bible

Hier et aujourd'hui . . .

parchment

Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

2è dimanche du Carême, année C – 2022

Une transfiguration cela veut dire une transformation.
Et une transformation cela implique perdre la forme présente pour en adopter une autre…
Cela requiert un abandon, il faut laisser derrière soi quelque chose qui, jusqu’ici, faisait partie de soi.

C’est l’invitation qui nous est adressée en cette période du Carême et, particulièrement aujourd’hui, alors que le texte de l’évangile nous présente la  transfiguration de Jésus (Luc 9:28-36).

On peut répondre à une invitation par un ‘Oui’ ou par un ‘Non’, ou… simplement ne pas répondre.
Mais oserions-nous ne pas répondre à… Dieu?
Nous sommes parfois tenté/es de le faire, évidemment.

Mais alors nous nous privons de ce qu’il désire nous donner:
la nouvelle ‘forme’, la nouvelle personnalité qu’il est prêt à créer, à recréer en nous.

Parce que notre Dieu est un Dieu éminemment gracieux, généreux –
c’est justement la signification du mot ‘grâce’: le don de lui-même qui fera de nous
la personne unique que Dieu avait le désir de nous voir devenir quand il nous a créé/es.

Il faut l’admettre: la conscience de ce qui doit disparaître en nous est parfois troublante…
Et la transformation qui se réalisera est souvent plutôt nébuleuse….
Mais dans la 2è lecture, en écrivant aux Philippiens, l’apôtre Paul affirme (Ph.3:17 – 4:1):

« Le Seigneur Jésus Christ transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux. »

Et cette transformation ne se fera pas uniquement dans l’avenir, elle est déjà commencée.
Elle se poursuit au fil des jours, au gré de… notre acquiescement quotidien!

Certain/es aiment les images… celle de la chenille peut donner un message…
Si la chenille refusait la transformation qu’elle doit subir, notre monde n’aurait pas de papillons…

Oserons-nous la transfiguration qui nous est offerte… jour après jour… vers la personnalité qui sommeille encore en nous?…
Elle attend notre ‘Oui’ aujourd’hui… et demain… et tous les demains à venir…
 

Note: Un blogue offre une réflexion sur la 1ère lecture de ce dimanche: https://image-i-nations.com/le-jour-ou-dieu-a-invite-abraham-a-faire-de-lastronomie/

Publié il y a 3 ans pour la ‘célébration’ du WEB, le message du texte demeure toujours actuel!

Et une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-lent-year-c-2022/

 

Source: Image: stockvault.net   stockfreeimages.com

1er dimanche du Carême, année C – 2022

Tentation…

Être tenté… attiré, fasciné, subjugué.
Être poussé avec force vers quelque chose… d’agréable, de désirable.
Le désir présent, caché, camouflé peut-être, se fait sentir…
On veut posséder ce que le désir propose –
au risque d’être soi-même possédé par ce que l’on obtient…

Tout cela nous est bien connu, trop familier peut-être, l’expérience est nôtre depuis toujours!
Se pourrait-il que cette expérience ait été aussi celle de… Jésus?

C’est bien ce que le texte de l’évangile de ce dimanche ose affirmer (Luc 4:1-13).
La scène – en 3 actes – nous est présentée d’une manière imagée.
Elle nous invite à la réflexion: l’homme-Dieu est humain à ce point!

Et, au risque de nous scandaliser, cette expérience vécue par Jésus ne reste pas dissimulée.
On la proclame comme ‘évangile’, ‘bonne nouvelle’!

C’est une bonne nouvelle, vraiment, celle qui nous assure que Dieu nous rejoint dans notre quotidien,
là où nous nous battons, et nous nous débattons, luttant contre l’Ennemi.
L’Ennemi qui se pare de paroles bibliques pour nous vaincre.
Lui, si habile à se présenter comme l’ange de lumière qu’il n’est pas!
Traduites dans notre contexte à nous, les trois tentations de Jésus pourraient s’exprimer ainsi:
Asservir Dieu…

  • à notre faim de goûts multiples…
  • à notre désir de gloire et de domination…
  • à notre essai de manipuler Dieu à nos fins…

Asservir Dieu au lieu de le servir – c’est ce que l’Ennemi chuchote à sa manière trompeuse.
Jésus lui a donné la réponse: « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
 
Et pour pouvoir donner la même réponse nous-mêmes, nous prions avec le Psalmiste (Psaume 61:4,9).

