Recenser tout le monde pour ne laisser personne de côté

Au cours des trois dernières décennies, les sociétés du monde entier ont accompli des progrès remarquables dans l’amélioration de la collecte, de l’analyse et de l’utilisation des données démographiques. Les nouveaux chiffres de la population, ventilés par âge, ethnie, sexe et d’autres facteurs, reflètent désormais plus précisément la diversité de nos sociétés.

Ces progrès ont considérablement amélioré la prestation des soins de santé à l’échelle mondiale, ce qui a conduit à des améliorations substantielles de la santé sexuelle et reproductive et de la capacité d’exercer ses droits et ses choix. De plus en plus, les nouvelles technologies permettent de mesurer les expériences des personnes de manière plus détaillée et plus opportune que jamais auparavant.

Cependant, les communautés les plus marginalisées restent sous-représentées parmi ces données, ce qui affecte profondément leur vie et leur bien-être.

La Journée mondiale de la population 2024 est l’occasion de prendre conscience de ceux qui ne sont toujours pas recensés et de se demander pourquoi – et ce que cela implique pour les individus, les sociétés et les efforts que nous déployons au niveau mondial pour ne laisser personne de côté. C’est aussi l’occasion pour nous tous de nous engager à faire davantage pour que nos systèmes de données reflètent l’ensemble de la diversité humaine, afin que chacun soit vu, puisse exercer ses droits humains et puisse atteindre son plein potentiel.

Pour concrétiser les droits et les choix des personnes marginalisées dans nos sociétés, nous devons les recenser, car chaque personne compte. C’est ainsi que nous accélérerons le progrès pour tous.

Le saviez-vous ? 

  • Plus de 40 % des femmes dans le monde ne sont pas en mesure de prendre des décisions en matière de santé sexuelle et reproductive et de droits reproductifs.
  • Un quart à un tiers seulement des femmes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire semblent atteindre leur idéal en matière de fécondité.
  • Toutes les deux minutes, une femme meurt des suites d’une grossesse ou d’un accouchement (et dans les situations de conflit, le nombre de décès est deux fois plus élevé).
  • Près d’un tiers des femmes ont subi des violences de la part de leur partenaire intime, des violences sexuelles de la part d’un tiers ou les deux.
  • Seulement six pays ont 50 % ou plus de femmes au parlement.
  • Plus des deux tiers des 800 millions de personnes qui ne savent pas lire dans le monde sont des femmes.

 

Source: Texte & Image: https://www.un.org/fr/observances/world-population-day