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1er dimanche du Carême, année C – 2022

Tentation…

Être tenté… attiré, fasciné, subjugué.
Être poussé avec force vers quelque chose… d’agréable, de désirable.
Le désir présent, caché, camouflé peut-être, se fait sentir…
On veut posséder ce que le désir propose –
au risque d’être soi-même possédé par ce que l’on obtient…

Tout cela nous est bien connu, trop familier peut-être, l’expérience est nôtre depuis toujours!
Se pourrait-il que cette expérience ait été aussi celle de… Jésus?

C’est bien ce que le texte de l’évangile de ce dimanche ose affirmer (Luc 4:1-13).
La scène – en 3 actes – nous est présentée d’une manière imagée.
Elle nous invite à la réflexion: l’homme-Dieu est humain à ce point!

Et, au risque de nous scandaliser, cette expérience vécue par Jésus ne reste pas dissimulée.
On la proclame comme ‘évangile’, ‘bonne nouvelle’!

C’est une bonne nouvelle, vraiment, celle qui nous assure que Dieu nous rejoint dans notre quotidien,
là où nous nous battons, et nous nous débattons, luttant contre l’Ennemi.
L’Ennemi qui se pare de paroles bibliques pour nous vaincre.
Lui, si habile à se présenter comme l’ange de lumière qu’il n’est pas!
Traduites dans notre contexte à nous, les trois tentations de Jésus pourraient s’exprimer ainsi:
Asservir Dieu…

  • à notre faim de goûts multiples…
  • à notre désir de gloire et de domination…
  • à notre essai de manipuler Dieu à nos fins…

Asservir Dieu au lieu de le servir – c’est ce que l’Ennemi chuchote à sa manière trompeuse.
Jésus lui a donné la réponse: « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
 
Et pour pouvoir donner la même réponse nous-mêmes, nous prions avec le Psalmiste (Psaume 61:4,9).

« Seigneur, tu es pour moi un abri devant l’ennemi…
Assigne Amour et Fidélité pour me garder. »

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-lent-year-c-2022/

 

Source: Image: Wikipedia, Christ in the Wilderness, painting by Ivan Kramskoy

 

7è dimanche de l’année C – 2022

Il se peut qu’une question posée doive attendre sa réponse.
La personne à qui la question est posée a besoin de réfléchir, de considérer différents aspects.

Mais il y a des questions qui reçoivent une réponse immédiate.
Ce serait le cas si vous me demandiez ce que je trouve le plus difficile dans la vie chrétienne.
Sans hésitation et sans délai, je vous répondrais: AIMER SES ENNEMIS !

Oui, c’est sans contredit ce que je trouve le plus exigeant pour répondre à ce que le Seigneur demande de ses disciples.
Il le fait d’une manière non équivoque dans le texte de l’évangile de ce dimanche (Luc 6:27-38).
Il nous dit précisément :

« Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,
priez pour ceux qui vous calomnient. »

Et pourquoi Dieu nous demande-t-il quelque chose qui va à l’encontre de notre inclination naturelle?
Jésus nous en donne la raison :

« Vous serez les fils (les enfants) du Très-Haut,
car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. »

 
Aimer comme Dieu le fait pour…  être comme Dieu!
C’était la tentation que Satan avait présenté à Adam et Ève : « Vous serez comme des dieux. » (Genèse 3:5)

Mais ce n’est plus une tentation, c’est précisément ce que Dieu lui-même veut pour nous.
Jésus nous montre comment le faire – agir à la manière de Dieu, voilà ce qui nous rendra comme lui.

Les oppositions, les haines, les rancunes, les conflits – toutes ces réalités du quotidien peuvent nous faire croire que cela est impossible.
Laissé/es à nous-mêmes, nous échouons évidemment, mais l’Esprit de Dieu peut nous en rendre capables.