« Seigneur, tu es pour moi un abri devant l’ennemi…
Assigne Amour et Fidélité pour me garder. »

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-lent-year-c-2022/

 

Source: Image: Wikipedia, Christ in the Wilderness, painting by Ivan Kramskoy

 

8è dimanche de l’année C – 2022

Lors d’un argument entre deux personnes, il se peut que l’une d’elles, accusée d’un méfait ou d’une faiblesse, riposte avec colère:
« Regarde-toi donc toi-même! »

Le texte de l’évangile de ce dimanche donne la même consigne mais dans le langage imagé avec lequel Jésus s’exprime (Luc 6:39-45).

« Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère :
‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’,
alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

L’aveuglement de l’hypocrisie – c’est ce dont il s’agit, évidemment.
Un peu plus tôt dans le texte, Jésus parle d’un aveugle qui en guide un autre – on entrevoit facilement le résultat.
L’hypocrisie est, en fait, un aveuglement… sur soi-même, un refus de se voir tel/les que nous sommes.

Ce que l’on qualifie de courage chez soi-même, on considère téméraire chez l’autre.
On se veut spontané alors qu’on accuse l’autre d’imprévoyance.
On se dit fidèle aux traditions mais on juge cette attitude rétrograde chez un autre.
La patience chez soi devient de l’insouciance chez l’autre.
Ce que l’on nomme générosité dans ses gestes à soi devient désir d’épater chez autrui.
La personne qui se considère réfléchie regarde l’autre comme étant taciturne.
L’endurance dont on dit faire preuve est perçue chez l’autre comme de l’entêtement.

Et les exemples peuvent se multiplier et les situations se diversifier presqu’à l’infini.
La poutre peut être bien longue, en effet…

La psychologie pourrait considérer cette attitude de mécanisme de défense.
On s’efforce de protéger son ego en projetant sur une autre personne ce qui se cache au plus profond de soi.

Jésus invite ses disciples à se libérer et à devenir ce qu’ils et elles sont vraiment aux yeux de Dieu.
Cela exige d’enlever, jour après jour, les pailles qui apparaissent pour entraver notre vision et…
laisser à Dieu le soin de s’occuper des… pailles dans les yeux de nos semblables!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/8th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Holy Trinity Church Utrecht, peinture de l’artiste vénitien Domenico Fetti

7è dimanche de l’année C – 2022

Il se peut qu’une question posée doive attendre sa réponse.
La personne à qui la question est posée a besoin de réfléchir, de considérer différents aspects.

Mais il y a des questions qui reçoivent une réponse immédiate.
Ce serait le cas si vous me demandiez ce que je trouve le plus difficile dans la vie chrétienne.
Sans hésitation et sans délai, je vous répondrais: AIMER SES ENNEMIS !

Oui, c’est sans contredit ce que je trouve le plus exigeant pour répondre à ce que le Seigneur demande de ses disciples.
Il le fait d’une manière non équivoque dans le texte de l’évangile de ce dimanche (Luc 6:27-38).
Il nous dit précisément :

« Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,
priez pour ceux qui vous calomnient. »

Et pourquoi Dieu nous demande-t-il quelque chose qui va à l’encontre de notre inclination naturelle?
Jésus nous en donne la raison :

« Vous serez les fils (les enfants) du Très-Haut,
car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. »

 
Aimer comme Dieu le fait pour…  être comme Dieu!
C’était la tentation que Satan avait présenté à Adam et Ève : « Vous serez comme des dieux. » (Genèse 3:5)

Mais ce n’est plus une tentation, c’est précisément ce que Dieu lui-même veut pour nous.
Jésus nous montre comment le faire – agir à la manière de Dieu, voilà ce qui nous rendra comme lui.

Les oppositions, les haines, les rancunes, les conflits – toutes ces réalités du quotidien peuvent nous faire croire que cela est impossible.
Laissé/es à nous-mêmes, nous échouons évidemment, mais l’Esprit de Dieu peut nous en rendre capables.

