« C’est une question de perspective, » diront certain/es en entendant le texte de l’évangile de ce dimanche (Luc 18:9-14).
Et, ils/elles ont raison!
Mais de quelle perspective est-il question?
Précisément celle où l’on sait reconnaître sa place et… la place de Dieu!
Dans la parabole bien connue de ce texte, nous rencontrons deux personnages: un Pharisien et un publicain, un collecteur d’impôt du temps.
Le Pharisien affiche une arrogance évidente qui le fait juger sa conduite exemplaire alors qu’il n’a que du mépris pour le collecteur d’impôt.
Autrement dit: il s’érige en juge de ce qui est bien ou mal, et s’arroge le droit de décider qui mérite admiration ou condamnation!
En entendant ce Pharisien faire la longue liste de ses gestes vertueux – à ses yeux –
une parole de saint Paul me vient à l’esprit.
En écrivant aux chrétiens de Corinthe, Paul les apostrophe en disant :
« As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ?
Et si tu l’as reçu, pourquoi te vanter comme si tu ne l’avais pas reçu? » (1 Corinthiens 4:7).
C’était là qu’était faussée la perspective du Pharisien, cet homme supposément religieux.
Il oubliait – ou ne voulait pas reconnaître – que ce qui était beau et bon en lui était l’œuvre de Dieu!
Peut-être y a-t-il des ‘pharisiens’ contemporains parmi nous…
Fidèles à observer les prescriptions de bonne conduite chrétienne mais… s’attribuant le mérite de leur fidélité…
Ils/elles s’approprient la qualité de leur performance personnelle oubliant que…
c’est Dieu qui est à l’œuvre en chacun/e de nous.
Tout est don de Dieu – c’est l’essence même de ce que l’on nomme ‘la grâce’!
Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/30th-sunday-of-year-c-2022/