Un homme est mort crucifié, les pieds et les mains fixés avec des clous dans le bois d’une croix.
Tout le monde pense : « C’est fini. »
Les Juifs sont satisfaits, ils se sont défaits de quelqu’un qui questionnait leur autorité.
Les soldats romains ont complété une tâche désagréable.
Le groupe de gens qui s’étaient rassemblés par curiosité réalisent qu’il n’y a plus rien à voir.
Et les personnes qui avaient suivi ce condamné par compassion constatent qu’il est mort.
Ils s’en retournent chez eux en secouant la tête.
Un centurion romain lui à percé le côté pour s’assurer que la vie s’était retirée de son être.
Marie, sa mère, et Jean son disciple bien-aimé, l’ont vu de près.
On l’a finalement descendu de là et on a remis son corps inerte à sa mère.
Plus rien, plus un souffle, une simple dépouille comme toutes les dépouilles humaines.
C’est fini, vraiment fini…
Puis deux hommes généreux, deux hommes courageux, bravant la colère, possiblement aussi la moquerie, de leurs compatriotes, sont venus chercher celui qu’ils avaient connu, admiré, suivi comme ses disciples.
Ils l’ont déposé dans un tombeau taillé à même le roc et ils ont roulé devant cette grotte une lourde pierre.
Le soleil tombe et c’est déjà le repos du sabbat qui s’impose – l’embaumement devra attendre et les femmes doivent patienter avec leurs aromates et leurs parfums.
Selon toute apparence, oui, c’était fini.
Alors que chacun retournait chez soi ce vendredi soir, chacun et chacune avait ses propres pensées et ses sentiments profonds:
Les chefs des Juifs étaient soulagés.
Les soldats étaient probablement fatigués.
Les gens discutaient peut-être de toute l’affaire comme on parle des événements quotidiens.
Le Centurion s’en est allé bien surpris.
Et Jean et Marie ressentaient sûrement beaucoup de tristesse et de peine.
Mais y avait-il quelqu’un qui ESPÉRAIT?
Est-ce qu’il y avait quelqu’un qui s’attendait à ce que quelque chose se produise?
Est-ce que quiconque osait penser que ce n’était pas la fin mais seulement le commencement?
Possible? Improbable? Absurde?
Une foi infantile? Une espérance trompeuse? Une attente indigne de l’intelligence humaine…
Il avait dit, lui: « Qui croit en moi, fût-il mort, vivra » (Jn.11:25).
Mais voilà, il faut y CROIRE . . . d’une « foi à transporter les montagnes » (Mt.21:21) – rien de moins!
Une croix… des croix…
Il y en a de toutes sortes et à bien des endroits.
En métal, en bois, en argile, en tissu…
On les retrouve un peu partout mais… elles disparaissent.
Elles disparaissent là où on s’attendait à les voir –
comme à la croisée des chemins d’autrefois.
Mais elles réapparaissent où on ne s’attendait pas à leur présence –
oui, sur les costumes un peu… exotiques des vedettes de tous genres!
La croix… un signe traditionnel chez nous, historique même
comme en témoigne celle du Mont-Royal.
Mais ce signe est-il encore signifiant?
Cette présence est-elle encore expression d’une réalité qui nous parle?
Dans l’évangile d’aujourd’hui (Lc.14:25-33), l’affirmation de Jésus est catégorique :
« Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite
ne peut pas être mon disciple. »
On dit que pendant les siècles qui suivirent le crucifiement, les premiers chrétiens ne pouvaient supporter la vue de ce qui est devenu le crucifix.
La crucifixion était une forme de torture qui leur était bien connue, il s’agissait d’un mode d’exécution pure et simple.
Pas étonnant qu’on ne puisse volontiers contempler un tel supplice.
Mais justement, les paroles de Jésus ne visent pas un objet qui fait partie du ‘décor’ d’une pièce de la maison, ni d’un bijou original dont on se pare !
Il s’agit de porter sa croix à la suite de Jésus.
C’est évidemment un engagement personnel et c’est autrement exigeant !
C’est pourtant la condition que Jésus présente pour nous reconnaître comme ses disciples…
Porter… suivre… comme il l’a fait et jusqu’où cela l’a mené…
Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/23rd-sunday-of-year-c-2019/
Elle l’avait suivi, Lui, le Maître,
là où bien d’autres ne s’étaient pas rendus.
Oui, jusqu’à la croix.
Étonnant qu’il lui reste encore des larmes!
Et maintenant, elle fait face au tombeau vide.
