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2è Dimanche de Pâques, année A – 2023

‘Avoir manqué sa chance’ – l’expression est bien connue et se retrouve souvent dans les conversations.
Quelqu’un a manqué son autobus et manquera aussi la chance d’une rencontre anticipée avec un ami.
Quelqu’un d’autre a manqué la chance d’une aubaine à l’épicerie et doit payer deux fois plus le lendemain.
Un autre a manqué la chance d’une entrevue qui aurait pu lui obtenir un poste enviable.

Et la liste pourrait s’allonger avec plusieurs chances qui ne se sont pas matérialisées.
Regret, désappointement, amertume parfois, mais… on n’y peut rien, c’est du passé.

La première partie de l’évangile de ce dimanche en offre un exemple frappant (Jean 20:19-31).
On peut dire que l’apôtre Thomas a vraiment manqué sa chance – la chance de rencontrer Jésus ressuscité.

Il était absent quand Jésus est venu rencontrer les autres apôtres réunis pour le repas du soir.
Mais… Thomas ne peut faire face à la situation, il préfère supposer que ses amis sont la proie d’une illusion.
Lui ne tombera pas si facilement dans le piège: il veut quelque chose de concret –
quelque chose qu’il pourra vérifier de ses propres yeux et toucher de ses mains.

Ce qu’il veut, en fait, c’est quelque chose de personnel, qui s’adresse à lui, à son besoin de voir.
Alors que Jésus, lui, parlera du besoin de… CROIRE.

Dans le texte de l’évangile d’aujourd’hui, on retrouve 7 fois les mots:
croire, foi, incrédule…

Pourtant Jésus, non seulement accepte les ‘conditions’ de Thomas pour croire, 
mais il les devance!
Thomas n’a pas encore prononcé une parole que Jésus lui présente ses mains, portant la marque des clous,
et lui montre son côté où la lance du soldat romain a pénétré.

On dit que Dieu est toujours prêt à nous donner… une deuxième chance…
Thomas a eu une deuxième chance.
Et nous pouvons en avoir une également.

En fait, Dieu est prêt à nous donner toutes les chances dont nous avons besoin pour le reconnaître et mettre notre FOI en lui!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-easter-year-a-2023/

 

Source: Images: www.churchofjesuschrist.org

 

2è dimanche de Pâques, année B – 2021

Dans l’évangile, Jésus parle à toutes sortes de gens et il s’adresse à eux de différents manières.
À certains moments, ce qu’il dit a de quoi nous étonner, et à nous interpeler aussi .

Dans le texte d’aujourd’hui (Jn.20:19-31), nous l’entendons dire à Thomas :
« Cesse d’être incrédule, sois croyant. »
 
Je me surprends à penser : ‘Comme si cela allait de soi!’
Et une image se présente à mon esprit :
celle du père qui demandait à Jésus de guérir son enfant épileptique
et à qui Jésus semblait reprocher une foi chancelante…

L’exclamation spontanée de cet homme m’émerveille :
« Je crois mais viens en aide à mon peu de foi! » (Mk.9:24)
 Aux paroles de correction qu’il adresse à Thomas, Jésus ajoute pour nous tous :
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
 
Croire… nous voulons croire mais…
Nous désirons bien avoir confiance… nous en remettre à Dieu en tout et… malgré tout.
Mais… il y a le questionnement… les doutes…
Il y a la tentation de se fier à quelque chose de plus visible… de moins mystérieux…

Encore en cheminement vers une foi profonde et éprouvée,
nous pouvons déjà prier :
« Je crois mais viens en aide à mon peu de foi! »
Suivra ensuite la proclamation de Thomas :
« Mon Seigneur et mon Dieu! »
 
Alors, nous serons compté/es parmi ceux-là :
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
 

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-easter-year-b-2021/

 

Source: Image: 17QQ  

 

 

2è dimanche de Pâques, année A – 2020

Dans notre langage moderne, on dirait que l’apôtre Thomas n’a pas bonne presse!
Il est devenu le ‘cas typique’ de celui qui doute, celui qui ne veut rien entendre de ses proches affirmant que telle ou telle chose s’est produite.
Il lui faut des preuves – voir et toucher, voilà ce qu’il exige!

Je réfléchis à la réaction spontanée de Thomas et je me demande… pourquoi il réagit ainsi?
Serait-ce… qu’il craint?
Le début du texte de l’évangile de ce dimanche (Jn.20:19-31) nous dit:

“Les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs.”
 
Les autres apôtres étaient enfermés dans leur crainte de représailles des Juifs.
Mais Thomas, lui, était peut-être prisonnier d’une peur différente…

Peut-être doutait-il parce qu’il craignait d’être… déçu…
Être déçu et… connaître une souffrance encore plus grande que celle qu’il avait déjà éprouvée à la mort de Jésus.

Comme les autres, il avait suivi Jésus pendant trois ans – trois ans d’espoir…
les choses allaient changer,
Jésus qui avait un pouvoir exceptionnel, c’était évident, allait retourner la situation
la domination de Romains sur les Juifs prendrait fin,
on n’aurait plus à craindre César ni à lui payer des impôts,
finie la domination injuste dans son propre pays.
Et, ceux qui avait suivi Jésus auraient certainement de l’influence dans le nouvel ordre des choses, cela allait de soi!

Mais tout s’était effondré et de façon si honteuse: la mort sur la croix entre deux bandits!
Pouvait-on imaginer pire comme résultat de trois ans d’attente d’un retournement de situation?

