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L’alphabet du Carême – Lettre T

T pour Temps

Le temps – nous en parlons de bien des manières:
« Le temps vient… Le temps passe… le temps fuit…
Je n’ai pas le temps… Si vous aviez le temps… Si le temps le permet… »

Évidemment, le temps est mesuré de différentes façons selon les croyances.
Il y a donc les calendriers: Grégorien, Hébraïque, Musulman, Hindou, Chinois, etc.
Pourquoi, au juste, nous efforçons-nous de quantifier le temps?…
Serait-ce que nous avons une relation avec le temps?…

Jésus a parlé du temps justement à différents moments de son existence.
Un jour, il a dit à ses apôtres, d’une manière plutôt mystérieuse:

«Un temps viendra où vous désirerez voir même un seul des jours du Fils de l’homme,
et vous ne le verrez pas »… (Luc 17:22).
Mais au tout début de sa prédication, Jésus s’est rendu en Galilée et il a prononcé ces paroles:

« Le temps est accompli. Le royaume de Dieu est proche.
Repentez-vous et croyez à l’Évangile” (Marc 1:14-15).

« Le temps accompli c’est Dieu qui est proche » – c’est cela « la Bonne Nouvelle de l’Évangile qui vient de Dieu »
En Jésus, Dieu s’est fait proche – année après année, en ce temps qui est nôtre,
c’est ce que nous célébrons à Noël.
La proximité de Dieu, une bonne nouvelle comme nulle autre!

Elle demeure une invitation permanente à changer nos manières, nos attitudes, nos comportements,
pour les ajuster aux siens!
Ne nous a-t-il pas créé/es à son image?

La période du Carême représente ce dont parle l’apôtre Paul:
« Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6:2).

« Le temps accompli… le temps favorable… » nous y sommes!

 

Source : Images: Scripture Images    pexels.com (Fauzan Fitria)

 

 

19è dimanche de l’année C, 2022

Les images de Dieu – chacun/e a les siennes.
On dit souvent que Dieu étant invisible, on ne peut l’apercevoir ni se faire une image de ce qu’il est.
On s’en remet à des idées… souvent abstraites, et à des concepts qui tentent de décrire sa ‘personnalité’ mais…
on a l’impression que ce n’est pas vraiment lui.

On s’en remet parfois à des descriptions, ou à des images de la nature, qui expriment la splendeur, la gloire, l’au-delà,
mais… Lui, qui est-il vraiment?

Nous ne pouvons que balbutier quand nous essayons de le faire connaître.
Mais ses messagers, inspirés par son Esprit, nous aident à le reconnaître.

La 2è lecture de ce dimanche (Hébreux 11:1-2,8-12) nous le présente comme un « architecte et bâtisseur » – l’auriez-vous cru?
Il est celui qui nous procure une demeure avec lui, en lui.
Il est le Dieu qui s’occupe de nous et se préoccupe de nos besoins.

Et dans l’évangile (Luc 12:32-48), Jésus, l’incarnation de Dieu lui-même, le présente comme
un serviteur qui revêt le tablier et nous accueille à table.

Des expressions bien concrètes de ce que Dieu veut être pour nous, les humains.
Nous l’oublions trop souvent: notre Dieu est un Dieu qui veut nous rejoindre dans notre quotidien.
Il veut partager ce qui fait notre vie au jour le jour – il l’a fait en Jésus
et… il continue de le faire – tout aussi réellement bien que d’une façon non visible.

Ces images expriment une réalité qui contredit nos caricatures faciles de Dieu:
Il n’est PAS une déité au-delà de tout ce qui nous touche.

Il est un Dieu présent, un Dieu d’une proximité qui défie notre imagination
et qui pose un défi constant à notre foi toujours hésitante devant ce Dieu –
lui qui abolit la distance et nous invite à une indicible intimité avec lui!

 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/19th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: unsplash

 

 

Fête de la Transfiguration, année A *

* (Cette célébration prend la place du 18è dimanche de l’année A)

Les apôtres sont avec Jésus mais Jésus n’est plus tel qu’ils le connaissent.
Leurs yeux sont éblouis et la vision qu’ils perçoivent leur donne un sentiment de bien-être qu’ils veulent prolonger :
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! »  (évangile, Transfiguration, année A – Mt.17:1-9).

Mais voilà qu’une nuée les recouvre et du sein de la nuée une voix se fait entendre.
Cette voix les remplit de crainte, ils sont littéralement ‘atterrés’, « face contre terre » dit le texte.

Que s’est-il soudainement passé pour qu’un tel revirement se produise?                            
Dieu se fait proche, sa présence les enveloppe et il parle…
Il adresse les disciples personnellement et « ils furent saisis d’une grande crainte. »

Dieu proche et présent en Jésus – les apôtres ne le reconnaissaient pas toujours comme tel et… ils s’y étaient peut-être habitués aussi…
Mais ce Dieu transcendent et tout-puissant qui s’était révélé à leurs ancêtres comme : « JE SUIS… », ce Dieu-là les apôtres ne pouvaient l’imaginer proche.

Il faut que Jésus les touche pour que les apôtres reviennent à leurs sens, littéralement !
Plus tard, Pierre écrira aux premiers chrétiens :

« Cette voix venant du ciel,
nous l’avons nous-mêmes entendue
quand nous étions avec lui sur la montagne sainte. »
(2è lecture : 2 P.1:16-19)

Les apôtres ont dû souvent revoir en esprit la scène de ce jour-là.
Le souvenir de ce qu’ils avaient vu et entendu ne pouvait se dissiper ou disparaître de la mémoire de leur cœur.
L’expérience de ce jour-là avait été comme… un apprentissage de la proximité de Dieu…

C’était un peu comme si Dieu le Très Grand, le Tout-Puissant avait commencé à les… apprivoiser…
La célébration de cette fête de la Transfiguration du Seigneur pourrait nous être l’occasion d’une expérience semblable si seulement… nous acceptons de nous laisser apprivoiser…

Se laisser apprivoiser par Dieu… tout un programme!

Source: Image: foma.ru