Si seulement… nous le lui permettons!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/7th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: témoignagechretien.fr    YouTube

1er dimanche du Carême, année A – 2020

La 1ère lecture de ce dimanche (Gn.2:7-9; 3:1-7) nous est bien connue.
Le récit est si familier, chacun/e pourrait sans doute le réciter sans hésitation.
Depuis bien longtemps, ce texte habite l’imagination du people chrétien.

On pourrait croire qu’il en est de même du message qu’il recèle mais…
justement peut-être ce message demeure-t-il caché, sa pertinence encore à découvrir?…

“Vous serez comme des dieux.”
 
La tentation par excellence!
Celle qui suscite d’abord la fascination avant de conduire à… la dépendence, à l’esclavage.

Qui ne voudrait avoir la puissance de Dieu, sa connaissance, son autorité, sa gloire?
Être comme Dieu: Mais c’est justement ce que lui veut pour nous!
Ne nous a-t-il pas créé/es à son image et à sa ressemblance?
Mais alors, où se situe le problème?

C’est qu’il nous faut être comme Dieu à la manière de Dieu!
C’est là toute la différence.
Cela suppose d’être accompagné de son Esprit –
tout comme Jésus l’a été quand il a connu, lui aussi, la tentation!
(évangile de ce dimanche: Matthieu 4:1-11).

Être accompagné/es par l’Esprit,
Attentif/ves à son inspiration,
fidèles à suivre le chemin qu’il ouvre devant nous – celui qui conduit à être vraiment comme Dieu!

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème different en anglais à: https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-lent-year-a-2020/

 

Source: Image: You Tube

 

7è dimanche de l’année C

ÊTRE COMME DIEU –
la tentation première, celle, évidemment, qui menait à une impasse sous l’enseigne de ‘Paradis perdu’…
Vouloir être Dieu en s’appropriant une connaissance qui donne la puissance : une tentation, une tentative qui conduisait à la perte car elle était… contre nature!

Et voilà qu’en ce dimanche, l’évangile (Lc.6:27-38) nous convie justement à cela : ÊTRE COMME DIEU. 
Cette fois, ce n’est plus une tentation mais une invitation et c’est Jésus lui-même qui nous l’adresse.

Certains vous diront qu’être miséricordieux c’est… être faible.
D’une certaine manière, c’est vrai!
C’est avoir un faible envers les autres – avoir le faible que Dieu a pour chacun/e de nous!
Le faible qui l’a conduit à naître dans une grotte, impuissant et dépendant.
Le faible qui l’a conduit à mourir sur une croix, prisonnier vaincu, semble-t-il.

Et depuis… la compassion qui rejoint inlassablement nos faiblesses et nos fautes.
Le pardon infaillible qui nous rejoint au sein de nos erreurs et de nos errances.

Peut-être est-ce justement cela ‘être comme Dieu’…
Cette compassion renouvelée, ce pardon toujours accordé…
Cela nous ‘tente’-t-il encore?!…
Serait-ce une de ces… tentations divines?

Note : Une courte vidéo est offerte sur ce thème, lien ci-dessous:

Ça, ça m’interpelle – 8è épisode

Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/7th-sunday-of-year-c/

VOIR aussi: https://image-i-nations.com/transformation-secrete-mysterieuse/

 
Source : Image : Pastor Rick Warren

Un synode… pour les jeunes

Le pape François a présidé, mercredi matin 3 octobre sur la place Saint-Pierre, la messe d’ouverture du Synode sur les jeunes dont les travaux commenceront dans l’après-midi.

« Élargir les horizons, dilater le cœur et transformer ces structures qui, aujourd’hui, nous paralysent, nous séparent et nous éloignent des jeunes, les laissant exposés aux intempéries et orphelins d’une communauté de foi qui les soutienne, d’un horizon de sens et de vie. »

En quelques mots, mercredi matin 3 octobre, le pape François a exposé l’objectif du Synode des jeunes dont il présidait, sur la place Saint-Pierre, la messe d’ouverture.

Dans une homélie courte et directe, il a appelé chacun des 267 pères synodaux, qu’il a longuement pris le temps de saluer un à un à la fin de messe, à ne pas être « préoccupé de ses propres intérêts » et à penser « aussi à ceux des autres ».