Et voilà que ses compagnons lui disent qu’il y a eu précisément cela: un retournement de la situation.
Un mort est revenu à la vie? Allons donc!
Il l’avait vu cloué sur la croix… Non, il n’avait pas vu cette scène horrible, il s’était enfui avec les autres.
Mais il savait ce qui c’était passé: Jésus avait été crucifié et un centurion romain l’avait percé de sa lance.
Deux hommes braves – plus braves que lui, il devait se l’avouer – avaient mis Jésus dans une tombe.

Et on veut lui faire croire que Jésus est vivant?
Ç’est de l’imagination pure et simple.
Ç’était invraisemblable, incroyable, littéralement – Thomas ne peut pas le croire.
Il a des… exigences: voir et toucher, alors… peut-être osera-t-il… CROIRE.

Je détourne mon regard de Thomas et je vois Jésus qui dit:
“Heureux ceux qui croient sans avoir vu.”
 
Et je me demande soudain si… MES exigences avant de… CROIRE… m’empêchent d’appartenir au groupe des… “Heureux…”

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-easter-year-a-2020/

Et dans une vidéo, en anglais également, l’apôtre Thomas se présente… à: https://youtu.be/kp1eb-oBH6w

 

Source: Image: Ascension Presents – Ascension Press, Guercino: Doubting Thomas

 

2è dimanche de Pâques, année C – 2019

EN CAS D’ABSENCE…

Il y a des personnes – prudentes et prévoyantes – qui semblent penser à tout!
Sur un coin de leur bureau, bien en évidence, il y a une note portant clairement l’indication :
« En cas d’absence… »
Ces gens veulent que, s’ils ne sont pas de retour à une date déterminée, certaines choses soient faites pour eux.

Ce n’était évidemment pas le cas de l’apôtre Thomas! 
Il était absent et il a manqué quelque chose – quelqu’un – de bien important!
Regrette-t-il son absence?
Comment regretterait-il puisqu’il ne croit pas avoir manqué quoi que ce soit.
De nos jours, on dirait de lui : « En voilà un qui sait résister à la pression sociale! »

Croire sans voir? Allons donc!
Thomas veut une preuve, une preuve… palpable, c’est le cas de le dire –
Oui, quelque chose qu’il peut toucher, s’assurer que c’est bien réel.
Croire c’est quelque chose de trop sérieux pour faire confiance à des racontars.

Thomas résiste à la pression sociale qui le pousse à… croire…
Alors que, pour nous, la pression sociale va tout à fait… en sens contraire!
Croire, de nos jours, ‘pas facile’, direz-vous et avec raison.
Croire sans voir, sans entendre, sans toucher.

On veut justement TOUCHER Dieu, faire l’expérience de sa présence avec ce que nous sommes,
cela veut dire une expérience qui rejoigne… nos sens et qui ait un sens!…
On ne veut pas être naïfs ou dupes de gens… bien pensants mais facilement crédules.
On désire être certains, assurés, on ne prend pas le risque de…?
De faire confiance à Dieu?…
 
Mais alors que Thomas reçoit une correction, nous recevons une bénédiction :
« Parce que tu m’as vu, Thomas, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Je veux certainement être du nombre de ceux à qui cette bénédiction est donnée :

  • ceux qui se fient sans preuve …
  • ceux qui acceptent de croire sans voir…
  • ceux qui perçoivent sans toucher…

Au fond, quand on y pense, peut-être s’agit-il moins de toucher Dieu que de…
lui permettre, à lui, de nous toucher… à sa manière…

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-easter-year-c-2019/
Et dans une vidéo (en anglais), Thomas, personnifié par Arnold Rodriguez, raconte ce qui lui est arrivé : https://image-i-nations.com/thomas-the-apostle/

Source : Image : lds.org

 

 

2è dimanche de Pâques, année B

Les lectures bibliques proposées pour les célébrations du temps pascal sont riches de thèmes pouvant soutenir notre réflexion.
Les personnages des récits bibliques apparaissent tour à tour et leur expérience personnelle a beaucoup pour nous inspirer.
Leur rencontre avec le Ressuscité peut susciter de nombreuses questions ainsi que de l’émerveillement spontané.

En ce qui me concerne, l’évangile du 2è dimanche de Pâques (année B – Jn.20:19-31)
réveille en moi une… sagesse humaine autant que spirituelle!
Et c’est le personnage de l’apôtre Thomas qui contribue à cet éveil.
À la fin de la première partie du texte de l’évangile il est dit :

« Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
n’était pas avec eux quand Jésus était venu. »

 
Thomas n’était pas là – affirmation simple, factuelle, ordinaire : il était absent !
On peut facilement spéculer sur toutes les raisons possibles de cette absence – ce ne seront toujours que des spéculations.
Le fait est que Thomas a manqué une occasion bien spéciale : la visite de Jésus ressuscité, rien de moins !
Et, fait encore plus intéressant, Thomas ne veut absolument pas y croire.
Il exprime son refus et son incrédulité en termes qui ne laissent aucun doute sur sa position :

« Il déclara :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! »

Des auteurs spirituels se hâteront d’affirmer que Thomas met des conditions pour croire,
oui, il met… des conditions à Dieu !
Avouons qu’il n’est pas le seul !
Et ce qui en découle est tout simplement merveilleux !

Car, il était bien présent la fois suivante et…
Il obtient une révélation personnalisée et nous laisse une proclamation de foi inédite !
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Une proclamation de foi qui dure depuis 20 siècles – il n’y en a pas beaucoup – elle devrait nous être précieuse…
 
Cette scène représente ce que je considère ‘une occasion manquée transformée en expérience absolument unique’.
Sagesse humaine ? Oui, et sagesse spirituelle authentique.
Une attitude à s’approprier et à répéter personnellement !

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-easter-year-b/

Source : Image : rezaconmigo.com