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4è dimanche du Carême, année C – 2019

« Il était une fois… »
C’est ainsi que commencent les contes, ces belles histoires qui nous enchantent.

Le texte de l’évangile de ce dimanche (Luc 15:11-32) ne commence pas ainsi,
mais pour moi c’est l’histoire la plus merveilleuse qui soit.
« Un homme avait deux fils… »
Le reste est bien connu mais peut-être aussi… mal connu.

Pendant longtemps (encore parfois?) on a donné à ce texte un titre bien imparfait : ‘L’enfant prodigue…’ 
Mais ce n’est pas le fils qui était prodigue, c’est-à-dire immensément généreux –
tellement que c’en est presque… du gaspillage!
De bonté, de patience, de compassion, de tendresse.

Bonté, patience, compassion, tendresse : mais… c’est DIEU en personne !
 
De tous temps, les humains ont cherché à se faire une idée de Dieu.
Ils ont tenté de l’imaginer, de deviner qui il est.
Et surtout ce qu’il est… pour nous!
Autoritaire? Exigeant? Insatisfait de nos performances maladroites?
Demandant offrandes, sacrifices et rétribution constante

POURQUOI et COMMENT en sommes-nous venus à une telle description –
horreur : une telle croyance en Dieu

Jésus « qui est dans l’intimité du père » nous dit l’apôtre Jean (Jn.1:18), nous l’a fait connaître.
Et il l’a fait dans ce texte absolument unique… certains diraient… extravagant !
Mais, il parlait d’expérience : il était lui-même l’incarnation de cette surabondante tendresse et compassion.

Toujours disponibles, toujours offertes… à quiconque les désire…
Pourquoi… hésitons-nous à en profiter?!..

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-lent-year-c-2019/
Et dans une courte vidéo, France Doucet nous parle de cette scène à : https://youtu.be/cyaE_S4WqGI

On peut voit aussi: https://image-i-nations.com/des-mains-differentes/

 

Source : Image : National Catholic Register

 

Des mains… différentes

 

Contemplant cette peinture de Rembrandt illustrant le père qui accueille son fils, L’enfant prodigue,
certains ont suggéré que les mains du Père avaient quelque chose d’exceptionnel.

Une main avait un caractère masculin, comme il se doit.

Mais l’autre représentait une main de femme!

La signification en est peut-être que l’amour de Dieu se traduit avec toute la tendresse que l’humanité peut exprimer!

 

Source: Image: Wikimedia

24è dimanche de l’année, C

Perdre quelque chose est souvent une expérience frustrante, parfois désolante… Prenant conscience de l’objet perdu, s’il a de la valeur à nos yeux, on se met à sa recherche : on regarde ici, soulève cela, on se rend dans les endroits les plus plausibles où on pourrait avoir échappé, ou oublié, telle ou telle chose. On s’impatiente, on s’accuse peut-être d’étourderie, on se décourage de ne pas pouvoir mettre la main sur l’objet en question.

Perdre quelque chose peut être troublant mais que dire lorsque la perte que l’on déplore est celle de quelqu’un?… Un conjoint, un parent, une amie, un enfant… Les parents qui ont fait l’expérience de perdre un enfant emporté par la maladie ou fauché dans un accident, seront peut-être davantage touchés par la parabole de Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui (24è dimanche, année C – Lc. 15 :11-32).

004-prodigal-sonLe père de la parabole a ‘perdu’ son fils cadet, mais il faudrait corriger cette expression en précisant que le père a laissé le fils partir, il a même contribué à son départ – et cela fait toute la différence! Le père ne s’est pas opposé au désir de son fils de quitter la maison, il n’a pas mis obstacle à ses plans ‘d’aller voir le monde’, comme le diraient les jeunes d’aujourd’hui.