Mais… il suffit d’un mot pour que tout change: ‘Marie!’
En ce mardi de Pâques, l’évangile nous la présente, elle,
Marie Madeleine…
Un homme est mort crucifié, les pieds et les mains fixés avec des clous dans le bois d’une croix.
Tout le monde pense : « C’est fini. »
Les Juifs sont satisfaits, ils se sont défaits de quelqu’un qui questionnait leur autorité.
Les soldats romains ont complété une tâche désagréable.
Le groupe de gens qui s’étaient rassemblés par curiosité réalisent qu’il n’y a plus rien à voir.
Et les personnes qui avaient suivi ce condamné par compassion constatent qu’il est mort.
Ils s’en retournent chez eux en secouant la tête.
Un centurion romain lui à percé le côté pour s’assurer que la vie s’était retirée de son être.
Marie, sa mère, et Jean son disciple bien-aimé, l’ont vu de près.
On l’a finalement descendu de là et on a remis son corps inerte à sa mère.
Plus rien, plus un souffle, une simple dépouille comme toutes les dépouilles humaines.
C’est fini, vraiment fini…
Puis deux hommes généreux, deux hommes courageux, bravant la colère, possiblement aussi la moquerie, de leurs compatriotes, sont venus chercher celui qu’ils avaient connu, admiré, suivi comme ses disciples.
Ils l’ont déposé dans un tombeau taillé à même le roc et ils ont roulé devant cette grotte une lourde pierre.
Le soleil tombe et c’est déjà le repos du sabbat qui s’impose – l’embaumement devra attendre et les femmes doivent patienter avec leurs aromates et leurs parfums.
Selon toute apparence, oui, c’était fini.
Alors que chacun retournait chez soi ce vendredi soir, chacun et chacune avait ses propres pensées et ses sentiments profonds:
Les chefs des Juifs étaient soulagés.
Les soldats étaient probablement fatigués.
Les gens discutaient peut-être de toute l’affaire comme on parle des événements quotidiens.
Le Centurion s’en est allé bien surpris.
Et Jean et Marie ressentaient sûrement beaucoup de tristesse et de peine.
Mais y avait-il quelqu’un qui ESPÉRAIT?
Est-ce qu’il y avait quelqu’un qui s’attendait à ce que quelque chose se produise?
Est-ce que quiconque osait penser que ce n’était pas la fin mais seulement le commencement?
Possible? Improbable? Absurde?
Une foi infantile? Une espérance trompeuse? Une attente indigne de l’intelligence humaine…
C’est lui qui avait dit: « Qui croit en moi, fût-il mort, vivra » (Jn.11:25).
Mais voilà, il faut y CROIRE . . . d’une « foi à transporter les montagnes » (Mt.21:21) – rien de moins!
Lors d’une tempête, quand la mer agitée menace de faire sombrer une embarcation, les marins savent que l’instrument qui peut leur sauver la vie, c’est l’ancre.
Avant l’ère moderne où la technologie a inventé de multiples moyens de stabiliser un navire de taille, c’était ce qui donnait stabilité et sécurité dans bien des situations.
C’est l’image qui m’est venue en lisant la 2è lecture de la liturgie d’aujourd’hui (2è dimanche du Carême, année B – Rom.8:31b-34).
Écrivant aux premiers chrétiens de la ville de Rome, Paul leur dit :
« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous :
comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? »
Des paroles qui m’étonnent à tout coup !
Quand on est aux prises avec des difficultés de tous genres, on a désespérément besoin de quelqu’un qui soit littéralement ‘pour nous’.
Les problèmes de la vie abondent, chacun/e peut en faire un inventaire détaillé.
À prime abord, certains obstacles nous paraissent… à taille humaine – on croit pouvoir sans sortir seul/e et sans trop de lutte.
Mais. Il y a d’autres circonstances où la situation nous paraît désespérée dès que nous tentons d’y faire face.
On se sent à court de moyens – on n’a définitivement pas ce qu’il faut pour en sortir vainqueur, pour en sortir tout court !
Nous avons besoin d’aide, une aide efficace, et vite ! pour ne pas sombrer.
Pas nécessairement dans une mer agitée, mais dans un quotidien qui engouffre nos ressources de force, de courage, d’espoir, de désir de vivre…
On n’en peut plus… il faut que quelque chose… non, que quelqu’un nous vienne en aide.
Mais ce qui est merveilleux c’est que justement l’aide est là, toujours là..
Encore faut-il y croire et la demander !
