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5è dimanche de l’année C – 2019

Une histoire… de pêche!

Laver les filets était à l’ordre du jour – une activité importante pour s’assurer que le matériel serait prêt pour la prochaine expédition de pêche.
Le vieux Zébédée le faisait avec ses fils et les associés.

Ce qui n’était pas à l’ordre du jour c’était la venue de ce jeune prédicateur qui arrivait sur la rive.
On disait qu’il venait de Nazareth et se nommait Jésus.
Des foules de plus en plus grandes se rassemblaient et les gens voulaient l’entendre.

Il ne ressemblait en rien aux Scribes et aux Pharisiens qui discutaient sans cesse.
De leurs enseignements, on ne comprenait pas grand-chose et on retenait encore moins leurs explications compliquées.
Lui, Jésus, quand il parlait… ça vous allait droit au cœur et on voulait en entendre encore plus!

Ce jour-là, le lavage des filets a dû être interrompu car le jeune voulait utiliser une barque. 
Non, pas pour la pêche mais pour prêcher, pour ne pas être écrasé par tout ce monde autour de lui.

« Quand il eut fini de parler, il dit à Simon :
«’Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche’. »
 
Simon ne montrait pas trop d’enthousiasme ; il aura bien voulu demeurer au bord du lac et terminer le travail qui attendait: les filets à laver.
Mais quelque chose – on peut se demander… quoi ? – l’a poussé à dire :

« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »  

Vous connaissez la fin de ce récit… (Lc.5:1-11)
Non, les filets ne se sont pas brisés – ce qui s’est brisé, on pourrait dire, c’est le cœur de Simon.
Il s’est vu, tout à coup, tel qu’il était et… il ne se croyait pas assez bon pour tenir compagnie au nouveau prêcheur.
Le jeune lui a répondu avec des paroles mystérieuses – je ne pense pas que Simon ait compris ce qu’il voulait dire.
Mais, il n’a pas pu résister… il s’est embarqué encore une fois pour une expédition de pêche pas comme les autres…

Ce qui me reste de cette histoire-là c’est que lui et ses compagnons ont tout laissé… à cause de cette histoire de poisson !
Mais, à vrai dire, je suis convaincue qu’il y avait plus que cela qui les a poussés.
Vous ne pensez pas ?…

Et ne vous sentez-vous pas parfois ‘poussé/es’ de la même manière?…

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-year-c-2019/

Source : Images : Free Bible Images   picsniper.com

5è dimanche de l’année, C

Si un fermier avec, pour tout bagage intellectuel, son diplôme d’école primaire s’avisait de dire à un médecin que ses méthodes de diagnostic ne sont pas au point, il se montrerait à la fois ignorant et arrogant. On pourrait dire la même chose d’une cuisinière, même fameuse pour ses recettes originales, si elle se pensait compétente pour dire à une prof d’université comment enseigner un sujet dont elle, la cuisinière, ignore tout!

J + Peter youtube

Ces exemples font sourire ou peuvent même causer de l’indignation. Mais avez-vous bien lu l’évangile de ce dimanche (Luc 5 :1-11)? N’y avez-vous pas remarqué un menuisier d’un petit village qui indique à un pêcheur d’expérience où jeter son filet en mer? C’est pourtant exactement ce que cette scène décrit : Jésus, le charpentier de Nazareth, dit au pêcheur Simon-Pierre de tenter une nouvelle fois de prendre du poisson alors même que cela a été impossible pendant toute la nuit précédente. Il insiste : « Avance en eau profonde et lâchez vos filet pour la pêche. »

On comprend facilement la réponse de Pierre : « Maître, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre… » Et pourtant, sans hésitation, Pierre ajoute : « Mais sur ta parole je vais lâcher les filets. »

youtube J.+ P.Quelle réplique étonnante! Le labeur et l’échec de toute une nuit d’effort n’empêchent pas ce pêcheur qui a bien des années dans le métier de suivre le conseil de ce jeune menuisier qui ne doit pas trop s’y connaître en termes de filets et de prise de poisson! Quelle confiance… aveugle ou justifiée? 

Nous connaissons si bien la fin du récit que nous ne nous étonnons plus et pourtant l’attitude de Pierre a quelque chose de toute à fait surprenant. Croyait-il, peut-être, que Jésus avait aperçu un banc de poisson surgir soudainement? Ce n’est pas impossible. Ou, avait-il le pressentiment que cet homme qu’il connaissait à peine était plus qu’un charpentier? Cela semble probable.

Se fier à quelqu’un, lui donner toute sa confiance, oser faire ce que l’on ne ferait pas si ce n’était pas lui qui le demandait – c’est ça la FOI.

La foi qui n’est pas satisfaite de formules répétées, qui ne se contente pas de traditions et de rites, mais qui ose dire – et de tout son être – les mots qui engagent: « Sur ta parole… »  prête à vivre en profondeur l’expérience qui en résultera.
Ça ne se commande pas – à moins que ce soit Dieu-fait-homme qui le fasse. Alors, oui, cette FOI est la seule réponse qui soit valable, viable et… vivifiante!

Source: Images: Youtube