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4è dimanche de l’année C

Imaginez un moment qu’au lieu de commencer la lecture de l’évangile d’aujourd’hui (Lc.4:21-30) de la manière ordinaire, le prêtre disait :
« Tentative d’assassinat d’un messager de Dieu à la synagogue… »
Et s’il terminait le récit avec les mots :
« L’attentat échoue alors que l’inculpé s’évade sans qu’on puisse mettre la main sur lui. »

Je devine sans peine que l’assemblée écouterait attentivement cette histoire qui a un peu le ton d’une intrigue policière !
Mais, il s’agit d’un texte d’évangile et qui nous est bien connu, alors…
Alors il se peut qu’une partie du récit nous échappe car nous avons des soucis pressants et des plans sérieux sur lesquels réfléchir pendant que la lecture se poursuit!…

Pourtant, cet extrait de l’évangile de Luc donne une description intéressante de la nature humaine.
Il y démontre le contraste frappant qui peut exister dans l’attitude des gens.

Au début, parlant de la réaction des auditeurs à la prédication de Jésus, le texte dit :
« Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
 »

Mais voilà que Jésus ayant terminé son enseignement, le texte conclut :
« À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. »

Que s’est-il passé ?
A cette occasion, Jésus fait l’expérience de ce qui nous est peut-être familier…
« Je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. »
 
Nos proches – famille, ami/es, voisin/es, collègues – nous sont justement trop proches pour que nous les considérions ‘prophétiques’.
Il y a bien sûr des exceptions mais, en général, on recherche plutôt l’inconnu, l’inédit, l’exotique, comme source possible d’inspiration.
Comme si la réflexion banale d’une voisine ne pouvait apporter la réponse que je cherche…
Et le cousin, toujours un peu prétentieux, peut avoir des propos qui surprennent… justement par leur à propos !
Encore faut-il que j’y prête attention… comme à la lecture de l’évangile !
 
Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-year-c/

Et une courte vidéo présente le thème de la 2è lecture: https://youtu.be/rmbBxD_MJu0

 
Source : Image : The Lonely Pilgrim

 

2è dimanche de Pâques, année B

Les lectures bibliques proposées pour les célébrations du temps pascal sont riches de thèmes pouvant soutenir notre réflexion.
Les personnages des récits bibliques apparaissent tour à tour et leur expérience personnelle a beaucoup pour nous inspirer.
Leur rencontre avec le Ressuscité peut susciter de nombreuses questions ainsi que de l’émerveillement spontané.

En ce qui me concerne, l’évangile du 2è dimanche de Pâques (année B – Jn.20:19-31)
réveille en moi une… sagesse humaine autant que spirituelle!
Et c’est le personnage de l’apôtre Thomas qui contribue à cet éveil.
À la fin de la première partie du texte de l’évangile il est dit :

« Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
n’était pas avec eux quand Jésus était venu. »

 
Thomas n’était pas là – affirmation simple, factuelle, ordinaire : il était absent !
On peut facilement spéculer sur toutes les raisons possibles de cette absence – ce ne seront toujours que des spéculations.
Le fait est que Thomas a manqué une occasion bien spéciale : la visite de Jésus ressuscité, rien de moins !
Et, fait encore plus intéressant, Thomas ne veut absolument pas y croire.
Il exprime son refus et son incrédulité en termes qui ne laissent aucun doute sur sa position :

« Il déclara :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! »

Des auteurs spirituels se hâteront d’affirmer que Thomas met des conditions pour croire,
oui, il met… des conditions à Dieu !
Avouons qu’il n’est pas le seul !
Et ce qui en découle est tout simplement merveilleux !

Car, il était bien présent la fois suivante et…
Il obtient une révélation personnalisée et nous laisse une proclamation de foi inédite !
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Une proclamation de foi qui dure depuis 20 siècles – il n’y en a pas beaucoup – elle devrait nous être précieuse…
 
Cette scène représente ce que je considère ‘une occasion manquée transformée en expérience absolument unique’.
Sagesse humaine ? Oui, et sagesse spirituelle authentique.
Une attitude à s’approprier et à répéter personnellement !

Note: Une autre réflexion est disponible em anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-easter-year-b/

Source : Image : rezaconmigo.com

Holy Thursday, Year B

 A few days ago, on Sunday, when Jesus entered Jerusalem acclaimed by a crowd, our reflection showed us that his close friends simply did not understand why he was doing this.
They could not figure out what led Jesus to accept this demonstration by the people when he had refused before.
(* See below Palm Sunday).

Today, as we remember the Last Supper he had with his twelve friends (Jn.13:1-15), we see him asking them:
“Do you understand what I have done to you?”

Overcoming Peter’s initial reluctance, Jesus has just been washing the feet of all of them.
A very unusual task which would normally have been performed by a slave or a servant.
Jesus expects that his apostles will be puzzled by his gesture and he wants them to understand the meaning of what he is doing.
An attitude of service,
an attitude, a service, that they themselves are to imitate in the future.

In the past, Jesus had tried a number of times to show them this way of being his disciples (Mt.20:25-28) (Lk.22:27).
But it was a hard lesson, one they needed to be reminded of.
And, it became obvious that putting it into practice was… the task of a lifetime.