Si seulement… nous le lui permettons!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/7th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: témoignagechretien.fr    YouTube

6è dimanche de l’année C – 2022

Dieu travaille à la racine…
C’est ce qui m’est venu à l’esprit en voyant – par hasard – cette image.

Et la 1ère lecture de ce dimanche le confirme (Jérémie 17:5-8):

« Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur…
Il sera comme un arbre, planté près des eaux,
qui pousse, vers le courant, ses racines…
L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude. »

Oui, Dieu travaille en profondeur – c’est là qu’il nous rejoint,
là où nous sommes vraiment nous-mêmes.
Et c’est précisément là que nous devons le retrouver.

C’est une tentation constante que de nous laisser attirer par les apparences, le superficiel.
On est souvent fasciné par ce qui semble intéressant, enrichissant, satisfaisant.

Les promesses abondent d’un bonheur à portée de la main, mais…
Ce bonheur est trop souvent non seulement facile mais… factice.
Il est trompeur et n’arrive pas à assouvir notre soif… en profondeur.

Dans un décor moins exotique, on fait parfois l’expérience du voyageur dans le désert face à ce qu’il croit être…
une oasis mais qui n’est, en fait, qu’un… mirage.

L’aridité de la vie quotidienne nous pousse souvent à chercher justement une oasis –
quelque chose de moins difficile, moins contraignant, moins exigeant que ce à quoi nous devons faire face.
Qui d’entre nous n’est pas à la poursuite du bonheur avec un B majuscule?…

L’Homme de Nazareth, ‘le Maître’, nous a enseigné où le trouver sans faire fausse route…
(évangile de ce dimanche: Luc 6 :17,20-26).

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/6th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: emcitv.com   PxHere

5è dimanche de l’année C – 2022

On entend parfois l’expression : ‘Être dépassé par les événements’.
L’apôtre Pierre en fait lui-même l’expérience dans la scène que nous offre l’évangile de ce dimanche (Luc 5:1-11).

Pierre, et ses compagnons, étaient des pêcheurs aguerris – la mer de Galilée leur était bien familière.
Les saisons, les marées, les heures favorables pour remplir la barque de poisson – tout cela leur était bien connu.
Mais, évidemment, comme tous les pêcheurs le savent, on n’obtient pas toujours le succès attendu.
Et c’est ce qui s’est produit ce jour-là: après une longue nuit, Pierre et ses amis reviennent bredouille.

Mais voilà que l’Homme de Nazareth – celui-là qui attirent les foules qui ne se fatiguent pas de l’écouter –
lui dit de jeter les filets à l’eau encore une fois.
Ce n’est pas un pêcheur d’expérience qui parle, c’est un prédicateur!
Pas étonnant que Pierre réponde:

« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre… »

Dans l’esprit de Pierre, le doute est sûrement bien présent et les objections nombreuses:
ce n’est ni l’heure – trop ensoleillé, ni l’endroit – trop près de la rive, pour prendre quoi que ce soit…

Et pourtant, sans attendre, Pierre ajoute:
« Mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »

Et soudainement, l’inattendu, l’imprévu se produit tout naturellement.
Dépassé par cet événement, Pierre l’est absolument.

Il prend alors conscience de ce qu’il est et de ses limites – ce que l’on nomme souvent la fragilité humaine –
cette fragilité qui ne nous permet pas d’être et de faire tout ce que l’on croyait pouvoir réaliser… par soi-même!
Il veut abandonner, il ne se sent pas de taille pour être disciple d’un tel Maître.

La parole de ce Maître va tout changer :
« Sois sans crainte… »
 
Désormais, c’est sur cette parole que Pierre va tout miser.

Et pourquoi n’en ferions-nous pas autant?
L’inattendu, l’imprévu pourrait alors nous surprendre…
Nous surprendre et nous permettre de devenir ce que nous n’aurions jamais oser imaginer!
 