Oui, « Dieu est pour nous. »
Et Paul nous rappelle que « Dieu n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous. »
Et. en lui, nous avons TOUT reçu, nous dit l’apôtre – tout ce dont nous avons besoin pour survivre, pour vivre… aujourd’hui, et demain, et… tous les lendemains de notre vie.
Étrange combien l’image de l’ancre ressemble à celle de… la croix !
Une pensée… ‘salutaire’ en cette période de Carême…
S’y accrocher permet de marcher avec solidité, en sécurité et avec sérénité…
Note: Une réflexion sur la 1ère lecture de ce dimanche est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-lent-year-b/
Et une courte réflexion sur l’évangile de ce dimanche est disponible en français à: https://image-i-nations.com/careme-transformation-transfiguration/
Les textes de l’évangile nous donnent de multiples paroles de Jésus.
Certaines sont encourageantes et réconfortantes.
D’autres sont inspirantes et stimulantes.
Mais il y en a qui sont positivement… dérangeantes – dérangeantes parce que terriblement exigeantes!
C’est le cas du texte de l’évangile de ce dimanche (13è, année A – Mt.16 :37-42) où Jésus affirme :
« Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. »
PRENDRE SA CROIX, ça n’a rien d’emballant !
Faire face à ce qui est difficile, pénible, ce qui demande des efforts répétés et souvent sans succès…
Aller à l’encontre de ce qui plaît et ce qui attire spontanément.
Ne pas suivre la loi du moindre effort mais mettre toute son énergie à vaincre les obstacles et surmonter les difficultés.
Maîtriser sa lâcheté, mettre en échec son hésitation à reprendre le chemin que l’on sait être le meilleur.
Et pourquoi ? Parce que c’est là la mesure d’un vrai disciple du Seigneur.
C’est la manière d’être digne de lui: marcher dans ses pas, suivre la voie que lui-même a tracée.
Il n’est pas question de jouer au héro, ou de prouver sa valeur.
Il ne s’agit pas d’une compétition où l’on se mérite des honneurs et les applaudissements des admirateurs.
Rien de cela – simplement suivre le Maître.
Porter sa croix… Pas la traîner…
Pas se plaindre qu’elle est trop lourde, trop encombrante, si peu adaptée à ma personnalité…
À ce sujet, quelqu’un a écrit un texte riche de sagesse.
C’est le récit d’une personne qui se plaignait constamment à Dieu que sa croix était trop lourde, impossible à porter, et qu’il était vraiment injuste de lui imposer un tel fardeau.
Alors, Dieu accepta de lui offrir un choix et il mit devant cette personne tout un échantillonnage de croix avec la possibilité d’essayer chacune.
Avec un soupir de soulagement, l’inconnu commença à soupeser une croix après l’autre, toujours insatisfait après chaque essai: l’une était trop longue, l’autre trop large, celle-ci était d’un bois trop rugueux, celle-là d’un métal trop lourd, et ainsi de suite jusqu’à la fin.
C’est là que, soulevant la dernière croix, la personne s’exclama joyeusement : « Ah, celle-ci est parfaite, tout à fait à ma mesure et selon mes forces ! Je veux celle-ci!»
L’auteur termine son récit en disant que Dieu ne put réprimer un sourire car la croix choisie était justement celle qui avait été abandonnée au début ayant été jugée absolument… au-delà des forces du plaignant !
Tant il est vrai que Dieu sait si bien ajuster les croix… aux épaules qui les porteront…
« Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres… » (Jn.20:1)
Bien sûr, à l’aube, c’est encore la noirceur qui définit le paysage.
La lueur du jour prépare son apparition… mais l’obscurité domine encore.
Marie-Madeleine est déjà en route.
En l’imaginant sur le chemin, je me dis qu’il y avait sans doute d’autres ‘ténèbres’ en elle…
La douleur alors qu’elle se remémore les événements de l’avant-veille.
La crainte des gardes postés au tombeau.
L’inquiétude à la pensée de son impuissance à pousser la pierre pour y pénétrer.
Peut-être aussi l’incertitude en imaginant l’avenir… sans Lui.
L’obscurité domine, oui…
Je m’émerveille devant le courage, l’audace, la détermination de cette femme.
La littérature, l’art, la scène et le cinéma – sans parler des enseignements et des prédications – nous en donnent des descriptions de toutes sortes.
La mienne est bien simple : Elle était là… là, au pied de la croix, là, au tombeau… Là, dans le jardin… pour Lui.
