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Savoir ce qu’on dit de quelqu’un, oui mais…

Les évangiles du temps pascal nous remettent souvent en présence du Christ ressuscité que ses disciples ont peine à reconnaître.
Je suppose qu’il en est de même de nos jours… pour certain/es d’entre nous!…
Alors, j’aimerais vous présenter… Maggi et vous comprendrez pourquoi son histoire me vient à l’esprit en cette première semaine de Pâques.

Aujourd’hui, je veux vous parler de Maggi. J’ai lu son histoire, il y a de cela bien longtemps. J’ai oublié et le titre du livre et le nom de l’auteur. Mais je n’ai  Maggi jamais oublié Maggi. Bien des gens disaient d’elle qu’elle était un caractère. D’autres, plus critiques, disaient qu’elle avait un caractère! Ce qui est certain c’est que Maggi savait ce qu’elle voulait et ce qu’elle ne voulait pas. Et l’une des choses qu’elle ne voulait pas c’était ce qu’elle nommait ‘les affaires de religion’! Dans un rare moment de confidences murmurées à sa voisine, Thérèse, elle avait avoué être née dans une famille où l’on ne parlait pas de religion et on ne faisait pas de religion.

Un jour, Maggi tomba malade et sa condition se détériorait au point où elle dû être hospitalisée. Elle fut inconsciente pendant deux jours et quand elle ouvrit les yeux, elle put reconnaître, assise près du lit, sa fidèle voisine, Thérèse. Celle-ci vit que Maggi refermait vite les yeux mais Thérèse constata que ses lèvres bougeaient. Après une dizaine de minutes, Maggi regarda Thérèse droit dans les yeux et lui dit : « Je suis prête; tu peux dire à ton Monsieur le Curé que je suis prête à avoir de l’eau sur ma tête. »

Thérèse se demandait si elle avait bien compris. Avec hésitation, elle se rapprocha du lit et demanda à Maggi : « Tu veux dire que… tu es prête à être baptisée? Tu veux recevoir le baptême?! » D’un signe de tête, Maggi indiqua que c’était bien ce qu’elle désirait. À vrai dire, cela lui trottait dans la tête depuis plusieurs mois mais elle savait que si elle demandait le baptême alors qu’elle était en bonne santé, il lui faudrait remplir certaines conditions : d’abord, assister à certaines rencontres de préparation, puis mémoriser des prières, etc. Elle se disait qu’à son âge « les méninges ne fonctionnent plus comme quand on est jeune. » Mais maintenant, la situation était différente. Qui demanderait à une vieille dame bien malade de mémoriser des prières?

Monsieur le Curé vint rendre visite à Maggi et il fut vite conscient que son état était sérieux. La catéchèse en fut réduite à sa plus simple expression. Il s’assura que Maggi fît connaissance avec Dieu le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Il dit quelques mots sur la naissance de Jésus de la Vierge Marie. Il expliqua que, par le baptême, Maggi allait devenir enfant de Dieu et que les chrétiens seraient ses frères et sœurs. Il ajouta que, lorsqu’ils quittent cette terre, Dieu prépare à ses enfants une place où ils peuvent être avec lui pour toujours. Maggi pouvait espérer.

Durant tout ce temps, Maggi avait gardé les yeux fermés. À la question de Monsieur le curé lui demandant si elle comprenait et si elle était d’accord avec tout cela, un signe de tête silencieux apporta une réponse positive. C’est ainsi que Maggi fut baptisée. Deux semaines plus tard, Maggi était assise dans son appartement, encore faible mais beaucoup mieux. Comme d’habitude, Thérèse vint la visiter et lui dit : « Tu as reçu de très bons soins à l’hôpital, tu es maintenant beaucoup mieux et tu reprends des forces. » « Oui, et je suppose que le baptême n’a pas fait de tort… » Une profession de foi pas très conventionnelle, vous direz, mais profession de foi tout de même.

