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30è dimanche de l’année C – 2019

 La parabole du Pharisien et du publicain – elle nous est si bien connue! (Lc.18:9-14)
Le Pharisien avec un P majuscule, le publicain lui n’a droit qu’au p minuscule – ça va de soi! 
Étonnant comme même l’orthographe souligne le message!

Au fil des ans, et des commentaires bibliques, ce fameux Pharisien a récolté sa part d’accusation et de blâme.
Mais que lui reproche-ton au juste?

Sa prière à l’Éternel est claire et sans ambages, ses propos ne laissent aucun doute :
« Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne. »

 
Rien de mal à cela, c’est même un comportement honorable.
Le problème surgit dans les paroles qui précèdent où le Pharisien remercie Dieu…

« Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères… »
 

C’est là que la prière devient fautive parce que le cœur s’empêtre dans sa supposée noblesse !
Saint Paul a le verdict approprié pour une telle attitude quand il écrit aux chrétiens de Corinthe:

« Qu’as-tu que tu n’aies reçu?
Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu? » (1 Co.4:7)

Au fond, la vraie culpabilité du Pharisien est qu’il s’attribue… l’œuvre de l’Esprit Saint – rien de moins !
L’honnêteté, la justice, la fidélité, dont il est si fier est l’œuvre de Dieu en lui.

Ceci étant dit, peut-être faut-il reconnaître qu’il n’est pas seul dans ce ‘Club des parfaits à leurs yeux’…
Et il semblerait que le 21è siècle qui est le nôtre ne manque pas de représentants d’un tel groupe…
Un pharisien moderne peut facilement se dissimuler en tout un chacun, qui pourrait le nier ?…

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/30th-sunday-of-year-c-2019/

 

Source : Image : www.ortodoxpath.org

 

 

30è dimanche de l’année, C

PRIER… On nous dit de le faire. On nous répète qu’il faut le faire. À certains moments de ‘lucidité spirituelle’ on réalise qu’on devrait le faire. On prend la résolution de le faire. MAIS…

Une question se pose – inquiétante, décourageante, dérangeante… Est-ce que Dieu entend nos pauvres balbutiements? Est-ce que le Seigneur ‘prête l’oreille’ – comme le disent les Psaumes dans un langage anthropomorphique? Notre motivation en serait tellement plus engageante si… si nous avions la certitude que… l’on ne prie pas pour rien!

Et voilà que le Psaume de ce dimanche (30è, année C – Ps.34 :18-19) nous en assure. Le texte est clair et ne laisse aucun doute en affirmant :

« Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
 de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu. »

Le Seigneur entend, il est proche, il délivre, il sauve. Que désirer de plus? Oui mais… encore faut-il savoir comment prier!…publican

Et encore là, une réponse claire et précise nous est donnée dans l’évangile de ce jour (Lc.18 :9-14). Un exemple riche en couleur et en vérité. On y voit comment ne pas prier et comment prier comme Dieu aime! Tout simplement! C’est la parabole qui nous est bien connue, celle du Pharisien et du publicain.

Être suffisant, arrogant, méprisant des autres est la meilleure manière de garder Dieu à distance – si cela était possible!
Être tellement imbu de sa propre excellence qu’on en vient à croire que l’on mérite les faveurs de Dieu bien davantage que tous les autres qui n’ont pas atteint notre degré de perfection – c’est la façon d’inciter Dieu à ‘faire la sourde oreille’!

En fait, il semble que quelques mots suffisent : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’

Source: Image: www.philipkosloski.com