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Fête de l’Ascension, année A – 2023

Il arrive parfois qu’en entrant à l’église, quelqu’un pointe le tabernacle et affirme avec conviction:
« Le Christ est là, réellement présent. »
C’est l’enseignement reçu par plusieurs personnes qui ont été introduites à la foi catholique.

Ce point est conforme à la doctrine mais c’est une présentation partielle.
La réalité est tellement plus grande et plus profonde!

La fête que nous célébrons aujourd’hui – l’Ascension de Jésus – nous donne l’occasion d’y réfléchir.
Le texte de l’évangile de Matthieu qui nous est donné pour cette célébration ne donne pas de détail sur ce qui s’est passé (Matthieu 28:16-20).
Deux autres textes le font bien sobrement en rapportant le fait:

« Le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel. » (Mark 16:19)
« Comme il (Jésus) les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel ».  (Luke 24:51)

Jésus disparaît aux yeux des apôtres qui, regardant là-haut, attendent quelque chose d’autre!…
Sa disparition physique rend Jésus invisible, intouchable et, désormais, peut-être inimaginable…
Mais elle le ne le rend PAS absent!…

J’ai encore bien présente à l’esprit une homélie entendue il y a bien longtemps.
Le prêtre y présentait Dieu comme étant ‘le réellement RÉEL’.
Un pléonasme – erreur grammaticale regrettable, peut-être – mais expression théologique très juste et pertinente.

La présence réelle du Christ est, et demeure, proche et permanente.
Elle n’est en rien diminuée pas notre incapacité de la percevoir physiquement.
Le Christ est ici et maintenant – où que nous soyons et quel que soit le moment de notre vécu que nous évoquions.

Paul l’exprimait aux gens d’Athènes en ces termes:
« C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être. »  (Actes 17:28)

Pouvons-nous imaginer présence plus proche, plus enveloppante, plus… RÉELLE?…
 

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-ascension-year-a-2023/

 

Source: Image: freeimages.com       

3è Dimanche de Pâques, année A – 2023

 

Il vous est peut-être arrivé de sortir prendre une marche et de faire une liste.
Une longue marche et… la liste était longue aussi…
Vous notiez – mentalement – toutes les déceptions dont vous aviez fait l’expérience récemment.
Tout ce que vous aviez espéré et qui ne s’était pas réalisé…

Une relation qui ne s’était pas développée comme vous l’attendiez…
Le nouvel emploi tant attendu qui se faisait toujours attendre…
La guérison d’une personne chère mais celle-ci était partie vers ‘l’autre monde’…
Le progrès de vos enfants qui ne répondait plus à vos attentes…
Le voyage de rêve qui n’avait pas pris place…

En lisant ces lignes, vous vous remémorez peut-être cette soirée où chaque pas vous semblait plus lourd que le précédent.
Si oui, vous vous sentirez en bonne compagnie en lisant l’évangile d’aujourd’hui (Luc 24:13-35).
Vous y retrouverez deux compagnons en route vers un village, également déçus eux aussi.

Ils l’avouent spontanément:
« Nous espérions… »
Ils le disent ouvertement: ils croyaient avoir rencontré
« Un prophète… qui allait délivrer Israël. »

Le salut de leur peuple, la libération du joug de l’étranger païen – c’était bien ce qu’ils désiraient.
Leur culture et leur foi étaient en jeu.
Ils attendaient depuis si longtemps un chef charismatique, un prophète, oui, le Messie.

Mais celui que les deux voyageurs reconnaissaient comme tel a été mis à mort comme un vulgaire criminel.
On l’a torturé, cloué sur une croix avec l’approbation des chefs religieux.
Leur espoir, à eux, est mort avec lui.

Et voilà qu’ils racontent toutes ces choses à celui-là même dont ils parlent!
Ils en sont tout à fait inconscients, pourtant ils éprouvent un bien-être étrange à partager ainsi leur peine.
Ils insistent pour que l’inconnu se joignent à eux pour le repas à l’auberge.