Un an plus tard, Maggi reçut une visite inattendue; sa cousine, Claire, arriva des États-Unis. Elles avaient grandi ensemble mais depuis plusieurs années Maggi disait que sa cousine était allée s’exiler aux États. » Après avoir épuisé bien des sujets de conversation couvrant une période de plusieurs années, Claire baissa la voix et dit à Maggi : « J’ai entendu dire que tu as été baptisée. Tu as dû apprendre bien des choses sur le bon Dieu… » Maggi est demeurée silencieuse pendant un moment puis, lentement, elle a dit à Claire : « Pour te dire la franche vérité, tu sais, j’connais pas bien des choses sur Lui, mais… LUI, j’LE connais! »

Pourrions-nous en dire autant?…

Source: Image: www.theepochtime.com » by Tara MacIsaac

28è dimanche de l’année B – 2021

Dans le vocabulaire courant, il y a certains mots que nous utilisons souvent mais…
nous ne prenons pas toujours conscience de leur portée.

TOUT, RIEN, TOUJOURS, JAMAIS – ces termes sont lourds de signification et… de conséquence!
Ce sont des paroles dont l’implication est déterminante.

Le texte de l’évangile d’aujourd’hui (Marc 10:17-30) nous en propose une en nous assurant:
« Tout est possible à Dieu. »
 
La scène est assez bien connue.
Un jeune homme riche approche Jésus pour lui demander une question importante :
Que doit-il faire pour s’assurer d’entrer au royaume de Dieu?
La première réponse de Jésus est rassurante: les commandements, il les observe depuis toujours.

Mais voilà que Jésus ajoute que ce jeune homme pourrait faire davantage pour plaire à Dieu.
Ce ‘davantage’ est bien déconcertant: il s’agit de se défaire de tous ses biens pour les donner aux pauvres.
Se faire pauvre lui-même – alors que, selon la croyance des Juifs du temps, la richesse était perçue comme une bénédiction de Dieu!

Les apôtres présents à la scène ne comprennent vraiment pas cette nouvelle ‘théologie’!
Il leur semble que ses exigences vont au-delà de ce que les humains peuvent accomplir.

C’est alors que Jésus prononce les paroles qui résonnent jusqu’à nos jours:
« Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu;
car tout est possible à Dieu. »
 
Le croyons-nous vraiment?
Certain/es pensent sans doute à des prières adressées à Dieu et qui n’ont pas reçu de réponse positive…
C’était pourtant des demandes légitimes:

la guérison d’un être proche,
le retour de l’enfant qui a fugué,
l’obtention d’un emploi si nécessaire,
la libération d’une dépendance…

Tant de fois, on s’en est remis à Dieu, et qu’a t’il fait?
Il semblait incapable d’intervenir… s’il en était capable, il ne l’a pas fait!

Notre théologie – comme celle des apôtres – a peut-être besoin d’ajustement…
Dieu intervient – il peut le faire et il le fait, mais… à sa manière et au moment propice à ses yeux…

Nos caprices enfantins, nos désirs égoïstes, nos rêves puérils, nos illusions multiples –
nous en faisons parfois des exigences que nous exprimons à Dieu avec… une certain insistance.

Et lui… il nous apprend, lentement – trop lentement, pensons-nous – comment recevoir ce qu’il juge bon de nous accorder… qui se révèle parfois être notre attente… déguisée!…

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à : https://image-i-nations.com/28th-sunday-of-year-b-2021/

 

Source: Image: churchofjesuschrist.org

Quand la réponse précède la requête…

Il faut l’avouer, nous sommes des êtres aux besoins multiples et aux désirs aussi nombreux.
Nos rêves nous suggèrent tant de choses à acquérir, d’expériences à faire, de réalisations à accomplir.
Mais nous nous retrouvons souvent impuissants et nous ne parvenons pas à atteindre les buts que nous nous sommes fixés.

Et il y a les obstacles, les difficultés, les embûches de tous genres qui nous empêchent de poursuivre le chemin de la réussite et du succès.
Maladies, accidents, épreuves, viennent contrecarrer les plans prometteurs qui étaient nôtres.
Il nous faut l’assistance d’une intervention puissante, efficace et… sans délai!
Nous crions ‘À l’aide’!