It seems the same is true for us as well…
Understanding is one thing, living according to what we understand is another…

Would Jesus need to ask us tonight: “Do you understand?”

Source: Images: LDS.org   vemsercristao.com

 * See      https://image-i-nations.com/palm-sunday-year-b/

Note: Another reflection is available in French on a different theme at: https://image-i-nations.com/jeudi-saint-annee-b/

 

 

 

Jeudi-Saint, année B

« Faites cela en mémoire de moi. » 

D’ordinaire, si on se trouve au chevet d’un mourant, on est bien attentif à ce qui se passe.
On observe le geste qui pourrait indiquer de la douleur, les yeux qui s’ouvrent lentement et se referment, la respiration qui se fait plus lente, etc.
Si la personne semble vouloir dire quelque chose, on s’approche davantage et prête l’oreille pour ne manquer aucun mot, pour capter ce qui se dira peut-être dans un murmure.

La célébration d’aujourd’hui (Jeudi-Saint) nous met en présence de Jésus.
Il n’est pas mourant, mais sa mort est proche – il en est conscient et son attitude transmet à ses apôtres le message de son ‘départ’ imminent.
Il leur donne un message ultime et d’autant plus pressant :
« Faites cela en mémoire de moi. »

La 2è lecture (année B – 1 Cor.11:23-26) répète ces paroles à deux reprises.
C’est la réalité au cœur de la liturgie de ce jour.
Elle exprime notre fidélité à la demande de Jésus :
Refaire ce qu’il a fait ce soir-là…
Oui, sans aucun doute, et… depuis le début, bien sûr : le lavement des pieds inclus!

  • Répéter les paroles, oui,
  • refaire les gestes, ça va de soi,
  • imiter le service, certainement, et…
  • adopter le mode de vie de celui qui « est passé en faisant le bien » (Actes 10:38)

c’est cela faire en mémoire de lui.

Plus tard, l’apôtre Paul en a fait le résumé en écrivant aux Philippiens :
« Ayez en vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus » (Ph.2:5).

Source : Images : LDS.org   hopechurchchandler.com

Note: une autre réflection est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/holy-thursday-year-b/

26th Sunday of Year A

« What is your opinion? » 

These are not my words but those of Jesus himself in the gospel of this Sunday (26th of Year A – Mt.21:28-32).
He was speaking to the people who had come to hear him, but he is now addressing also each one of us today.

I imagine that when Jesus started speaking to the crowds in this way, they must have been wondering what was to follow.
They might have guessed – as we do – that, in fact, Jesus did not only want to know what they thought.
What he wanted them to be aware of was how they, themselves, would act in a given situation.

This is the case with this gospel text.
He uses strong language to reproach them their attitude.

What is it exactly that Jesus condemns?

  • They saw, but they did not believe.
  • They heard, but they did not change their way.

“You refused to think better of it,” says Jesus.
In other words: You did not change your mind… and your behaviour.
An indictment that many would deserve nowadays as well.
Perhaps even some of us, at some time… in some circumstances…

Changing, accepting to correct, to amend, to improve our ways – our ways

  • of thinking,
  • of judging situations,
  • of reacting to events,
  • of relating to people.

A time to change our minds… and our ways – this is God’s gift today.
An opportunity to identify with the first son of Jesus’ parable.

Source: Image: viewsfromthetreehouse.com

 

 

Réflexion sur Les Mardis de Lise

Pendant 12 semaines, Lise Massé nous a présenté des personnalités
dont le vécu et l’expérience personnelle avaient vraiment
de quoi nous intéresser et nous inspirer.
Aujourd’hui, Diane Dargis qui avait d’abord présenté la série
réfléchit avec nous sur les différents épisodes des Mardis de Lise.

4th Sunday of Lent, Year A

Strange things happen among us, people.
Something good can be done for someone and the person who benefits from the good deed is penalized for it!
 
It should not surprise us – this is what happened already in the time of Jesus.
We see it in today’s gospel on this 4th Sunday of Lent, Year A (Jn.9:1-41).

Jesus has cured a man who had been born blind and the religious leaders give this fortunate man – (or, unfortunate?) –
a hard time indeed.
Questions upon questions to him, to his parents, back to him again – evidently trying to find Jesus somehow guilty.
Unable to have the man say anything that would enable them to reach such a verdict, “They drove him away…”

They cannot SEE the good.
They cannot accept the evidence.
They push aside what is plain and clear.
They cannot face the truth.
They blind themselves in the most obvious way.

Why? Why such an attitude? What this kind of reaction?
But the next question is… Can this not be found in… us?
 
We may ‘drive away’ a memory… too painful to face.
We may ‘drive away’ a remark… unpleasant to acknowledge.
We may ‘drive away’ a warning… that would call for a decision.
We may ‘drive away’ a piece of advice… that would ask for a change of attitude.
We may ‘drive away’ some information… that invites me to do something.
So, we do as if the truth were not the truth!

We may fell afraid, ashamed, incompetent, powerful, not equal to a situation.
So, we hide, we pretend, we escape.
We literally ‘drive away’ what is plain to SEE but which threatens us.

LENT may be precisely that: the time to make special efforts to SEE.
And to pray for, yes, vision AND insight!

See also:  http://image-i-nations.com/the-man-born-blind/
Source: Image: request.org.uk