« Élargir le regard »

« Avec cet esprit, nous chercherons à nous mettre à l’écoute les uns des autres pour discerner ensemble ce que le Seigneur demande à son Église », a-t-il souligné. Il les a exhortés à ce « que ne prévale pas la logique de l’auto-préservation et de l’autoréférentialité, qui finit par faire devenir important ce qui est secondaire et secondaire ce qui est important ».

« Sans cette attitude, tous nos efforts seront vains », a-t-il insisté, demandant aussi d’éviter « la tentation de tomber dans une position moralisante ou élitiste, comme aussi de l’attraction pour des idéologies abstraites qui ne correspondent jamais à la réalité des gens ».

« Ne laissons pas les jeunes seuls »

Demandant de « rompre avec le conformisme du “on a toujours fait ainsi” » et de « regarder directement le visage des jeunes et les situations dans lesquelles ils se trouvent », il a espéré des pères synodaux « un dévouement créatif, une dynamique intelligente, enthousiaste et pleine d’espérance, et que nous ne les laissions pas seuls aux mains de tant de marchands de mort qui oppriment leur vie et obscurcissent leur vision ».

Une exigence qu’il a rattachée à Vatican II dont, à la fin de son homélie, il a lu un long extrait du Message aux jeunes, l’ultime texte  conciliaire. Une sorte de passage de témoin, en quelque sorte, entre la génération de ceux qui étaient jeunes pendant le concile et la jeunesse actuelle, appelée, elle aussi, à « allumer une lumière qui éclaire l’avenir ».

Voici un événement qui se veut: UN SYNODE POUR RAJEUNIR L’ÉGLISE.

 Source: Texte: Messe d’ouverture du synode des jeunes, Vatican le 3 octobre 2018. / Alessandro Di Meo/EPA/MaxPPP publié dans LA CROIX, 3 octobre 2018
Photo: Conférence à l’Institut catholique de Paris, samedi 29 septembre, lors de la 4e édition du Congrès Mission sur le thème « Par amour il nous a relevés, pour l’amour il nous a envoyés ». / Corinne

25è dimanche de l’année B

Il y a chez nous, les humains, des sentiments – leur nombre presqu’infini – ils se manifestent dans bien des situations!
Nombreuses sont nos actions et nos réactions qui démontrent ce qui nous habite et nous motive dans bien des situations.
Mais il y en a une qui semble profondément inscrite dans notre… ADN psychologique !
C’est ce désir inné, chez la plupart d’entre nous, pour le ‘plus que’

Vouloir être le plus grand que… le plus riche que… la plus belle que… la plus habile que…
Avoir plus de d’intelligence que… plus de renommée que… plus de succès que…
Et cette disposition est visible dans bien des domaines – les trophées de toutes sortes en témoignent!              

Cette réflexion m’est suggérée par le texte de l’évangile d’aujourd’hui (25è dimanche de l’année B – Mc.9:30-37)

« Une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand. »

 
La voilà, la tendance spontanée, la tentation toujours présente :
se comparer pour se voir, et se faire accepter, évidemment, comme étant…
au-dessus et au devant des autres !

Et cette tentation a ses propres tentacules manifestes dans le désir
d’être apprécié davantage,
d’être respecté davantage,
d’être jugé supérieur et donc… d’être servi par d’autres qui le sont moins !

     

Les images ci-dessus illustrent cette situation dans le monde du sport et du divertissement.

La compétition dans le sport, ou autres domaines, peut stimuler la discipline personnelle,
mais le but devrait être justement de donner le meilleur de soi-même,
de performer au maximum de nos capacités et nos talents,
et non de surpasser, pire même d’éliminer, les autres.