Ceux et celles d’entre nous qui croyons en un pouvoir surnaturel s’adressent à Dieu avec prières et supplications.
Mais il se peut que l’aide espérée tarde à venir…

Cette réflexion m’est venue à l’esprit à la suite de la lecture du texte de l’évangile (Marc 4:35-41) qui décrit l’expérience des apôtres dans une barque en pleine tempête alors que Jésus, lui, dort paisiblement.
La puissance du vent, les vagues qui submergent l’embarcation, empêchent les pêcheurs aguerris que sont les apôtres de maîtriser la situation.

Ils approchent Jésus et lui disent dans un langage inaccoutumé:

« Maître, nous allons mourir, cela ne te fait rien? »

Voilà où nous nous retrouvons bien souvent:
devant un Dieu qui, selon nous, ne s’inquiète pas de ce qui nous menace.
Il ne se soucie pas du danger qui est près de nous faire périr.
Nos prières sont vaines, lui, le Tout-Puissant, est sourd à nos supplications.
Nos requêtes ne le rejoignent pas, c’est évident!

Le jour de cette tempête mémorable, Jésus – Dieu parmi nous – a répondu de façon spectaculaire.
Et qu’en est-il de sa réponse pour NOUS?

L’étonnant c’est qu’il a répondu avant même que nous nous adressions à lui.
Depuis des siècles, interpelant chacune/e de nous, il nous répète sans se lasser:
 
« Il (elle) m’appelle et moi je lui réponds;
Je suis avec lui (elle) dans la détresse.
Je le (la) délivre et je le (la) glorifie.
De longs jours je veux le (la) rassasier
Et je ferai qu’il (elle) voie mon salut. »   (Ps.91:15-16)

Le problème est peut-être que nous n’osons pas y croire?…
Où serait-ce que nous voulons lui-imposer notre agenda et nos horaires?…

Il nous rappelle alors: « Au moment favorable, je t’ai exaucé. » (2 Co.6:2)

Notre mémoire serait-elle en faute?…

Source : Images : a walk with YOU   SuperOffice CRM

Un monument exceptionnel et… son message

Dans l’évangile de ce 17è dimanche (année C: Lc.11:1-13) Jésus nous affirme que nos prières sont toujours exaucées…

Un ancien aumônier d’un club de football a initié une campagne de financement pour la production d’un monument fait d’un million de briques représentant des prières exaucées.

Cette initiative est celle de Richard Gamble de Leicester (UK), un chrétien de l’Église Évangélique, qui affirme que cette idée lui est venue de Dieu en 2004.
Ici et là, il rencontre des chrétiens et leur demande d’acheter une brique et de mentionner quelle est la prière qu’ils ont vu exaucée. Les briques devront recéler 75,000 de ces témoignages.

134 bureaux d’architectes de 24 pays ont pris part à la compétition qui allait décider de la structure de ce monument qui se veut absolument original. L’illustration ci-contre montre la forme de cette sculpture une fois réalisée.
Il s’agit d’un ‘ruban de Möbius’ – une forme mathématique symbole de l’infini.

On estime qu’un demi-million de véhicules passeront près de cet endroit chaque semaine. La technologie disponible permettra aux visiteurs d’utiliser leur téléphone cellulaire pour accéder aux récits cachés dans les briques pour s’en inspirer.

Source: Texte: BBC,   churchtimes.co.uk, 17/2/2017   The Tablet, 25/5/2019   Images: BBC   churchtimes.co.uk

 

 

Un cheminement assez spécial…

En cette Journée internationale de la Jeunesse (12 août) le récit intéressant d’un cheminement assez spécial… (note de l’éditrice)

Pour éviter la prison, il accepte de faire les chemins de Compostelle  

Le 25 juillet dernier, un tribunal italien à Venise s’est abstenu de prononcer la condamnation d’un jeune accusé. La cause de cette clémence ? Le jeune homme a accepté de faire un pèlerinage de pénitence à Saint-Jacques de Compostelle.

