2è dimanche de l’année, C
Le marriage de Cana
En consultant un répertoire de d’images, j’ai trouvé cette photo des vignobles du Québec. Non! Je ne veux pas faire de publicité mais je me suis rendu compte que le vin a bien sa place chez nous! Plusieurs d’entre nous agrémentent l’ambiance d’un anniveraire, d’une célébration, avec une bouteille de vin, n’est-ce pas? Vous pensez: une bouteille… d’un litre de vin. Pouvez vous imaginer ce que seraient 600 litres de vin?!
C’est ce qui a été offert par Jésus aux hôtes et aux invités à Cana ce jour mémorable de l’eau changée en vin: six grosses urnes contenant chacune 100 litres… d’eau, oui, devenue le meilleur vin qui soit. Cet aspect est souvent celui qui nous fascine le plus.
De mon côté, c’est quelque chose d’autre qui retient mon attention. Je m’émerveille de la situation que Jésus a choisie pour faire son premier miracle une célébration de mariage! Comme premier ‘signe’ de ce qu’il était, (comme le dit Jean dans ce chapitre de son évangile: Jn.2:1-11) Jésus n’a pas guéri un malade, il n’a pas ressuscité un mort, il n’a pas pardonné un pécheur. Il a tout simplement donné – et en surabondance – quelque chose pour réjouir les gens. Et aussi, il faut le dire, pour épargner la honte aux nouveaux mariés et à ceux qui avaient organisé la fête.
Pourtant, cela ne m’étonne pas vraiment parce que je vois dans ce choix de Jésus ce que j’appelle ‘la logique de l’incarnation’. Trop souvent, on imagine Jésus uniquement préoccupé, si je peux dire, du salut de l’humanité en général.
Mais l’Incarnation – Dieu-fait-homme – que nous avons célébrée tout au long de la période de Noël, c’est ‘Jésus-en-chair-et-en-os’. L’expression peut choquer quelques-uns mais elle est fondamentalement théologique.
Le Dieu-incarné authentique – non la caricature que nous en faisons parfois – est celui qui a tout pris de notre humanité, sauf le péché. Alors, dans ce ‘tout’ il y a évidemment les célébrations, les réjouissances, les relations humaines et tout spécialement la relation des conjoints dans le mariage!
Dans ce texte de l’évangile de Jean (ch.2) je vois l’anticipation en action de ce qu’au chapitre 10 Jésus lui même affirmera: « Moi, je suis venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait surabondante » (Jn.10:10). Une vie sans joie ne serait pas celle que Dieu veut pour nous et qu’il nous donne – aujourd’hui comme à Cana en Galilée!
Source: Images: La route des vins; photo: Jean-François Bergeron; urnes, news.va; Jesus, genius.com;
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