Et nous savons depuis longtemps que le père de la parabole nous est présenté comme l’image de Dieu. Il y a un vieux dicton qui affirme : « L’homme propose et Dieu dispose. » Personnellement, je crois que c’est souvent l’inverse qui se produit! Dieu nous propose son plan pour nos vies et pour notre 019-prodigal-son300x225monde mais, nous ayant créés libres, il nous permet de disposer de notre existence, il nous laisse prendre nos décisions même si elles ne correspondent pas toujours à son plan. Il n’entrave pas nos choix, même s’Ils sont à l’opposé de ceux qu’il désire que nous fassions.

Lui, il sait a t t e n d r e… Il attend que nous revenions à nous-mêmes – l’étape essentielle avant de revenir à lui… Il sait si bien patienter… jusqu’à ce que nous réalisions ce que nous sommes devenus et ce que nous pourrions devenir. Il nous faut prendre conscience de notre condition et peut-être aussi perdre notre assurance que nous savons mieux que Dieu ce qui est bon pour nous. Et alors on peut se mettre en chemin… lui n’a pas cessé de guetter notre retour.

Source: Images: www.freebibleimages.org     childrenschapel.org

4è dimanche du Carême, C

urantiabook.orgÀ travers l’histoire, les écrivains, artistes peintres, les théologiens et les auteurs spirituels – tous ont tenté de donner une image de Dieu. Leur multiples expressions en textes et en œuvres artistiques expriment leur besoin – et le nôtre – de connaître Dieu. Quelle sorte de Dieu est notre Dieu? Et… que sommes-nous pour lui?

L’évangile de ce dimanche (Lc. 15:11-32) nous donne l’image la plus ‘visible’, la plus réelle, que l’on puisse désirer puisqu’elle nous vient de Jésus lui-même – lui qui est le plus près du cœur de Dieu (Jn.1 :18).

Qui aurait osé décrire un Dieu si proche, si tendre, si désireux de nous pardonner – quoi que l’on ait pu faire, y compris nos efforts pour nous éloigner de lui!
En décrivant la scène du retour de l’enfant prodigue, le poète Péguy affirme : « C’est encore le père qui pleurait le plus! »

On entend parfois l’expression : « C’est trop beau pour être vrai ». Devant une situation qui va au-delà de nos espoirs, en présence d’un événement que nous n’osions plus anticiper, ces mots viennent spontanément à nos lèvres. On ne peut y croire, on craint d’être désappointé, on ne veut pas s’illusionner – le retour à la réalité serait trop pénible.

Mais la réalité avec Dieu – la réalité de Dieu – c’est justement « trop beau pour ne PAS être vrai! » Dans un langage maintenant dépassé, on disait parfois que Dieu est… dans ‘l’au-delà’. En fait, Dieu EST AU-DELÀ – au-delà de tout ce que nous pourrions imaginer. Sa tendresse va au-delà de nos besoins, son pardon s’étend au-delà de tous nos manquements, au-delà de nos attentes, au-delà de nos espoirs, au-delà…

Jérémie l’avait compris qui faisait dire à Dieu : « Ephraïm est-il donc pour moi un fils si cher, un enfant tellement préféré… pour que je doive toujours penser à lui, que mes entrailles s’émeuvent pour lui, que pour lui déborde ma tendresse, dit le Seigneur » (Jr.31 :20).

Source: Image: urantiabook.org

Les deux mains

785px-Rembrandt_Harmensz_van_Rijn_-_Return_of_the_Prodigal_Son, en.wikipedia.orgCette célèbre peinture de Rembrandt a été interprétée de bien des manières.

Une interprétation suggère que les deux mains du père sont différentes en apparence – l’une féminine, l’autre masculine.

 

L’inspiration d’Isaïe et celle du Psalmiste s’y rejoignent:

« Comme un fils que sa mère console, moi aussi je vous consolerai » (Is.66:13).

« Comme est la tendresse d’un père pour ses fils, tendre est le Seigneur pour qui le craint » (Ps.103:13).

Source: Image: en.wikipedia.org