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Un cheminement assez spécial…

En cette Journée internationale de la Jeunesse (12 août) le récit intéressant d’un cheminement assez spécial… (note de l’éditrice)

Pour éviter la prison, il accepte de faire les chemins de Compostelle  

Le 25 juillet dernier, un tribunal italien à Venise s’est abstenu de prononcer la condamnation d’un jeune accusé. La cause de cette clémence ? Le jeune homme a accepté de faire un pèlerinage de pénitence à Saint-Jacques de Compostelle.

Âgé de 22 ans, un jeune italien avait été arrêté après avoir commis quelques délits sous l’effet de drogues. Fait rare voire unique, le juge n’a pas envoyé ce jeune homme derrière les barreaux… « Au lieu de t’envoyer en prison, je préfère que tu ailles en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle », a proposé le juge de Venise au jeune délinquant, quelques mois avant qu’il ne comparaisse devant un tribunal. L’accusé a accepté et a pris la route. Résultat : parce qu’il a effectué un pèlerinage à pied de 1.500 kilomètres au sanctuaire espagnol de Saint-Jacques de Compostelle, le juge a considéré que le jeune homme avait fidèlement appliqué une peine de réinsertion originale et unique. Une étonnante histoire de réinsertion et de cheminement personnel.

Le pèlerinage ou la prison
On sait peu de choses sur le jeune pénitent. Originaire d’Afrique du Nord et de nationalité italienne, le jeune homme vient d’une famille défavorisée. Rapidement, il tombe dans l’addiction à la drogue. Il multiplie très tôt les soucis avec la justice. Quand il comparaît une nouvelle fois pour une affaire plus grave que les autres, le juge a l’idée de le confier à Lunghi Cammini (longues marches, ndlr), une association italienne fraîchement créée à Mestre (Nord de l’Italie) et qui propose aux jeunes en difficulté la marche comme moyen de réinsertion sociale.

Dans un premier temps, le jeune homme a dû suivre un stage d’adaptation à l’univers du travail professionnel. Il a également effectué différentes tâches bénévoles au sein de l’association, avec des résultats probants. Au bout de quelques mois, en collaboration avec le département d’assistance sociale du Tribunal de Venise, l’association décide de lui préparer un programme spécial pour qu’il puisse purger sa peine d’une manière inattendue.

Une marche éducative
Suivant les conseils de Lunghi Cammini, le juge lui propose donc le pèlerinage en lui imposant des conditions bien précisées. Le jeune homme  doit s’engager à faire tout le chemin à pied. Il lui est interdit de consommer drogue, alcool et tabac. De même, il s’engage à n’utiliser son portable en aucun cas. Si l’une de ces conditions n’est pas respectée, le jeune condamné sera renvoyé immédiatement derrière les barreaux.

Le contrat dans la poche, le condamné pénitent est parti accompagné d’un « ange gardien », Fabrizio, un professeur retraité bénévole de 68 ans. C’est lui qui a été chargé de témoigner du bon respect de l’exécution de la peine selon les conditions requises. Les deux pèlerins ont eu un budget de 40 euros par jour pour se nourrir, se loger et cheminer tout le long des 1.500 kilomètres à parcourir.

Entre dispute et prière
Et le chemin n’a pas toujours été aisé. Le jeune homme s’est mis régulièrement en colère et a connu de nombreux moments de doute. Le long du chemin, le temps a égrené les disputes et les prières. Peu à peu, un lien plus fort s’est finalement créé entre les deux hommes. Surmontant de nombreux moments de découragement, ils sont finalement parvenus à Saint Jacques de Compostelle.

À leur retour à Venise, ils ont témoigné chacun du cheminement bouleversant qu’ils ont vécu et de l’amitié qui est née entre eux. Fabrizio a ainsi décrit un pèlerinage qui a été pour lui un véritable « apprentissage d’ouverture, de compréhension et d’acceptation de l’autre ». Quant au jeune condamné, la marche lui a permis de « réfléchir sur sa vie ». Il a exprimé son immense gratitude envers Fabrizio : « Sa présence était pour moi comme une épine qui me piquait en permanence. Mais c’était une épine douloureuse et bonne à la fois : elle m’a montré une vraie vie et les vraies valeurs. En plus j’ai trouvé un grand père ! ».

Pour Isabella Zuliani, directrice de l’association, ces marches de réinsertion sont une solution qui permet d’éviter les risques liés à l’emprisonnement. Leur force : être marquées par la difficulté et le renoncement. C’est, selon elle, un excellent moyen d’aider les jeunes à trouver le bon chemin dans leur vie.

Source : Texte : zbieta zajaczkowska, 04 août 2018, Aleteia.fr   Image: pxhere.com
 
 

 

Journée Mondiale des orphelins du SIDA – 7 mai

Toutes les 15 secondes, le SIDA tue un papa ou une maman. Le 7 mai, c’est la Journée Mondiale des Orphelins du Sida… En 2005, ils étaient déjà plus de 15 millions.

