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Dimanche de la Transfiguration du Seigneur, année A – 2023

 

Le dicton est bien connu qui affirme : « Les apparences sont trompeuses. »
Bien des situations en prouvent l’exactitude.
Les détails d’une scène indiquaient un certain aspect de la réalité et, en y regardant de plus près,
on découvre que cette réalité est tout autre.

Ce proverbe me revient à la mémoire en lisant l’évangile de la Transfiguration de Jésus (Matthieu 17:1-9).
Jésus amène à l’écart trois de ses apôtres qui vivent avec lui depuis quelques années.

Ils connaissent leur Maître, Galiléen comme certains d’entre eux, nul doute il a l’accent du pays.

Ils l’ont vu dans différentes circonstances :
ayant soif (Jean 4:7),
étant fatigué (Matthew 8:24),
enseignant aux foules (Matthieu 5:1-2),
guérissant les malades (Luc 4:40),
discutant avec les Pharisiens (Luc 11:53-54).
C’est Jésus, l’homme de Nazareth.

Il avait bien l’apparence de l’être humain qu’il était, comme eux.
Mais… au-delà de l’apparence il y avait davantage, bien davantage!

Voilà que soudain, ce Jésus devient tout autre.
Les différences sont évidentes dans son apparence physique et ses vêtements, mais il y a bien davantage.
Avec lui sont présents deux ancêtres de leur peuple, Moïse et Élie.
Mais il y a surtout la voix du Dieu qu’ils adorent qui leur révèle qui est vraiment le Jésus qu’ils pensent connaître.

Les trois apôtres apprennent, sûrement avec stupéfaction, que Jésus de Nazareth est le Fils bien-aimé de Dieu.
Dieu leur enjoint d’écouter Jésus, de se mettre à son école quoi.
Autrement dit, ils doivent le reconnaître comme l’envoyé spécial de Dieu lui-même qui prend sa joie en lui.

Les apparences n’avaient révélé qu’une partie de l’identité réelle de celui que Pierre, Jacques et Jean croyaient connaître.
La personnalité de Jésus de Nazareth dépassait de beaucoup ce qui leur était familier…

Peut-être me faut-il, moi aussi, faire l’expérience que Pierre, Jacques et Jean ont faite –
passer de la réalité du Jésus que je crois connaître
et découvrir celui que le Père me présente aujourd’hui…
Celui en qui il se complait… celui que je dois écouter…
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/sunday-of-the-transfiguration-of-the-lord-year-a-2023/

 

Source: Images: https://www.churchofjesuschrist.org/     https://www.peakpx.com/     

 

 

15è dimanche de l’année A – 2023

Si on vous posait la question : « Êtes-vous heureux/ses? »
j’imagine que certain/es répondraient spontanément : « Bien sûr! »
D’autres hésiteraient peut-être et regarderaient certains aspects de leur vie avant de répondre…

En posant la question ici, je pense à une espèce de bonheur assez particulière –
c’est celle dont nous parle le texte de l’évangile d’aujourd’hui (Matthieu 11:1-23).
On y entend Jésus dire à ses apôtres :

« Heureux vos yeux puisqu’ils voient,
et vos oreilles puisqu’elles entendent ! »

 
Voir et entendre – nous sommes parfois saturé/es d’images et de sons, est-ce là une source de bonheur?

Voir, recevoir la vision du monde et de nous-mêmes que Dieu offre…
Percevoir la réalité telle que Dieu nous la présente…
Entendre la voix de Dieu au milieu du déploiement sonore qui nous enveloppe…
Découvrir au plus profond de nous cette voix différente de toutes les autres voix…

Jésus ajoute :
« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

Il peut nous arriver de regretter ne pas avoir rencontrer Jésus sur les routes de Galilée ou l’entendre prêcher près du lac de Tibériade.
Et pourtant… pourtant il continue de nous rejoindre ici et maintenant…
Sur les routes de notre quotidien, au tournant de nos expériences personnelles.

Nous ne percevons peut-être pas sa voix comme l’accent d’un Juif de son temps,
mais ce qui s’adresse à nous est bien le message authentique de Dieu.

Savons-nous en faire la traduction pour y puiser le sens de notre existence humaine?…
Parvenons-nous à décrypter le langage de Dieu pour qu’enfin notre cœur comprenne?…

Là est la source du bonheur…
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/15th-sunday-of-year-a-2023/

: Image: Scripture Images

 

 

2è dimanche de l’année B – 2021

Nous attribuons à Dieu bien des qualités.
On nous a répété qu’il est grand et tout-puissant; il connaît tout et peut accomplir toutes choses.
On enseigne qu’il est miséricordieux et toujours prêt à pardonner.

Mais avez-vous déjà lu, ou entendu, que Dieu est… persévérant ?!
C’est ce qui m’est venu à l’esprit en lisant la 1ère lecture de ce dimanche (1 Sam.3:3-10,19).
Ce texte qui rapporte comment Dieu a appelé le jeune Samuel en est un exemple évident.
Ce n’est pas une, ou même deux fois, que Dieu appelle le jeune en le tirant de son sommeil, mais bien trois fois.