Note: Dans la vidéo qui suit, Pierre – personnalisé par Guy Cossette – nous partage l’expérience de sa vie avec Le Maître. Il n’a jamais oublié la scène des poissons remplissant sa barque… On peut le voir à: https://youtu.be/V40DlMeO2gI

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Jesus Film Project

4è dimanche de l’année C – 2022

Lire les textes de la Bible peut susciter toutes sortes de pensées et… de réactions.
Et, des réactions, il y en a aussi dans les textes eux-mêmes!

Le chemin est parfois court entre l’admiration et… la condamnation –
c’est ce qui me vient à l’esprit à la lecture de l’évangile de ce dimanche (Luc 4:21-30).

À la suite de la lecture du prophète Isaïe, Jésus adresse les gens présents dans la synagogue.
Le texte dit:
« Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. »
 
Mais quelques versets plus tard, on peut lire:
« Dans la synagogue, tous devinrent furieux…
Ils poussèrent Jésus hors de la ville, jusqu’à un escarpement… pour le précipiter en bas. »

 
Les gens sont passés de l’émerveillement à la colère, et pourquoi?
Parce qu’ils ont été… interpelés!

Il ne s’agit plus de texte abstrait mais d’un message… personnalisé.
Ce ne sont plus uniquement de belles paroles inspirantes, mais un appel à l’acceptation –
l’acceptation de Jésus comme Messager de Dieu.

Inspirantes, les paroles le demeurent mais elles sont devenues… exigeantes – de l’exigence même de Dieu!
Reconnaître Dieu et accepter ses interpellations, quelle que soit la forme qu’elles prennent…

Être prêt à passer de l’admiration à l’action qu’il désire de nous, ici, maintenant…
Accepter les circonstances que nous n’aurions pas choisies, les situations que nous n’apprécions guère…
Tout simplement parce que c’est précisément là que Dieu nous attend.

Il attend… Il attendra… jusqu’à ce que nous lui prêtions attention et que nous acceptions, sans condition, ce qu’il nous propose.
Évidemment, cela est toujours le mieux qui puisse nous arriver mais…
il nous faut parfois cheminer longuement avant de… nous rendre à l’évidence!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Christ Church Lanark

3è dimanche de l’année C – 2022

La 1ère lecture de ce dimanche nous donne une description imagée d’une célébration liturgique chez les Israelites, le peuple que Dieu a choisi (Néhémie 8:2-6,8-10).
Revenus dans leur pays après l’exil, ceux-ci peuvent désormais continuer d’honorer Dieu selon les prescriptions que, bien des siècles auparavant, Moïse leur a léguées.

De ce long texte, une phrase m’a frappée:
« Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu,
puis les Lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre. »

Il y a bien longtemps j’ai lu un texte d’un auteur de livres de spiritualité.
L’une de ses paroles est demeurée avec moi jusqu’à ce jour.
Il s’exprimait en des termes semblables à ceux-ci:

« Plus que la nourriture et le breuvage,
plus que la détente et le repos,
plus que quoi que ce soit que l’on juge essentiel pour l’être humain,
ce qu’il lui faut absolument c’est de découvrir un sens à son existence. »

Si vous considérez ce que ce texte affirme, j’ose croire que vous serez bien vite convaincu/es. 
Et peut-être une question surgira-t-elle à votre esprit vous interpelant et vous incitant à vous demander:
‘Ai-je découvert un sens à MA vie sur cette planète?…’

Il en va de notre équilibre et de notre bonheur au quotidien – rien de moins!
Le taux de suicides chez les gens qui, selon l’expression courante ‘ont tout pour être heureux’, en est la preuve évidente.

Si l’on manque cet élément essentiel: la signification de l’existence sur cette planète,
alors, pourquoi se lever chaque matin, vaquer aux occupations du quotidien, s’abandonner au repos et… recommencer le lendemain?

La parole de Dieu nous livre ce secret.
Le message de Dieu qui nous rejoint personnellement nous révèle le pourquoi de notre être, la raison de notre existence.

Et alors, une joie indicible peut devenir nôtre –celle-là dont le sage disait:
« La joie du Seigneur est votre rempart ! »
 
Un rempart… symbole de protection et de sécurité…
Une sécurité qui procure la sérénité à travers tout…
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: Redeedming God   unsplash.com

2è dimanche de l’année C – 2022

« Il y eut un mariage à Cana en Galilée. »
Voilà qui suffit pour que notre imagination soit déjà au rendez-vous!
Il est facile de voir la scène en esprit – on a lu, ou entendu, ce texte de l’évangile tant de fois (Jean 2:1-11).

