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6è dimanche de Pâques, année B – 2024

Un homme arrive au terme de sa vie.
Conscient que sa dernière heure est proche, il prend un dernier repas avec des amis.
Il veut leur partager ce qui est le plus important pour lui.
Il parle longuement de ces choses qu’il veut leur dire avant… son ‘départ’…

Vous reconnaissez la scène – c’est évidemment celle de Jésus avec ses apôtres avant sa Passion.
Celle que l’on nomme précisément ‘la dernière Cène’ – l’ultime repas partagé avec les siens.
Lui aussi leur parle longuement… profondément… intimement… (Jean 15:9-17).

Amour, vie, joie, amitié, choix, connaissance, demande, fécondité… et plus encore.
Il ouvre son cœur et il ouvre leur esprit.

Pendant près de trois ans il a vécu avec eux et ils ont pu voir ce qu’il faisait et entendre ce qu’il disait.
Mais… bien souvent ils ne comprenaient pas et… ils n’osaient pas le questionner (Marc 9:32).
Maintenant, le Maître répète ces choses si importantes qu’il désire leur confier.

Mais il dit soudain quelque chose d’absolument étonnant.
Il affirme:

« Tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître ».

Des paroles assez extraordinaires – elles expriment une réalité qui va au-delà de ce que l’on peut imaginer.
C’est presque… incroyable – Jésus invite ses apôtres à partager sa connaissance du Père, sa relation avec lui.
Une connaissance qui invite à la proximité, à l’intimité.

Voilà bien le cœur de la révélation qui nous est offerte – la révélation du Dieu qui est le nôtre.
Un Dieu qui invite chacun/e à une relation personnelle avec lui.
La connaissance n’est plus théorique mais elle jaillit d’une relation réelle avec Dieu –
ce Dieu qu’un théologien a décrit comme ‘le réellement réel’ (« the really real », dans sa formulation originelle).

Nul besoin de le chercher ailleurs qu’avec nous – il s’est fait justement « Dieu-avec-nous » (Isaïe 7:14).
Nul besoin de formules compliquées pour s’adresser à lui – l’appel confiant qui crie ou murmure: « Père… » (Luc 11:2).
Pour se tourner vers lui, chaque situation est appropriée, chaque moment devient privilégié…

Ici… maintenant… toujours…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/6th-sunday-of-easter-year-b-2024/

 

Source: Image: Scripture Images

Fête de l’Épiphanie, année A – 2023

Le récit des Mages d’Orient a de quoi susciter la curiosité, l’intérêt et, pour certains, la recherche.
Ces personnages ont, depuis des siècles, fasciné petits et grands.

On dit qu’ils étaient trois, mais il a été mentionné qu’un 4è les suivrait plus tard.
On a affirmé qu’ils étaient des rois, mais comment l’assurer.
On présume qu’ils venaient de pays aux cultures diverses, peut-être mais on ne l’a pas prouvé.

Une chose semble certaine: ils se sont mis en marche.
Ils ont décidé de se mettre en chemin –
en chemin vers une destination inconnue, un pays lointain, un endroit vaguement perçu.

Le texte de l’évangile de ce jour nous dit qu’ils avaient une question en tête (Matthieu 2:1-12):
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? »
 

Se mettre en chemin, se diriger vers une destination – c’est là une expérience qui nous est bien familière.
Et avoir des questions à l’esprit, cela fait aussi partie de notre expérience.

Alors que je considère ces Sages qui se sont mis en route, je pense à nos cheminements.
Tout ce que représentent nos pérégrinations.
Et l’image soudain me vient à l’esprit… celle de la lettre S… 

J’y vois le chemin :         

Sinueux…       
Sombre…
Solitaire…
Sans issue…

 

 

Je me rappelle les:

Situations inquiétantes…
Souvenirs douloureux…
Secrets pénibles…
Soucis obsédants…

Mais je revois aussi tout ce que les longues marches sur le chemin m’ont appris et apporté:

Sagesse au quotidien…
Sécurité au fil des jours…
Sérénité malgré l’incertitude…
Sens de la vie…
Silence offrant la solution à un problème…
Soulagement à l’issue de l’épreuve surmontée…
Satisfaction d’avoir surmonté l’obstacle…

Tout cela grâce, oui, don gratuit de Celui que recherchait ces Sages de l’Orient: Dieu-avec-nous!