Tout d’abord, Samuel n’identifie pas celui qui parle – il croit qu’Éli, le prophète, est celui qui l’appelle.
Même Éli n’identifie pas tout de suite que c’est Dieu qui appelle le jeune homme.
Ce n’est qu’à sa 3è tentative que Dieu sera enfin reconnu comme celui qui parle.

L’auteur du récit précise :
« Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur,
et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée. »

Je me détourne d’Éli et de Samuel pour me regarder moi-même.
Je porte attention à ce que je vis, jour après jour, et il semble qu’avec moi aussi Dieu doit se montrer… persévérant!
 
Est-ce que je sais reconnaître sa voix?
Ai-je appris, d’expérience, à l’identifier… cette voix différente de toutes les autres –
celle-là même qui parle au plus intime de nous-mêmes?
L’accent de Dieu m’est-il familier – un accent ‘divin’, oui, mais aussi combien humain!

Au fait, peut-être dois-je me demander si j’ai déjà osé lui dire :
« Parle, ton serviteur écoute. »
 
Serait-il possible que je craigne ce que j’entendrai – ce qu’il exprimera comme étant son désir, son projet pour ma vie…
Ou, suis-je trop occupé/e avec mes propres activités et les projets qui m’accaparent… je n’ai pas le temps –
le temps de me mettre à l’écoute de Dieu?…

Des questions pertinentes au début d’une nouvelles année…
Et en période de pandémie, le temps ne manque pas pour y réfléchir…

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-year-b-2021/

  

Source: Image: Bible Encyclopedia

4è dimanche de l’année B

De tous temps, les messagers de Dieu ont exhorté son peuple à faire bien des choses.
Leurs paroles et leurs écrits présentent le message de Dieu dans toute son exigence.
À temps et à contretemps, ils rappellent ce que l’on doit faire… et ne PAS faire!

En ce dimanche (4è dimanche de l’année B) l’auteur du Psaume (Ps.94(95):1-2,6-7,9) redit avec insistance :
« Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.»
 
Un conseil? Un commandement? Une mise en garde? Une ligne de conduite à suivre?
Sans doute un peu de tout cela, mais surtout une règle de vie qui peut favoriser une rencontre –
la rencontre de Dieu lui-même dont la voix nous rejoint au plus intime.

De nos jours, ils sont probablement peu nombreux les gens qui pensent qu’ils, ou elles, entendront la voix de Dieu d’une manière tangible.
Mais peut-être sont-ils aussi peu nombreux – malheureusement – à croire qu’on peut pas entendre la voix de Dieu de quelle que manière que ce soit!

Fermer son cœur? On le fait de bien des manières…
Distraction… Indifférence… Lassitude… Routine… Découragement… et quoi encore?
Ah oui, manque de temps!
Nos occupations et nos préoccupations multiples ferment notre cœur à tout ce qui n’est pas… immédiatement présent et… essentiel!
Et si nous manquions ainsi l’Essentiel?!

La voix de Dieu peut prendre bien des formes et des nuances…

Oui, bien des formes et des nuances.
Ne PAS fermer son cœur, surtout pas!

Source : Image : YouTube

Note: Un autre texte de réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à:  https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-year-b/

23è dimanche de l’année, A

Pour cette réflexion hebdomadaire sur les textes liturgique du dimanche, je choisis bien souvent quelques versets de l’évangile.
Cette semaine, c’est un verset du Psaume qui a retenu mon attention.
C’est le verset que l’on nous propose comme répons à la 1ère lecture.

Il nous invite – davantage même, il nous enjoint – en ces mots :
« Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur ! » 
(Ps.95 :8,7) 

Ne pas fermer son cœur…
On peut le faire par crainte, par désir d’échapper à une contrainte…
On peut le faire par ennui, par souci de se soustraire à une requête…
On peut le faire par habitude ou… sans même s’en apercevoir…

La deuxième partie du verset complète le message :
« Écoutez la voix du Seigneur. » 

Il faut admettre que sa voix a de la compétition et de bien des sources…
Le téléphone, ‘intelligent’, évidemment !
Les médias sociaux, divers et à forte résonnance !
La télé, inutile de la fermer – mais, qui l’écoute ?

Les appels, les invitations, les convocations, les sons, les cris, les bruits multiples et de toutes sortes –
une pollution de décibels, rien de moins.
Mais pense-t-on seulement à s’en libérer ? Et pourquoi ?…
Pour écouter la voix du Seigneur… 

Se mettre à l’écoute de cette petite voix intérieure au plus profond de nous-mêmes.
C’est une convocation assez particulière, toujours personnalisée et riche de promesses.
Un message aux résonnances inédites, ou familières, peut-être…
Mais avec un accent nouveau, insistant, persistant… porteur de révélation insoupçonnée…

On peut être tenté d’attendre, de remettre à plus tard, de se distraire…
Mais un jour viendra où il faudra bien consentir et se livrer… à l’écoute…

Et alors, qui pourrait prédire ce qui en résultera !

Source: Image: splitshire.com