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17è dimanche de l’année, A

La 1ère lecture de ce dimanche (17è dimanche de l’année, A – 1 R. 3:5,7-12) commence ainsi :

« À Gabaon, pendant la nuit,
le Seigneur apparut en songe à Salomon.
Dieu lui dit : ‘ Demande ce que je dois te donner’. »

Imaginez pour un moment que Dieu vous pose la même question !
Que répondriez-vous ?…
Certains auraient une réponse toute prête :

  • la guérison d’un être cher,
  • l’obtention d’un emploi,
  • le succès dans une entreprise,
  • le retour d’un enfant en fugue…

D’autres avoueraient qu’ils et elles désirent réfléchir avant de donner à Dieu cette réponse si importante !
Combien d’entre nous demanderaient, sans hésitation, ce que le jeune roi Salomon a demandé :

« Un cœur attentif qui sache (…) discerner le bien et le mal. »
Ce que Salomon demandait, en fait, c’est : la sagesse !

La sagesse dans les petites et les grandes choses.
La sagesse pour les rencontres importantes et même les plus ordinaires.
La sagesse avec les proches, les inconnus, les importuns!

La sagesse pour planifier les activités.
La sagesse pour prendre une décision.
La sagesse pour faire des choix.
La sagesse pour… vivre, tout simplement – vivre comme Dieu l’attend de nous, ici et maintenant!

Le texte de la lecture dit : « Cette demande de Salomon plut au Seigneur. »
Et la requête venant de nous ?…

Source: Images: dwellingintheword.wordpress.com   zanoza.kg

 

13è dimanche de l’année, A

Les textes de l’évangile nous donnent de multiples paroles de Jésus.
Certaines sont encourageantes et réconfortantes.
D’autres sont inspirantes et stimulantes.
Mais il y en a qui sont positivement… dérangeantes – dérangeantes parce que terriblement exigeantes!

C’est le cas du texte de l’évangile de ce dimanche (13è, année A – Mt.16 :37-42) où Jésus affirme :
« Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. »

PRENDRE SA CROIX, ça n’a rien d’emballant !
Faire face à ce qui est difficile, pénible, ce qui demande des efforts répétés et souvent sans succès…
Aller à l’encontre de ce qui plaît et ce qui attire spontanément.
Ne pas suivre la loi du moindre effort mais mettre toute son énergie à vaincre les obstacles et surmonter les difficultés.
Maîtriser sa lâcheté, mettre en échec son hésitation à reprendre le chemin que l’on sait être le meilleur.

Et pourquoi ? Parce que c’est là la mesure d’un vrai disciple du Seigneur.
C’est la manière d’être digne de lui: marcher dans ses pas, suivre la voie que lui-même a tracée.
Il n’est pas question de jouer au héro, ou de prouver sa valeur.
Il ne s’agit pas d’une compétition où l’on se mérite des honneurs et les applaudissements des admirateurs.
Rien de cela – simplement suivre le Maître.

Porter sa croix… Pas la traîner…
Pas se plaindre qu’elle est trop lourde, trop encombrante, si peu adaptée à ma personnalité…

À ce sujet, quelqu’un a écrit un texte riche de sagesse.
C’est le récit d’une personne qui se plaignait constamment à Dieu que sa croix était trop lourde, impossible à porter, et qu’il était vraiment injuste de lui imposer un tel fardeau.
Alors, Dieu accepta de lui offrir un choix et il mit devant cette personne tout un échantillonnage de croix avec la possibilité d’essayer chacune.

Avec un soupir de soulagement, l’inconnu commença à soupeser une croix après l’autre, toujours insatisfait après chaque essai: l’une était trop longue, l’autre trop large, celle-ci était d’un bois trop rugueux, celle-là d’un métal trop lourd, et ainsi de suite jusqu’à la fin.
C’est là que, soulevant la dernière croix, la personne s’exclama joyeusement : « Ah, celle-ci est parfaite, tout à fait à ma mesure et selon mes forces ! Je veux celle-ci!»

L’auteur termine son récit en disant que Dieu ne put réprimer un sourire car la croix choisie était justement celle qui avait été abandonnée au début ayant été jugée absolument… au-delà des forces du plaignant !

Tant il est vrai que Dieu sait si bien ajuster les croix… aux épaules qui les porteront…

N.B On peut lire un article intéressant sur WIKIPEDIA au sujet de La colline des croix en Lituanie – Hill of Crosses, Lithuania.
Source : Images : x-dragons-x.exteen.com  Nighttime : Mindaugas Macaitis

Sage, bien sage…

petite fille sageDans ma petite enfance, j’ai maintes fois entendu ces paroles : « Il faut être sage, bien sage. » Il y avait tant de raisons d’être sage et beaucoup de situations où il fallait l’être! « Il faut être sage pour faire plaisir à maman… » « Il faut être sage pour ne pas déranger grand-maman… »

Puis le temps est venu d’aller à l’école où j’ai vite appris à réciter les dons du Saint-Esprit. Il y en avait un qui retenait toujours mon attention plus que les autres : le don de… SAGESSE! L’Esprit-Saint était-il donc ‘complice’ de ceux et celles qui me répétaient d’être sage?