Âgé de 22 ans, un jeune italien avait été arrêté après avoir commis quelques délits sous l’effet de drogues. Fait rare voire unique, le juge n’a pas envoyé ce jeune homme derrière les barreaux… « Au lieu de t’envoyer en prison, je préfère que tu ailles en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle », a proposé le juge de Venise au jeune délinquant, quelques mois avant qu’il ne comparaisse devant un tribunal. L’accusé a accepté et a pris la route. Résultat : parce qu’il a effectué un pèlerinage à pied de 1.500 kilomètres au sanctuaire espagnol de Saint-Jacques de Compostelle, le juge a considéré que le jeune homme avait fidèlement appliqué une peine de réinsertion originale et unique. Une étonnante histoire de réinsertion et de cheminement personnel.

Le pèlerinage ou la prison
On sait peu de choses sur le jeune pénitent. Originaire d’Afrique du Nord et de nationalité italienne, le jeune homme vient d’une famille défavorisée. Rapidement, il tombe dans l’addiction à la drogue. Il multiplie très tôt les soucis avec la justice. Quand il comparaît une nouvelle fois pour une affaire plus grave que les autres, le juge a l’idée de le confier à Lunghi Cammini (longues marches, ndlr), une association italienne fraîchement créée à Mestre (Nord de l’Italie) et qui propose aux jeunes en difficulté la marche comme moyen de réinsertion sociale.

Dans un premier temps, le jeune homme a dû suivre un stage d’adaptation à l’univers du travail professionnel. Il a également effectué différentes tâches bénévoles au sein de l’association, avec des résultats probants. Au bout de quelques mois, en collaboration avec le département d’assistance sociale du Tribunal de Venise, l’association décide de lui préparer un programme spécial pour qu’il puisse purger sa peine d’une manière inattendue.

Une marche éducative
Suivant les conseils de Lunghi Cammini, le juge lui propose donc le pèlerinage en lui imposant des conditions bien précisées. Le jeune homme  doit s’engager à faire tout le chemin à pied. Il lui est interdit de consommer drogue, alcool et tabac. De même, il s’engage à n’utiliser son portable en aucun cas. Si l’une de ces conditions n’est pas respectée, le jeune condamné sera renvoyé immédiatement derrière les barreaux.

Le contrat dans la poche, le condamné pénitent est parti accompagné d’un « ange gardien », Fabrizio, un professeur retraité bénévole de 68 ans. C’est lui qui a été chargé de témoigner du bon respect de l’exécution de la peine selon les conditions requises. Les deux pèlerins ont eu un budget de 40 euros par jour pour se nourrir, se loger et cheminer tout le long des 1.500 kilomètres à parcourir.

Entre dispute et prière
Et le chemin n’a pas toujours été aisé. Le jeune homme s’est mis régulièrement en colère et a connu de nombreux moments de doute. Le long du chemin, le temps a égrené les disputes et les prières. Peu à peu, un lien plus fort s’est finalement créé entre les deux hommes. Surmontant de nombreux moments de découragement, ils sont finalement parvenus à Saint Jacques de Compostelle.

À leur retour à Venise, ils ont témoigné chacun du cheminement bouleversant qu’ils ont vécu et de l’amitié qui est née entre eux. Fabrizio a ainsi décrit un pèlerinage qui a été pour lui un véritable « apprentissage d’ouverture, de compréhension et d’acceptation de l’autre ». Quant au jeune condamné, la marche lui a permis de « réfléchir sur sa vie ». Il a exprimé son immense gratitude envers Fabrizio : « Sa présence était pour moi comme une épine qui me piquait en permanence. Mais c’était une épine douloureuse et bonne à la fois : elle m’a montré une vraie vie et les vraies valeurs. En plus j’ai trouvé un grand père ! ».

Pour Isabella Zuliani, directrice de l’association, ces marches de réinsertion sont une solution qui permet d’éviter les risques liés à l’emprisonnement. Leur force : être marquées par la difficulté et le renoncement. C’est, selon elle, un excellent moyen d’aider les jeunes à trouver le bon chemin dans leur vie.

