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2è dimanche de Pâques, année C – 2019

EN CAS D’ABSENCE…

Il y a des personnes – prudentes et prévoyantes – qui semblent penser à tout!
Sur un coin de leur bureau, bien en évidence, il y a une note portant clairement l’indication :
« En cas d’absence… »
Ces gens veulent que, s’ils ne sont pas de retour à une date déterminée, certaines choses soient faites pour eux.

Ce n’était évidemment pas le cas de l’apôtre Thomas! 
Il était absent et il a manqué quelque chose – quelqu’un – de bien important!
Regrette-t-il son absence?
Comment regretterait-il puisqu’il ne croit pas avoir manqué quoi que ce soit.
De nos jours, on dirait de lui : « En voilà un qui sait résister à la pression sociale! »

Croire sans voir? Allons donc!
Thomas veut une preuve, une preuve… palpable, c’est le cas de le dire –
Oui, quelque chose qu’il peut toucher, s’assurer que c’est bien réel.
Croire c’est quelque chose de trop sérieux pour faire confiance à des racontars.

Thomas résiste à la pression sociale qui le pousse à… croire…
Alors que, pour nous, la pression sociale va tout à fait… en sens contraire!
Croire, de nos jours, ‘pas facile’, direz-vous et avec raison.
Croire sans voir, sans entendre, sans toucher.

On veut justement TOUCHER Dieu, faire l’expérience de sa présence avec ce que nous sommes,
cela veut dire une expérience qui rejoigne… nos sens et qui ait un sens!…
On ne veut pas être naïfs ou dupes de gens… bien pensants mais facilement crédules.
On désire être certains, assurés, on ne prend pas le risque de…?
De faire confiance à Dieu?…
 
Mais alors que Thomas reçoit une correction, nous recevons une bénédiction :
« Parce que tu m’as vu, Thomas, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Je veux certainement être du nombre de ceux à qui cette bénédiction est donnée :

  • ceux qui se fient sans preuve …
  • ceux qui acceptent de croire sans voir…
  • ceux qui perçoivent sans toucher…

Au fond, quand on y pense, peut-être s’agit-il moins de toucher Dieu que de…
lui permettre, à lui, de nous toucher… à sa manière…

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-easter-year-c-2019/
Et dans une vidéo (en anglais), Thomas, personnifié par Arnold Rodriguez, raconte ce qui lui est arrivé : https://image-i-nations.com/thomas-the-apostle/

Source : Image : lds.org

 

 

6è dimanche de l’année C

Le bonheur – certains l’écriront avec un B majuscule : Bonheur.
D’autres écriront le mot tout en majuscules : BONHEUR.
Quelques-uns y mettront les caractères gras : BONHEUR et… un !

Mais, au fait, qu’est-ce que le bonheur?
On le désire, on le cherche, on court après tous les mirages qui le représentent, ou les masques qui le cachent…
Mais où se trouve-t-il? Comment l’obtient-on et, surtout, comment le retient-on?

Les lectures et le Psaume de la célébration de ce dimanche (6è dimanche, année C)
parlent du bonheur.
Mais… leur langage ne nous est peut-être pas familier…

Dans la 1ère lecture, le prophète Jérémie affirme :
« L’homme qui se détourne du Seigneur ne verra pas venir le bonheur. » (Jér.17:5-8)
 
Le Psaume nous assure : « Heureux l’homme qui met sa foi dans le Seigneur. » (Ps.39:5)
 
Et dans l’évangile, Jésus donne ce que certains appellent : ‘La charte du bonheur.’ 
Il énumère ceux et celles qui font vraiment l’expérience du bonheur les proclamant bienheureux.
Ce texte de l’évangéliste Luc (Lc.6:17,20-26) est moins détaillé que celui de Matthieu mais il va au coeur du message. 

Les pauvres, les affamés, ceux qui pleurent, ceux qui sont rejetés – ils/elles jouissent du bonheur !?
Certes, le texte est inspirant, consolant peut-être, mais avouons que nous le considérons… idéal,
ce n’est pas, il semble, la réalité quotidienne telle que nous la connaissons.

Jésus nous trompe-t-il ?
Nous fait-il entrevoir la perspective d’une réalité impossible à atteindre ?
Suggère-t-il qu’il faut le suivre sur ce chemin –
un chemin de perte, de diminution, de rejet des plaisirs de l’existence ?
Fait-il erreur en nous conviant à ce mode de vie, ou… faisons-nous fausse route en rejetant son invitation ?

Et si le bonheur existait réellement

  • non dans la possession égoïste d’objets multiples qui ne peuvent satisfaire…
  • non dans la poursuite de plaisirs éphémères si vite épuisés…
  • non dans l’accumulation mais dans la libération qu’offre le détachement…
  • non dans la satisfaction immédiate mais dans l’espoir d’une vie qui dépasse les rêves les plus audacieux…

Dépourvu de l’accessoire mais riche d’espoir,
démuni des bagatelles mais riche de l’essentiel,
si c’était ça le bonheur ?…

Ils ont raison ceux qui affirment que c’est l’idéal – Jésus le savait, évidemment.
Il savait aussi que c’est un idéal qui rend heureux au-delà de ce que nous pourrions imaginer !
Mais… la preuve n’existe que dans l’expérience elle-même !…

Note : Dans une courte vidéo, Michel Couturier nous parle de La clé du bonheur. https://youtu.be/o59tpRs25FY

           Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/6th-sunday-of-year-c/

Source : Image : marcandangel.com