image-i-nations trésor

Mercredi des Cendres – année B

La publicité pendant les émissions de télévision, ça peut être… dérangeant, agaçant!
Ça l’est spécialement ces jours-ci alors que nous sommes intéressé/es, même fasciné/es, par la performance des athlètes aux Jeux Olympiques de Corée.
Voilà que ‘les annonces’ nous présentent toutes sortes de produits qu’on devrait se procurer alors qu’on ne désire que visionner les prestations et s’émerveiller devant les prouesses des olympiens!

Mais voilà que pendant la présentation de l’une de ces publicités indésirables, j’ai reçu un message qui m’a fait prendre conscience de la raison d’être du Carême!
On apercevait à l’écran un personne qui, avec effort et détermination, levait des haltères et, à répétition, un message apparaissait: RÉCUPÈRE-RECOMMENCE, RÉCUPÈRE-RECOMMENCE.
Je me suis dit que c’était un message approprié pour cette saison liturgique qui s’ouvre devant nous : le Carême.

Récupérer…
Récupérer la vision qui donne sens à notre vie.
Récupérer la motivation qui nous animait et que nous avons peut-être perdue en chemin.
Récupérer le désir de se surpasse… et

Recommencer…
À s’efforcer de vaincre ce que je nomme les 4 ‘i’ :
Inertie, insouciance, indifférence, insensibilité.
 
Inertie : On ne fait plus d’effort, on a cessé de vouloir surmonter les obstacles, on s’avoue vaincu d’avance.
Insouciance : On a perdu le désir d’avancer, rien ne nous dit plus rien, le but à atteindre a disparu de notre horizon.
Indifférence à notre entourage – les besoins des gens ne nous touchent pas et les événements ne nous font pas réagir positivement.
Insensibilité à Dieu, oui, même lui semble avoir disparu de notre radar de foi, sa présence ne s’enregistre plus, ou si peu, à l’altimètre de notre quotidien!

Je m’empresse de préciser que chaque condition a évidemment des degrés – tout n’est pas disparu, perdu, oublié, abandonné.
Mais il y a des demi-mesures, des ‘J’en-ai-fait-assez’, des ‘C’est- assez-bien-comme-ça’, qu’il faut redresser, peut-être…
Il se peut que le reproche du livre de la Révélation s’adresse à nous :
« Ce que j’ai contre toi, c’est que ta ferveur première, tu l’as abandonnée.
Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi. » (Ap.2:4)
 
Repens-toi, RECOMMENCE.
C’est le message de ce Mercredi des Cendres.
Et ce qui est encourageant c’est que, contrairement aux Olympiques où chacun/e des participant/es veut être meilleur/e que les autres,
pour nous il s’agit uniquement d’être le meilleur que nous puissions devenir nous-mêmes!

Sourec: Image: greatist.com

32è dimanche de l’année, A

Jésus avait l’art de décrire, dans un récit, une situation qui permettait à ses auditeurs de voir vraiment la scène.
En fait, Jésus les conduisait à SE voir dans telle ou telle circonstance.
Les paroles de Jésus les aidaient à percevoir le message qu’il voulait leur communiquer.

C’est le cas du texte de l’évangile de ce dimanche (32è de l’Année A – Mt.25 :1-13).
Cette parabole des Vierges sages et des vierges folles, ou des Dix jeunes filles, nous est bien familière.
La sagesse des premières et l’étourderie des autres fait partie du répertoire de textes qui nous sont bien connus.

Le texte débute ainsi :
« Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces ».

 
De quoi est-il question au juste?
On y voit, dans un contraste évident, l’insouciance et la prévoyance.
L’insouciance qui ne se préoccupe pas des conséquences, une certaine dose de ‘je-m’en-foutisme’!
Il arrivera ce qui arrivera – tant mieux? Tant pis?
Je ne m’en soucie guère.

L’évangile dit :
« Cinq d’entre elles étaient insouciantes…
Les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile ».
 
La prévoyance, elle, évalue d’avance les résultats jugeant de l’aspect positif ou négatif d’une certaine attitude.
Au début de cette réflexion, les mots en caractères gras soulignent les attitudes de : voir, SE voir, percevoir.
Et nous en venons à : prévoir.
 
Jésus invite ses auditeurs à anticiper ce qui est à venir…
Il les incite à envisager… la fin – la fin du monde, diront certains commentaires, peut-être.
Mais certainement la fin… de leur existence personnelle.
Leur vie parviendra un jour à son terme et… où en seront-ils de leur pèlerinage sur cette terre?

Auront-ils marché avec Dieu au long des jours?
Auront-elles été familières avec lui dans tout ce qu’elles ont vécu?
Ou les uns et les autres entendront-ils ces paroles que l’on aurait dû… prévoir:
« ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas’.»

Source: Image: Pinterest