.10:25-37) about his ‘neighbour’ was invited – more still, was told – to “do the same…”

In subtle, and not so subtle ways (as in today’s parable), the Pharisees too had been invited: “If I speak the truth, why do you not believe me?” (Jn.8:46). “Walk while you have the light or the dark will overtake you” (Jn.12:35). But they stubbornly refused any such invitation.

And Zachée (Lc.19:1-10) had his own special invitation: in fact, Jesus invited himself to his place asking him to be his host. Quite an invitation! 

And then, there was the rich young man (Lc.18:18-23) invited to follow Jesus, but his attitude resembled very much that of today’s invited guests of the parable… “He turned away sad…” 

Every one of them had a choice to make, a decision to take – this is what invitations are about!

Looking at my own life, I can notice as well a whole series of invitations from God – I could make a long list of them.
And I guess that you could make such a list for yourself.

Some of those requests from God, I accepted… sometimes reluctantly, sometimes wholeheartedly.
It happened that I debated with myself and I had to overcome my laziness, my indifference, my ‘busy-ness’ with so many other concerns…
At times, to my shame I must admit that… I was not very much interested… God had to convince me with ways that are uniquely his!

And, I find myself today, still on the way – on the way to readily welcome God’s interventions in my life, for this is what his invitations are.
Interventions of his to help me grow in readiness and willingness to welcome him in my day-to-day life and experiences.
This is THE way to taste the deep JOY of sharing in this exceptional feast he has prepared for me!

Source: Images: Pinterest, crosswalk.com

15è dimanche de l’année, C

bom-samaritano-820x450La plupart d’entre nous ont fait cette expérience : quelqu’un nous aborde pour nous poser une question. Mais l’attitude de la personne démontre que la réponse lui est déjà connue. Peut-être ne s’agit-il pas précisément d’un piège mais… il est évident qu’on veut tout au moins tester notre savoir ou notre mémoire! D’ordinaire, une telle situation n’a rien d’agréable.

L’évangile de ce dimanche (15è, année C, Lc.10 :25-37) nous présente Jésus dans une telle situation et, dans son cas, il s’agit bien d’un piège, l’évangéliste l’indique clairement : « Un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve. » Le scribe, un spécialiste de la Loi, connaît sûrement le texte qui répondrait à sa question.

En observant Jésus dans l’évangile, on ne peut manquer de remarquer qu’il répond rarement à de telles questions. De lui, on obtient jamais un ‘Oui’ ou un ‘Non’, et rarement une réponse directe. Sa réplique vient d’ordinaire dans une autre question à son interlocuteur, ou bien par un exemple, ou encore une parabole. C’est ce qu’il fait dans le texte d’aujourd’hui avec sa double technique coutumière : d’abord un récit – cette parabole qui nous est bien familière du Bon Samaritain – et ensuite la question adressée à celui qui en avait posé une : « Lequel des trois, à ton avis…? »
   
Le scribe est confronté à une situation qui le remet lui-même en cause, Il ne pourra pas juger Jésus, encore moins le condamner par ses propres paroles, mais il est devenu celui qui est en jugement. 017-parable-good-samaritanUn prêtre et un légiste n’ont pas fait bonne figure alors qu’un Samaritain détesté a mis en pratique ce que la Loi requiert. Et lui, un scribe à la science éprouvée, ou prend-il place?

Il est trop facile de penser : ‘Tout cela s’est passé il y a bien longtemps. De nos jours, les choses sont différentes.’ C’est évident, mais le cœur humain, lui, a souvent les même résonnances que par le passé et, on ne peut le nier, les gens du 21è siècle on souvent des réactions bien proches de celles des personnages de l’évangile!

En relisant la parabole, je regarde un prêtre passer outre, un spécialiste en liturgie faire de même, et je me pose la question : ‘SI j’avais été la 3è personne sur la route qui descend de Jérusalem à Jéricho, comment la parabole se terminerait-elle?…’

Source: Images: lds.org      www.freebibleimages.org