Source : Texte : zbieta zajaczkowska, 04 août 2018, Aleteia.fr   Image: pxhere.com
 
 

 

Elle LE connaissait…

MaggiAujourd’hui, je veux vous parler de Maggi. J’ai lu son histoire, il y a de cela bien longtemps. J’ai oublié et le titre du livre et le nom de l’auteur. Mais je n’ai jamais oublié Maggi. Bien des gens disaient d’elle qu’elle était un caractère. D’autres, plus critiques, disaient qu’elle avait un caractère! Ce qui est certain c’est que Maggi savait ce qu’elle voulait et ce qu’elle ne voulait pas. Et l’une des choses qu’elle ne voulait pas c’était ce qu’elle nommait ‘les affaires de religion’! Dans un rare moment de confidences murmurées à sa voisine, Thérèse, elle avait avoué être née dans une famille où l’on ne parlait pas de religion et on ne faisait pas de religion.

Un jour, Maggi tomba malade et sa condition se détériorait au point où elle dû être hospitalisée. Elle fut inconsciente pendant deux jours et quand elle ouvrit les yeux, elle put reconnaître, assise près du lit, sa fidèle voisine, Thérèse. Celle-ci vit que Maggi refermait vite les yeux mais Thérèse constata que ses lèvres bougeaient. Après une dizaine de minutes, Maggi regarda Thérèse droit dans les yeux et lui dit : « Je suis prête; tu peux dire à ton Monsieur le Curé que je suis prête à avoir de l’eau sur ma tête. »

Thérèse se demandait si elle avait bien compris. Avec hésitation, elle se rapprocha du lit et demanda à Maggi : « Tu veux dire que… tu es prête à être baptisée? Tu veux recevoir le baptême?! » D’un signe de tête, Maggi indiqua que c’était bien ce qu’elle désirait. À vrai dire, cela lui trottait dans la tête depuis plusieurs mois mais elle savait que si elle demandait le baptême alors qu’elle était en bonne santé, il lui faudrait remplir certaines conditions : d’abord, assister à certaines rencontres de préparation, puis mémoriser des prières, etc. Elle se disait qu’à son âge « les méninges ne fonctionnent plus comme quand on est jeune. » Mais maintenant, la situation était différente. Qui demanderait à une vieille dame bien malade de mémoriser des prières?

Monsieur le Curé vint rendre visite à Maggi et il fut vite conscient que son état était sérieux. La catéchèse en fut réduite à sa plus simple expression. Il s’assura que Maggi fît connaissance avec Dieu le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Il dit quelques mots sur la naissance de Jésus de la Vierge Marie. Il expliqua que, par le baptême, Maggi allait devenir enfant de Dieu et que les chrétiens seraient ses frères et sœurs. Il ajouta que, lorsqu’ils quittent cette terre, Dieu prépare à ses enfants une place où ils peuvent être avec lui pour toujours. Maggi pouvait espérer.

Durant tout ce temps, Maggi avait gardé les yeux fermés. À la question de Monsieur le curé lui demandant si elle comprenait et si elle était d’accord avec tout cela, un signe de tête silencieux apporta une réponse positive. C’est ainsi que Maggi fut baptisée. Deux semaines plus tard, Maggi était assise dans son appartement, encore faible mais beaucoup mieux. Comme d’habitude, Thérèse vint la visiter et lui dit : « Tu as reçu de très bons soins à l’hôpital, tu es maintenant beaucoup mieux et tu reprends des forces. » « Oui, et je suppose que le baptême n’a pas fait de tort… » Une profession de foi pas très conventionnelle, vous direz, mais profession de foi tout de même.

Un an plus tard, Maggi reçut une visite inattendue; sa cousine, Claire, arriva des États-Unis. Elles avaient grandi ensemble mais depuis plusieurs années Maggi disait que sa cousine était allée s’exiler aux États. » Après avoir épuisé bien des sujets de conversation couvrant une période de plusieurs années, Claire baissa la voix et dit à Maggi : « J’ai entendu dire que tu as été baptisée. Tu as dû apprendre bien des choses sur le bon Dieu… » Maggi est demeurée silencieuse pendant un moment puis, lentement, elle a dit à Claire : « Pour te dire la franche vérité, tu sais, j’connais pas bien des choses sur Lui, mais… LUI, j’LE connais! »

Source: Image: www.theepochtime.com » by Tara MacIsaac