Mais il serait bien naïf de croire que seuls ces domaines sont touchés par cette attitude…

La vie familiale en est souvent la proie…
Qui niera que la sphère politique l’est souvent aussi ?…
Les mouvements sociaux en montrent les signes…
On en retrouve des exemples dans les organismes d’aide humanitaire…
Même les communautés ecclésiales n’y échappent pas…

Être ‘serviteur’ n’a rien d’enviable dans le monde d’aujourd’hui…
Notre société est plutôt avare d’appréciation pour ceux qui se mettent justement au service des autres –
des petits, des démunis, des oubliés, des laissés pour compte…

Nous nous présentons comme les disciples d’un Dieu qui s’est fait enfant, puis serviteur…
Mais notre admiration ne va pas toujours jusqu’à l’imitation!

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/25th-sunday-of-year-b/

Source : Images : lesdepisteurs.com   eBay.com.au   onefm.ch

Dimanche des Rameaux, année B

On nomme le texte de l’évangile au début de notre célébration
(Dimanche des Rameaux, année B – Mc.11:1-10):
‘Entrée triomphale de Jésus à Jérusalem’ –
un événement inédit dans la vie de Jésus!
Se faire acclamer comme roi!
Se faire reconnaître comme le Messie attendu!

Ça ne cadre pas avec… ses antécédents, pense-t-on.
On avait déjà tenté de le forcer à accepter une situation semblable à la suite de la multiplication des pains qui, évidemment, avait épaté la foule (Jn.6:15).
Mais il s’était dérobé, il ne voulait pas la gloire que confère les hommes, affirmait-il (Jn.5:41).

Ce qui retient mon attention ce ne sont pas ces acclamations.
Ils se changeront vite en cris d’accusation.
L’aspect de la scène qui m’attire c’est que Jésus est… en chemin.

Un chemin de gloire aujourd’hui, un chemin de croix dans les jours qui suivront.
Mais, en fait, toute sa vie peut être comprise sous ce thème : un chemin.
Tout au long de son existence parmi nous sur cette planète, Jésus était en cheminement.

Le cheminement…
Les poètes et les philosophes,
les théologiens et les auteurs spirituels nous y convient.
Même les agences de voyages choisissent ce sujet pour nous inviter à… nous mettre en route.
Tous affirment que l’important n’est pas seulement d’atteindre notre destination mais…
justement d’être en route.

Ne pas rester sur place.
Ne pas être satisfait de la distance déjà parcourue.
Ne pas se dire trop fatigué, ou désabusé, pour faire encore un pas en avant!

Quand la ‘route’ anticipée est celle d’une excursion agréable, voire même une croisière exotique,
il n’est pas difficile de se mettre en marche, ou de partir en voyage.
Mais il arrive que le chemin soit sur un terrain abrupt, la pente est raide,
le sol rocailleux et raboteux et l’on trébuche, et la fatigue se fait vite sentir.
Et, avec la fatigue, vient la tentation de… rebrousser chemin!

Il ne s’git plus d’une excursion plaisante mais la sensation ressemble plutôt
à celle… d’un chemin de croix…
La tentation du début de Carême est toujours là :
choisir le plus facile, ce qui coûte le moins, ce qui ne dérange pas trop…

Mais marcher dans les pas de Jésus exige qu’on ne choisisse pas le chemin –
on le suit, Lui, tout simplement et… jusqu’au bout.

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/palm-sunday-year-b/

  Images : lds.org   herosjourney.org

3è dimanche du Carême, année B

Certaines personnes posent parfois des questions d’une manière assez… directe.
L’une ou l’autre d’entre elles pourront vous demander : ‘Craignez-vous Dieu ?’
Et, voyant votre hésitation à répondre, on insistera : ‘Mais, n’avez-vous pas peur de Dieu ?!’
Le ton et l’insistance manifestent assez clairement que celui, ou celle, qui a posé la question croit qu’il est… ‘normal’ de craindre Dieu.

