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12è dimanche de l’année B -2024

S’adresser à quelqu’un – nous le faisons chaque jour.
Nous parlons à nos voisins et nos collègues; nous consultons un médecin, un professeur, un homme d’affaires; nous abordons peut-être un avocat, un psychologue, un prêtre.
Évidemment, pour chacune de ces personnes, nous nous efforçons d’adapter notre attitude et notre langage.

Et… s’adresser à Dieu? Nous sommes conscient/es que nous devrions le faire, mais…
Nous oublions parfois, nous hésitons souvent et, à certains moments, nous nous questionnons sur le ‘comment’ –
comment approcher Dieu, comment s’adresser à lui comme il le faut…

L’évangile de ce dimanche nous donne une réponse immédiate, précise, et bien évidente! (Marc 4:35-41).
La scène qui nous est présentée est celle des apôtres dans une barque traversant une mer déchaînée.
Certains qualifieraient ce à quoi ils font face comme une ‘situation de crise’ alors que Jésus, lui, est tout simplement endormi, tout à fait inconscient de ce qui se passe!

L’intervention des apôtres est stupéfiante et nous offre une manière de s’adresser à Jésus – à Dieu – qui est exemplaire, rien de moins!
Les flots menacent d’engloutir leur embarcation, alors ils crient, littéralement, leur besoin.

« Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous périssons? »

Leur situation est désespérée, ils se sentent perdus, et le pire c’est que Jésus semble tout à fait insensible au danger imminent.

Avez-vous déjà osé dire à Dieu qu’il ne se soucie pas de vous?…
Il ne s’agit pas de répondre à la question mais simplement de… vous souvenir…
Vous souvenir de ces situations où vous vous sentiez perdu/es, désespéré/es, absolument incapables de vous en sortir…

Vous avez été tenté/es de dire à Dieu précisément cela:
« Tu ne te soucies pas » « Tu ne t’inquiètes pas », dit une autre traduction.
Mais… peut-on parler à Dieu de cette manière?
Parler à Dieu… sans manières?

Mais bien sûr! J’ose croire qu’il s’y attend et qu’il le désire même!
 Déjà dans l’Ancien Testament, l’auteur du Psaume 44 utilisait justement ce langage en priant:

« Réveille-toi! Pourquoi dors-tu, Seigneur? » (Psaume 44:23)

Puisque les amis de Dieu ont parlé, ont prié ainsi, pourquoi ne le ferions-nous pas aussi?
La réponse que Dieu nous donnera sera peut-être aussi étonnante que celle de la tempête
apaisée…

Il vaut la peine de tenter l’expérience,…

 

Notes: Dans la vidéo qui suit, Teresa Peñafiel nous offre sa réflexion sur l’évangile de ce dimanche: https://youtu.be/54Z7yFrLzyE?si=K0-8BoR66j8qpfmC

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/12th-sunday-of-year-b-2024/

Source: Images: Scripture Images

4è dimanche du Carême, année B – 2024      

De nos jours, on dirait de lui qu’il était en recherche…
Oui, Nicodème était en recherche – recherche du sens de la vie, diraient certains.
Juif pieux,  membre du groupe des Pharisiens, il observait scrupuleusement la Loi juive.
Mais, cela ne lui suffisait pas, il poursuivait son questionnement…                                                                                                                                          

C’est ce questionnement qui, un soir, l’a conduit à la rencontre de l’Homme de Nazareth – LE Maître.
L’évangile de la célébration d’aujourd’hui nous donne un extrait de la scène (Jean 3:14-21).

Ce texte est au cœur du message que Jésus a voulu nous donner.
Au cœur de son message, au cœur de sa vie, au cœur de sa mort…

« Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ».

Mais qui l’a compris?…
Qui d’entre nous en est convaincu/e?…
Convaincu/e au point de s’y accrocher et de n’en jamais douter?…

Aucun commentaire ne pourrait faire justice à ces quelques paroles de Jésus.
Une anecdote peut en réveiller en nous le souvenir à certains moments…

Un professeur de théologie, reconnu pour sa science et sa sagesse, a dit un jour à un groupe de ses élèves:
« Si vous vous souvenez de quoi que ce soit dans ces cours de théologie…
rappelez-vous que Dieu vous aime!………… »

Il quitta la salle en SILENCE…
 

Note: Dans la vidéo qui suit, Nicodème, personnifié par Maurice Jean, nous parle de sa rencontre avec LE Maître: https://youtu.be/cnL7srXpbok?si=-mDLuyJ5EFCpTprS

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-lent-year-b-2024/

 

Source: Image: Scripture Images 

Vendredi Saint, année C – 2022

Le Vendredi-Saint – la journée sans doute la plus difficile à vivre pour un croyant.

La contemplation d’un crucifié… on essaie de se mettre en sa présence mais…
De quelle présence parle-t-on?