Que nos cheminements en cette nouvelle année nous fassent découvrir qu’Il marche avec nous sur la route Celui que les Mages ont trouvé …

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-epiphany-year-a-2023/

 

Source: Image: Country Life 

 

 

4è dimanche de l’Avent, année A – 2022-2023

On peut dire que les textes bibliques de ce jour offrent signes, songes et… surprises!

Un roi refuse d’obéir à un prophète mais recevra quand même le signe que Dieu veut donner (Isaïe 7:10-16).

Une vierge est enceinte, non de la manière humaine, mais par l’intervention de l’Esprit –
l’Esprit de Dieu même.
L’enfant qui naîtra en portera la marque à jamais – il sera Dieu fait homme (Matthieu 1:18-24).

Le messager de Dieu qui l’apprend à Joseph, le fiancé de la jeune femme, révèle déjà le double nom de cet enfant-Dieu:

« Emmanuel: Dieu-avec nous. »
« Jésus: Dieu-sauve. »

Grâce à lui – et il s’agit vraiment de ‘grâce’ – Dieu sera, Dieu EST avec nous à jamais.
En lui, nous sommes sauvé/es, délivré/es, libéré/es, ‘gracié/es’ – littéralement, absolument!

Ayant dit cela, que pourrait-on ajouter?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-advent-year-a-2022-2023/

  

Source: Images: preach brother bob   Pinterest

Dimanche de la Parole de Dieu – 23 janvier 2022

La Parole de Dieu «révèle Dieu et nous conduit à l’Homme»

Le dimanche de la Parole de Dieu a été institué par un motu proprio du Pape François, le 30 Septembre 2019. Célébré chaque 3e dimanche du temps ordinaire, ce temps veut encourager les croyants à une plus grande familiarité avec les Ecritures. Car la Parole de Dieu veut demeurer en nous pour combler nos attentes, guérir nos blessures, et venir renouveler notre foi, a d’emblée expliqué le Saint-Père dans son homélie.

La Parole nous révèle le visage d’un Dieu aimant

C’est à travers les Ecritures Saintes et la vie de Jésus que nous pouvons découvrir quel est le vrai visage de Dieu. «Il n’est pas un observateur froid, détaché et impassible, mais le Dieu-avec-nous, qui se passionne pour notre vie et s’implique jusqu’à pleurer de nos larmes», explique François. Cette Parole nous permet d’entrer en relation avec un Dieu ni neutre ni indifférent, mais qui au contraire «nous défend, nous conseille, prend position en notre faveur, s’implique et se laisse affecter par notre douleur.», souligne le Pape.

En nous racontant l’histoire de l’amour de Dieu pour l’humanité, la Parole de Dieu nous libère également des peurs et des idées préconçues à son sujet, pouvant parfois éteindre la joie de notre foi. «La Parole brise les fausses idoles, démasque nos projections, détruit les représentations trop humaines de Dieu et nous ramène à son vrai visage, à sa miséricorde», a expliqué François. «La Parole de Dieu nourrit et renouvelle la foi : remettons-la au centre de la prière et de la vie spirituelle !»

«Frères et sœurs, demandons-nous: portons-nous dans notre cœur cette image libératrice de Dieu ou bien le considérons-nous comme un juge rigoureux de notre vie, un douanier rigide ? Notre foi est-elle porteuse d’espoir et de joie ou bien est-elle encore travaillée par la peur ?»

 

Source: Texte: Claire Riobé-Cité du Vatican   Image: dreamstime.com

 

17è dimanche de l’année B – 2021

Une scène de l’évangile si familière, la multiplication des pains (Jn.6:1-15),
peut-elle encore nous apprendre quelque chose que nous ignorons?
Si quelqu’un demandait ce que Jésus a fait, on lui répondrait sans hésitation, avec chiffres à l’appui,
qu’il a nourri une foule de de cinq mille hommes
« sans compter les femmes et les enfants », précise un autre évangéliste (Mt.14:21).

Si une autre question surgit qui demande :
« Mais… qu’a-t-il fait exactement?
Avec cinq pains disponibles, comment en est-on venu à avoir un nombre incalculable de pains remplissant de nombreux paniers? »
La réponse devient… silence !

