2è dimanche du Carême, année A
Nos conversations quotidiennes font un usage répété du petit mot TRANS – nous parlons de TRANSit, de TRANSfer, de TRANSition, de TRANSaction, et…de traité TRANSatlantique – pour ne nommer que les plus courants.
Nous décrivons ainsi un passage d’un endroit à un autre, d’une situation à une autre, d’une condition à une condition différente.
C’est justement ce que l’évangile de ce 2è dimanche du Carême nous propose (Mt.17 :1-9).
S’il fallait en formuler le thème, je l’exprimerais ainsi : ‘Une transfiguration pour une transformation.’
La transfiguration de Jésus qui appelle, inspire, suscite notre propre transformation.
Ce Jésus de tous les jours, familier pour ces hommes bien ancrés dans le réel que sont les apôtres, ce Jésus à qui, lors de la tempête, ils osent dire : « Cela ne te fait donc rien que nous périssions! » (Mc.4 :38).
Ou encore, lors du miracle de la femme qui perdait du sang, expriment l’évidence : « Une foule t’entoure qui te touche et tu demandes ‘Qui m’a touché’? » (Mc.5 :31).
Ce Jésus a fait place à un autre, un autre à peine reconnaissable, un autre dans une lumière éclatante, une gloire resplendissante.
Devant ce changement soudain, ce renversement du quotidien, les apôtres sont ébahis, un peu perdus, Pierre, d’ordinaire plutôt loquace, ne sait plus quoi dire!
Et voilà que la scène disparaît déjà, il faut redescendre si tôt de la montagne où… tout était différent et… tellement plus encourageant que l’ordinaire trop connu et parfois hostile.
Mais, désormais… les choses, les situations, les événements ne seront plus les mêmes.
Il y a désormais la possibilité de la transformation pour nous, en nous, que propose le Carême : passer de l’indifférence à l’engagement, de la peur à l’audace, du doute à la foi, du désespoir à l’espérance, de l’oubli à la fidélité, de la distraction à la contemplation, le passage de… tant de réalités négatives à tant d’autres positives et ‘TRANSformantes’!
Mais il faut faire ce ‘passage’ où se trouvant sur le seuil du familier il faut oser faire ce pas vers l’inconnu… qui effraye mais qui est prometteur, non, plutôt porteur, de tout ce que l’on peut désirer!
CARÊME : période de TRANSit? Pourquoi pas?!
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