Mais au fil des ans, ma compréhension de cette prescription d’être sage évoluait dans une direction insoupçonnée des personnes qui m’avaient dirigée dans la voie d’une petit fille bien sage. Il devenait de plus en plus évident pour moi qu’être sage et avoir la sagesse étaient des réalités différentes et témoignaient de valeurs d’un ordre différent aussi.

Voici que dernièrement, un prophète de notre monde moderne, l’Abbé Pierre, venait apporter un soutien non équivoque à ma compréhension d’une personne vraiment sage. Je vous partage ici ses paroles :

« La sagesse, ce n’est pas ‘être sage’. Sagesse, ça vient du mot latin sapere : savourer, déguster. Je l’expliquais autrefois à l’un ou l’autre de mes compagnons. Tu me demandes : Dieu, qu’est-ce que ça veut dire? Rappelle-toi, il y a un mois, tous les deux, on s’est crevés pendant toute une journée pour arranger un local où allait être logé un vieux couple; quand tout a été fini, on a mis des fleurs, on a accroché des rideaux, on a fait la soupe, et puis on a été les chercher. Tu te souviens de leur joie!

On est rentré, on avait froid, on avait faim… et tu m’as dit : ‘Père, comme je suis heureux de ma journée’. Cette sorte de bonheur, cette joie-là qui ne ressemble à aucune autre… N’oublie jamais cette joie, car tu viens de recevoir le don le plus parfait qui puisse exister, tu viens de recevoir le don de sagesse – le don de savourer, le don de goûter comme c’est bon de s’être donné du mal pour que d’autres aient moins de mal. À ce moment-là, tu as rencontré Dieu. »

Alors, je veux bien « être sage » de cette façon!…

Abbé Pierre, Dieu Merci, pp.71-72       Source: pixabay.com
                        
                        

 

Lâchez-pas!

L’automne tire à sa fin, les journées sont de plus en plus courtes, il fait sombre. Le vent et la pluie se donnent souvent rendez-vous. L’hiver est à nos portes, c’est évident. Évident aussi qu’on n’a plus l’enthousiasme des beaux jours. Les randonnées et les rires de l’été sont oubliés et on ne se sent plus beaucoup d’énergie ou de goût pour s’engager dans des activités qui nous obligeraient à sortir… sortir de nous-mêmes! On se sent… moroses, plutôt tristes en pensant à ce qui n’est plus, à ceux qui ne sont plus…

Je cheminais ainsi marchant d’un pas lourd en direction de l’église pour la messe du dimanche. Puis je l’ai vu qui s’approchait. Je le rencontre de temps à autre sur la rue principale. Sans que je le réalise, tout à coup il est là. La conversation touche toujours le même sujet : le temps qu’il fait – la pluie, le vent, le froid et, plus rarement, le beau temps et comment ça fait du bien de voir enfin le soleil. Mais, ce qui est intéressant c’est qu’à la fin de chacune de nos brèves conversations, il a toujours un message! Oui, quelque chose d’inattendu, quelques paroles de sagesse auxquelles je ne m’attends pas et qui surgissent soudain du fond de ses réflexions d’itinérant.

for blogueCe jour-là, deux ou trois minutes avaient suffi pour épuiser le sujet de la température et l’homme ne semblait pas vouloir ajouter quoi que ce soit. Je me disais que je pouvais poursuivre mon chemin. Alors que j’allais lui dire ‘Aurevoir’, il a levé la main, comme s’il allait prononcer un oracle, et il a dit : « En tous cas, lâchez pas! »

Je n’en revenais pas! C’est comme s’il avait lu dans mes pensées. On aurait dit qu’il avait perçu le fil de ma réflexion, deviné comment je me sentais à ce moment-là – et je dois avouer que je ne nageais pas dans l’optimisme. J’étais loin de… rêver en couleur et je n’aurais pas su, moi, lui partager quelque chose de bien positif.« Lâchez pas! » – c’était son message du jour. L’expression n’avait rien d’original, elle était même banale et, comme vous sans doute, je l’avais déjà entendue mais… je dois avouer que ces mots étaient vraiment appropriés.

En continuant de marcher vers l’église, j’ai alors fait la liste de ce que j’étais justement tentée de… ‘lâcher’ :
– Un engagement de bénévolat qui n’est pas facile…
– La visite hebdomadaire à une voisine aux prises avec la dépression…
– La période quotidienne de lecture de la Bible qui était tout en haut de ma liste de bonnes résolutions en janvier dernier…

Vous vous demandez si j’ai abandonné ou si j’ai poursuivi ces activités. Je me suis débattue avec la paresse et la nonchalance qui m’assaillaient et j’ai repris mon souffle… secrètement je sais que c’est le Souffle – celui de l’Esprit qui m’a poussée et soutenue. Et, oui, j’arriverai bientôt au 31 décembre ayant suivi la consigne du sage qui m’a rappelé quelque chose d’important : FAUT PAS LÂCHER, même quand tout – autour de nous et en nous – nous y inciterait.

Miséricorde

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Sagesse de la rue…

On lui a demandé ce que c’était pour lui, la miséricorde.
« Ah… euh… la miséricorde … c’est quand j’shus dans MISÈRE pis au boutte de ma CORDE… ben là,  j’pense au Bon Dieu pis à sa MI – SÉ – RI – COR – DE! »

Paroles d’un théologien qui s’ignore?