La frustration qui résulte de notre ignorance doit conduire à… une autre question:
« Pourquoi Jésus a-t-il fait un tel geste? »

L’évangéliste Marc qui décrit, lui aussi, la scène (Mc.8:1-9),
ajoute les paroles de Jésus aux apôtres qui suggèrent de renvoyer les gens pour qu’ils trouvent eux-mêmes de la nourriture.
La réponse de Jésus est révélatrice :

« Si je les renvoie chez eux à jeun, les forces leur manqueront en chemin;
car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin. »
 
Voilà ce qui donne la signification vraie de ce que l’on nomme un ‘miracle’.
Un miracle n’est pas un tour de magie performé au moment approprié pour épater un auditoire.
Ce n’est ni un tour de force, ni une performance brillante.
Ce n’est pas un geste basé sur la crédulité des gens et suscitant leur admiration.

L’apôtre Jean parle des miracles comme des signes –
ce sont les signes que Dieu est avec nous et pour nous.
Ce sont des signes de sa compassion
une compassion qui nous connaît si bien,
et qui connaît nos nombreux besoins, petits et grands!

Alors, même si le récit de la multiplication des pains nous est bien connu,
il est bon de faire de nouveau l’expérience de la compassion qui veut nous rejoindre
précisément dans ces besoins qui sont nôtres… quels qu’il soient…

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/17th-sunday-of-year-b-2021/
 

 

Source: Images: Ebenezer Baptist Church   the church of Jesus Christ of latter days  

Les Psaumes… toujours actuels, toujours ponctuels – 9è épisode

Détresse, découragement, désespoir – les méfaits de la pandémie
pour plusieurs qui en ont été la proie.
Quand on est seul, on se sent souvent impuissant
et ce fut l’expérience de bien des gens.
Certains diront: « Pourquoi Dieu ne fait-il rien? »
Se pourrait-il qu’il fasse quelque chose…
quelque chose qui nous échappe?

Dimanche des Rameaux, année A – 2020

UNE FOIS DANS SA VIE…

Bien des gens rêvent de faire – une fois dans leur vie – quelque chose de… spécial –

  • Courir un marathon
  • Escalader une haute montagne
  • Écrire un livre
  • Composer une chanson
  • Faire un safari en Afrique…

Ou peut-être quelque chose de plus prosaïque:
retourner à l’endroit précis où ils/elles ont pris une décision importante qui a changé le cours de leur vie.

Une fois dans sa vie…
C’est l’expression qui me vient à l’esprit en lisant le texte de l’évangile de Jésus qui entre à Jérusalem sur un âne.
On ne peut évidemment pas affirmer que Jésus avait rêvé de le faire.
Mais ce qu’on doit reconnaître c’est qu’il a orchestré tous les détails de cette scène.

Le texte le précise (Mt.21:1-11):
Jésus dit à deux de ses apôtres où aller, quoi faire, et même quoi dire à quiconque pourrait tenter de les empêcher de suivre ses consignes.
Ce qui en résulte est bien étonnant, en fait la scène qui se déroule est à l’opposé de la façon dont Jésus a agi tout au long de sa vie.

Ce qu’il vit ce jour-là est… un moment de gloire –
cette gloire qu’il avait toujours refusée:
à la suite de bien des miracles, on le voit dire au gens présents de ne pas en parler;
et quand les gens émerveillés de ce qu’il a accompli cherchent à le faire roi, il s’échappe et déjoue leur plan (Jn.6:15).

Mais ce jour-là, en cette occasion unique, il senble heureux de l’ovation qu’on lui fait.
Il accepte spontanéement l’honneur qu’on lui rend en l’accueillant comme le descendant de David, le grand roi du peuple d’Israël.

Son attitude inusitée est déconcertante pour nous…
Cet événement suscite notre réflexion, il éveille notre questionnement: POURQUOI?
Pourquoi Jésus a-t-il agi ainsi?

La ou les réponses que l’on peut donner appartiennent à la spéculation – théologique, exégétique.
Le fait demeure: Jésus n’a pas expliqué son geste.