Un homme – un être humain comme nous.
Oui… Non…
Un Homme – Dieu…

 « Défiguré
Méprisé
Abandonné
Frappé
Meurtri
Transpercé
Maltraité
Arrêté
Jugé
Supprimé
Frappé à mort
Broyé par la souffrance »

Ce sont les paroles mêmes du prophète Isaïe (Isaïe 52:13 – 53:12).
C’est ce qu’il vit, lui, l’Homme-Dieu, ce qu’on lui a fait, ce qu’il a voulu…
Pour nous…

Ce qu’on lui a fait et… ce qu’il s’est fait lui – il s’est soustrait à la divinité qui était sienne
pour se vêtir de notre humanité – en chair et en os dirait-on.
Il s’est dépouillé de lui-même…

« Ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler. »
Découvrir ce que Dieu peut faire, jusqu’où Dieu peut aller pour nous ramener à lui…
« Qui aurait cru?… »
Qu’il irait jusque là… pour que NOUS obtenions guérison, pardon, libération.

Nos souffrances, il s’en est chargé,
nos douleurs, il les a portées.
Et la paix qui est nôtre, il en a payé le prix.

Les peintres, les sculpteurs, les poètes, les acteurs, les artistes de toutes descriptions essaient de traduire cette réalité…
L’Homme-Dieu l’a vécue… et aujourd’hui, en sa présence… avec lui… nous nous en souvenons…
 
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/good-friday-year-c-2022/

 

Source: Image: istockphotos.com   

Jeudi Saint, année B – 2021

Le Jour du Souvenir, le 11 novembre, la communauté internationale se souvient justement de ceux qui sont morts au combat.
Mais il y a pour nous, disciples du Christ, un autre Jour du Souvenir, c’est celui que nous célébrons le Jeudi Saint.

On se souvient parce que LUI nous a demandé de le faire.
Il a voulu que nous nous souvenions de lui et… des autres.

« Faites ceci en mémoire de moi… » (Lc.22:19)
« Je vous ai donné un exemple
afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jn.13:15)
 
Se souvenir, se rappeler, garder en mémoire…
Revoir sa vie – entendre de nouveau ses paroles, se remémorer ses actions.
Faire comme il a fait, devenir ce qu’il a été…
pour le Père et pour le plus petit d’entre les siens… (Mt.25:40)
 
« Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout. » (Jn.13:1)

Il l’avait dit longtemps avant ce jour :
« Il suffit au disciple d’être comme son maître. » (Mt.10:25)
 
S’en souvenir et… vivre selon ce souvenir… aimer jusqu’au bout.
 

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/holy-thursday-year-b-2021/

 

Source: Image: Pinterest

1er dimanche du Carême, année B – 2021

Comme si Dieu avait besoin de… se souvenir!
Aussi étonnant que cela nous paraisse, c’est lui-même qui affirme dans la 1ère lecture (Gn.9:8-15):

« Lorsque je rassemblerai les nuages au-dessus de la terre,
et que l’arc apparaîtra au milieu des nuages,
je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous. »

Dieu prononce ces paroles dans le contexte d’une alliance –
cette relation privilégiée qu’il veut avoir avec son peuple.

Les alliances entre nations nous sont bien connues:
les engagements des peuples concernés, leurs obligations respectives, leurs promesse d’assistance mutuelle, etc.
Mais une alliance entre une nation et… Dieu, ça c’est assez spécial.

Et Dieu étend cette relation particulière à toutes les créatures :
« Et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous:
les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre. »

C’était son plan au moment de la création –
Dieu voulait se donner des êtres avec qui il pourrait être en relation.
Nous ne le comprenons pas toujours, et nous l’oublions parfois.
Pourtant, nous osons dire à Dieu:

« Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas. » (Ps.25:4-9)

Peut-être faudrait-il changer la perspective, prendre un peu de recul et…
réaliser que c’est nous qui avons besoin de nous souvenir et de nous rappeler.
Nous rappeler cette invitation inouïe que Dieu nous offre.
Nous souvenir qu’il désire une relation de proximité, d’intimité avec nous, au fil des jours.

Cette période du Carême est un bon moment justement pour se rappeler et se souvenir…
 

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-lent-year-b-2021/

 

Source: Image: all-free-download.com

2è dimanche de l’Avent, année C

 En général, on n’aime pas les visages tristes et les mines sombres.
Leur compagnie ne nous attire pas.
Certains iront jusqu’à dire à ceux et celles qu’ils qualifient de ‘pessimistes’ :
« Oublie tes déboires et ris un peu, ça te fera du bien. »

Ces paroles sont peut-être la formule moderne des paroles du prophète Baruch 
que l’on retrouve au début de la 1ère lecture de ce dimanche (2è dimanche de l’Avent, année C – Ba.5:1-9) :

« Quitte ta robe de tristesse et de misère. »
 
Une robe, cela nous colle à la peau, pour ainsi dire.
Ce vêtement nous ‘enrobe’ littéralement, davantage qu’un manteau ou autre survêtement.
Et voilà que le prophète nous dit de nous en défaire.
Oui, il faut se départir pas d’une robe quelconque,
mais bien de celle qu’il qualifie de « tristesse et de misère. »
 
Il peut paraître étrange que l’on soit attaché à ses problèmes et ses difficultés.
C’est pourtant le cas bien souvent.
On fait l’inventaire de ses manques et de ses échecs, de sa mauvaise fortune et de son impuissance.
On peut alors se plaindre et… se faire plaindre!