Elle est une inspiration pour nos moments de ténèbres…
Doute… Anxiété… Situations éprouvantes…
Courage – Audace – Détermination… Le chemin est devant nous… lieu privilégié de la Rencontre!
Un homme est mort crucifié, les pieds et les mains fixés avec des clous dans le bois d’une croix.
Tout le monde pense : « C’est fini. »
Les Juifs sont satisfaits, ils se sont défaits de quelqu’un qui questionnait leur autorité.
Les soldats romains ont complété une tâche désagréable.
Le groupe de gens qui s’étaient rassemblés par curiosité réalisent qu’il n’y a plus rien à voir.
Et les personnes qui avaient suivi ce condamné par compassion constatent qu’il est mort.
Ils s’en retournent chez eux en secouant la tête.
Un centurion romain lui à percé le côté pour s’assurer que la vie s’était retirée de son être.
Marie, sa mère, et Jean son disciple bien-aimé, l’ont vu de près.
On l’a finalement descendu de là et on a remis son corps inerte à sa mère.
Plus rien, plus un souffle, une simple dépouille comme toutes les dépouilles humaines.
C’est fini, vraiment fini…
Puis deux hommes généreux, deux hommes courageux, bravant la colère, possiblement aussi la moquerie de leurs compatriotes, sont venus chercher celui qu’ils avaient connu, admiré, suivi comme ses disciples.
Ils l’ont déposé dans un tombeau taillé à même le roc et ils ont roulé devant cette grotte une lourde pierre.
Le soleil tombe et c’est déjà le repos du sabbat qui s’impose – l’embaumement devra attendre et les femmes patienter avec leurs aromates et leurs parfums.
Selon toute apparence, oui, c’était fini.
Alors que chacun retournait chez soi ce vendredi soir, chacun et chacune avait ses propres pensées et ses sentiments profonds:
Les chefs des Juifs étaient soulagés.
Les soldats étaient probablement fatigués.
Les gens discutaient peut-être de toute l’affaire comme on parle des événements quotidiens.
Le Centurion s’en est allé bien surpris.
Et Jean et Marie ressentaient sûrement beaucoup de tristesse et de peine.
Mais y avait-il quelqu’un qui ESPÉRAIT?
Est-ce qu’il y avait quelqu’un qui s’attendait à ce que quelque chose se produise?
Est-ce que quiconque osait penser que ce n’était pas la fin mais seulement le commencement?
Possible? Improbable? Absurde?
Une foi infantile? Une espérance trompeuse? Une attente indigne de l’intelligence humaine…
C’est lui qui avait dit: « Qui croit en moi, fût-il mort, vivra » (Jn.11:25).
Mais voilà, il faut y CROIRE . . . d’une « foi à transporter les montagnes » (Mt.21:21) – rien de moins!
Une méditation – profonde et inspirante – nous invite à nous abandonner à celui qui tous les jours montait sur la tour et regardait à l’horizon si l’enfant prodigue lui revenait…
« Plus je vais, plus je vois que j’ai raison de me représenter mon Père comme l’indulgence infinie. Et que les maîtres de la vie spirituelle disent ce qu’ils veulent, parlent de justice, d’exigences, de craintes, mon juge à moi, c’est celui qui tous les jours montait sur la tour et regardait à l’horizon si l’enfant prodigue lui revenait. Qui ne voudrait être jugé par lui?
Saint Jacques a écrit : « Celui qui craint n’est pas encore parfait dans l’Amour. » Je ne crains pas Dieu, mais c’est moins encore parce que je l’aime que parce que je me sais aimé de lui. Et je n’éprouve pas le besoin de me demander pourquoi mon Père m’aime, ou ce qu’il aime en moi. Je serais d’ailleurs fort embarrassé pour répondre; même, strictement, dans l’incapacité de répondre. Il m’aime parce qu’il est l’Amour; et il suffit que j’accepte d’être aimé de lui pour l’être effectivement. Mais il faut que je fasse ce geste personnel d’accepter. Cela, c’est la dignité, la beauté même de l’amour qui le veut. L’Amour ne s’impose pas; il s’offre. (…)
On pense d’ordinaire trop à soi, et pas assez à lui. Il y a de malheureux théologiens qui ont comme peur (sans se l’avouer) de faire Dieu trop bon – c’est-à-dire trop beau. « Il est bon, mais il n’est pas faible » qu’ils disent. (…) Faible par amour, comme mon Père en est plus grand et plus beau. La croix me donne raison. «
Auguste Valensin, s.j., La Joie dans la Foi. Source: Image: rozhledna-diana www.vebidoo.de