Cette réflexion m’est venue en lisant la toute dernière ligne de l’évangile d’aujourd’hui (3è dimanche du Carême, année B – Jn.2:13-25) :
« Jésus, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme, » dans l’être humain, pour parler inclusivement.
Oui, l’être humain dans toute sa complexité lui était bien connue – et d’expérience !
Il avait pris notre nature humaine et vivait au quotidien notre existence avec tout ce que cela implique.

Que Jésus – le Christ – nous connaisse en profondeur…
Que Dieu – PÈRE – voit tout et connaisse tout de nous…
Est-ce là une raison de craindre, de redouter, d’avoir peur ?

Certains diront avec un soupçon de réticence : ‘Je ne crains… pas… Dieu, mais j’ai peur du jugement…’
Vraiment ?
Peut-on craindre le jugement de quelqu’un qui nous comprend absolument et qui nous aime plus que quiconque !

Nos difficultés et nos problèmes, nos peines et nos luttes, nos faiblesses et nos fragilités, nos dépendances et nos itinérances – tout ce bagage humain aussi vieux que notre monde, et aussi vieux que notre cheminement personnel, cela lui est bien connu.
Et surtout, oui surtout, cela ne change d’aucune manière l’amour qu’il a pour nous.
Vous en doutez ?

Le 1er dimanche de Carême nous a conduit/es à réfléchir à la tentation.
Je me demande si sur la liste personnelle de leurs tentations, plusieurs ont inscrit :
Tentation de… douter de l’amour de Dieu pour moi ?

Une mystique anglaise, à la réputation à la fois d’originalité et de sainteté, Margery Kempe, affirmait avoir reçu de Dieu ce message :
‘Tes prières, tes jeûnes, tes sacrifices – tout cela me plaît, mais ce qui me plaît le plus c’est que tu crois que je t’aime.’

Oser croire à l’amour de Dieu, non seulement pour l’humanité entière, mais pour MOI – un itinéraire de Carême inspirant.

Note: Une autre réflextion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-lent-year-b/
Source : Image : JW.org   bulletinen.org

1er dimanche du Carême, année A

Premier dimanche du Carême – dimanche de la tentation!
Oui, nous connaissons bien la liturgie de cette période et nous en identifions facilement le thème du premier dimanche présenté dans l’évangile de la triple tentation de Jésus (Mt.4 :1-11).
Mais qu’est-ce donc qu’une TENTATION?

Le langage théologique semble avoir monopolisé le terme et nous associons spontanément cette réalité avec quelque chose de mal, il y a là un élément mauvais – quelque chose qu’il nous faut absolument éviter!

Pourtant, notre langage courant est plus subtil, nos conversations quotidiennes sont plus nuancées.
Combien de fois n’entendons-nous pas l’expression : « Ça me tente de faire ceci… » « Ça me tente d’acheter cela… » « Ça me tente de rencontrer cette personne… » Et l’opposé : « Ça ne me tente pas d’aller là-bas…

Chaque fois que ces paroles sont prononcées, elles ne suggèrent pas nécessairement quelque chose de mauvais en soi.
Elles traduisent uniquement une réalité bien simple : un attrait, une inclination vers quelque chose ou quelqu’un.
Il s’agit bien d’une ‘tentation’ mais son contenu peut se révéler tout à fait neutre et libre de toute connotation coupable.

Alors, où est la connexion avec le mal? Ou entre l’aspect mauvais qui nous fait voir une tentation… négativement?
Il se peut que l’action que l’on se propose d’accomplir soit mauvaise en elle-même, c’est vrai.
Mais… très souvent, la source du mal est là où sont les RACINES!
Autrement dit : ce qui inspire mon désir, ce qui suscite mon agir : la MOTIVATION qui me pousse dans une direction ou une autre.
C’est le ‘pourquoi’ de mes choix et… leur aboutissement!

Cette période de Carême est évidemment une période privilégiée pour… examiner les racines de ce que je dis, ce que je fais, ce que je deviens et, bien sûr aussi, tout ce qui est absent de mes préoccupations quotidiennes et qui devrait s’y trouver!

Source: Images: www.pinterest.com;  New Love Times;  www.dreamstime.com