Suite à la mort de leur fils au cours d’une mission héliportée au Mali Albina du Boisrouvray et Bruno Bagnoud ont fondé, en 1989, l’Association François-Xavier Bagnoud (AFXB) pour perpétuer l’idéal de compassion et de générosité qui guidait sa vie et poursuivre, dans des activités de développement, les missions de sauvetage qu’il pratiquait de son vivant.

Soutenir les orphelins
La mission de l’AFXB est de lutter contre la pauvreté et le SIDA et de soutenir les orphelins et les enfants vulnérables que la pandémie laisse dans son sillage en militant pour leurs droits fondamentaux et en offrant un appui global aux familles et communautés qui les prennent en charge.

L’AFXB retisse les liens qui se sont brisés autour d’eux pour leur assurer un futur décent. En mettant en place des programmes de développement communautaire durable, elle renforce les capacités des familles et des collectivités dévastées par la pauvreté et le SIDA afin qu’elles soient en mesure d’élever leurs orphelins et enfants vulnérables.

L’AFXB milite pour que les responsables politiques considèrent ces enfants largués comme une priorité et que des mesures urgentes soient prises pour les intégrer dans notre société globale.

Défi humanitaire
La prise en charge des orphelins du sida constitue un défi humanitaire, économique et social majeur. Les réinsérer dans la société leur permettra de ne plus être des proies faciles pour la délinquance, la prostitution ou la drogue.

« Les orphelins du SIDA, ainsi que tous les enfants affectés et/ou infectés par le virus, sont parmi les enfants les plus vulnérables de la planète. Ils sont le reflet des millions d’orphelins d’autres causes et des millions d’enfants des rues, à la dérive de la civilisation. »   Albina du Boisrouvray

Un site à visiter : www.afxb.org       Source: Texte: Journée Mondiale    Image: Ruban rouge

 

En besoin continu de réapprendre cette leçon…

Il y a des leçons qu’il nous faut constamment ré-apprendre…
NE PAS JUGER en est une.
Andrea Cloutier en est bien convaincue et s’y exerce.
L’évangile du jeudi de la 5è semaine du Carême (Jn.8:51-59)
nous montrent les Juifs accusant Jésus d’être possédé.
Ils n’avaient pas appris cette leçon.
 

Message du Pape pour le Carême

Dans une semaine, la période du Carême débutera. Le Pape ne manque pas de nous adresser un message pour nous y préparer. Déjà le jour de la Toussaint, 1er novembre 2017, il avait rédigé son texte et celui-ci a été publié hier. Le pape dénonce ce qu’il nomme “la duperie de la vanité et la froidure de la charité”. En voici quelques extraits.

« Chers frères et soeurs, Cette année encore, à travers ce message, je souhaite inviter l’Église entière à vivre ce temps de grâce dans la joie et en vérité…

D’autres faux prophètes sont ces « charlatans » qui offrent des solutions simples et immédiates aux souffrances, des remèdes qui se révèlent cependant totalement inefficaces : à combien de jeunes a-t-on proposé le faux remède de la drogue, des relations « use et jette », des gains faciles mais malhonnêtes ! Combien d’autres encore se sont immergés dans une vie complètement virtuelle où les relations semblent plus faciles et plus rapides pour se révéler ensuite tragiquement privées de sens ! Ces escrocs, qui offrent des choses sans valeur, privent par contre de ce qui est le plus précieux : la dignité, la liberté et la capacité d’aimer (…)

Ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, « la racine de tous les maux » (1Tm 6:10); elle est suivie du refus de Dieu, et donc du refus de trouver en lui notre consolation, préférant notre désolation au réconfort de sa Parole et de ses sacrements. Tout cela se transforme en violence à l’encontre de ceux qui sont considérés comme une menace à nos propres « certitudes »: l’enfant à naître, la personne âgée malade, l’hôte de passage, l’étranger, mais aussi le prochain qui ne correspond pas à nos attentes.

La création, elle aussi, devient un témoin silencieux de ce refroidissement de la charité : la terre est empoisonnée par les déchets jetés par négligence et par intérêt ; les mers, elles aussi polluées, doivent malheureusement engloutir les restes de nombreux naufragés des migrations forcées ; les cieux – qui dans le dessein de Dieu chantent sa gloire – sont sillonnés par des machines qui font pleuvoir des instruments de mort (…)

Je voudrais que ma voix parvienne au-delà des confins de l’Église catholique, et vous rejoigne tous, hommes et femmes de bonne volonté, ouverts à l’écoute de Dieu. »

Source: Texte: La Croix, 06/02/2018 Illustration: Zenit