Plus étrange encore, c’est l’inconnu qui préside à la bénédiction qui précède les agapes.
Et soudain, ils voient… ils reconnaissent… ils comprennent…

Mais il a disparu – NON PAS qu’il ne soit plus là, mais désormais invisible à leurs yeux.
Vision, réalisation, sensation unique d’une présence réelle… un instant qui durera une éternité!

VOTRE marche et VOTRE liste peuvent faire l’objet de la même expérience…
Si vous osez dire: « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. »

 

Note: Dans la vidéo qui suit, Jean Rock Boivin et Claude Roy, qui personnifient les disciples d’Emmaüs, nous racontent ce qui s’est passé à la tombée du jour ce soir-là: https://youtu.be/E8i04uQXBU0

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à:  https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-easter-year-a-2023/

Source: Images: Pexels (agung-pandit-wiguna)      LDS BLOGS

Dimanche de Pâques, année C – 2022

L’évangile de… la hâte!
C’est ainsi que je qualifie le texte de ce dimanche (Jean 20:1-9) – tout le monde s’empresse!

Marie-Madeleine part avant l’aube, il est dit clairement:
« de grand matin ; c’était encore les ténèbres. »
Elle se met en route pour se rendre à l’endroit où l’on a déposé le corps de Jésus.

En arrivant, elle trouve la pierre enlevée de l’entrée et le corps a disparu.
Sans tarder – je l’imagine, à la course – elle va trouver Pierre et Jean pour les informer.

Partageant sa hâte, ils partent sans délai et l’évangile précise :
« Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. »

On court, on s’empresse, on fait vite, on ne peut attendre…

En Afrique, on répète des paroles de sagesse qui affirment :
« Haraka, haraka, haina baraka. » (Swahili, Tanzania)
« La hâte n’apporte pas de bénédiction. »

Mais… il y a hâte et… hâte.
La hâte intense et empreinte d’anxiété,
la hâte inspirée par la crainte et générée par la compulsion,
cette crainte-là ne peut pas produire de résultat positif – pas de bénédiction!

Mais la hâte de Marie-Madeleine, de Pierre et de Jean –
la hâte d’une découverte, celle-là même qui débouche sur la rencontre…
Cette hâte est bénie, abondamment!
 
Elle peut conduire à la foi qui ouvre à…
 
   – L’intuition d’une découverte…
   – L’anticipation d’une rencontre…
   – La révélation d’une présence…

Cette présence peut demeurer invisible mais elle demeure bien réelle –
C’est celle de Jésus ressuscité à jamais présent avec nous
dans la réalité de notre quotidien… si prosaïque ou déconcertant soit-il!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/easter-sunday-year-c-2022/

 

Source: Images: Grace of the Race    bliblique.blogspirit.com

Dimanche de Pâques, année B – 2021

Le dicton affirme : « Voir c’est croire. »
Vraiment?

L’évangile de ce dimanche de Pâques nous présente Marie Madeleine (Jean 20:1-9).
Elle voit un homme dans le jardin près de l’endroit où le corps de Jésus a été déposé.
Elle voit cet homme et croit qu’il est le jardinier.
Elle a vu et elle a cru, et pourtant…

Le même texte nous met en présence de Pierre et Jean qui se hâtent vers le tombeau.
Arrivé le premier, Jean aperçoit des linges pliés et déposés sur la tombe.
« Il vit, et il crut ».
Qu’a-t-il vu? Qu’a-t-il cru?
Il voit des pièces de tissu et il croit que Jésus est vivant!

L’événement de la Résurrection de Jésus est une invitation à voir réellement et à croire vraiment.

Et cela est un long cheminement…
C’est une expérience qui se prolonge bien au-delà de la saison pascale qui débute.

Voir plus loin que l’immédiat.
Voir au-delà des apparences.
Voir plus profondément que ce que les yeux perçoivent.
Voir même à travers le brouillard de la confusion qui semble tout oblitérer.

Croire en dépit des difficultés et des problèmes qui surgissent constamment.
Croire malgré les situations désespérées dans lesquelles on se débat.
Croire même dans l’absence des repères familiers sur lesquels on ne peut plus compter.
« Croire comme si on voyait l’invisible » dit l’auteur de la lettre aux Hébreux (He.11 :27).