L’Avent est la période privilégiée pour se délester de ce fardeau qui nous écrase.
On hésite, on craint de ne plus se retrouver soi-même?
Le Prophète Baruch nous donne LA raison qui nous motivera et nous soutiendra :

« Dieu se souvient. »
 
On l’oublie parfois, mais Dieu, lui, se souvient.
Il se souvient de nos peines et des efforts que nous jugeons inutiles.
Il se souvient de nos regrets amers et de l’impossibilité de faire confiance de nouveau.
Il se souvient de nos tentatives qui n’ont pas abouti et de nos mésaventures.

Il se sou-vient et il VIENT – il vient pour les vivre avec nous, comme l’un de nous.
C’est là, la signification de l’Avent – la période où l’on peut enfin le reconnaître!

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-advent-year-c/

 
Source : Image : Biblical Archaeological Review – Biblical Archaeological Society
 
 

5è dimanche du Carême, année B

En nous adressant à Dieu, nous lui demandons souvent de se souvenir –
se souvenir de nous, de nos besoins, de notre misère.
De nombreux Psaumes nous font répéter ces demandes.
Et le Psalmiste ose même demander à Dieu de se souvenir de son amour! (Ps.25:6)

Il y a pourtant une chose dont nous espérons que Dieu ne gardera pas le souvenir : ce sont nos fautes.
Nos faiblesses, nos manquements, nos infidélité multiples –
si seulement Dieu pouvait ne pas les garder en mémoire!

La bonne nouvelle c’est que justement c’est l’attitude de Dieu à ce sujet bien sombre de nos péchés.
Et c’est lui-même qui nous en assure dans la 1ère lecture de ce 5è dimanche du Carême (Jer.31:31-34) :

« Je pardonnerai leurs fautes,
je ne me rappellerai plus leurs péchés. »

C’est presque trop beau pour être vrai mais c’est la RÉALITÉ –
Oui, la réalité d’un Dieu miséricordieux.

N’y a-t-il pas de conditions pour que cela se produise ?
Évidemment ! C’est que NOUS nous souvenions de nos péchés pour les lui abandonner…
Les lui abandonner ‘enveloppés’, si on peut dire, de notre regret sincère et nos efforts pour lui être fidèle à l’avenir.
Et alors ils disparaissent un peu comme l’écriture ‘lavée’ d’une vieille carte postale !

C’est cela « apprendre à connaître » Dieu – le vrai –comme en parle Jérémie…
Pas de meilleur moment que cette période de Carême pour NOUS souvenir et apprendre !

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est offerte en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-lent-year-b/

Source : Image : Fiveprime

 

1er dimanche du Carême, année B

Se souvenir… il y a tant de choses dont il faut se souvenir.
Il est parfois nécessaire de se mettre des repères, de petites notes ici et là pour se rappeler.

Se rappeler de choses importantes : des objets à se procurer, des personnes à contacter, des rendez-vous à ne pas manquer, des réunions à préparer, des promesses à réaliser, et… quoi encore?
Alors, on se met des ‘signes’ – quelque chose qui nous dise : ‘Fais ceci, va là-bas, donne un coup de fil à un tel, rencontre une telle, etc.

Mais… est-ce que Dieu aurait aussi besoin de tel ‘signes’?
L’idée même semble saugrenue et pourtant dans la 1ère lecture de ce 1er dimanche du Carême
(année B – Gn.9:8-15) il dit lui-même :

« Lorsque… l’arc apparaîtra au milieu des nuages,
je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous. »

 
Y croyons-nous ? Croyons-nous VRAIMENT que Dieu se souvient de nous ?
L’auteur du Psaume d’aujourd’hui (Ps.25:4-9) se fait insistant dans sa prière :

« Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas, en raison de ta bonté, Seigneur. »

Mais… peut-être faut-il renverser les rôles en cette période de Carême…
Peut-il faut-il NOUS rappeler de… NOUS souvenir de Celui qui ne peut jamais nous oublier ?!
Ce que Dieu nomme son ‘alliance’ avec nous, c’est une relation de proximité, d’amitié proche et tendre qui se révèle jour après jour…

La vue d’un arc-en-ciel, ce spectacle unique de beauté et de majesté dans le ciel, peut nous le rappeler à nous aussi !
Et… combien d’autres ‘visions’ de beauté dont nos journées sont parsemées…

Il n’arrivait plus à se souvenir…

Oublier, ne pas se souvenir – ça arrive à tout le monde mais…
Il y a des gens qui ne veulent pas se souvenir; il y en a d’autres qui ne peuvent pas se souvenir.
C’était le cas de cet homme à la clinique pour consultation.
C’est là qu’il a fait la rencontre de Josuah qui lui a fait une offre inattendue!