Certains remarquent que Jésus est l’un des invités, avec ses disciples.
D’autres notent que Marie, la mère de Jésus, est aussi présente.
Les serviteurs à l’œuvre ce jour-là sont mentionnés, évidemment.
On précise le nombre de grosses cruches que ceux-ci auront à remplir d’eau.
On n’oublie pas d’attirer l’attention sur le maître d’hôtel responsable de l’occasion.

Pour ma part, ma réflexion s’attarde ailleurs…
Non pas sur les invités de marque ou les responsables de l’approvisionnement,
ni même sur la quantité extraordinaire de vin – 600 litres, pensez-donc!

Pour ma part, je regarde les mariés qui viennent d’unir leur vie et sont tout à la joie de la célébration.
On n’en parle pas – sinon vers la fin du récit quand le marié est convoqué pour expliquer son délai à offrir le meilleur vin!

Lui et elle – la mariée – ne savaient rien de la situation de… crise qui se développait.
Chez les Juifs, et ailleurs aussi bien sûr, une noce sans vin cela a quelque chose de plutôt dramatique!
Ces deux nouveaux-mariés ne sont pas conscients de la situation, ils ignorent leur besoin et pourtant…
Ce besoin sera comblé au-delà de tout ce qu’ils auraient pu désirer.

C’est pour moi l’image de la manière d’agir de Dieu.
Il arrive que nos besoins les plus pressants ne nous soient pas visibles.
On vaque à ses occupations, on va au plus urgent, pense-t-on, mais…
Le plus urgent – aux yeux de Dieu – nous n’en sommes pas toujours conscients…

Mais lui, il donne et pardonne au-delà de nos désirs, de nos attentes,
et même… de notre inconscience ou de notre insouciance.
Alors que nous sommes bien souvent distraits et peu enclins à nous tourner vers lui,
lui est attentif à ce que nous sommes, ce que nous vivons, ce dont nous avons besoin.

Son aide et sa compassion ne dépendent pas de nos requêtes,
elles sont dictées pas son amour pour nous, les enfants qu’il aime ‘gâter’
pour notre joie et… la sienne!

La scène de Cana en Galilée nous le redit si clairement!…

 

Note: Dans une vidéo de la série: Les anonymes de l’évangile, Teresa Penafiel nous présente cette scène que l’on peut retrouver à: https://youtu.be/XRKyex5S_uw

Et une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Church of Jesus Christ

Fête du Baptême du Seigneur, année C – 2022

Il arrive qu’en entendant une personne parler d’un sujet ou d’un autre,
celle qui l’écoute réponde: « Ça m’dit quelque chose. »
Mais la réponse est parfois différente et jaillit alors spontanément en ces mots:
« Ça me va droit au cœur. »

Dans le premier cas, l’esprit discerne un sens aux paroles de l’interlocuteur.
Dans l’autre situation, la personne est touchée profondément.
Elle se sent interpelée en profondeur.

C’est précisément là que Dieu nous attend et nous rejoint.
C’est le message du prophète Isaïe que nous retrouvons dans la 1ère lecture (Isaïe 40:1-5,9-11):

« Consolez, consolez mon peuple – dit votre Dieu –
parlez au cœur de Jérusalem. »

Nous sommes bien loin du Dieu législateur qui se satisfait de l’obéissance à des prescriptions.
Loin aussi du Dieu sévère qui scrute nos moindres manquements pour nous condamner.

Dieu – ce Dieu que Jésus est venu nous révéler – est le Dieu-Père dont la nature est tendresse et compassion.
Il souffre de nos souffrances, souffre aussi de nos errances et de nos égarements.
Il attend toujours notre retour et vient lui-même nous chercher si nous tardons à revenir…

« Comme un Berger, il fait paître son troupeau:
son bras rassemble les agneaux,
il les porte sur son cœur. »

Pourquoi avons-nous tant de mal à comprendre?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-baptism-of-the-lord-year-c-2022/

 

Source: Image: Deseret News