N’est-ce pas cela célébrer la résurrection de Jésus?…
 
 

Note: Une autre réflexion sur un thème semblable est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/easter-sunday-year-b-2021/
 
 

Source: Images: Lincoln Park UBF   pinterest.com  

 

 

Nano-seconde et… nano-crèche!

L’artiste Yves Géraud, résidant au Luxembourg, s’est plongé dans l’univers de l’infiniment petit. Il expose l’une de ses œuvres, une crèche minuscule, au musée Crescendo. Si petite, la crèche peut tenir dans un dé à coudre!

Et quand il fait petit, Yves Géraud voit grand. Cet ancien salarié d’un bureau d’études a, à son palmarès, pas moins de six records du monde validés par le Guinness Book.

Yves Géraud, Geronimo de son nom d’artiste, est Français, installé au Grand-Duché depuis bientôt 45 ans.

Source: Texte & Image: À la Une – L’Est Républicain

Dans le monde du sport, on connaît les nano-secondes – une nano seconde représente un milliardième de seconde, c’est-à-dire ¹⁄₁ ₀₀₀ ₀₀₀ ₀₀₀ de seconde.
Mais, le croirez-vous? Voici que l’on nous présente une… nano-crèche! (Note de l’éditrice)

Une nano-crèche si petite qu’elle passe par le trou d’une aiguille

Réalisé en 2017 on ne peut la regarder qu’avec un microscope. En Lituanie, des scientifiques de l’université de Vilnius ont réalise une “Nano Holy Famiy” grâce à un traval d’impression 3D. Elle est si petite qu’on peut la glisser dans le chas d’une aiguille.

Il s’agit d’une réplique de la crèche installée sur la place de la cathédrale de Vilnius qui comprend plusieurs personnages dont la Sainte Famille, l’âne et le boeuf, les rois mages, des bergers et quelques animaux. Et si l’enfant Jésus est plus petit qu’une cellule humaine, on peut pourtant distinguer les traits de son visage.

On estime que l’oeuvre d’art microscopique – littéralement, puisqu’elle n’est pas visible à l’oeil nu et se regarde au microscope – est 10,000 fois plus petite que l’original. Véritable prouesse technologique, sa réalisation a nécessité trois mois de travail et l’expertise de 30 personnes.

Cette nano-crèche ne témoigne-t-elle pas que l’essentiel est invisible pour les yeux?

Source: Texte: aleteia.fr NANO-JÉSUS

14th Sunday of Year B

 An author of spiritual books (Gerard W. Hughes) has published one under the title: The God of surprises.
His reflections are pertinent and helpful.

After reading it, I was thinking to myself: ‘Were I to write a book of spiritual reflections,
I would give it the title: The God of… paradoxes’.
This is one aspect of God that I find fascinating and sometimes… more than a little disturbing!…

He is a God who has decided to… become a human being – He took on our flesh (Jn.1:14).
He who knows all things had to learn how to speak.
He who is all-powerful had to depend on a woman of our race to answer his needs as a child.
He who created the world and all it contains had nowhere to lay his head (Lc.9:58).

What triggered this reflection of mine is the text of the 2nd reading of this Sunday
(14th Sunday, Year B – 2 Cor.12:7-10) where God tells the apostle Paul:
“My power is made perfect in weakness.”
 
It is Paul who tells us again:
“The foolishness of God is wiser than human wisdom,
and the weakness of God is stronger than human strength.” (1 Cor.1:25)

This is the God who enabled Paul to say from experience:
“That is why, for Christ’s sake, I delight in weaknesses…
For when I am weak, then I am strong.”
 
Paradoxes… but then, is Christian living not a life of paradoxes?

  • Hoping against hope (Rom.4:18).
  • Walking as if one saw the invisible (He.11.27).
  • Finding life in death (Jn.11:25).

The God of PARADOXES… my God… your God?   

Note: Another reflection is available in French on a different theme at: https://image-i-nations.com/14e-dimanche-de-lannee-b/

Source : Images : Goodreads   covervault.com  YouTube