Le texte le décrit comme un geste prophétique et c’est là le message:
dans un signe, un geste symbolique, Jésus révèle qui il est:
‘Dieu-avec-nous’, il va au milieu de nous en messager de paix.

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/psalm-sunday-year-a-2020/
 

Source: Images: latterdaysaintmag.com

 

Fête du Baptême du Seigneur, année A – 2020

Bethlehem – l’Égypte – le Jourdain : les étapes de notre pèlerinage depuis Noël.
La célébration d’aujourd’hui peut nous paraître… mystérieuse, mais…
ne le sont-elles pas toutes nos célébrations qui justement nous invitent à pénétrer LE mystère?

LE mystère de Dieu qui s’est fait l’un-de-nous, Dieu-avec-nous.
C’était le message de Noël : lumière qui illumine nos ténèbres –
ténèbres de souffrance, de pauvreté, de misère de toutes sortes.

La célébration d’aujourd’hui – Jésus qui se fait baptiser par Jean au Jourdain (Mt.3:13-17) –
nous aide à prendre conscience de NOTRE mystère : nous, les êtres humains –
dont l’humanité est coupable du pirecapable du meilleur!
 
La scène présentée par le texte de l’évangile illustre justement
le mal auquel nous sommes aux prises et la gloire qui nous est promise!

C’est jusque là que Dieu s’est fait Dieu-avec-nous, il se fait l’un-de-nous
selon la formule audacieuse de l’apôtre Paul :

« Celui qui n’avait pas connu le péché, il (Dieu) l’a fait péché pour nous
afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu. » (2 Cor.5 :21)

Que pourrait-on ajouter?…
Que ceci est vrai, vérédique, valable, aujourd’hui en ‘cette année du Seigneur’ 2020!

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/feast-of-the-baptism-of-the-lord-year-a-2020/

 

Source : Image : graceanglicanfellowship.org

 

 

 

 

 

 

 

20è dimanche de l’année B

L’histoire ancienne révèle que, depuis ce que l’on nomme poétiquement ‘la nuit des temps’,
les humains ont voulu rejoindre Dieu.
C’est l’origine de la religion – cet ensemble de croyances et de rites pour s’unir à la divinité.
Différents peuples concevaient leurs dieux (généralement au pluriel) de façons multiples.

Nombreuses étaient les pratiques qui tentaient de s’assurer les faveurs d’un être divin quelle que soit la forme qu’on lui attribuait.
On voulait obtenir ses bienfaits et éviter les châtiments dont on redoutait la cruauté autant que leur manière aléatoire.
Dans ce but, on était prêt à offrir en sacrifice ses biens et même ses propres enfants.
Dans l’Ancien Testament, on constate que les Juifs ont dû résister à la tentation de suivre la pratique cananéenne d’offrir leurs enfants au dieu Moloch (ou, Molech) comme le faisaient leurs voisins.

Dieu a vu, Dieu a entendu et… Dieu est venu!
Ces quelques mots – simples et concrets – résument cet événement absolument hors de l’ordinaire et qui défit l’imagination!
Alors que les humains voulaient rejoindre Dieu, c’est lui qui est venu nous rejoindre

Et, revirement extraordinaire, loin de réclamer le sacrifice d’enfants humains,
il nous donne son propre Fils!
Et devenu humain il se révèle : ‘Dieu-avec-nous’.

Et… étant le Dieu qu’il est, cela ne lui suffisait pas…
Alors en Jésus, il nous a donné le message qui nous rejoint dans l’évangile d’aujourd’hui
(20è dimanche de l’année B – Jn.6:51-58) :

“Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi, et moi, je demeure en lui. »

 
Une affirmation, un don, une communion… à la mesure de Dieu.
Mais… c’en était trop pour les contemporains de Jésus.
Ils discutaient entre eux : Comment cela peut-il se faire?
Ils se refusaient à reconnaître que… Dieu est Dieu…
Et c’est ce Dieu qui veut faire sa demeure en nous.

Je me pose parfois la question :
‘Si j’avais été dans la foule des auditeurs ce jour-là, aurais-je réagi comme eux?’
Et… aujourd’hui?…

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/20th-sunday-of-year-b/

Source : Image : virtueinthewasteland.com   stillromancatholicafteralltheseyears.com