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31è dimanche de l’année C, 2022

  Il se connaissait petit de taille mais… il se reconnaissait comme fourbe et injuste, un dissimulateur astucieux.

C’est lui, Zachée, « le chef des collecteurs       d’impôts » – un   publicain dans le langage du temps chez les Juifs.

 

Il était curieux aussi, curieux de voir l’Homme de Nazareth.
Pour y arriver, il n’a pas hésité à monter dans un sycomore pour réussir à l’apercevoir.
Mais la situation s’est vite retournée: c’est Zachée qui a été aperçu et interpelé par Jésus.
Une interpellation qui a pris forme de… convocation –
une demande à être reçu par celui que tant d’autres méprisaient.

C’est la scène que nous présente l’évangile de ce dimanche (Luc 19:1-10).
La description est riche de détails et elle nous adresse une invitation –
celle d’une révision des valeurs qui nous guident au quotidien.

Petit de taille, Zachée s’est révélé d’une stature impressionnante…
Lors du repas qu’il a servi à son hôte, il a fait l’expérience d’une transformation inattendue –

  • de la malhonnêteté à l’intégrité
  • de la cupidité à la générosité
  • de l’égoïsme au souci des autres…

Un cheminement inspirant pour tous ceux qui en ont été témoins ce jour-là.
Et pour nous tous et toutes qui en entendons le récit depuis si longtemps…
et qui, pourtant, hésitons peut-être à l’imiter…

Jésus lui a dit:
« Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »

L’écho de cette parole nous rejoint encore maintenant…
C’est l’aujourd’hui de Dieu… si seulement nous acceptons de l’entendre et… de l’accueillir…

 

Note: Le personnage de Zaché, personnifié par Gabriel Couture, est présenté dans la vidéo qui suit: https://youtu.be/SQ5QvJCl0Z0

 Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/31st-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: FreeBibleImages                

 

30è dimanche de l’année C, 2022

« C’est une question de perspective, » diront certain/es en entendant le texte de l’évangile de ce dimanche (Luc 18:9-14).
Et, ils/elles ont raison!
Mais de quelle perspective est-il question?
Précisément celle où l’on sait reconnaître sa place et… la place de Dieu!

Dans la parabole bien connue de ce texte, nous rencontrons deux personnages: un Pharisien et un publicain, un collecteur d’impôt du temps.
Le Pharisien affiche une arrogance évidente qui le fait juger sa conduite exemplaire alors qu’il n’a que du mépris pour le collecteur d’impôt.
Autrement dit: il s’érige en juge de ce qui est bien ou mal, et s’arroge le droit de décider qui mérite admiration ou condamnation!

En entendant ce Pharisien faire la longue liste de ses gestes vertueux – à ses yeux –
une parole de saint Paul me vient à l’esprit.

En écrivant aux chrétiens de Corinthe, Paul les apostrophe en disant :
« As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ?
Et si tu l’as reçu, pourquoi te vanter comme si tu ne l’avais pas reçu? » (1 Corinthiens 4:7).

C’était là qu’était faussée la perspective du Pharisien, cet homme supposément religieux.
Il oubliait – ou ne voulait pas reconnaître – que ce qui était beau et bon en lui était l’œuvre de Dieu!

Peut-être y a-t-il des ‘pharisiens’ contemporains parmi nous…
Fidèles à observer les prescriptions de bonne conduite chrétienne mais… s’attribuant le mérite de leur fidélité…

Ils/elles s’approprient la qualité de leur performance personnelle oubliant que…
c’est Dieu qui est à l’œuvre en chacun/e de nous.

Tout est don de Dieu – c’est l’essence même de ce que l’on nomme ‘la grâce’!

 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/30th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Ad Imaginem Dei                

30è dimanche de l’année C – 2019

 La parabole du Pharisien et du publicain – elle nous est si bien connue! (Lc.18:9-14)
Le Pharisien avec un P majuscule, le publicain lui n’a droit qu’au p minuscule – ça va de soi! 
Étonnant comme même l’orthographe souligne le message!

Au fil des ans, et des commentaires bibliques, ce fameux Pharisien a récolté sa part d’accusation et de blâme.
Mais que lui reproche-ton au juste?

Sa prière à l’Éternel est claire et sans ambages, ses propos ne laissent aucun doute :
« Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne. »

 
Rien de mal à cela, c’est même un comportement honorable.
Le problème surgit dans les paroles qui précèdent où le Pharisien remercie Dieu…

« Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères… »
 

C’est là que la prière devient fautive parce que le cœur s’empêtre dans sa supposée noblesse !
Saint Paul a le verdict approprié pour une telle attitude quand il écrit aux chrétiens de Corinthe:

« Qu’as-tu que tu n’aies reçu?
Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu? » (1 Co.4:7)

Au fond, la vraie culpabilité du Pharisien est qu’il s’attribue… l’œuvre de l’Esprit Saint – rien de moins !
L’honnêteté, la justice, la fidélité, dont il est si fier est l’œuvre de Dieu en lui.

Ceci étant dit, peut-être faut-il reconnaître qu’il n’est pas seul dans ce ‘Club des parfaits à leurs yeux’…
Et il semblerait que le 21è siècle qui est le nôtre ne manque pas de représentants d’un tel groupe…
Un pharisien moderne peut facilement se dissimuler en tout un chacun, qui pourrait le nier ?…

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/30th-sunday-of-year-c-2019/

 

Source : Image : www.ortodoxpath.org